Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le foot en Europe de l'est (1945-1991)

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  • Il est trop souvent oublié que ce football du bloc Communiste a obtenu d'excellents résultats durant 46 ans! Jugez en au niveau des équipes nationales:

    - URSS: Victoire à l'Euro 1960, Finaliste en 1964, 1972, 1988, demi finaliste de la Coupe du Monde 1966.

    - Hongrie: Finaliste de la Coupe du monde 1954 avec l'équipe la plus mythique de tous les temps.

    - Pologne: 3e des Coupes du Monde 1974 et 1982.

    - Yougoslavie: Demi finaliste de la Coupe du Monde 1962. Finaliste des Euro 1960 et 1968. Et une tonne de joueurs extraordinaires ayant évolués dans les plus grands clubs Européens. Status officiel de bête noire de l'équipe de France.

    - Tchécoslovaquie: Victoire à l'Euro 1976. Finaliste de la Coupe du Monde 1962.

    - Bulgarie: Participation aux Coupes du Monde 1962, 1966, 1970, 1974, 1986. Pas grand chose niveau résultat mais autre bête noire notoire de l'équipe de France.

    - Roumanie: Participation à la Coupe du Monde 1990 et à l'Euro 1984. Aucun résultats mais il est à noter que le Steaua Bucarest fut le premier club de l'est à remporter la coupe des champions (1986).

    - RDA: Une seule participation remarquée en Coupe du Monde 1974 ou l'équipe franchit le premier tour en battant notament le pays organisateur et futur vainqueur de la compétition, la RFA. Autre jolie bête noire de l'équipe de France.
  • Les pays de l'Europe de l'Est ont dominé pendant 30 ans les Jeux Olympiques. Même si cette compétition était sûrement délaissée par les autres équipes, leur domination était sans partage.

    JO1er2e3e
    1952HongrieYougoslavieSuède
    1956URSSYougoslavieBulgaria
    1960YougoslavieDanemarkHonungrie
    1964HongrieTchécoslovaquieRDA
    1968HongrieBulgarieJapon
    1972PologneHongrieURSS, RDA
    1976RDAPologneURSS
    1980TchécoslovaquieRDAURSS

    A noter la médaille d'or avec la Pologne en 1972 d'un joueur, Andrzej Jarosik, qui deviendra strasbourgeois en 1974.
  • A noter que la cause de cette domination sans partage fut le fait que les JO n'étaient ouverts qu'aux sportifs amateurs. Or les joueurs de l'Est étaient officiellement des sportifs amateurs, même si c'était un amateurisme bidon. Les équipes Occidentales (à l'exception des Scandinaves) ne pouvaient donc pas aligner leurs meilleurs joueurs.

    Souvent, ces sportifs avaient des grades à l'armée. Par exemple, Ferenc Puskas était Major dans l'armée Hongroise...
  • On sait pourquoi tant de nations ont boudé les JO, alors que les pays du bloc soviétique y allaient à fond, eux ?
  • Pas de boudage, mais j'ai du mal m'exprimer.

    On avait droit de n'aligner aux JO que des équipes amateurs. Les pays de l'est pouvaient aligner leurs meilleurs joueurs, qui étaient tous amateurs, ce que ne pouvaient faire les équipes Occidentales...

    On notera l'exploit de l'équipe de France amateur (menée par un certain Platini) qui parvint a éliminer la Roumanie en qualification des JO de Montréal en 1976...
  • Je suis désolé, tu répondais parfaitement à ma question conan, mais j'ai mis longtemps à poster... Tu t'étais, comme toujours, parfaitement exprimé :'>
  • Bon commençons notre histoire du football des pays de l'est en parlant de l'URSS.

