Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Des Aiglons qui battent de l'aile

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Avant-match
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Par louky
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Les fiers Aiglons niçois reçoivent les coriaces Cigognes strasbourgeoises cet après-midi, dans une enceinte que découvriront les Racingmen et leurs supporters. Une certitude : le vaincu y laissera des plumes.

Au moment de découvrir le calendrier de la nouvelle saison de Ligue 1 Canapé, le supporter strasbourgeois note avec délectation, mais aussi avec appréhension, que le début du mois d'octobre s'annonce particulièrement chargé avec une réception de l'OM suivie d'un déplacement non moins périlleux à Nice. À ce moment-là, les Aiglons restent sur une saison formidable, guidée par leur nouveau gourou suisse, Lucien Favre, et conclue par une superbe troisième place qualificative pour les barrages de la Ligue des champions.

D'ailleurs, la préparation estivale des Aiglons est plus que correcte : les Niçois enchaînent les victoires, exceptée une sèche défaite face au Slavia Prague (1-4), et éliminent même l'Ajax, finaliste de la dernière Ligue Europa, lors du 3e tour des barrages de la coupe aux grandes oreilles. Les prémices d'une belle saison ? Pas sûr.

Départs en masse, renforts en surpoids


Déjà, le mercato niçois s'avère bien plus compliqué qu'attendu. Si le président Rivère a réussi à verrouiller Lucien Favre (convoité par Dortmund) et un Mario Balotelli retrouvé après une saison pleine du côté de l'Allianz Riviera (16 buts), l'OGC Nice a perdu quelques éléments majeurs à l'intersaison, pas forcément remplacés. Exit Younes Belhanda et ses passes incroyables, Valentin Eysseric et ses crochets ravageurs, l'excellent Ricardo Pereira, Dalbert et le capitaine Paul Baysse (convoité par le Racing et qui a préféré jouer le maintien avec Malaga en Liga). Place à des renforts de poids, et parfois en surpoids : le supersonique mais perso Allan Saint-Maximin, l'enthousiaste Pierre Lees-Melou, l'expérimenté Christophe Jallet, les jeunes Tameze et Makengo et le bedonnant Wesley Sneijder.

Ce dernier est le symbole de la politique de recrutement niçoise : allier l'expérience internationale (Dante, Jallet, Sneijder) à une jeunesse fringante. Sauf que les premiers couacs arrivent rapidement, notamment face à Naples lors d'une double confrontation qui aurait pu ouvrir aux Aiglons les portes des grandes soirées européennes. Les Niçois n'y sont pas (face à un adversaire, il est vrai, incroyable de maîtrise) et les tauliers de la saison dernière (le gardien Cardinale et le chevelu Dante, notamment) affichent leurs limites : manque de tranchant, erreurs inhabituelles et souvent préjudiciables, problèmes de communication. Des limites qui ressemblent étrangement à celle de notre Racing, qui n'est pourtant pas censé jouer dans la même cour.

Seri(es) sans victoire


Car c'est là l'étrange paradoxe qui rejaillit à la lumière de ce match : le Racing, en cas de victoire, pourrait revenir à un point de leur adversaire du jour et sortir... de la zone de relégation. La faute à un début de saison calamiteux pour les Aiglons, qui ont enchaîné les contre-performances (défaites 2-1 à domicile contre Troyes et 3-0 à Amiens au terme d'un mois d'août, notamment). Seul rayon de soleil dans la grisaille qui enveloppe la Promenade des Anglais, la victoire nette et sans bavure contre le rival monégasque (4-0) le 9 septembre dernier. L'une des trois rencontres remportées par Nice en neuf matches de championnat, sans compter les matchs d'Europa League où Nice joue sa carte à fond. La série actuelle ? Trois matches sans victoires, dont deux défaites consécutives, face à Marseille à domicile (tiens, tiens...) et Montpellier à la Mosson.

C'est donc chez un adversaire en mal de points que le Racing peut envisager de confirmer son regain de forme et (enfin) sortir de la zone rouge en remportant (enfin) un match. Pour cela, il faudra mettre les mêmes ingrédients que contre Marseille : de la niaque, une bonne dose de courage et de la réussite (foutu poteau...). Et surtout penser à régler les problèmes défensifs qui gangrènent le début de saison strasbourgeois. Car en face, les Niçois ont des arguments à faire valoir : Balotelli est toujours décisif et, techniquement, certains comme Koziello, Souquet ou Srarfi ne sont pas maladroits avec leurs pieds. Finalement, la meilleure nouvelle du côté strasbourgeois reste probablement le forfait de Jean-Michael Seri, le milieu ivoirien qui a failli signer au Barça cet été (!).

Méfiance, donc. Même si, pour citer un suiveur lucide du Racing, "s'il y a un moment pour prendre Nice, c'est maintenant". À tel point qu'une défaite du Racing ressemblerait étrangement (et irrationnellement) à une contre-performance. Dans tous les cas, le perdant y laissera des plumes.

louky

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