L'adversaire : Le FC Sochaux Montbéliard

De 1987 à 2001, Le FCSM fait le yo-yo entre la D2 et la D1 à 6 reprises. A chaque fois que le club croit avoir sorti la tête de l'eau, un grain de sable vient enrayer la machine et replonger le club doubiste dans le purgatoire du football français. Mais depuis 2001, les choses semblent avoir changées. Certes, tout va très vite dans un sens comme dans l'autre et une rechute n'est jamais impossible. Il n'en demeure pas moins que sous la houlette du président Plessis, le club s'est solidement installé dans le cercle des 5 meilleurs clubs français. Les structures dont s'est doté le club ces dernières années est un gage indéniable de stabilité.

Ainsi le club jouit d'un stade Bonal pimpant et doté d'une pelouse semi-synthétique chauffante (unique en France) depuis quelques saisons. Et puis le centre de formation continue de produire son lot de footballeurs talentueux. Le dernier exemple en date est le jeune Jérémy Menez, né en 1987 (!) et qui vient de marquer son premier but à Louis II. Cet exemple s'ajoute à ceux de Sylvain Monsoreau, Jérémy Matthieu, Mickael Isabey, Omar Daf, toujours sochaliens.

Pourtant Sochaux a réalisé une intersaison en demi-teinte. Les deux stars de l'effectif de la saison 2003/2004, à savoir Pierre-Alain Frau et Benoit Pedretti ont quitté la Franche-Comté respectivement pour l'OL et l'OM. Tous deux sont internationaux français A aujourd'hui, ce qui prouve bien leur valeur et donc la difficulté à les faire oublier du côté de Sochaux. A ces départ se sont ajoutés celui de Philipe Raschke à la retraite, et de Mickael Pagis en délicatesse avec Guy Lacombe, pour le Racing. Pour les remplacer, seuls l'ancien Niçois Romain Pitau, l'obscur Brésilien Ilan, et l'ancien Parisien Lionel Potillon. Un bien maigre fretin pour un club qui joue la coupe UEFA...

6 mois plus tard, force est de constater que Sochaux s'est bien remis des départs conjugués de ses deux prodiges. Ilan est le 2ème buteur du championnat, malgré des débuts un peu difficiles. Certains joueurs prometteurs commencent à s'affirmer. Ainsi, Zairi est en passe de se débarrasser de son statut d'espoir fantasque pour endosser le costume de joueur accompli. C'est lui qui a marqué le 3000ème but du FCSM en L1, sur un exploit individuel.

Un des cadres de cet effectif est le gardien de but Teddy Richert, stimulé par la concurrence avec Gérard Gnanhouan auteur d'un excellent intérim la saison passée. On peut aussi citer Grégory Paisley et Johann Lonfat qui font le métier sérieusement, sans faire de bruit. Enfin, il y a les stars de cet effectif : le « Tunisien » Santos, vainqueur de la CAN l'an passé. Par sa rapidité et son réalisme, ce joueur peut faire la différence à n'importe quel moment d'une rencontre. Malgré un début de saison sans coup d'éclats, il reste un joueur redoutable, à surveiller comme le lait sur le feu... Sans oublier le Nigérian Wilson Oruma, aux airs de Jay Jay Okocha. Ce garçon, injustement sous-médiatisé, est un des meilleurs milieux de terrains de l'hexagone. Il est technique, doté d'une frappe de mule et d'une excellente vision du jeu et a la fâcheuse habitude de flamber contre le Racing.

Une des faiblesses de l'équipe sochalienne est peut-être la justesse de son effectif, un peu maigre pour jouer sur plusieurs tableaux (championnat, coupes, UEFA). Pour l'instant, les lionceaux tiennent le coup, mais la cadence infernale des matches tous les 4 jours pourrait avoir des conséquences sur leur physique. Espérons que le Racing révèle cette faiblesse supposée dès samedi en s'adjugeant les 3 points de la victoire et rompe ainsi la « malédiction » des derbys depuis la remontée (6 derbys pour autant de défaites).


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