    Pays dans un premier temps très fermé, la première compétions internationale jouée par l'URSS furent les Jeux Olympiques de 1952 en Finlande, participation marquée par une victoire assez incroyable au premier tour face à la Yougoslavie (5-4). Il faudra néanmoins attendre 1958 pour voir une équipe d'URSS jouer une Coupe du monde. Participation honorable ou les Soviètiques parvinrent à s'extirper au premier tour d'un groupe comprenant, excusez du peu, le Brésil, l'Angleterre et l'Autriche, avant de se faire battre en 1/4 de finale par la Suéde, pays organisateur.

    L'équipe d'URSS à cette époque, c'était pas très élaboré: Gros kick and rush à la britanique et une discipline de fer au service du collectif (un peu à l'image que voulait se donner le régime).

    L'énorme Star de l'époque était le gardien de but Lev Yachine, surnommé l'araignée noire et considéré par beaucoup comme le meilleur gardien de but de tous les temps. Ce fut le premier gardien de but modérne à soigner ses relances au pied et même parfois à sortir de sa surface de réparation pour relancer, une véritable révolution à l'époque. Cette véritable légende mourru malheureusement en 1990 après avoir été emputé de la jambe...

    Suite à la Coupe du monde 1958, la progression du football Soviètique fut impressionante. Vainqueur du premier Euro de l'histoire en 1960, l'URSS fut 1/4 de finaliste de la Coupe du monde 1962, finaliste de l'Euro 1964 et 1/2 finaliste de la World Cup Anglaise en 1966, éliminés par la RFA de Beckenbauer lors d'un match d'une violence inouïe. L'URSS était cité a cette époque parmis les grands favoris des compétitions auxquelles elles participaient.

    Après une élimination une nouvelle fois malchanceuse face à des Uruguayens largements inférieurs mais truqueurs et ultra violents en 1/4 de finale de Mexico 1970 et une finale d'Euro 72 largement perdue face à la plus grande équipe de RFA de tous les temps, l'URSS connu un petit déclin sur l'échiquier international, déclin largement compensé par ses clubs brillant en Coupe d'Europe.

    Si le Dynamo de Moscou perdit la finale de la Coupe des Coupes 1972 de peu face aux Glasgow Rangers (défaite 3-2) le Dynamo de Kiev ne perdit pas l'occasion de ramener en Ukraine la première Coupe des Coupes Soviétique grace à une large victoire 3-0 sur Ferncvaros en finale de Coupe des Coupes (1975). Cette équipe de Kiev, entrainée déjà à cette époque par ce gai luron de Lobanovski, jouait un football merveilleux et offensif à souhait, un peu à l'image du football total de l'Ajax de cette époque. Elle comptait dans ses rangs l'attaquant Oleg Blokhine, ballon d'or 1975 et autre légende du football Soviétique.

    Les joueurs russes n'étaient de loin pas majoritaires en équipe d'URSS! L'équipe nationale des années 70 et 80 étaient en fait composée etentiellement de joueurs Ukrainiens issus du Dynamo de Kiev et Géorgiens issu du Dynamo Tbillissi, autre très grand club Soviètique, vainqueur de la Coupe des Coupes 1981. Il n'y avait pas que des clubs Moscovites en championat d'URSS. Le Dynamo Tbilissi (Géorgie), le Dynamo de Kiev, Dniepopetrovsk, Krivoï Rog (Ukraine) ou le Dynamo Minsk (Belarus) étaient des formations redoutables obtenant d'excellents résultats. Les Arméniens de l'Ararat Erevan furent même champions d'URSS en 1974!

    En 1982 fit son grand retour en Coupe du Monde suite à une éclipse de 8 ans (et notamment un peu glorieux forfait en barrages de la Coupe du Monde 1974 ou, pour des raisons politiques, l'URSS refusa d'affronter en match de barrage le Chili ou Pinochet venait de prendre le pouvoir). Cette équipe était un mix entre le Dynamo de Kiev et le Dynamo de Tbilissi avec dans ses buts l'immense Rinat Dassaev du Spartak de Moscou. Dassaev était considéré alors comme le meilleur gardien de but du monde.

