Humiliés

C'est dans un climat maussade que va se dérouler ce match. Le Racing est à la peine avec un rythme que seul Montpellier n'arrive pas à suivre, le maintien est compromis. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le meilleur buteur strasbourgeois a été déclaré inapte au service jusqu'à la fin de saison, lui qui n'a jamais retrouvé le rythme depuis le départ de son partenaire d'attaque Ljuboja, qui coïncide également avec la CAN. L'attaque sera donc composée du jeune Mouloungui et du fantomatique Chapuis.
Toutefois, même si les résultats ne sont plus au rendez-vous, les tentatives de réconciliation avec le public continuent. En effet, après la soupe offerte au kop, la place gratuite offerte à chaque abonné, voici la gratuité pour les femmes. A quand l'entrée gratuite pour les hommes ?

Une première mi-temps soporifique

Petite surprise dans la composition d'équipe, Drobny est sur le banc. La paire centrale est donc composée de Kanté - Devaux.
Ce sont les Rennais qui tirent les premiers par l'intermédiaire de Sorlin qui frappe des 25 mètres de peu à côté (5ème). La température bien fraîche ne semble pas gêner ces Rennais tout feu tout flamme qui prennent les affaires en main, même si Bassila voit sa tête sur un corner sorti par Le Lan sur la ligne (11ème). Toutefois, les occasions sont très rares. Pendant ce temps, Chapuis se positionne dans son rôle favori, celui du gars hors-jeu.

Il faut attendre la 25ème minute pour revoir une occasion, et elle est rennaise. A la suite d'un mouvement collectif, Sorlin frappe fort, directement dans le petit filet. Et c'est alors que le public avait déjà commencé à siffler son équipe, que se produisit l'inimaginable: une double occasion strasbourgeoise. Lancé par Mouloungui, Le Pen se retrouve seul face à Cech qui repousse la frappe en corner. Sur le corner, la tête de Bassila est stoppée de justesse par Cech. Les Strasbourgeois se réveillent enfin (37ème). Et c'est au tour de Dutruel de se montrer, et une fois n'est pas coutume, dans le bon sens, en stoppant un magnifique coup-franc tiré par Källström. Un arrêt décisif à 2 minutes de la mi-temps. Et c'est sur une dernière occasion de Mouloungui, suite à une mauvaise passe en retrait rennaise, qui ne peut redresser le ballon, que l'arbitre siffle la mi-temps.

Le Racing KO

L'équipe strasbourgeoise joue plus haut d'entrée, mais cela permet aux Rennais de contrer, à l'image de Monterrubio dont la frappe passe à côté (51ème) ou sur ce corner du même Monterrubio dévié par Källström qui met en difficulté Dutruel (53ème). Et ce qui devait arriver arriva. A force de déjouer, le Racing se fait sanctionner. Sur un nouveau corner, Frei trouve l'ouverture et met le Racing dans une très fâcheuse posture (RCS 0-1 Rennes 60ème). Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Frei décide de doubler son compteur personnel dans ce match sur une action menée par Monterrubio ; le centre au millimètre permet à Frei, totalement démarqué, de faire le break ( RCS 0-2 Rennes 62ème).

Manque de réaction

Immédiatement, Kombouaré change ses plans en sortant Martins puis Deroff, remplacés par Alex. Farnerud et Drobny. Le Racing passe donc à une tactique de 3-4-3. Toutefois, avec un Ehret maladroit et un Chapuis inexistant, comme d'habitude devrait-on dire, le Racing ne montre pas grand chose. Seul le jeune Mouloungui tente de redynamiser son équipe, à l'image de ce tir puissant non cadré (76ème). Et enfin, la bronca arrive, elle n'est bien sur pas pour le valeureux attaquant rennais, lequel aura même droit à quelques applaudissements, mais pour son alter ego strasbourgeois, le catastrophique Chapuis, qui risque de gagner le titre de plus mauvais joueur du Racing depuis le dénommé Pita, tout près d'un Pedersen ou d'un Haas.
Et à force d'être apathique, Monturrebio décide de marquer le 3ème but rennais, sans opposition, au bout d'un contre où il s'est retrouvé seul face à Dutruel ( RCS 0-3 Rennes 83ème). Le public quitte le stade en masse, l'opération de réconciliation menée par les dirigeants vient d'être réduite à néant.

La crise et la L2

La crise couvait, elle éclate maintenant au grand jour.
A la veille d'un calendrier très difficile, le Racing a laissé échappé le match qu'il n'avait pas le droit de perdre. Pire que ça, il a carrément été humilié sur sa pelouse, qui plus est, sans se révolter.
La situation est grave, surtout que les joueurs ne montrent pas une volonté réelle de s'en sortir. Au niveau du classement, les Strasbourgeois ne comptent plus que 4 points d'avance sur Metz, premier relégable mais avec un match en retard. La ligue 2 semble prête à nous accueillir, et les joueurs strasbourgeois ne semblent pas en mesure de l'éviter.
Mais comment en sommes nous arrivés là ?