Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sitterlé: un premier bilan

Sept mois après son arrivée officielle au Racing, Frédéric Sitterlé a déjà vécu bien des péripéties. Convention, critiques, concessions ..., l'homme à la casquette a pu constater que même en CFA2, être dirigeant du RCS est loin d'être une sinécure.

A l'heure où l'environnement du club semble apaisé, et où l'équipe fonce vers l'accession en CFA, l'occasion est belle de dresser un premier bilan de l'action de Frédéric Sitterlé, en matière de gestion, mais également de communication et de relations avec l'extérieur.

  • Nous retrouvons enfin un président supporter amoureux du club au point de le reprendre en CFA2
    Il a fallu du caractère et de la motivation pour résister aux embruns des derniers mois et à ceux qui après avoir échoué à sauver le club refusent de passer la main et se voient décideurs à vie sans mettre un euro
    J ai toute confiance en ce projet qui a su convaincre une majorité de supporters mais aussi les piliers du club tels LEDY ou KELLER
  • Frédéric Sitterlé, l'éternel rejeté qui rappelons le, souhaitait déjà acquérir le club en 2009 à Philippe Ginestet - ce dernier a choisi Roman Loban, Alain Fontenla et "Monsieur Jaffar" parce eux avaient de meilleures garanties en la personne de Julien Fournier - avant de se heurter à plusieurs reprises au mur londonien. Alain Fontenla, tout d'abord, avec son "je vends, je vends pas". Jafar Hilali ensuite. A maintes reprises, l'homme d'affaire parisien originaire de Blodelsheim aura tenté de mettre la main sur le club.

    N'oublions pas qu'à une époque pas si lointaine, tous, je dis bien tous, actionnaires minoritaires comme politiques, pronaient l'union sacrée autour du vaillant Frédéric. Autour ? ou plutôt "Vas-y Fred, sors le chéquier, on te regarde". Il y a bien eu des Graeff pour tenter le rachat, mais le jeu en valait-t-il seulement la chandelle ?

    Après moins de 2 ans à la tête du club, et un bilan catastrophique à tel point que Proisy passe pour un ange à côté, la parenthèse londonienne se refermait sur des derniers soubresauts (Match à huis clos, dépose en hélico, prime aux Rouennais...). Le club appartenait enfin à ses supporters. Enfin, à SON supporter qui l'aura acheté pour 1€ symbolique mais que personne n'écoutera, la liquidation étant déjà lancée.

    Liquidé, le Racing Club de Strasbourg ? fini ? plus d'espoir ?

    Si, justement. Alors même que le club semble promis à un avenir des plus sombre, un homme se présente. Frédéric Sitterlé, toujours pas dégouté de s'en être pris plein la gueule avec Jafar, souhaite relancer la machine Racing. Il rachètera la marque RCS et entrera rapidement en contact avec l'association pour se pencher sur la question que tout le monde se pose : Comment se redresser ?

    Rapidement, Frédéric Sitterlé sera nommé président de l'association. On apprendra plus tard que c'était pour réduire le déficit, qu'il s'engage à combler dans le cas où la convention est signée. Suite à ce passage éclair, le public continuera de l'appeler sympathiquement "Président". C'est quand même mieux que "Casquette".

    Mais là, on se dit "trop cool, enfin un mec bien qui va filer du pognon et redresser le club ! en plus il est Alsacien, passionné par le Racing, il veut pas faire du bénéf !". Ben non, Président n'est pas philanthrope. L'association, quant à elle, n'est toujours pas contente. Il paraitrait que Sitterlé aurait placé ses copains à des postes au club et en profiterait pour les faire rémunérer par l'association. Il paraît aussi que sa convention, c'est tout pour entuber l'association. Puis quand même, tout ces prestataires qui se nourrissaient grassement sur le dos du Racing pendant toutes ces années, elles étaient pas très d'accord qu'un jeune businessman débarque et dise "bon les mecs, en CFA2 on peut pas se permettre de payer autant qu'en L1 alors on va renégocier les contrats". Et tout ça, ça excite les politiques qui à quelques semaines des élections se mettraient bien en avant.

    Quelles sont ses réelles motivations ? nul ne le sait vraiment. Je ne crois pas à la théorie du sauveur, passionné ne signifie pas désintéressé. Il y a du fric à se faire au Racing, c'est indéniable. C'était forcément intéressant en L2, un peu moins en National, ça devenait risqué vers la fin, mais Sitterlé a toujours répondu présent. Aurait-on pu éviter ce dépôt de bilan ?

    Aujourd'hui, en CFA2, n'est-ce pas le moment idéal pour prendre les commandes ? Plus de dettes, plus de vieux croutons qui gravitent dans l'organigramme, moins de dépenses. Une ferveur à retrouver, mais quand on a réussi dans les métiers de la communication ça ne pose pas grand problème (et c'est même plutôt une réussite pour l'instant). En plus, la ville et la région ne peuvent pas concevoir que le Racing disparaisse, du coup les aides affluent. Au final, entre le trésor de guerre de l'association, les aides publiques, la billeterie et le merchandising, Sitterlé n'aura qu'un déficit de 400000€ environ à combler grâce aux renégociations de contrat.