    En Espagne, le comportement de l'URSS fut mitigée. Les joueurs au maillot rouge furent battus de fort peu lors du premier match 2-1 par le très grand Brésil de Socrates et Zico après avoir mené 1-0 et s'etre vu refuser deux pénalty flagrants. Eliminant la Nouvelle Zélande et l'Ecosse, battant la Belgique 1-0 au deuxième tour, ils ne purent vaincre la Pologne qui leurs barrèrent la route des demi finale lors d'une rencontre houleuse en raison des relations diplomatiques entre les deux pays. Nous étions alors en pleine repressions violentes de Gdansk, et des banderoles Solidarnosc fleurirent en effet dans les tribunes, créant un véritable incident diplomatique...

    En 1986, l'Europe était sous le charme du Dynamo de Kiev, brillant vainqueur de la Coupe des Coupes en pulvérisant 3-0 l'Athletico Madrid à Lyon. L'URSS, dotée d'une très large ossature Ukrainienne, faisait figure d'épouvantail lors de Mexico 86. La Hongrie fut écrasée 6-0 lors du premier match de cette équipe impressionant et la France de Platini, alors championne d'Europe, fut toute heureuse de s'en sortir avec un match nul 1-1. L'élimination de cette merveilleuse équipe par la Belgique en 8éme de finale fut une surprise retentissante, un triplé de Belanov ne suffisant pas à assurer la qualification (défaite 4-3 lors d'un match innoubliable mais deux buts Belges entachés de hors jeu flagrants). Maigre consolation, le ballon d'or décerné à Igor Belanov...

    Cette belle équipe d'URSS parvint en finale deux ans plus tard de l'Euro Allemand, battu 2-0 par les Pays Bas de Van Basten, auteur pour l'occasion d'un but venu d'ailleurs... Suite à une défaite surprenante face à la Roumanie de Hagi, elle fut éliminée sans gloire au premier tour d'Italia 90, encore une fois sur une énorme erreur d'arbitrage (un but marqué de la main par l'Argentine de Maradona).

    Le dernier titre de gloire du football Soviétique fut à l'automne 1991, quelques heures avant la mort officielle de l'URSS, l'élimination de l'Italie de la route de l'Euro Suédois dans un stade Lénine en délire. Participant a ce championat d'Europe sous le nom de CEI, les ex Soviétiques furent éliminés au premier tour malgrés deux bons nuls face à l'Allemagne et aux Pays Bas. Nous ne verrons plus les célèbres maillots rouges frappés du sigle CCCP....

    Lev Yachine:

    http://img204.echo.cx/img204/3314/yachine0vh.jpg



    Oleg Blokhine:

    http://img204.echo.cx/img204/9901/blokhine9zq.jpg

    Rinat Dassaev:

    http://img204.echo.cx/img204/4928/dassaev0ls.jpg

    Igor Belanov:

    http://img204.echo.cx/img204/4191/belanov3xg.jpg

    Sacha Zavarov (ex Dynamo Kiev, Juventus et... Nancy.)

    http://img204.echo.cx/img204/3198/zavarov6io.jpg
  • A l'époque où Jürgen Sparwasser a marqué son fameux but pour la RDA contre la RFA, il était enregistré sous la profession... d'étudiant :)) ;)
  • Hop parlons en du football en RDA!

    Une année à retenir pour l'ex DDR, 1974, l'année de tous les exploits. Tout d'abord grâce au FC Magdebourg, vainqueur surprise de la Coupe des Coupes face au Milan AC (victoire 2-1). Et aussi l'année de la seule participation de la RDA à une phase finale d'une grande compétition internationale... Et pas n'importe laquelle! La coupe du monde organisée chez le voisin Ouest Allemand.

    De cet évenement, on ne retiendra que le RFA-RDA historique de Hambourg, 3eme rencontre du premier tour ou à la surprise générale, la RDA gagna face a son puissant et archi favorit voisin (1-0, but de Sparwasser). Une rencontre historique dont on a écrit moultes ouvrages et tournés moults reportages.

