Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La Monnaie, le troc et les échanges. Topo.

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Flux RSS 7 messages · 655 lectures · Premier message par polo · Dernier message par latteigne

  • Voilà, en introduction, une petite compilation...
    Monnaie, témoin des échanges
    Avant l'utilisation de la monnaie, on se servait du boeuf chez les pasteurs ou de plaques de métal précieux - cuivre, bronze, argent, or - qu'on pesait pour connaître leur valeur. Le poids, et non l'unité, était la base des comptes monétaires.
    Monétarisation des échanges
    Le CONCEPT de monnaie signifie avant tout la monétarisation des échanges. Le phénomène paraît aller de soi dans la vision occidentale d'une vie en société. Cette monétarisation suppose une certaine élaboration de nos structures intellectuelles, de nos instruments de pensée, dont nous sommes, individuellement plus ou moins bien dotés, car on fait appel à une CONVENTION.
    La monnaie, une longue histoire de temps ;)
    Un bref regard sur l'histoire de la monnaie aide à mieux comprendre ce fonctionnement et à avancer dans cette étude sur l'origine de l'invention monétaire et sa transmission à travers les siècles et les peuples. Tous les peuples du monde utilisent une monnaie, mais notre entendement parvient difficilement à l'idée que cette monnaie peut être une barre de sel, encore que celle-ci, parfois précieuse, puisse revêtir un réel intérêt nutritionel et économique et d'autant moins s'il s'agit d'un coquillage, objet abondant et sans valeur, peut-être choisi pour cette raison ?
    Quels sont les concepts derrière la monnaie ?
    En fait, la monnaie a son sens dans un système où elle se limite à être le TEMOIN D'UN ECHANGE. Ceci représente cependant UN PROGRES EVIDENT SUR LE TROC. Dans les échanges avec monnaie, par convention mettons les coquillages, le coquillage vaut pour autre chose que ce qu'il est en lui-même, il n'est pas l'un ou l'autre des objets échangés. Echanger des paniers contre un arc et des flèches suppose une industrie et une production. Ceci facilite la production qui n'est plus liée à l'occasion d'usage et facilite aussi l'échange qui n'est plus asservi au processus de production. Ce système ne nécessite pas que l'objet témoin ait une valeur en lui même et bien que les coquillage soient abondants dans la nature (et que l'on puisse tricher), il ne peut exister de fausse monnaie. La raison principale réside en ceci que si l'idée d'échanger ce qui est créé existe, l'idée de créer quelque chose en faisant un échange n'existe pas. Sous cette condition et réserve, les coquillages peuvent servir de monnaie, d'INSTRUMENT DE PAIEMENT, en un sens qui pourrait se rapprocher de nos conceptions. Ils valent pour un décompte. Ils n'ont pas plus de valeur que les instruments qui serviraient à écrire le nombre d'arcs, de flèches et de paniers échangés : le volume de l'échange ne permettrait pas de s'enrichir en accumulant ces instruments.
    2000 ans de gestation
    L'invention de la monnaie dans sa forme et son usage nouveaux a évolué vers un simple témoin d'échange, et même de moins en moins.
    Typiquement "occidentale", et planétarisée, cette invention vient des profondeurs...
    Elle est inséparable de l'émergence de la PENSEE ABSTRAITE que l'on a appelé le "MIRACLE GREC".
    L'antiquité gréco-romaine a connu un développement économique de nature CAPITALISTE très avancé.
    Notre MOYEN-AGE fut sur ce plan une période de REGRESSION.
    La parenthèse médiévale
    Les féodaux n'avaient pas dans leurs attitudes mentales de faire FRUCTIFIER leur or/argent, pour eux simple signe de puissance et de richesse et surtout SECURITE POUR PAYER DES RANCONS, aléas naturels de leurs guerres. LES FEODAUX EURENT POUR CAPITAL LES MASSES SERVILES SUR LES TERRES SOUMISES OU ILS LES EXPLOITAIENT, mais ils ne cherchaient pas à tirer un rapport de leurs richesses en or.
    Ce type de gestion/spéculation monétaire était pratiqué dans les monastères et les communautés juives. Les juifs ne pouvaient pas posséder de terres et devaient faire face aux persécutions avec les spoliations qui les accompagnaient.
    Plongés dans les langues que ces deux communautés pratiquaient (le latin et l'hébreux) et pour la sauvegarde desquelles ils oeuvraient, les uns et les autres gardèrent l'aptitude au négoce "à la grecque", par delà les vestiges de l'empire romain.
    Le Bourg, un lieu de révolution
    A coté de la vraie RICHESSE DES SEIGNEURS qu'étaient les MASSES PAYSANNES ET VILLAGEOISES SOUMISES AU SERVAGE se sont développés dans les bourgs un artisanat et une SOCIETE COMMERCANTE qui devint plus tard l'élément actif et créatif de la REVOLUTION BOURGEOISE.
    Survint le "MIRACLE TOSCAN", épaulé par le RELAIS DE TRANSMISSION DES CONNAISSANCES ANTIQUES OPERE PAR LES ARABES.
    La Renaissance fut bien la résurgence de la pensée antique par delà le moyen-âge.
    Il fut renoué avec la capacité de penser l'abstraction au niveau de l'économie, des techniques, des sciences et des arts, illustré en France par le Siècle des Lumières.
    Le NEGOCE sortit des bourgs et les puissances d'argent se sont reconstituées.
    La RENAISSANCE FUT LA RENAISSANCE DE L'USAGE ANTIQUE DE LA MONNAIE.
  • C'était donc l'introduction... et ensuite ?
  • latteigne a écrit :
    C'était donc l'introduction... et ensuite ?
    ...le porte-monnaie ?
  • polo a écrit :
    latteigne a écrit :
    C'était donc l'introduction... et ensuite ?
    ...le porte-monnaie ?


