Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le premier match est-il décisif ?

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Par conan
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Le premier match de la saison est il un révélateur fiable du comportement strasbourgeois en championnat ? Analyse à la loupe des 15 derniers matchs inauguraux du Racing.

Demain face à Auxerre, le Racing ouvrira le bal. La Meinau se passionnera pour cette rencontre, désireuse d'analyser les premiers éléments de réponse à la question angoissante suivante : « Le Racing effectuera-t-il une belle saison ? »

Un premier match de championnat constitue-t-il un baromètre fiable pour mesurer la valeur d'une équipe et prévoir son comportement sur la longueur ? Un coup d'oeil dans le rétroviseur peut être très instructif. L'analyse qui suit portera sur les 15 dernières saisons du Racing. Nous effectuerons ici un rapide résumé de chaque « première journée » du club suivit d'un rappel de son comportement sur la longueur au cours de la saison :


90/91 RCS-Cuiseaux-Louhans 0-0 (D2)

Encore marqués par leur échec en barrages face à Nice, les Strasbourgeois concédèrent le nul face à la modeste équipe de Cuiseaux-Louhans. Le renfort de la star tchécoslovaque Ivan Hasek ne changea rien à un piteux début de saison. Le Racing porta le poids de ce retard à l'allumage et, malgré une fin de saison sur les chapeaux de roue, échoua face à Nîmes pour l'accession directe et contre Lens en barrages.


91/92 Epinal-RCS 1-3 (D2)

Pour l'ouverture de la saison 1991/1992 , le Racing, en quête depuis deux saisons d'un retour en D1, se déplaça au stade de la Colombière afin d'affronter le modeste club d'Epinal. Les Bleus se firent une petite frayeur en encaissant un but dès la 5e minute, mais Monczuck, Soppo-Din et Keller remirent rapidement les pendules à l'heure. Cette victoire, la première lors du come back de Gilbert Gress, mit le Racing en orbite pour une saison fantastique, marquée par un duel homérique pour la montée avec les Girondins de Bordeaux et l'apothéose du 13 mai 1992 face à Rennes.


92/93 RCS-Lille 2-0

Devant 25 000 personnes, le Racing fête son retour parmi l'élite en accueillant le LOSC, solide club habitué de la division. L'euphorie de la rencontre de barrage face à Rennes perdura et le Racing l'emporta facilement 2-0, deux buts inscrits en début de chaque mi temps par Leboeuf et Keller. Le Racing réalisa une très belle saison puisqu'il termina le championnat à une belle 8e place, score inégalé depuis.


93/94 RCS-Auxerre 1-1

Le Racing accueille un club auxerrois, récent demi finaliste de la coupe UEFA. Vahirua répondit en deuxième mi-temps à l'ouverture du score de l'Australien Farina. Mais le fait du match fut la révélation du gardien de but suisse Joël Corminboeuf qui, par ses parades incroyables, fit lever un public au départ sceptique à son égard. Malgré un bon début de saison et une invincibilité de 10 matchs, le Racing, miné par les blessures, termina l'exercice à une modeste 13e place.


94/95 RCS-Auxerre 1-1

Prêt de 30 000 personnes vinrent à la Meinau pour voir jouer les nouvelles recrues du Racing. Les venues de Vencel, Sauzée et Gravelaine révélèrent en effet certaines ambitions de la part du club. La rencontre fut plaisante et s'acheva sur un bon résultat nul, Sauzée ouvrant le score peu avant la mi temps et Diomède égalisant peu après le repos. Si le championnat s'acheva sur une bien décevante 10e place, on se souviendra de la très belle campagne en Coupe de France, et de la finale, tristement perdue face au PSG. Bref, un sentiment d'inachevé entoure cette saison.


95/96 Montpellier-RCS 2-2

Mené au score à deux reprises, le Racing parvint à arracher un but nul grâce à Baticle et un but de Thétis contre son camp a quelques minutes de la fin. Si les Strasbourgeois s'en sortirent bien en cette occasion, cela ne les empêcha pas de réaliser un très beau début de saison, en championnat comme sur le front européen. Malheureusement, le soufflé tomba bien vite et le club termina finalement 9e , donnant une fois de plus le pénible sentiment d'avoir été très loin de donner tout ce qu'il avait dans le ventre.