    Si ce RDA-RFA fut le principal fait d'arme, la participation à la Coupe du monde fut mitigée pour ce pays qui avait fait du sport tout un système étatique qui commençait déjà à truster toutes les medailles en athlétisme et natation. Victoire face à la RFA et qualification pour le second tour de l'épreuve, mais aussi un jeu athlétique et défensif à l'extrême plutot soporifique à voir. Pour vous donner une idée, un journaliste écrivit à l'époque que l'Italie du Catenaccio était une équipe pleinement portée sur l'offensive comparée à la RDA! :D Les joueurs au maillot bleu DDR ne firent pas le poid au second tour face à l'Argentine, le Brésil et les Pays Bas...

    Pour le reste, pas grand chose à se mettre sous la dent, pas mal de qualifications a des Euros ou Coupes du monde ratées de peu (notament une victoire à Leipzig 2-0 face à la France en 1985 en éliminatoires de Mexico 86 et une victoire 1-0 au Parc lors des éliminatoires de l'Euro 88) et une victoire aux JO de Montréal 1976 face à la Pologne. En fait, c'est à la fin des années 80 que la RDA semblait enfin tenir une génération très brillante menée par Andréas Thom et Matthias Sammer. Le mur tombant en 1989, on ne saura jamais jusqu'ou aurait pu aller cette jeune et brillante équipe de RDA...

    Au niveau des clubs, signalons pour les plus brillants le Dynamo de Berlin, club préféré du régime et trustant régulièrement les titres de champion, le FC Magdebourg, seul club à avoir remporté une Coupe d'Europe, le Lokomotiv Leipzig, bête noire des Girondins de Bordeaux et finaliste de la Coupe des Coupes 1987, Carl Zeiss Iena, club solide dans les années 70, finaliste de la Coupe des Coupes 1981 et le Dynamo de Dresde. Aujourd hui, la plupart des clubs du championat de RDA ont disparus de la circulation, évoluant pour la plupard dans une poule de D3 Allemande...

    Que ce soit en club ou au niveau de l'équipe nationale, on retiendra de l'ex RDA un football sans génie mais très solide. Ironie de l'histoire, alors que ce football fut à peu pres totalement rayé de la carte par la reunification, ce sont des joueurs venant de ex RDA qui composent l'essentiel de la Manschaft actuelle!
  • C'est assez fou de voir que toutes les compétitions européennes remportées par des clubs du bloc soviétique sont des Coupes des Coupes... Décidemment, il kiffait vraiment les lettres C.C.
  • C'est vrai, mais il faut dire que la Coupe des Coupes était en ce temps là la compétition la plus interessante, car la plus ouverte de toutes. Il n'y avait aucun tour facile et de nombreux clubs de l'est l'ont emporté ou sont parvenus en finale.

    Finalement, c'est également la chute du bloc de l'est qui a tué les Coupes d'Europes d'antan...

    A noter tout de même 2 Coupes des champions pour le bloc de l'est (Steaua Bucarest en 1986 et Etoile Rouge de Belgrade en 1991 lors des derniers souffle de la Yougoslavie unifiée). Par contre la coupe UEFA n'a gére reussi aux clubs de l'est vu qu'entre 1972 et 1991, seuls l'Etoile Rouge de Belgrade en 1979 et les Hongrois de Videoton Seferkehervar en 1985 sont parvenu à la finale de la compétition...
  • conan a écrit :
    Aujourd hui, la plupart des clubs du championat de RDA ont disparus de la circulation, évoluant pour la plupard dans une poule de D3 Allemande...


