Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le corps de mon ennemi

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Avant-match
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Par kitl
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Sublimé par de multiples symboliques, ce « derby de l’Est » représente une occasion pour le Racing d’orienter positivement sa saison.

Commençons par évacuer ce qui fâche. Depuis le match de la montée millésime JPP en 2007 – la Meinau vêtue de blanc, Relax de Mika à fond dans les hauts-parleurs et Jeff Strasser toujours strasbourgeois – le Racing n’a plus battu Metz à domicile. Si ce n’était le succès sur l’île Saint-Symphorien l’hiver dernier, obtenu à huis clos et de fait sans marquer la mémoire des présents, Strasbourg n’aurait plus battu son rival grenat depuis les premiers mois de la présidence Sarkozy. Une paille.

Une disette de presque quinze ans due autant aux chassés-croisés répétés entre les deux clubs qu’à un empilement de résultats nuls, parfois injustes et souvent frustrants. Comme ce derby d’août 2019, au cœur de l’été européen du Racing, au cours duquel la blessure impunie de Fofana et l’égalisation lorraine jetèrent un froid pas possible sur la Meinau.

Cela fait toute une génération d’Alsaciens qui n’a pas connu la joie d’une victoire contre Metz. Plus la victoire est rare et plus elle a de prix, et plus longtemps aussi nous en sommes épris, disait en substance un philosophe antique.

D’ailleurs même les anciens n’en ont pas vécu tant que cela : rappelons-nous du double contact de Pagis dans la foulée de la Coupe de la Ligue en 2005 (battre Metz n’était donc pas porteur des meilleurs augures). Avant cela, il fallait remonter à octobre 1997 pour voir tomber le leader mosellan invaincu – praline de Dacourt et cagade de Letizi, six mois avant Moscou. Et encore plus loin, à 1984 pour l’un des rares feux d’artifice de l’attaque Kelsch-Pécout-Soler.

Entretemps, l’année 1995 a des airs de parenthèse bénie : demi-finale électrique de Coupe de France puis qualification européenne à Saint-Symphorien, entrecoupées d’un autre succès plus anecdotique pour le dernier rendez-vous de championnat à la Meinau.

Le Cerveau


Toute dévouée à sa mission de valoriser son « produit », la Ligue de Football Professionnel a décidé de placer cette sixième journée sous le signe du « derby ». Faute d’avoir une même ville comptant plusieurs clubs compétitifs, la France s’est depuis belle lurette ingéniée à inventer des affiches un peu plus pimentées que les autres.

Un Lens-Lille qui plus est à Bollaert et le Nice-Monaco privé de supporters voisinent avec notre sommet oriental. Et si le derby de la Garonne a fait long feu, dans ces lointaines contrées germanisantes, on rejoue la guéguerre Alsace-Lorraine, même si les puristes grenats expliqueront qu’ils préfèrent se mesurer au rival local Nancy, après tout entre villes moyennes on risque moins de souffrir de la comparaison.

Par le jeu des participations en Coupe d’Europe, à mixer avec la planification de la journée suivante en milieu de semaine, notre Strasbourg-Metz a quitté l’anonymat et la platitude des dimanches diurnes pour retrouver un créneau vespéral tellement plus propice, puisque c’est celui que nous connaissons depuis cinquante ans. Le gain en ferveur espéré ne sera certainement pas marginal.

Programmé depuis sa tragique disparition, l’hommage à l’enfant du club Vauvenargues Kéhi se téléscopera curieusement avec une célébration du dernier porte-drapeau alsacien Jérémy Grimm, amateur devenu le professionnel, appelé à donner le coup d’envoi afin de conjurer son départ anonyme en récoltant une belle ovation. Deux anciens partenaires de Dimitri Liénard en National, le capitaine terriforto-alsacien ayant connu l’époque des matchs amicaux d’avant-saison face à Metz, enfin la réserve de Metz.

Les Morfalous


Le calendrier jusqu’à présent lisible du Racing a généré des résultats relativement logiques : deux défaites chez des cadors (PSG et Lyon) et une récolte passable à la Meinau face à des adversaires au pedigree voisin. A présent que le rodage est bien engagé, Strasbourg serait inspiré de prendre des points.

Le FC Metz n’a pour sa part pas bénéficié de la prime aux sortants tel Lens ou Angers. Il a perdu son capitaine John Boye, conservé sa valeur marchande Boulaya (actuellement blessé) et Frédéric Antonetti est désormais moins attaché à son 5-3-2. Toujours à la recherche de son premier succès, le club à la croix de Lorraine mutilée peut toujours compter sur sa « garde noire », plus offensive que ne l’était la paire Adams-Trésor, grâce au fructueux partenariat avec l’académie Génération Foot.
L’un des derniers fleurons sénégalais bat désormais pavillon strasbourgeois et on pressent une occasion idéale pour Habib Diallo, ancien capitaine des Grenats, de se faire accepter par le public strasbourgeois.

Le groupe strasbourgeois : Sels, Kawashima, Guilbert, Fila, Perrin, Caci, Nyamsi, Le Marchand, Djiku, Aholou, Thomasson, Liénard, Prcic, Bellegarde, Siby, Kandil, Waris, Gameiro, Diallo, Ajorque.

Le groupe messin : Ba, Oukidja, Bronn, Centonze, Delaine, Kouyaté, Niakaté, Udol, Bassi, Maïga, Pajot, Sarr, Tchimbembé, Traoré, De Préville, Gueye, Joseph, Niane, Sabaly, Yade.

Composition probable du Racing
Equipe

kitl

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