Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Monaco, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par kibitz
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Meinau, no, no... On dit que les absents ont toujours tort. Sauf que cette fois ceux des gradins avaient raison.

Alors que la République française et l'ONU tremblent devant l'hypothèse d'une nouvelle banderole meurtrière dans une tribune de foot, les supporters strasbourgeois tremblent à l'idée d'assister à un nouveau match du Racing, qui plus est à la Meinau. Le RCS ne gagne plus et pour la première fois de la saison il est question d'être relégable au terme des 90 minutes. Quoi de plus sympathique avant le début du match face à Monaco ?

L'engouement populaire n'est hélas plus qu'un lointain souvenir empreint de nostalgie. A la fois parce que l'équipe princière n'a plus le lustre d'antan, et surtout parce que le Racing se dirige inexorablement vers la L2, sans réaction digne de ce nom. Les dirigeants ont donc beau inviter les femmes, les travées de la Meinau sonnent bien vide et les 19 000 spectateurs finalement dénombrés semblent un chiffre bien trompeur... Et ce n'est pas la cinquantaine de supporters monégasques qui vont faire grimper les statistiques, même s'ils ont le mérite d'être venus et même de se faire entendre en fin de rencontre.

Oh, on essaie bien d'appâter le supporter en lui offrant des t-shirts Hummel, distribués ou lancés dans les tribunes depuis le terrain par des espèces de tubes à air comprimé efficaces, mais si le système ravit les petits, ce sera sans doute leur seul sourire arraché de la soirée...

Quoi qu'il en soit, le Kop a choisi de ne pas laisser d'ADN suspect sur une banderole trop virulente et a visiblement opté pour le soutien à l'équipe. Lorsque les joueurs pénètrent sur la pelouse pour le coup d'envoi, un tifo se déroule ainsi dans le quart de virage nord-ouest. Tout d'abord un grand voile en plastique avec un rayonnement bleu et blanc laisse apparaître le logo du Racing et l'inscription 1906. Dans la partie basse de la tribune est dressé un mur plastifié représentant des ombres d'ultras, sur fonds de fumigènes colorés. Ceux qui sont contre ces engins s'en sont sans doute offusqués, mais en terme d'esthétisme, le résultat est, une nouvelle fois, une réussite. Bravo à ceux qui continuent d'animer de manière originale cette tribune et qui ne semblent pas à court d'idées cette saison !

Un message est ensuite malgré tout apposé et restera durant tout le match, annonçant « notre soutien seulement pour le maintien » et les encouragements sont lancés, assez suivis. Bien sûr, la Meinau ne bouillonne pas, mais la prestation du Kop est de bonne facture, elle. Car sur le terrain, si le Racing n'est pas ridicule en première mi-temps, il est maladroit et peu dangereux au final.

Au retour des vestiaires, le RCS attaque côté tribune ouest et quelques situations presque tièdes font croire que le match va basculer. Bien plus, les gradins alentours se surprennent même à taper timidement des mains sur un énième corner vain. Comme pour tant d'autres matchs, on se met alors à espérer, mais c'est dans ces moments-là que la douche glaciale s'abat sur les supporters strasbourgeois. Sur un contre, un tir contré lobbe Cassard et le pire scénario se concrétise. Contre, contre, contre, quand tout est contre, c'est cuit. En effet, même les joueurs ne semblent pas vouloir se révolter contre ce nouveau coup du sort et on devine déjà que le Racing ne reviendra pas au score.

C'en est trop pour les ultras qui décident de répondre à leur manière aux joueurs. Le Kop et plus particulièrement la partie basse sont vidés et deux banderoles livrent un message aussi clair qu'amer : « absent sur le terrain, absents dans les gradins ». Point de verbe meurtrier, l'Equipe et les médias devront chercher un vrai sujet de reportage pour leur Une. Une autre fois peut-être...
Mais le silence accompagnant la prestation de nos joueurs ne semble pas les déranger outre mesure, et ils ont même le culot d'en remettre une couche en encaissant un deuxième but à quelques minutes du terme de la rencontre.

Las, les gradins commencent à se vider doucement mais sûrement. C'est le moment que choisissent certains pour applaudir les actions monégasques, huer le Racing, exiger la tête de son entraîneur, ironiser sur la L2 qui ne fera pourtant pas rire dans pas longtemps, etc. On a déjà connu ça à la Meinau, le phénomène n'est pas nouveau, et il reste d'ailleurs assez mesuré. Point de bronca mémorable ou de déchaînement intempestif. Bien sûr, certains crient leur dépit, mais la déception et la résignation semblent l'emporter. Le supporter est blasé, et les joueurs ne semblent pas s'en émouvoir...

Avec cette nouvelle défaite, le Racing prend la 19e place et se fâche avec son 12e homme. Bravo à tous et encore merci pour cette soirée vraiment sympa à la Meinau !

kibitz

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