96/97 RCS-PSG 0-1

Avec un effectif chamboulé lors de l'intersaison, le Racing connu un début de saison difficile, en Intertoto comme en championnat. Sa défaite à domicile lors de la première journée n'arrangea pas ses affaires. On notera tout de même une belle réaction suite à l'ouverture du score par le Brésilien Léonardo. Nouma touchera même le poteau à la dernière minute. Hélas le Racing n'eut pas de chance. Pourtant, la saison 96/97 resta comme l'une des plus belles de l'histoire du club, tant en championnat ou Strasbourg joua les premiers rôles tout au long de la saison, qu'en coupe de la Ligue ou les bleus arrachèrent aux tirs aux buts leur premier titre depuis 1979.


97/98 Montpellier-RCS 1-1

Pour ce premier match de l'ère IMG, tout se joua en une minute. Dacourt, d'un magnifique coup franc, répondit à un but marqué à la 13e minute par Bakayoko. Un bon point qui fit illusion, car le Racing, malgré une brillante campagne européenne, connu une saison galère et frôla la relégation. Il fallu une victoire à la Meinau à la dernière journée contre ces mêmes Montpelliérains pour que les Strasbourgeois sauvent de justesse leur place parmi l'élite.


98/99 RCS-Lyon 0-0

Triste match nul entre un Racing, managé alors depuis peu par Claude Le Roy et entraîné par Pierre Mankowski et des Lyonnais découvrant le goût de l'ambition. On peut dire que cette rencontre fut à l'image du reste de la saison du club : terne et insignifiante. Terminant à une modeste 12e place, Strasbourg ne joua aucun rôle, ne brillant que par sa défense et son gardien Vencel, honoré de l'étoile d'or de France Football.


99/00 RCS-Lens 1-0

Prélude à une saison chaotique, Strasbourg vient à bout de Lens grâce à un but du jeune milieu de terrain Hemdani et offre un visage encourageant et séduisant. Dans un premier temps, la greffe du recrutement exotique de Le Roy sembla prendre, mais une série de lourdes défaites à l'automne plaça le club dans la zone rouge. Intronisé entraîneur, Le Roy lança des jeunes joueurs et le club effectua une belle remontée au classement pour terminer finalement à une honorable 9e place. Mais ce classement correct n'effaça pas l'amertume de deux éliminations humiliantes en ¼ de finales des deux Coupes nationales face à Gueugnon et Calais.


00/01 PSG-RCS 3-1

Lors de ce match ouvrant la saison, le Racing joua une partie intéressante face à l'un des principaux prétendant au titre. Ljuboja ouvrit même le score à la surprise générale, devenant par l'occasion le premier buteur de ce championnat de France. Mais le PSG l'emporta finalement, beaucoup moins facilement que le score ne le laissa supposer. Une défaite honorable qui ne laissa en rien présager du désastre sportif qui suivit. Le Racing, accumulant les humiliations, termina bon dernier du championnat, mais paradoxalement remporta la Coupe de France au terme d'un parcours irréel.


01/02 Le Havre – RCS 1-1 (D2)

Le Racing entama de belle manière son opération remontée en partageant les points face à l'un de ses principaux rivaux. Camadini ouvrit le score d'une belle frappe peu avant la mi temps. Les Strasbourgeois ont néanmoins bêtement perdu le gain d'une partie qu'ils avaient bien en main, encaissant un but de Chibonda a trois minutes du coup de sifflet final. Finalement, le Racing ne passa qu'une année au purgatoire, mais son sauvetage fut bien plus difficile que ne le laissa prévoir un début de saison démarré sur les chapeaux de roue.


02/03 RCS-Ajaccio 1-1

Le retour parmi l'élite fut décevant pour le Racing, qui fut contraint au match nul par Ajaccio, un autre promu. Colin répondit à un but contre son camp de Robin en faveur du Racing. Cette saison laissa une fois de plus un sentiment de gâchis : le Racing effectua en effet une très bonne première partie de saison avec quelques matchs de premier ordre avant de sombrer dans l'anonymat du ventre mou et une triste 13e place.


