Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le bleu est roi

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Après-match
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Par filipe
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© yeca

Au terme d'un derby chaud bouillant, le Racing a fini par imposer ses couleurs sur les terres de son plus grand rival. Une conquête qui permet de replacer les Bleus dans le premier tiers du classement.

Black is beautiful
Après s'être passionnée toute la semaine pour les querelles de chiffonniers-rugbymen, la France sportive avait ce soir les yeux tournés du côté de Cardiff pour le combat du XV de France face à la Nouvelle-Zélande.
Le Racing quant à lui se déplaçait à Saint-Symphorien pour un derby un peu plus anonyme. Il faut dire qu'avec les Messins, il ne peut y avoir de quelconque problème de maillot puisque qu'aucun club professionnel n'est en effet tenté pour le moment d'imiter le grenat des tenues lorraines : pour ce match de Ligue 1 Orange, les Strasbourgeois avaient bien annoncé dans la presse leur intention de passer le bleu (ciel) de chauffe pour retrouver une confiance mise à mal par plusieurs semaines de disette offensive.
Et ce même si le stade Saint-Symphorien n'est pas vraiment le terrain le plus propice, tant les Lorrains chez eux sont une des bêtes noires du Racing. Les Bleus allaient-ils pouvoir profiter de la grisaille messine ?

Vaine domination
Le début de rencontre va plutôt dans ce sens puisque les Alsaciens ont la maîtrise du ballon. Posant bien le jeu, le Racing maintient Metz dans son camp, les Lorrains étant obligés de procéder par de longues ouvertures en profondeur.
Un jeu qui semble d'ailleurs leur convenir car c'est bien les locaux qui parviennent finalement à se créer les premières réelles opportunités : au quart d'heure de jeu, Agouazi fait admirer sa qualité de passe et alerte Gygax sur le côté gauche de l'attaque : le Suisse tergiverse et se voit contrer par Cassard, bien sorti à sa rencontre. L'attaquant parvient cependant à reprendre pour centrer au second poteau où il trouve N'Diaye qui place heureusement sa tête à côté du but.
Strasbourg a eu chaud et va se faire encore plus peur juste avant la demi-heure de jeu : Barbosa envoie une transversale vers Agouazi qui tente un long centre sur lequel Paisley s'interpose de la tête. Le ballon arrive sur Gygax, esseulé au point de penalty. Au moment où il arme sa frappe, Rodrigo (capitaine d'un soir en l'absence de Lacour et Abdessadki) surgit et parvient à déséquilibrer l'ancien lillois. Penalty ? Non, juge l'arbitre qui laisse le Brésilien dégager son camp.

Enfin un but
Le RCS semble pourtant supérieur techniquement mais les Bleus continuent de faire preuve d'inefficacité une fois que la surface adverse est atteinte. Les tentatives de frappes sont d'ailleurs rares, tout du moins jusqu'à la quarantième minute où Mouloungui adresse de son côté gauche un centre-tir qui oblige Marichez à concéder un corner. Celui-ci, parfaitement tiré par Johansen, permet à ce même Mouloungui de prendre l'avantage sur son adversaire et d'ouvrir le score pour le Racing d'un bon coup de tête. Le Racing mène et met enfin un terme à une bien longue série sans but inscrit.

Pour Metz : noir, c'est noir
Mais Strasbourg reste fébrile en défense et Metz demeure dangereux jusqu'au bout de la première mi-temps. Ce coup-franc de Barbosa juste avant la pause, bien dégagé par Cassard, étant la dernière alerte pour le camp alsacien.
A la reprise les Messins accentuent leur pression : Gygax s'infiltre dans la surface et adresse une frappe sur laquelle Cassard s'interpose à nouveau. Les Grenats accélèrent et dominent mais sont frappés par le mal qui touche souvent les équipes mal-classées : le réalisme de l'adversaire. A la 51ème minute, Johansen récupère un ballon et adresse un centre parfait pour Renteria qui reprend de volée du plat du pied. Le ballon passe entre les jambes du gardien et le Racing double la mise.