    A noter que pour la 1ère fois depuis la réunification, il n'y aura aucun club de l'ex RDA en bundesliga cette saison, après la relégation du Hansa Rostock (Dresde avait été en bundesliga en son temps avant de tomber très bas, idem pour le VFL Leipzig. Enfin Cottbus a joué 2-3 saisons en bundesliga il y a peu de temps, mais est en D2 maintenant)
  • C'est peut être un peu nigaud, comme question, mais j'aimerais savoir si l'URSS n'a jamais souhaiter s'isoler du reste du monde du football, en créant des compétitions internes genre qualifications puis play off... Et ainsi pourvoir boycotter le reste.
    Autre question : y'avait-il des joueurs étrangers évoluant dans le championnat soviétique ?
  • Il est interessant de noter que le Hansa Rostock (dernier champion d'Allemagne de l'Est de l'histoire si je ne m'abuse) et Energie Cottbus étaient des clubs tout à fait mineurs du temps de l'ancienne DDR. Les clubs vedettes étaient vraiment le Lokomotiv Leipzig, le Dynamo de Berlin, Carl Zeiss Iena, le FC Magdebourg dans les années 70 et le Dynamo de Dresde, des clubs aujourd huis croupissant dans les divisions inférieures Allemandes (Dresde est en D2, Leipzig en D6 un truc comme ca, le reste doit être en D3...)

    Pour tes questions denpasar, j'avoue être incompétant. L'URSS était fermée à l'extrême jusqu'en 1952 (et ce au niveau de tous les sports vu que les maillots CCCP firent leur apparition aux jeux de Helsinki et ce dans tous les sports). Par la suite, ils participèrent régulièrement aux tournois internationaux, même si celà n'a pas du être toujours simple... Par exemple la finale de l'Euro 1964 opposa à Madrid l'URSS à l'Espagne de Franco à une époque ou les deux pays n'entretenaient aucune relation diplomatique!

    Pour le reste des matchs amicaux étaient organisée régulièrement contre des pays occidentaux, il y eu notamment un certain nombre de France-URSS organisés à Paris et à Moscou. Lev Yachine était véritablement une star mondiale et les meilleurs footballeurs du monde entier se rendirent à son jubilé à Moscou. Bref si les voyages là bas étaient très compliqués au niveau des tracas administratifs et du "flicage" (les "invités" ne pouvaient pas se balader ou ils voulaient comme maintenant et étaient très surveillés) on ne peut pas dire que l'URSS était fermée au reste du monde et ne se confrontaient jamais aux pays occidentaux.

    D'ailleurs, chose qui me marquait énormement à l'époque, c'est l'immense fair play des équipes Soviétiques. On ne les voyaient jamais se livrer à des tricheries, contester les décisions de l'arbitre. Je crois même que ce sont les joueurs Soviétiques qui, les premiers, ont eu l'habitude de rendre la balle à l'adversaire quand celui ci a dégagé volontairement en touche en cas de blessure d'un gars de l'équipe...

    Concernant les joueurs étrangers en URSS, je dois dire également que je n'en sais rien. Mais je n'ai aucun souvenir de joueurs étrangers évoluant à Kiev ou au Spartak... Sachant que l'URSS était hyper fermée à l'immigration Occidentale (ben oui, c'était le paradis et tous les ocidentaux voulaient vivre là bas! :D ), que c'est pas forcement une destination révée pour un footballeur, que le football y était strictement amateur (amateurisme bidon certes, nous l'avons vu.) et qu'à l'époque, il y avaient finalement que très peu de joueurs voyageant à l'étranger,il ne devait pas avoir des masses d'étrangers jouant là bas. Maintenant, je n'exclue pas certaines bizzareries, ca serait marrant a trouver ca... En tous cas, les premiers étrangers que j'ai vu évoluer en Russie sont des brésiliens dans les années 90 au Spartack Moscou...
  • Pour revenir à la RDA...

