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Double champion de France, international français et ancien capitaine courage du Racing des années de vaches maigres, le discret Rémy Vogel s'est éteint aujourd'hui.
Il est des joueurs qui parviennent à rester solidement ancrés dans la mémoire collective en dépit d'états de service plutôt étiques. La faute à un style caractéristiques ou à un coup d'éclat sans lendemain... On pense par exemple à Oleg Salenko et ses 5 buts en un match au Mondial 1994 qui sont venus réhausser une carrière globalement anonyme ou, à la même époque, à Jorge Campos, gardien aux 130 sélections avec la Tri mais bien mieux connu pour ses tenues bariolées que pour sa carrière en club, cantonnée à l'hémisphère occidental. A l'échelle du Racing, de nombreuses météorites du recrutement étranger (de Betancourt à Gmamdia en passant par Pita ou Haas) sont encore aujourd'hui régulièrement évoquées dans les discussions des suiveurs, que ce soit sur le ton de la raillerie ou du regret. De façon voisine, le très peu connu Lionel Locatelli restera l'homme d'un ciseau contre Châteauroux tandis que Denni Conteh bénéficiera encore pour longtemps du fait d'avoir marqué contre Liverpool.
Il est, à l'inverse, des joueurs qui traversent en toute discrétion des pans entiers d'histoire du club, se constituent un palmarès appréciable sans jamais pour autant figurer au tout premier plan, et s'en trouvent ainsi assez injustement méconnus. Rémy Vogel est assurément de ceux-là. Avec deux titre de champion de France, une sélection en A et plus de 200 matches avec le Racing, dont il fut le capitaine, on est bien face à l'un des meilleurs footballeurs alsaciens de sa génération.
Formé au club, Rémy Vogel est l'un des tous premiers produits du centre de formation lancé au mitan des années 1970 par Robert Domergue et Jacques Berthommier puis développé par Max Hild et Arsène Wenger. Il débute en première division à même pas 18 ans, remplaçant Francis Piasecki contre Nancy un soir de novembre 1978. Au total, il dispute cinq matches de cette mythique saison 1978-1979 et figure donc bien évidemment parmi les champions de France, même s'il fut absent des derniers grands hommages. On ne le retrouve ainsi bizarrement pas dans la série de portraits du numéro hors-série des DNA consacré aux trente ans du titre.
Au Racing, Vogel évoluera un temps dans l'ombre de son glorieux prédécesseur au poste de stoppeur, Léonard Specht, même si les deux joueurs ont parfois été associés, notamment contre l'Ajax avec Specht monté d'un cran au milieu de terrain. Par la suite, Vogel dépanne très régulièrement à différents postes du secteur défensif dès l'arrivée de Hild aux manettes, avant de devenir pour de bon le stoppeur attitré des Bleus d'Alsace une fois Specht parti à Bordeaux en 1982. Malheureusement, c'est à ce moment que le Racing d'André Bord rentre vraiment dans le rang et vogue progressivement vers une zone de relégation où il finit par s'encalminer en 1986. Paré entre temps du brassard, Rémy Vogel est un des rares maillons vraiment réguliers, emblématique de ces quelques joueurs du cru qui maintinrent tant bien que mal le radeau à flot tandis que la direction s'égarait dans les affres du recrutement étranger (Bétancourt, Jeliaskov...) ou de vedettes françaises en bout de course (Rouyer, Soler, Six voire Gemmrich mark II...). Dans un style plus contemporain, difficile de ne pas esquisser le parallèle avec Guillaume Lacour, autre discret capitaine d'un Racing bien souffreteux.
Après une saison peu concluante en D2 où il se vit privé du brassard, Vogel est l'une des toutes première recrues de son ancien entraîneur au centre de formation, Arsène Wenger. Avec succès, puisqu'il forme sur le Rocher une belle charnière avec Patrick Battiston et se voit couronné en fin de saison de son deuxième titre hexagonal, non sans avoir entre temps honoré une cape au sein d'une équipe de France en pleine reconstruction. Confronté à une série de forfaits et à un vrai chantier défensif, Henri Michel emmène le néo Monégasque à Moscou tout comme il testera par la suite les Sénac, Kastendeuch ou Sonor. Pour Vogel, l'aventure restera sans lendemain, à l'image d'une fin de carrière précipitée par des problèmes au dos.