Un grand Cassard
2-0, le break est fait et Strasbourg a toutes les cartes en main pour repartir enfin victorieux de ce derby qui lui tourne le dos depuis près de 25 ans à Saint-Symphorien.
Mais le match prend alors une autre tournure avec des évènements extra-sportifs : des supporters messins tentent en effet d'envahir la pelouse, inondent Stéphane Cassard de projectiles divers puis décident d'aller en découdre avec les supporters strasbourgeois. Le match est donc interrompu près de dix minutes, le temps de retrouver un peu de calme aux abords de la pelouse.
Loin d'être décontenancés par ces échauffourées, les joueurs messins repartent de plus belle et se créent une nouvelle énorme occasion par l'intermédiaire de Gueye qui se présente seul face à Cassard. Ce dernier, une nouvelle fois impérial, gagne encore son duel (57ème).

Incidents en tribunes
Quatre minutes plus tard, Metz parvient tout de même à réduire le score. Gygax sur la droite de l'attaque adresse un centre dévié de la tête par Rodrigo sur François, décalé côté gauche. Ce dernier enroule une belle frappe aux vingt mètres sur laquelle Cassard ne peut rien : 1-2 (61ème minute, premier but encaissé dans le jeu en championnat).
Le match devient fou - sur mais également en dehors du terrain - puisque Cassard, à nouveau la cible de projectiles venus des tribunes, vient s'en plaindre auprès des bancs de touche. Le match est à deux doigts d'être arrêté par l'arbitre qui décide cependant de reprendre le cours du jeu après cette nouvelle interruption.
La rencontre ne se terminera donc pas sur tapis vert mais bien sur le rectangle de même couleur où, contrairement à la défense strasbourgeoise qui pour la première fois de la saison donne des signes de fébrilité, Cassard poursuit sa prestation remarquable malgré le climat houleux : face à Gueye, il réalise un nouvel arrêt décisif à vingt minutes du terme du match.

Un temps additionnel interminable
Metz parvient à passer dans l'axe de la défense, mais aussi côté droit et côté gauche. Bref l'arrière garde est en difficulté et sur un nouveau centre de l'inévitable Gygax, Effa frappe le ballon d'une tête piquée heureusement directement sur Cassard (80ème minute). Strasbourg a eu nouveau très chaud.
Les Lorrains jettent toutes leurs forces en attaque et le Racing finit par se créer quelques opportunités en contre. Ainsi à la 83ème minute Renteria se présente devant Marichez et tente un lob. Le gardien bien resté sur ses appuis n'est pas pris à défaut. Strasbourg a raté la balle du KO.
La fin du match approche et ce sont pas moins de sept minutes d'arrêts de jeu qui sont accordés suite aux interruptions décrites plus haut. Sept minutes interminables qui ont permis aux Messins de se créer une ultime occasion franche par Gueye, qui rate heureusement son contrôle après un cafouillage dans la surface.

Strasbourg retrouve des couleurs

Fin du match, le Racing l'emporte. Les Bleus réalisent un petit hold-up tant les Lorrains ont accumulé les opportunités. Grâce à Stéphane Cassard, les deux passes décisives de Pascal Johansen, l'activité de Renteria et le réalisme des attaquants, Strasbourg remporte un derby très chaud et qui nous en aura fait voir de toutes les couleurs.
Côté messin, la lanterne rouge continue de leur coller aux basques et les mines restent bien grises, tel un maillot all-black passé à la machine. Mais il sera toujours temps de voir si les couleurs d'origine peuvent revenir.
Côté Racing, désormais septième du classement, les hommes de Jean-Marc Furlan peuvent maintenant se consacrer sereinement à la préparation des gros matchs à venir. Premier sur la liste : Bordeaux, dans deux semaines à la Meinau.
D'ici là, on peut voir la vie en rose.

filipe

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