ASM-RCS, les enjeux

Après une mini trêve internationale, un rappel à l'ordre du président Gindorf envers les joueurs et une victoire en match amical face au Xamax Neuchâtel, le Racing se déplace ce samedi chez le premier « gros » adversaire de la saison, Monaco. Autant dire que la tâche des joueurs strasbourgeois, plus que décevants depuis le début de saison, ne va pas être simple. Strasbourg, toujours 17ème et sans victoire au compteur, se doit au moins de montrer un tout autre visage sur le terrain. Si les chances de victoire sur le Rocher sont minces, le Racing a toutefois l'occasion de prouver qu'il vaut mieux que ce qu'il a montré depuis le début de la saison. La tendance peut encore être inversée, mais cela passe par un résultat dès samedi face à un prétendant au titre contre qui le Racing va devoir surprendre.


Ce qu'on peut espérer

Si les résultats n'ont semble-t-il pas encore affolés les joueurs strasbourgeois à en croire les propos de Cédric Kanté, il n'en est pas de même chez les supporters et surtout chez les dirigeants qui sont bien décidés à resserrer la vis. C'est ainsi qu'Egon Gindorf, très remonté envers les joueurs, a poussé une petite gueulante et interdit l'utilisation des téléphones portables ainsi que le port de la casquette dans les vestiaires strasbourgeois, instaurant ainsi un retour à une discipline qui fait défaut. Il reste à espérer que son discours, secondé par ces décisions et le bilan du match amical contre Neuchâtel (victoire 2-1) serviront à éviter une débâcle rendue probable par les piètres prestations des Racingmen en ce début de saison.

En cas de nouveau « non match » du Racing en Principauté, on ose à peine imaginer les répercussions que cela pourrait avoir sur le club, ses résultats futurs et sur les relations entre joueurs et staff qui ne semblent pas être aussi bonnes que l'an passé. Pour la première fois, on peut sentir un Marc Keller dépité, un Gindorf remonté et un Kombouaré embarrassé. Avec deux points en cinq matches, nul doute que les supporters feraient connaître leur mécontentement à la Meinau face à Lens, un autre gros client. En cas de nouvelle déroute, l'opération reconquête du public serait grandement compromise. Bref, la crise se déclarerait lentement mais sûrement...

Heureusement, nous n'en sommes pas encore là. Le match nul face aux stars monégasques constituerait déjà une belle performance (qui a parlé d'exploit ?) même si pas forcément synonyme de bonne opération au classement. On ne peut s'empêcher toutefois de penser qu'avec trois points au compteur après cinq matches, le Racing aurait bien triste allure...


L'adversaire

Monaco semble quant à lui avoir gardé le rythme d'un prétendant au titre avec une seule défaite, un nul, deux victoires et reste sur une brillante qualification pour le premier tour de la Ligue des Champions. Une victoire à domicile leur permettrait donc tout simplement de bien lancer leur course au titre. En effet, les « quatre grands candidats au titre » à l'exception d'un PSG au bord de la crise, ont tous plus ou moins bien entamé leur saison « perturbée » par les troubles fêtes que sont Metz, Toulouse et Lens. Les Monégasques ont l'occasion de remettre les pendules à l'heure et de prendre leurs distances avec Lyon et Paris.

Même si une victoire constituerait un petit exploit de la part du Racing (Strasbourg n'a plus ramené de point de Monaco depuis 25 ans -l'année du titre-), il est à noter que Monaco a subi sa première défaite de la saison face à Caen, promu surprenant certes, mais loin d'être un ténor du championnat. Les Racingmen pourraient s'en inspirer...


Du coté de Strasbourg


Pour le Racing justement, ce match est évidemment bien plus qu'un test. Le terrible mois de septembre qui l'attend va dicter la suite de son championnat 2004-2005. Avec ce déplacement à Monaco, la réception de Lens, puis deux déplacements coup sur coup à Caen et Paris, le Racing n'a plus le choix et surtout plus le droit à l'erreur. Même s'il reste plus de 30 matchs, on sait à quel point les départs ratés sont difficiles à corriger...

Il ne reste donc plus qu'à espérer, comme beaucoup, que cet affrontement face à Saviola et ses nouveaux copains serve de déclic à l'image du Bordeaux – Strasbourg (4ème journée de la saison 2002/2003) qui a vu un Racing précédemment amorphe l'emporter au prix d'une superbe rencontre et enfin décoller au classement. Avec un soupçon d'optimisme, on voudrait encore bien croire que Strasbourg est capable de faire quelque chose d'intéressant dans ce championnat mais cela passe impérativement par « un changement de mélodie » pour reprendre les propos du président Gindorf. Les joueurs feraient bien d'écouter leur patron et de remplacer leur disque rayé rapidement...