- Note
- 0.0 / 5 (0 note)
- Date
- Catégorie
- Bilan
- Lectures
- Lu 2.129 fois
- Auteur(s)
- Par filipe
- Commentaires
- 0 comm.
La communauté de racingstub.com a désigné Stéphane Cassard comme meilleur joueur de la saison 2006-2007 du RCS. C'est la seconde fois en trois ans de présence que le gardien de but obtient cette distinction.
Alors que le club traverse une énième crise qui déchaîne les passions, il est bon de pouvoir se reposer un instant sur la constance d'un homme faisant l'unanimité depuis son arrivée au Racing : élu joueur de la saison par les stubistes, Cassard se voit récompensé une seconde fois cette année, quelques jours après avoir été désigné par ses pairs comme le meilleur gardien de L2.
Un parcours chaotique
« J'étais fait pour Strasbourg » disait récemment Stéphane Cassard et il est vrai qu'à l'image de l'histoire du club alsacien, la carrière du Montbéliardais n'a pas été des plus linéaires. Après des débuts prometteurs dans son club formateur de Sochaux, ses expériences au Havre et surtout du côté de Montpellier ont mal tourné. Bien qu'il fût mis sur un piédestal par le président Nicollin à son arrivée dans l'Hérault - ce dernier le considérant alors « comme l'un des tous meilleurs gardiens français » - et malgré d'excellentes performances au cours des premiers mois (notamment en finale de la Coupe Intertoto où il détourna trois tirs aux buts sur la pelouse d'Hambourg), de jeunes loups aux dents longues nommés Rudi Riou puis Rémy Vercoutre finissent par lui piquer rapidement la place de titulaire dans les cages héraultaises. Cassard terminera même banni du groupe professionnel montpelliérain à l'été 2000 par ce même Loulou Nicollin, en compagnie des Nicolas Ouédec, Eric Decroix et Patrice Loko, autres ex-joujoux disgraciés par le grincheux président du MHSC.
Une saison en Ligue 2 à Créteil lui permet ensuite de relancer sa carrière avant de connaître une nouvelle galère à Troyes (barré par Tony Heurtebis, il dispute à peine vingt-trois matchs en trois saisons) puis d'atterrir à Strasbourg où il retrouve... Vercoutre. A son tour et contre toute attente, Cassard lui pique à la régulière la place de titulaire.
Et aujourd'hui, nouveau pied de nez du destin, l'ex-troyen va probablement retrouver Jean-Marc Furlan à la reprise de l'entraînement du Racing, celui-là même qui arrivait du côté de Troyes au moment où Cassard parvenait à s'en échapper en 2004.
Bref, des chemins tortueux empruntés par Stéphane Cassard - fait de quelques coups d'éclats et de longues traversées du désert - qui expliquent sans doute que le gardien doubiste considère le Racing comme « un club qui (lui) ressemble ».
Le quarté dans l'ordre
Et même s'il ne faut jamais dire jamais, surtout au RCS, il semble désormais qu'il y ait définitivement trouvé sa place, apportant au passage de la stabilité à un poste où pas moins d'une dizaine de joueurs se sont succédés depuis le départ forcé d'Alex Vencel en 2000. Ce dernier - revenu à Strasbourg en tant qu'entraîneur des gardiens - ne tarissant d'ailleurs pas d'éloges sur les qualités de Cassard et ses deux acolytes, Nicolas Puydebois et Régis Gurtner. Un quarté gagnant formé d'un ancien joueur mythique, de deux bons gardiens à la mentalité exemplaire et d'un jeune du centre de formation... n'est-elle pas là, la plus belle réussite actuelle du club ?
En tout cas l'entente au sein de ce petit groupe semble parfaite, particulièrement entre le Slovaque et Cassard : « Alex amène son gros vécu du terrain. On a la même philosophie, celle que j'applique depuis 14 ans : travail, simplicité, rigueur ».
Et même la rumeur, vite étouffée par le président Ginestet, d'une possible arrivée du champion du Monde 98 Fabien Barthez semblait totalement inique tant Cassard paraît désormais indéboulonnable dans les buts strasbourgeois. Pas un maigre exploit.