    C'est toi qui mène le débat (pour l'instant monologue) ! Tu poursuis comme tu l'entends. Tu as commencé ton sujet par : "Voilà, en introduction, une petite compilation...", à quand donc la suite ? ;)
  • latteigne a écrit :
    polo a écrit :
    latteigne a écrit :
    C'était donc l'introduction... et ensuite ?
    ...le porte-monnaie ?
    C'est toi qui mène le débat (pour l'instant monologue) ! Tu poursuis comme tu l'entends. Tu as commencé ton sujet par : "Voilà, en introduction, une petite compilation...", à quand donc la suite ? ;)
    c'est plutôt dans mon esprit juste un point de départ à peu près cohérent pour une suite éventuelle. T'es pas mal placée pour poursuivre, rappelle-toi ce que tu disais sur le troc et la monnaie, il n'y a guère. Le sujet est vaste, la monnaie est au coeur de ce qui se passe de nos jours ("financiarisation") et moi je me suis arrêté à la Renaissance. Si tu veux, à toi de jouer...
  • Extrait d'un cours d'économie générale qui complêtera l'introduction de Polo...

    la monnaie est un intermédiaire des échanges qui permet d'éviter le troc et ses inconvénients.

    Elle joue un rôle économique majeur.

    Parmi les formes de monnaie:

    la monnaie marchandise (sel, tabac,vin, étoffe...) PS: les exemples de mon prof sont aussi farfelus que lui...

    les pièces métalliques: la monnaie dévisionnaire. Qualités: facilement transportable et usure inéxistante.

    Papier ou billet de banque. Monnaie basé sur la confiance car son cours est garantie par la banque centrale.

    La Monnaie comme fait social.

    Elle est assimilé à un language connu de tous et accepté par tous. On parlera aussi de convention sociale.

    Les supports de la circulation monnétaire:

    les différents moyens de paiement:

    -Monnaie métallique
    -Billet de banque
    -Monnaie scripturale (inscrite sur les comptes)

    Les instruments de circulation de la monnaie scripturale:

    -le chèque ( ordre écrit de payer immédiatement une certaine somme à un bénéficiaire. Ordre donné par un titulaire d'un compte à un organisme qui gère le compte)

    -Carte banquaire
    -Porte monnaie élecrtonique
    -Virements automatiques

    La monnaie se présente sous quelle forme?

    Selon les statisticiens, la monnaie se décompose en actifs monétaires (monnaie en circulation)- Billet, pièces, comptes courants...