Faute de documentation, difficile d'entrer beaucoup plus en détail pour une nécrologie quand l'on a pas eu l'occasion d'observer les joueur en question. La longue maladie dont souffrait Rémy Vogel a sans doute participé de cette absence de rétro, si courante sur les anciens joueurs. Les statistiques et le palmarès demeurent et les stubistes ayant vécu ces années 1980 pourront sans doute nous en dire plus en commentaire ou sur le forum, afin d'étayer les conséquents états de service du déjà regretté Rémy Vogel.
Il est, à l'inverse, des joueurs qui traversent en toute discrétion des pans entiers d'histoire du club, se constituent un palmarès appréciable sans jamais pour autant figurer au tout premier plan, et s'en trouvent ainsi assez injustement méconnus. Rémy Vogel est assurément de ceux-là. Avec deux titre de champion de France, une sélection en A et plus de 200 matches avec le Racing, dont il fut le capitaine, on est bien face à l'un des meilleurs footballeurs alsaciens de sa génération.
Formé au club, Rémy Vogel est l'un des tous premiers produits du centre de formation lancé au mitan des années 1970 par Robert Domergue et Jacques Berthommier puis développé par Max Hild et Arsène Wenger. Il débute en première division à même pas 18 ans, remplaçant Francis Piasecki contre Nancy un soir de novembre 1978. Au total, il dispute cinq matches de cette mythique saison 1978-1979 et figure donc bien évidemment parmi les champions de France, même s'il fut absent des derniers grands hommages. On ne le retrouve ainsi bizarrement pas dans la série de portraits du numéro hors-série des DNA consacré aux trente ans du titre.
Au Racing, Vogel évoluera un temps dans l'ombre de son glorieux prédécesseur au poste de stoppeur, Léonard Specht, même si les deux joueurs ont parfois été associés, notamment contre l'Ajax avec Specht monté d'un cran au milieu de terrain. Par la suite, Vogel dépanne très régulièrement à différents postes du secteur défensif dès l'arrivée de Hild aux manettes, avant de devenir pour de bon le stoppeur attitré des Bleus d'Alsace une fois Specht parti à Bordeaux en 1982. Malheureusement, c'est à ce moment que le Racing d'André Bord rentre vraiment dans le rang et vogue progressivement vers une zone de relégation où il finit par s'encalminer en 1986. Paré entre temps du brassard, Rémy Vogel est un des rares maillons vraiment réguliers, emblématique de ces quelques joueurs du cru qui maintinrent tant bien que mal le radeau à flot tandis que la direction s'égarait dans les affres du recrutement étranger (Bétancourt, Jeliaskov...) ou de vedettes françaises en bout de course (Rouyer, Soler, Six voire Gemmrich mark II...). Dans un style plus contemporain, difficile de ne pas esquisser le parallèle avec Guillaume Lacour, autre discret capitaine d'un Racing bien souffreteux.
Après une saison peu concluante en D2 où il se vit privé du brassard, Vogel est l'une des toutes première recrues de son ancien entraîneur au centre de formation, Arsène Wenger. Avec succès, puisqu'il forme sur le Rocher une belle charnière avec Patrick Battiston et se voit couronné en fin de saison de son deuxième titre hexagonal, non sans avoir entre temps honoré une cape au sein d'une équipe de France en pleine reconstruction. Confronté à une série de forfaits et à un vrai chantier défensif, Henri Michel emmène le néo Monégasque à Moscou tout comme il testera par la suite les Sénac, Kastendeuch ou Sonor. Pour Vogel, l'aventure restera sans lendemain, à l'image d'une fin de carrière précipitée par des problèmes au dos.
Faute de documentation, difficile d'entrer beaucoup plus en détail pour une nécrologie quand l'on a pas eu l'occasion d'observer les joueur en question. La longue maladie dont souffrait Rémy Vogel a sans doute participé de cette absence de rétro, si courante sur les anciens joueurs. Les statistiques et le palmarès demeurent et les stubistes ayant vécu ces années 1980 pourront sans doute nous en dire plus en commentaire ou sur le forum, afin d'étayer les conséquents états de service du déjà regretté Rémy Vogel.