« Discrétion - efficacité » pourrait être sa devise
Et c'est bien mérité au vu de l'année qu'il vient de réaliser. Après une saison 05-06 traumatisante conclue avec la deuxième plus mauvaise défense de L1, Cassard est parvenu à revenir à son meilleur niveau. « Les quatre matchs de la 5e à la 8e journée sans prendre de buts m'ont mis en confiance. Et la confiance à un poste aussi exposé, c'est primordial. Cela permet d'avoir le brin de réussite qui fait tourner la rencontre en ta faveur. Et une fois qu'on est dans une spirale positive, c'est parti ».
Et à 34 ans, plus que pour tous les autres joueurs de l'effectif, cette saison en L2 était pour lui un véritable tournant, entre la perspective de vivre une fin de carrière peu enthousiasmante en Ligue 2 ou celle de connaître encore quelques soirées d'engouement dans le vacarme exquis de la L1 : au moment du coup de sifflet final du match face à Metz, voir Cassard allongé les bras en croix sur la pelouse n'était certainement pas le moins touchant des instants vécus cette saison du côté de la Meinau.
Auteur de plusieurs performances de grande classe tout au long de l'année, Cassard réussit l'exploit d'être un gardien plébiscité dans une équipe de tête du classement (devant Cohade deuxième et Mouloungui troisième) alors que la logique voudrait que ce soit les attaquants qui se distinguent le plus. Un constat qui prouve que la saison des Strasbourgeois n'a pas été de tout repos mais aussi et surtout que Cassard a toujours répondu présent quand il s'agissait de défendre le court avantage conquis par ses coéquipiers. On retiendra notamment ses arrêts déterminants face à Reims à la Meinau, devant Metz en début de rencontre ou plus tôt dans la saison ses sauvetages face à Niort ou encore Dijon, pour ne citer que quelques exemples.
Une popularité méritée
Le parcours d'un gardien étant souvent conditionné par un facteur chance qui n'a pas souvent été au rendez-vous dans la carrière de Cassard, ce dernier n'a pas eu l'occasion de se forger un palmarès et une réputation nationale à la hauteur de son talent. Mais grâce à ses performances, l'humilité et le respect dont il fait preuve depuis son arrivée à Strasbourg, il a gagné la plus haute estime de toute une communauté de supporters.
Et ça, ça vaut bien tous les trophées du Monde.
Palmarès "joueur de l'année racingstub.com"
Rappel : les résultats sont calculés grâce aux baromètres organisés lors de chaque rencontre officielle du Racing. Lors de ces baromètres, les utilisateurs de racingstub.com sont invités à voter pour les trois meilleurs et les trois moins bons joueurs du match concerné.
Un parcours chaotique
« J'étais fait pour Strasbourg » disait récemment Stéphane Cassard et il est vrai qu'à l'image de l'histoire du club alsacien, la carrière du Montbéliardais n'a pas été des plus linéaires. Après des débuts prometteurs dans son club formateur de Sochaux, ses expériences au Havre et surtout du côté de Montpellier ont mal tourné. Bien qu'il fût mis sur un piédestal par le président Nicollin à son arrivée dans l'Hérault - ce dernier le considérant alors « comme l'un des tous meilleurs gardiens français » - et malgré d'excellentes performances au cours des premiers mois (notamment en finale de la Coupe Intertoto où il détourna trois tirs aux buts sur la pelouse d'Hambourg), de jeunes loups aux dents longues nommés Rudi Riou puis Rémy Vercoutre finissent par lui piquer rapidement la place de titulaire dans les cages héraultaises. Cassard terminera même banni du groupe professionnel montpelliérain à l'été 2000 par ce même Loulou Nicollin, en compagnie des Nicolas Ouédec, Eric Decroix et Patrice Loko, autres ex-joujoux disgraciés par le grincheux président du MHSC.
Une saison en Ligue 2 à Créteil lui permet ensuite de relancer sa carrière avant de connaître une nouvelle galère à Troyes (barré par Tony Heurtebis, il dispute à peine vingt-trois matchs en trois saisons) puis d'atterrir à Strasbourg où il retrouve... Vercoutre. A son tour et contre toute attente, Cassard lui pique à la régulière la place de titulaire.
Et aujourd'hui, nouveau pied de nez du destin, l'ex-troyen va probablement retrouver Jean-Marc Furlan à la reprise de l'entraînement du Racing, celui-là même qui arrivait du côté de Troyes au moment où Cassard parvenait à s'en échapper en 2004.