03/04 Toulouse - RCS 1-1

Premier match du championnat de l'après Proisy, le mot d'ordre est la reconstruction. Pour son baptême du feu, Antoine Kombouaré obtint de ses joueurs un bon nul en terre toulousaine. Mené 1-0 par un but de Fauré, le Racing égalisa logiquement en fin de rencontre grâce à Bassila. Après un début de saison brillant, le Racing sombra petit à petit dans la zone rouge et parvint à se maintenir dans la douleur, en toute fin d'exercice. Comme l'année précédente, Strasbourg termina à une décevante 13e place, mais tout heureux d'avoir sauvé sa peau.


04/05 Bastia-RCS 2-1

Cette rencontre se situa dans la lignée d'une fin de saison précédente difficile. Les Strasbourgeois, brouillons et approximatifs, perdirent face à des Corses plus volontaires, mais pourtant limités qui allaient d'ailleurs connaître la relégation. On notera tout de même le premier but de Pagis sous le maillot bleu. Après un début de saison absolument catastrophique et le limogeage de Kombouaré, Strasbourg effectua une très belle remontée au classement pour finalement terminer à une 11e place inespérée... Cerise sur le gâteau, le très beau parcours en Coupe de la Ligue et le triomphe du stade de France.


Observations :

D'un point de vue statistique, on notera que le Racing est le roi des matchs nuls lors de la première journée. Sur 15 rencontres, on compte en effet 9 nuls pour 3 victoires et 3 défaites. Un bilan équilibré portant sur 8 matchs à domicile et 7 à l'extérieur. Aucun exploit notable à noter, si ce n'est la belle victoire 1-0 obtenue face à une très bonne équipe de Lens, championne de France une année auparavant, tenante de la Coupe de la Ligue et qui fut ½ finaliste de la Coupe UEFA au cours de cet exercice.

Aucune véritable contre performance non plus si on considère que perdre contre le PSG, comme ce fut le cas à deux reprises, n'a rien d'infamant. Finalement, l'entame la plus décevante fut celle de la saison passée. Le Racing perdit en effet au terme d'une faible production sur le terrain d'un adversaire largement à sa portée.

En fait, les premiers matchs du Racing furent souvent des bons nuls, obtenus soit à domicile face à de très bons adversaires (Auxerre à deux reprises, Lyon...) soit à l'extérieur (Montpellier deux fois, Toulouse, Le Havre...) .

S'il est souvent difficile, voire impossible, de se faire une idée sur la saison future à partir du jeu produit lors du premier match, il est quand même amusant de noter certaines généralités. Les amateurs de lois des séries noteront que :

- Des saisons intéressantes, voire brillantes, ont suivi une victoire lors du premier match. La victoire en 91 face à Epinal fut suivie d'une belle remontée en D2. La victoire en 92 face à Lille fut ponctuée d'une belle 8e place, le Racing n'ayant pu mieux faire depuis. Enfin si la saison 99/2000 fut étrange et chaotique, on notera que, d'un pur point de vue comptable, la victoire face à Lens mena vers une place dans la première partie de tableau.

- Des saisons décevantes au vue des promesses effectuées, voire ternes, ont suivi des résultats nuls. C'est le cas de huit matchs nuls sur neuf. (Nous incluons le nul face à Louhans-Cuiseaux dans les huit, car si le Racing termina a une belle 2e place de son groupe de D2, il échoua dans son objectif qui était la remontée en D1). Une exception a cette règle, la saison 2001/2002 ou, après un nul initial obtenu au Havre, le Racing remplit sa mission. On notera tout de même la manière peu brillante sur le plan du jeu avec laquelle cette montée fut obtenue...

- Enfin, une défaite au premier match semble entraîner un début de championnat catastrophique du Racing. Ce fut le cas en 96/97 et en 04/05 où l'équipe parvint brillamment a rétablir le cap et sauver la situation, chose dont elle fut incapable en 00/01. Il est amusant de noter que ces trois saisons là furent ponctuée par des victoires en Coupe !

L'avenir nous dira si la loi des séries sera respectée pour la saison 2005/2006...

conan

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