    Le mythique maillot bleu porté lors de la Coupe du monde 1974:

    http://img9.echo.cx/img9/8792/ddr1xw.jpg

    Croy, un très grand gardien de but, titulaire lors de la Coupe du monde 1974:

    http://img9.echo.cx/img9/6559/croy1ze.jpg

    La victoire du FC Magdebourg en Coupe des Coupes 1974, à gauche, Sparwasser, le buteur de l'historique RFA-RDA de 1974:

    http://img9.echo.cx/img9/1664/magdebourg9wf.jpg

    La fiche du Lokomotiv Leipzig:

    http://img9.echo.cx/img9/9936/leipzig0xx.jpg
  • 4.641 spectateurs seulement au Kuip de Rotterdam pour la finale Magdeburg v Milan le 8 mai 1974... Il faut dire que c'était juste avant un certain Feyenoord v Tottenham, dans le même stade, en finale retour de la coupe de l'UEFA...
  • Il faut dire que le public de l'ouest snobbaient plus ou moins les équipes de l'est...

    Aujourd'hui petit exposé sur la Yougoslavie, peut être le pays le plus interessant d'un point de vue footbalistique. Quelques généralités pour commencer:

    - Avant 1991 et le début de la guerre là bas, pour les Occidentaux, il n'y avait qu'une seule Yougoslavie unie. Personne n'avait jamais entendu parler de Serbie, Croatie, Bosnie ou Slovénie. La guerre et l'explosion de ce pays fut un choc pour beaucoup.

    - D'un point de vue politique, ce pays a connu une évolution originale par rapport à ses voisins. Tenu d'une main de fer par Tito (c'était le nom du dictateur local), la Yougoslavie fit figure à l'est de pays rebelle, car refusant la "tutelle" de l'URSS et disant non au pacte de Varsovie. En fait, c'est sans aucun doute le pays de l'est le plus riche et ou il y avait le plus de liberté. Au niveau du football, ca se traduisait par la possibilité pour les footballeurs de s'expatrier à l'Ouest à partir de l'age de 28 ans. Il faut savoir que dans les autres pays de l'est, c'était quasiment impossible, à par pour quelques très rares privilégiés, généralement les plus grands joueurs qui avaient très largement dépassé la trentaine et qui, pour services rendus en quelques sortes, pouvaient terminer leur carrière en touchant quelques pépéttes à l'Ouest (rien à voir avec les sommes circulant aujourd'hui!). Resultats des courses, de très nombreux joueurs Yougoslaves ont fait une très brillante carrière en Occident, notament en France ou on peut citer pour les plus célébres le bastias Drazic, le buteur marseillais Josip Skoblar, soulier d'or en 1972 avec 42 buts marqués en championat (!), l'ancien strasbourgeois Ivica Osim, l'immense gardien de but Stephanois Ivan Curkovic, le fantasque Dragan Patelic, le parisien Safet Susic, le Nantais Vahid Halilodzic, les fréres jumaux Bordelais Zlatko et Zoran Vujovic et une tonnes d'autres...

    - Enfin la Yougoslavie était une véritable terre de football, et la passion du peuple pour ce sport n'avait que très peu d'égal dans ce sport. Pour donner une idée de la folie du foot en Yougoslavie, il faut savoir que ce pays est considéré avec l'Italie comme l'autre berceau du mouvement Ultra. La Torcida de Split est la plus vieille association de supporter au monde (elle date de 1950 je crois). Celà donnait des rencontres jouées dans des stades très chauds, aux ambiances fanatisées. Un truc assez unique... Il faut dire aussi que la violence et les affrontements étaient très fréquents, qu'ils soient dirigées contre les fans adverses, ou la police, représentant du régime. Pour certains, la guerre de Yougoslavie a commencé dans les stades de football, lorsque les équipes de Belgrade se déplacaient à Sarajevo, Split ou Zagreb. Ces rencontrent dégénéraient souvent en affrontements d'une violence inouïe et c'est dans les stades de football que s'exprimèrent les premières aspirations nationalistes. C'est ainsi que Boban (ex Milan AC) fut privé de Coupe du Monde en 1990, car il fut suspendu à vie pour avoir lors de l'un de ces affrontements frappé un policier. b-(

