Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'AJA ou la Secte de l'Ordre du Poulet Solaire

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A Auxerre, pas de surfeur, pas de palmiers, peu de béton et en plus l'AJA est sans doute le club le moins détesté de France. Et pourtant, racingstub va vous dévoiler le côté obscur de la farce et plus exactement de la secte qui sévit au pays du pou

La Bourgogne : un choix raëlien


L'AJA c'est un peu le Marly Gomont de la Ligue 1 : le cas mini du petit club qui arrive à se débarrasser des plus grands et pour lequel la France entière du football de TF1 prend parti sans se douter, ô France crédule, que l'AJA n'est qu'une grosse arnaque, une tromperie footballistique, en somme le Per Pedersen du pays où l'hoax est roi. Oui, et que Dan Brown m'en soit témoin, il est désormais acquis que l'AJ Auxerre est en vérité une secte sans scrupules.

Et comme toute secte qui se respecte, l'AJA se trouve dans une contré reculée où on coupe encore le beurre avec les doigts : j'ai nommé la Bourgogne, la région du bon vin, des escargots, du boeuf et du poulet. Mais au-delà de cette vitrine à la fois bucolique et gouleyante, il ne faut pas oublier que la Bourgogne, c'est aussi un des anciens hauts lieux des guerres de religion et également le fief des fameux Ducs de Bourgogne, connus pour avoir bien sodomisé la Pucelle d'Orléans, qui pour sa première fois aurait sans doute préféré qu'on lui fasse autre chose... Bref, la Bourgogne, c'est du Dallas médiéval relevé d'un gros zeste de religion : un terrain historiquement favorable au développement d'une secte tentaculaire.

AB Production


Quelque part en France, certains n'ont que Diouf comme pape, à Auxerre ils ont eu un vrai ecclésiastique en la personne de l'Abbé Deschamps. Je vous rassure tout de suite : point de don divin chez le bonhomme (d'ailleurs comme dirait Zola « l'Abbé est humain(e) »), juste un entrepreneur un peu fêlé qui voulait se faire de l'argent dans un pays où l'avarice est génétique. En 1905, au grand dam du clergé, la fameuse loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat est passée, du coup l'Abbé déchante. Il décide alors de fonder la Secte de l'Ordre du Poulet Solaire, caché sous le pseudonyme tout mimi d'Association de la Jeunesse Auxerroise, d'où les initiales AJA ; c'est con une secte, parce qu'avec un X en plus ils auraient pu faire un vrai grand club... Mais bon c'est connu, l'Eglise et le X n'ont jamais fait bon ménage.

Officiellement, le but de l'AJA est d'encadrer la jeunesse (dans la bouche d'un curé ça fait tout de suite plus ambigu...) pour qu'elle ne s'éloigne pas du droit chemin et accessoirement de la religion. Alors l'Abbé applique le B-A-BA de toute secte : faire douiller les ouailles au maximum sous le regard compatissant du tout puissant. Ni une ni deux, il récupère l'argent d'une quête pour acheter le premier ballon. Le problème, c'est que le poulet ça paye, mais pas l'Auxerrois. Bénéfice net : 13 francs (!). En même temps, pour moins que ça certains s'offrent Jeff Strasser en défense centrale... Bon revenons plutôt à nos poulets, que disions-nous ? Ah oui, de cette première difficile acquisition du « Précieux » naquit une étrange incantation des adeptes qui continue de traverser les âges : en effet quand la lune entre dans son quatrième septante et que Basile Boli se lance dans un nouveau tube musical, on peut avoir la chance de voir des bonhommes ventrus ornés d'un bonnet à pompons gesticuler sur un terrain de foot en faisant la danse du ballon le long des gradins pour que le tout puissant en fasse jaillir des tribunes. Mais ne rêvons pas, ces choses-là ça ne marche qu'à la télé.

S'ensuivent alors des années d'une radinerie extrême (les joueurs logeaient même dans les familles de l'adversaire les veilles de match) qui débouchèrent sur la maxime préférée de la secte : « Quand on n'a pas d'argent, Auxerre la ceinture ». Puis le mouvement s'accéléra même dangereusement quand l'AJA choisit pour l'équipe le gourou « le moins cher » (sic) ; dans le jargon bourguignon, on appelle ça d'ailleurs un guyroux. A force d'intimidation à coups de fourche des adversaires et d'achats d'arbitres avec des coupons de réduction pour la coopérative de Migennes, le guyroux explose le taux d'adeptes et fait monter la secte dans les plus hautes sphères, attirant par la même occasion le bétonneux Gérard Bourgouin, le Roi Soleil du poulet. France 3 Bourgogne est ensuite infiltré et la manipulation cathodique à l'échelle planétaire peut alors commencer.


Auxerre rhum de vérité


Si certaines chaînes ont pu se séguer devant les soi-disant exploits de l'AJA en Coupe d'Europe, il faudrait peut-être aussi se mettre à la place des gros clubs qui sont parvenus, on ne sait par quel miracle, à trouver le chemin du stade au bout de trois pleins et qui ont sûrement plus eu l'impression de participer, vu l'environnement pastoral, à la Coupe des Foires qu'à la Coupe UEFA. Peu étonnant dès lors que certains clubs s'efforcent de créer une élite européenne avec des clubs qui appartiennent à des villes qui existent vraiment sur des cartes routières.

Mais plus que dans le monde du football, c'est surtout sur le plan humain que l'AJ a laissé des traces. Quand t'es joueur pro et que t'es obligé de draguer en Citroën, que tes habits sentent le Compo Floranid à plein nez et que la seule boisson que tu peux offrir à tes amis, c'est une bouteille de Cristaline, forcément ton unique neurone a vite tendance à prendre la tangente. Et des exemples il y en a à la pelle : un ancien joueur qui se perd dans des discours ésotériques avec des mouettes qui suivent des bateaux pour ensuite enchaîner avec un film de propagande où il joue aux côtés d'un primate, des attaquants qui croient avoir du talent grâce à une aide divine comme le fameux Bernard « Dieu m'aide », un ancien défenseur international français qui répète les rites sataniques de la secte en embrassant des crânes qui fument, un Djibril Cissé qui se fait tatouer des ailes de poulet dans le dos et enfin d'autres joueurs malmenés physiquement comme le bien nommé Christophe Cocard, tellement choqué qu'il finit sa carrière à l'OL. Non vraiment, l'AJA n'a pas l'once d'un respect pour la dignité humaine.


Et mon cul c'est du poulet ?


Voici donc mille raisons pour lesquelles le Racing doit venir à bout de cette secte d'autant plus que le Guyroux centenaire n'est plus dans le sanctuaire et Vaclav Drobny plus dans nos buts. Que l'AJA soit prévenue : le jour où nous aurons peur d'eux, les poules auront des dents ! Aïe ! la sale bête, elle m'a mordu...

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