    Actifs non monnétaire: épargne
    Moyen de transaction= actifs monnétaire
    réserve de valeur= actifs non monnétaire

    C'est fou ce qu'on peut dire sur la monnaie!! Allez la suite un peu plus tard! b-(
  • Modifié par latteigne ·
    latteigne
    Suite du topo de polo :

    Quelle fut donc cette invention hellénique ? Pour l'anecdote nous dirons qu'elle est imputée à un roi de Lydie, bien avant Jésus-Christ. Voici le contexte de cette invention : on a pu supposer que les grecs ont utilisé d'abord comme objet d'échange ce qu'ils avaient de plus précieux : les boeufs, (car à l'origine ils n'étaient pas un peuple de marins mais de pasteurs.) Quoi qu'il en soit l'or prit bientôt cette place sous forme de lingots, peut-être précédé par le fer, métal très précieux à l'époque. On interprète en effet comme la première des monnaies, de lourdes broches de fer dont on voit quelques exemplaires au musée d'Argos. notons au passage que ces obèles (= broches, cf. obélisque) auraient laissé dans le langage le mot d'obole.

    Mais pour être évalué en quantité, comme il convenait, on imagine qu'un métal précieux devait être pesé. C'est ici que se place l'invention du roi dont nous parlions : il fit fabriquer des pièces en or marquées d'un sceau qui en garantissait le poids constant. Il devenait inutile de les peser : il suffisait de les compter. On perçoit évidemment la facilitation du négoce. Dans la foulée et très vite, à l'échelle des temps historiques, le système bancaire se développa et l'usage des chèques, substitués aux paiements en espèce, devint courant.

    Si l'invention du numéraire-or (numerare = compter) est déjà remarquable, on va voir que là ne se résume pas le changement de niveau que représente l'invention hellénique. Nous (Jean et Martine Morenon) disions plus haut que tous les peuples du monde utilisent la monnaie comme témoin d'échange et nous ajoutions que, s'il existait l'idée et la nécessité, d'échanger les produits de l'activité humaine, l'idée de produire quelque chose ne pouvait découler de l'acte d'échanger. On pouvait accumuler des choses produites mais l'idée n'existait pas que l'échange pouvait être productif en lui-même: on ne pouvait rien créer de concret en faisant un échange.

    L'acquisition des capacités de penser dans l'abstrait (par exemple une valeur et non un objet) s'enchaîna avec un renversement absolu : les grecs ont surtout découvert qu'en faisant des échanges on peut obtenir de la monnaie. Ceci implique qu'à la différence des coquillages, le numéraire garantisse une contre-valeur par une certaine valeur propre. On sait combien l'invention fut durable. Notons au passage que ce fut du même coup l'invention de l'inflation, non moins durable, inéluctable, car une partie de cette monnaie provenant de l'échange ne correspond à aucun bien crée ni service rendu et déprécie l'ensemble de la masse monétaire. Bien avant le franc lourd, un empereur voulant mettre fin à cette dépréciation créa une monnaie solide, le solidus, devenu le sol puis le sou...

    On laissera de côté, aujourd'hui, ces aspects négatifs pour insister sur le fait que cette découverte va bien au-delà des questions du négoce et de l'économie. Voici, brièvement résumé, un aperçu de ces conséquences.

    Dans le monde agraire traditionnel "an-historique", le temps et l'espace repérables sont limités ou plus exactement circularisés par la logique de la production :

    * l'espace a pour limites la périphérie du domaine utile et accessible, dont le paysan occupe le centre (et souvent le vénère) ;

    * le temps suit le cycle annuel, récurrent, des saisons (l'année =l'annulus) par lequel, entre passé et avenir, on vérifie que ce qui existe a déjà existé et doit exister à nouveau selon un ordre prescrit et sacralisé.

    Mais, lorsqu'elle est "transformée" en monnaie par le marchand, la récolte, peut, comme l'or, perdurer indéfiniment d'une année sur l'autre ; du même coup le temps devient pour lui indépendant du cycle annuel. De la même manière l'espace devient illimité, car peu importe pour le négociant le terroir d'ou provient la marchandise. Peu importe cette marchandise : le producteur tend à devenir tributaire du marchand.

    La monétarisation des échanges conduit donc à une rupture des liens concrets avec un espace et un temps circulaires et récurrents. Avec l'invention monétaire le temps devient non-fini et non limité. Non-finie et non-limitée sera du même coup la puissance céleste, maîtresse du temps et de l'espace. Mais, en deçà du sacré, la non limitation spatio-temporelle a donné toute son efficacité à la pensée scientifique celle-là même qui ordonne notre fonctionnement intellectuel.

    Source :http://perso.wanadoo.fr/martine.morenon/lamonnaie.htm

    Merci polo, ce fut instructif.
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