    Bref un coktail assez étonnant pour un réservoir de footballeurs exceptionnels. Les fooballeurs Yougoslaves étaient en effet réputés pour leur technique sensationelles et leur sens artistique. C'étaient un peu les Brésiliens d'Europe... Malheureusement, ces joueurs avaient deux défauts: Un mental fragile et ils étaient souvent incapables de jouer en équipe. (Imaginez un peu une équipe avec que des Ljuboja quoi... :D ) Resultat, la Yougoslavie était souvent présentée comme l'ogre des grandes compétitions internationales pour des résultats mi figue mi raisin... Malgré de nombreuses participations en Coupe du monde (1950, 1954, 1958, 1962, 1974, 1982, 1990) et à l'euro, cette magnifique séléction ne put assez bizzarement faire mieux que 4e au mondial Chilien de 1962 et finaliste de l'Euro 1968... A chaque fois quasiment le même type d'élimination en 1/4 de finale le plus souvent: la Yougoslavie joue bien, très bien, mais est incapable de marquer et perd contre une équipe bien plus réaliste (le plus souvent la RFA comme en 54, 58,74... ).

    En fait, la grande spécialité de la Yougoslavie était de jouer le role de bête noire de l'équipe de France, en lui foutant régulièrement des branlées en amical, en leur coupant la route des Coupes du Mondes 1950 et 1990 ou en les battant en phase finale en 1954 et même en 1958 ou l'équipe de France était pourtant en état de grâce...

    1987 fut également une date importante. Cette année là, la Yougoslavie remporta le championat du monde des moins de 20 ans joué au Chili. Cette équipe comprenait des jeunes joueurs qui s'appelaient Suker, Boban, Prosinecki, Savicevic, Mihajlovic, Jugovic et était peut être la plus belle génération Yougoslave. Malheureusement la guerre éclata et on ne saura jamais jusqu'ou cette génération aiurait été...

    Au niveau des clubs, le championat Yougoslave était d'un tres haut niveau. Les grands clubs de Belgrade (Partizan et Etoile Rouge) tennaient le haut de l'affiche, mais le Dynamo Zagreb, Hadjuk Split, FC Sarajevo ou Voïvodina Novi Sad avaient également de redoutables équipes. Quelques bons résultats à signaler en coupe d'Europe comme les finales perdues du Partizan de Belgrade en 1969 (C1) ou de l'Etoile Rouge en 1979 (C3 face a Moenchengladbach). Mais 1991 restera la date mythique du football Yougoslave avec la victoire de l'Etoile Rouge face à l'OM à Bari.

    Bref, le football Yougoslave fut un football romantique et passionné, souvent agréable et spectaculaire mais péchant par un manque d'efficacité.
  • Tiens, j'ai retrouvé un texte très interessant de Jacques Thibert (ex journaliste de France Foot du temps ou ce magazine publiait des articles de très grande qualité...) issus de l'album du football 1991 et qui parle de la fin de la RDA du football. Très bonne lecture pour se replonger dans l'ambiance de l'époque.

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  • Très joli article en effet. Ses dernières lignes sont plus que prémonitoires...
  • Hop, aujourd'hui, un petit tour dans ce qui fut la Tchécoslovaquie.

    Avant la deuxième guerre mondiale, ce pays possédait déjà une solide tradition footbalistique. Son championat était à la pointe du professionalisme et de grands joueurs occidentaux venait y jouer! Les resultats internationaux étaient excellent, les Tchécoslovaques parvenant brillament en finale de la Coupe du monde 1934, finale ou ils furent à deux doigts de battre les Italiens qui jouaient à domicile (défaite 2-1 après prolongations et avoir ouvert le score a la 70e minute).

