Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Lyon - RCS, les enjeux

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Par chris68
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Un Racing heureux en déplacement (St-Etienne). Rebelotte à Gerland ? © Karim Chergui

Le Racing, après sa belle victoire face à Nice, se rend dans l'antre du champion en titre, Lyon. L'occasion de montrer que sa prestation de samedi n'était pas un feu de paille et qu'il est capable de tenir tête aux plus grands de ce championnat.

Quatre points en deux matchs. L'ère Duguépéroux a fort bien commencé. Un bon nul dans l'enfer de François Coty 2-2 et une superbe victoire à la Meinau face à Nice 3-1. Samedi, la Meinau a chanté, scandé, applaudit comme elle ne l'a plus fait depuis des lustres. Elle a exulté un nouvel espoir qui, quelques semaines auparavant, était encore impossible. La première victoire de la saison a un goût d'exploit. Surréaliste. Jacky Duguépéroux larmes aux yeux prenant dans ses bras Mamadou Niang et Sidi Keita, un public aux anges, saluant les joueurs sur le terrain et des klaxons qui retentirent au plus profond de la ville. Les supporters alsaciens font à nouveau état de leur capacité à s'enflammer à la moindre lueur d'espoir. Le Racing n'est plus dernier. Un jeu retrouvé d'on ne sait où, des mouvements à une touche de balle, une solidarité exemplaire et des qualités techniques à la pelle. Alors effet Duguépéroux ? Effet ou pas, le chemin est encore long. Joueurs et entraîneur restent humbles et réalistes. Si le Racing vient de commencer sa remontée et a développé un jeu tel qu'on le voit mal descendre en L2, il reste avant dernier et relégable à seulement deux points de la lanterne rouge. Néanmoins, le club s'est relancé dans le petit championnat du fond, étant seulement à un point de St-Etienne premier non relégable.

Mais le moment qu'il a choisi pour faire son grand retour n'est pas le plus opportun. De véritables monstres se dressent désormais sur sa route. Rien de moins que Lyon, Bordeaux, Marseille, Auxerre ou Lille s'apprêtent à ramener les Strasbourgeois sur terre. Alors, après nous avoir démontré ce dont il est capable, il reste au Racing à prouver qu'il peut le réitérer sur la durée et faire face aux plus grosses équipes de ce championnat. Première étape, un déplacement chez le triple champion en titre et aux exploits européens, Lyon.

Lyon est une formidable machine, semblable à l'OM du début des années 90. Une pléiade de stars, trois titres de champion d'affilée, des exploits sur la scène européenne. Toujours leader et invaincu de ce championnat au bout de la 11ème journée, meilleure défense avec seulement 5 buts encaissés, l'OL reste néanmoins sur un match nul face à la lanterne rouge Istres. Il n'y a même pas la moindre faille dans le collectif lyonnais disait Duguépéroux. Comment donc le Racing va-t-il bien pouvoir ramener un résultat de Gerland ?

Ce résultat est tout à fait possible, ne nous le cachons pas. En développant ce jeu léché et rapide dévoilé à la Meinau face à Nice, le Racing peu prétendre tenir tête à l'ogre lyonnais. Nul doute que ces mouvements à une touche de balle, que des Niang et Pagis remuant et altruistes, qu'un Keita toujours aussi engagé et plein de culot et un collectif aussi bien huilé et coordonné, peuvent faire bouger le bloc lyonnais. En y ajoutant la même envie, en jouant à nouveau avec le coeur, n'hésitant pas à se révolter à la moindre occasion, le Racing peut croire à ses modestes chances. Ne serait-ce que pour décrocher le match nul qui constituerait déjà une belle performance tant sur le plan moral que sur le plan comptable. Un résultat à Lyon serait aussi une belle entrée en matière dans cette série de matchs tous plus difficiles les uns que les autres.

Car ce match aura surtout une fonction mentale, psychique. Le maintien ne se jouera pas ici et tout autre résultat qu'une défaite serait du bonus. C'est l'occasion pour les joueurs de montrer qu'ils peuvent tenir tête aux meilleurs, qu'ils peuvent poser des problèmes à n'importe quelle formation du championnat. Peut être aussi de réapprendre à perdre avec les honneurs. Chose qu'ils n'ont pas encore fait cette saison. Si une défaite serait donc l'issue logique du match au vu du gouffre séparant les deux équipes, le Racing a tout intérêt même dans la difficulté à y mettre la manière. Car une déculottée à Gerland pourrait refragiliser le tout et anéantir le nouvel état d'esprit instauré par Duguépéroux. Quelque soit le résultat, les Strasbourgeois devront sortir la tête haute de Gerland. Une défaite dite honorable n'aurait donc que peu de répercussions sur le moral des Strasbourgeois qui partent loin d'être favoris.

Mais ils auront l'occasion pour la première fois de la saison de jouer un peu plus décontractés, avec un statut d'outsider. A eux de le prendre comme tel et de continuer sur cette belle lancée même chez le champion en titre. Aux Racingmen de ne pas se laisser impressionner et de jouer avec la même ferveur que face à Nice le week end dernier.

La saison strasbourgeoise a donc commencé, enfin. Elle se décomposera ainsi selon Duguépéroux : sortir au plus vite de la zone des relégables avant de recoller au peloton d'ici la trêve. « Après on verra... » Si le Racing y parvient, nul doute qu'il deviendra la surprise de ce championnat. En attendant, il pourrait déjà continuer à faire parler de lui et à redonner espoir à ses supporters en cas de résultat dans l'antre du champion Lyonnais...

chris68

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