Bref, des chemins tortueux empruntés par Stéphane Cassard - fait de quelques coups d'éclats et de longues traversées du désert - qui expliquent sans doute que le gardien doubiste considère le Racing comme « un club qui (lui) ressemble ».
Le quarté dans l'ordre
Et même s'il ne faut jamais dire jamais, surtout au RCS, il semble désormais qu'il y ait définitivement trouvé sa place, apportant au passage de la stabilité à un poste où pas moins d'une dizaine de joueurs se sont succédés depuis le départ forcé d'Alex Vencel en 2000. Ce dernier - revenu à Strasbourg en tant qu'entraîneur des gardiens - ne tarissant d'ailleurs pas d'éloges sur les qualités de Cassard et ses deux acolytes, Nicolas Puydebois et Régis Gurtner. Un quarté gagnant formé d'un ancien joueur mythique, de deux bons gardiens à la mentalité exemplaire et d'un jeune du centre de formation... n'est-elle pas là, la plus belle réussite actuelle du club ?
En tout cas l'entente au sein de ce petit groupe semble parfaite, particulièrement entre le Slovaque et Cassard : « Alex amène son gros vécu du terrain. On a la même philosophie, celle que j'applique depuis 14 ans : travail, simplicité, rigueur ».
Et même la rumeur, vite étouffée par le président Ginestet, d'une possible arrivée du champion du Monde 98 Fabien Barthez semblait totalement inique tant Cassard paraît désormais indéboulonnable dans les buts strasbourgeois. Pas un maigre exploit.
« Discrétion - efficacité » pourrait être sa devise
Et c'est bien mérité au vu de l'année qu'il vient de réaliser. Après une saison 05-06 traumatisante conclue avec la deuxième plus mauvaise défense de L1, Cassard est parvenu à revenir à son meilleur niveau. « Les quatre matchs de la 5e à la 8e journée sans prendre de buts m'ont mis en confiance. Et la confiance à un poste aussi exposé, c'est primordial. Cela permet d'avoir le brin de réussite qui fait tourner la rencontre en ta faveur. Et une fois qu'on est dans une spirale positive, c'est parti ».
Et à 34 ans, plus que pour tous les autres joueurs de l'effectif, cette saison en L2 était pour lui un véritable tournant, entre la perspective de vivre une fin de carrière peu enthousiasmante en Ligue 2 ou celle de connaître encore quelques soirées d'engouement dans le vacarme exquis de la L1 : au moment du coup de sifflet final du match face à Metz, voir Cassard allongé les bras en croix sur la pelouse n'était certainement pas le moins touchant des instants vécus cette saison du côté de la Meinau.
Auteur de plusieurs performances de grande classe tout au long de l'année, Cassard réussit l'exploit d'être un gardien plébiscité dans une équipe de tête du classement (devant Cohade deuxième et Mouloungui troisième) alors que la logique voudrait que ce soit les attaquants qui se distinguent le plus. Un constat qui prouve que la saison des Strasbourgeois n'a pas été de tout repos mais aussi et surtout que Cassard a toujours répondu présent quand il s'agissait de défendre le court avantage conquis par ses coéquipiers. On retiendra notamment ses arrêts déterminants face à Reims à la Meinau, devant Metz en début de rencontre ou plus tôt dans la saison ses sauvetages face à Niort ou encore Dijon, pour ne citer que quelques exemples.
Une popularité méritée
Le parcours d'un gardien étant souvent conditionné par un facteur chance qui n'a pas souvent été au rendez-vous dans la carrière de Cassard, ce dernier n'a pas eu l'occasion de se forger un palmarès et une réputation nationale à la hauteur de son talent. Mais grâce à ses performances, l'humilité et le respect dont il fait preuve depuis son arrivée à Strasbourg, il a gagné la plus haute estime de toute une communauté de supporters.
Et ça, ça vaut bien tous les trophées du Monde.
Palmarès "joueur de l'année racingstub.com"
| Année | Premier | - | Deuxième | - | Troisième |
|---|---|---|---|---|---|
| 2005 | Cassard | - | Niang | - | Pagis |
| 2006 | Diané | - | Gameiro | - | Cassard |
| 2007 | Cassard | - | Cohade | - | Mouloungui |
Rappel : les résultats sont calculés grâce aux baromètres organisés lors de chaque rencontre officielle du Racing. Lors de ces baromètres, les utilisateurs de racingstub.com sont invités à voter pour les trois meilleurs et les trois moins bons joueurs du match concerné.