    Ce football très solide et efficace rentra dans le rang après 1945. Les participations aux Coupes du Mondes 1954, 1958, 1970 et 1982 furent anecdotiques et se sont soldés par des éliminations au premier tour. On notera cependant la magnifique réplique offerte au mythique Brésil de 1970 lors du premier match de Mexico 70' (défaite finale 4-1 mais une ouverture du score et l'obligation pour les Brésiliens de donner le meilleur d'eux même pour l'emporter). Tandis qu'en 1982, les tchécoslovaques furent à deux doigts d'éliminer l'équipe de France et de les priver d'une aventure magnifique (1-1 et un sauvetage de dernière minute de Amoros sur sa ligne).

    La Tchécoslovaquie serait affublée du qualificatif de football solide mais sans génie s'il n'y avait pas eu deux exploits retentissants qu'il convient de narrer.

    En 1962, lors de la Coupe du monde au Chili, les Tchécoslovaques débarquent totalement anonymement dans la compétition. Lors du premier match, il réalise la performance de battre l'Espagne, équipe composée de joueurs du Real et du Barca qui dominait l'Europe et qui était de surcroit renforcée par Puskas et Di Stefano (vivent les naturalisations!). Deuxième match, le Brésil, champion du monde considéré comme invinscible, est tenu en echec 0-0. Victorieux du Mexique, les joueurs Tchecoslovaques durent affronter la Hongrie en 1/4. Ils crurent tellement en leur chances qu'ils avaient déjà pliés leurs bagages et pris congé de leur hotel. Pourtant, totalement contre le cours du jeu, ils parvinrent à vaincre les Hongrois qui les avaient dominés de la tête et des épaules.

    En 1/2 finale, c'est un autre ogre de l'est qu'il leur fallait affronter, la Yougoslavie. Personne n'aurait misé un Kopeck sur eux et pourtant, le scénario des 1/4 allaient se répéter. Grace à une défense héroïque et leur gardien de but, Schroiff, en état de grâce, la Tchécoslovaquie élimina la Yougoslavie.

    En finale, les Tchécoslovaques, plus entreprenants que lors des tours précédents, bousculèrent le Brésil. Le score était de 1-1 après l'heure de jeu, mais ce furent deux exploits de Amarildo, le remplaçant de Pelé, qui firent pencher la balance. Il n'en reste pas moins que s'ils ne furent pas champion du Monde, les Tchécoslovaques de 1962 furent les finalistes les plus innatendus de l'histoire. Leur meneur de jeu, Jozef Masopust, fut d'ailleurs ballon d'or cette année là.

    1976 fut l'autre grande date du football Tchécoslovaque. Cette formation solide, mené par les Panenka, Nehoda et autres Viktor, se hisserent en finale de l'Euro 76. Tenant en echec la grande équipe de RFA, championne du monde deux ans auparavent, ils remportèrent le trophée aux tris aux buts! Tout le monde garde en mémoire le célébre tir au but décisif de Anton Panenka face à Sepp Maier. C'est en cette occasion que fut inventé la fameuse 'Panenka".

    Italia 90 fut le dernier tournoi international auquel participa la Tchécoslovaquie. Cette équipe laissa une excellente impression, se hissant jusqu'en 1/4 de finale de la compétition avecdes joueurs tels que Skuravy, Ivan Hasek, Vacla Nemecek ou Lubo Moravcik.

    Au niveau des club, le Dukla Prague était le club vedette de la période communiste. Mais le Sparta de Prague, les Bohémians de Prague ou le Slovan Bratislava (qui gagna une Coupe des Coupes dans les années 60 avec Alex Vencel pére dans les buts) étaient des formations très solides.

    Depuis la scission amiable du pays en 1993, la République Tchéque tient la vedette tandis que la Slovaquie est tombé dans l'anonymat complet, tant au niveau des clubs que de l'équipe nationale. Curieux quand on sait que les champions d'Europe de 1976 étaient à majorité Slovaques et que les représentant de cette région tenaient le haut du pavé en équipe nationale...
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