Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Docteur Europe and Mister Racing ?

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Par magellan
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Le Racing réussira-t-il à sortir de la tenaille ? © Planete-Lens

Le Racing, en grosse difficulté en championnat hexagonal, reçoit ce soir l'équipe norvégienne de Tromsø IL dans un contexte difficile.

Entendu ce matin, à la boulangerie :
- « Yo, ce soir le Racing joue contre des Norvégiens »
- « Ils feraient mieux de gagner contre Auxerre ou Troyes, avant de faire les guignols en Europe.... »

Oui, mais voilà, notre Racing ne fait pas le guignol en Europe ! Il le fait seulement en France...
Dans la plupart des clubs, la coupe d'Europe constitue la cerise sur le gâteau d'une respectable saison dans le championnat local, en rajoutant un parfum de smörbröd inédit ou un goût de pizza sortant de l'ordinaire. Mais le Racing, lui, joue sa Coupe d'Europe tous les samedi soirs en championnat, où les dirigeants exhortent les joueurs à être à 120% de leurs possibilités et à jeter toutes leurs forces dans la bataille face aux gros, moyens, et petits bras du... football hexagonal, où le Racing mord la poussière plus souvent qu'à son tour.

De là on pourrait conclure, comme le boulanger de service, que l'intérêt du Racing est de ne pas se focaliser sur le match contre les footballeurs du cercle polaire, afin de mieux se consacrer à un championnat défaillant.

Et si c'était l'inverse ? Si dans sa logique absurde, le Racing, placé dans la vilaine situation que l'on connaît en championnat, avait des intérêts à accrocher son salut aux étoiles de l'Europe ? Ce qui revient à se demander en quoi le Docteur Europe pourrait aider à la guérison de Mister Racing, un malade peu ordinaire de notre championnat ?

Un match stratégique
Le match de ce jeudi contre Tromsø revêt une importance stratégique élevée pour le futur du Racing en Coupe d'Europe. En effet, notre club préféré a eu le bon goût d'aller s'imposer à Bâle pour son premier match, et une victoire obtenue sur ses terres face à Tromsø doterait le Racing d'un précieux pécule de six points.

Lors d'élections européennes, on parlerait alors d'un Strasbourg en situation de ballotage favorable, un ballotage si favorable qu'une défaite au tour suivant sur le terrain de l'AS Rome, favori du groupe et favori de la compétition toute entière, n'arriverait pas à entamer. Ce serait là un luxe bien appréciable en ces temps de vaches maigres.

Avec un capital de six points, pas forcément suffisant pour lui garantir l'accession aux 16èmes de finales, le Racing garderait toutefois son destin entre ses mains en accueillant l'Etoile Rouge de Belgrade le 15 décembre. Face aux Serbes à la Meinau, le point du match nul suffirait déjà au club alsacien pour lui ouvrir les portes d'excitantes 16èmes de finales rejointes par les recalés de la Ligue des Champions. Un résultat supérieur contre Belgrade serait à même de lui accorder une prime au tirage au sort pour sa nouvelle étape dans la compétition.

Dans l'attente d'un déclic
Les deux confrontations face aux Autrichiens de Graz n'ont pas pu servir de déclic psychologique au Racing, pas davantage que la performance à Saint-Jacob. Par la suite, on s'est dit que le football autrichien était d'une indigne faiblesse et que le FC Bâle avait pris le Racing de si haut qu'il s'en est étalé de tout son long sur sa propre pelouse. Une belle performance contre Tromsø, ces modestes pêcheurs de harengs, aurait-elle cette fois un effet différent ? Pas sûr !

Plus encore qu'un immédiat déclic psychologique après une éventuelle bonne performance ce jeudi, c'est un coup d'oeil sur le calendrier - feuillet de décembre - qui laisse entrevoir de belles perspectives.

A la date du jeudi 15 décembre, le Racing accueillera, pour son quatrième et dernier match de poule, l'Etoile Rouge de Belgrade à la Meinau. Dimanche 18 décembre, après la visite de Marseille, commencera la trêve hivernale. Le Racing peut très bien l'aborder - à condition de commencer par un bon résultat contre Tromsø - dans la peau d'un club mal classé en championnat, peut-être même relégable, et néanmoins qualifié pour les 16èmes de finales de l'Uefa.

Entre-temps, il aura joué contre Nice, Nantes, Sochaux et Nancy, qui ne sont pas à proprement parler des cadors du championnat... et retrouvé Alex Farnerud, en attendant de réintégrer Haggui à la reprise.

Fin décembre interviendra le mercato d'hiver, pour lequel les dirigeants ont affiché une volonté de recruter, en particulier dans le secteur offensif. Ce recrutement pourrait leur être facilité, tant en termes psychologiques que financiers, par une participation à la Coupe de l'Uefa. Enfin, être qualifié pour des 16èmes de finales de la Coupe Uefa pourrait cette fois avoir un vrai poids psychologique.

Et ce déclic qui n'est pas venu des seules victoires contre Graz et Bâle, pourrait alors se produire sous l'afflux conjugué d'un renfort significatif, du retour des blessés (à l'exception du malheureux Keita), de l'émergence de certains jeunes, de quelques points grapillés en championnat, et d'une qualification européenne.

Mais attention Perrette
Mais attention Perrette strasbourgeoise ! encore faut-il réaliser une bonne performance à la Meinau face à des Norvégiens, tombeurs de Galatasaray, qui ne sont pas à négliger.

Cette très athlétique équipe de Tromsö IL (4 joueurs au-delà des 185 cm) pourrait toutefois souffrir de la suspension pour accumulation de cartons jaunes des 190 centimètres de son prolifique buteur Olé Martin Arst, auteur de 16 buts en championnat et véritable réceptacle des centres amenés par les ailiers norvégiens.

A Strasbourg, les doutes viennent avant tout de la composition de la défense centrale, où Duguépéroux sera sans doute amené à reconduire la charnière centrale Kanté-Bellaïd titularisée contre Saint-Etienne, à moins qu'il ne préfère remplacer le jeune Bellaïd par l'expérimenté Devaux, ou encore opter pour une charnière Bellaïd-Devaux avec Kanté sur le côté gauche.

Car pour le reste, les nombreuses absences limitent considérablement les choix de l'entraîneur. En effet, nombre de joueurs (Keita, Hagui, Alex Farnerud, Le Pen, Boka, Johanssen) feront défaut au coach alsacien pour de claires raisons de santé ou d'obscures raisons disciplinaires. Ainsi le milieu de terrain devrait sans surprise être confié à un quatuor Faty-P.Farnerud-Hosni-Arrache, chargé de récupérer les ballons et de faire jouer ses arguments techniques devant les solides norvégiens, afin de nourrir le duo offensif Pagis-Diané victorieux à Bâle.

La vraie certitude vient de l'importance que l'entraîneur strasbourgeois décidera de donner aux jeunes joueurs du Racing. Si Faty, à coup sûr, et Bellaïd, peuvent connaître contre Tromsö une première titularisation européenne, Krebs et Carlier auront peut-être la satisfaction d'une première inscription sur une feuille de match de Coupe d'Europe, voire d'en disputer quelques minutes.

En attendant, si la performance est mauvaise, le pot au lait se renversera par terre, Perrette, adieu le boeuf et (de)vaux, et le Racing deviendrait la Perrette aux poteaux laids de sa drôle d'histoire.


L'équipe probable :
Cassard - Deroff, Kanté, Bellaïd, Lacour - Faty, P.Farnerud, Hosni, Arrache - Pagis, Diané

magellan

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