    Ok, c'est bien de parler des dépenses, mais ce qui nous intéresse c'est ses gains. Sitterlé l'a dit lui même, il n'a pas vocation à devenir l'actionnaire majoritaire sur le long terme. Il n'en a pas les moyens. Ses moyens semblent correspondre à un parcours amateur. La SASP ne deviendra importante qu'une fois le monde pro rejoint. Je le vois bien vendre la majorité de ses actions une fois en L2. Pourquoi ? tout d'abord, le budget devra être revu à la hausse. Sitterlé n'aura pas les moyens de rester patron. Du moins selon ses paroles. D'autre part, ce sera le moment le plus intéressant pour vendre ! Très peu de risques puisque théoriquement les finances suffiront jusque là, et une multitude d'acheteurs potentiels qui verront une magnifique opportunité : un club financièrement saint avec une histoire et un public, donc un potentiel important.
    En gros, en dépensant "peu", on peut revendre un max ! l'année suivante sera plus complexe, puisque le retour au monde professionnel risque d'être compliqué. Un risque important de se casser la gueule. Et si on se casse la gueule, faut de nouveau mettre la main au portefeuille.

    On veut parler de son bilan ? parlons en. Il y a ce qui est à mettre à son crédit, et ce qui ne l'est pas. La réussite sportive ? pas vraiment, c'est plutôt aux joueurs et à F. Keller qu'il faut dire merci. La stabilité ? heu, si quelqu'un me montre à quel endroit il se situe dans l'organigramme, on pourra en rediscuter. Les partenaires ? oui c'est pas mal. La baisse des coûts de fonctionnement ? très bon coup de pied dans la fourmilière, certaines habitudes ont changé grâce à cela. La ferveur ? c'est indéniable, son sens de la communication y est pour quelque chose. Pour le reste, il faudra attendre de le voir réellement diriger le club pour savoir.
  • Un bilan sportif plutôt réussi avec une première place virtuelle mais un combat loin d'être terminé à ce jour.

    Un bilan par ailleurs plus mitigé.

    Des points positifs,la reprise de la marque racing(pour un prix somme toute dérisoire),et la réinscription du club en championnat CFA2
    mais l'erreur qu'a commis Sitterle à mon avis est de s'être assujetti à la municipalité:

    -probablement comme le soulignait son prédécesseur,n'avait-il pas la base financière suffisamment solide pour imposer son investissement et se comporter comme un chef d'entreprise;il aurait à ce moment imposer ses vues et ses hommes .

    -dans la mesure où il s'est retourné vers la municipalité pour susciter les subventions il a commis une deuxième erreur ;il aurait dû,à mon sens, investir d'emblée une somme équivalente voire supérieure à celle qui était proposée par la ville.

    Il s'est créé dans le rapport de force une égalité de fait qui a conduit l'équipe municipale a avoir,légitiment,un droit de regard sur les deniers publiques.

    Comme on peut le voir par ailleurs il est très difficile de faire cohabiter le privé avec le public,ceci d'autant plus qu'un passé récent ne pouvait pas forger l'optimisme.

    Erreur de jeunesse dans une communication qui n'est plus virtuelle.
    On ne s'improvise dans la politique au sens large du terme si on en a pas les fondations.

    Bon courage à lui quand même car il a su générer un vent d'enthousiasme.
  • Tout d'abord, je ne vois pas comment on ne peut pas remercier Frédéric Sitterlé pour son intervention dans le Racing, sans lui le club n'existerais plus au niveau National, mais serait tombé dans l'anonymat du football Régional.
    Les premières semaines, il est apparu comme le sauveur du club, un personnage sympathique qui de par ses opération de communication (maillot pour des personnalités, animations thématique durant les matchs, etc...) n'a pas fait oublier que le Racing existait encore, et ce même dans la France entière! L'apogée de cette réussite est pour moi le record d'affluence contre Schilik, ce record a fait le tour de la France.
    Et puis, lentement, des articles négatifs apparaissent dans la presse régionale, sans trop alarmer les supporters. Mais les articles deviennent de plus en plus inquiétants, les supporters acharnés ne croient pas qu'une telle situation puisse se reproduire! Le doute prend place, surtout autour de cette fameuse convention. Les clauses qui sortent dans la presse font apparaitre que Sitterle cherche à se faire de l'argent sur le dos du Racing, notamment par la rente sur la marque RCS. Les supporters sont partagés sur la véracité de ces éléments, éléments appuyés par un seul journal.
    Cependant, Sitterle ne s'explique pas clairement sur les rumeurs qui courent en ce moment, ce qui fait planer un doute sur ses intentions, doute qui vont créer une interpellation du conseil municipal de la ville de Strasbourg.
    C'est lors de ce conseil que l'ont apprend l'existence de plusieurs conventions, dont une des plus anciennes contenait bien des clauses plus que douteuses, et qui profitait clairement au président du Racing. Sitterle aurait il fait marche arrière à cause des pressions exercé par la ville, ou aurait il comprit de lui-même que ces clauses sont inadmissibles ? Quoi qu'il en soit, les 2 conventions, 2 nouvelles moutures, sont signées un peu plus tard, et tout le monde est semble t'il à nouveau sur la même longueur d'onde.
    Tout ces remous, on permit au Racing d'occuper une place centrale dans l'actualité sportive, mais malheureusement pas du coté sportif, comme trop souvent.
    Il est selon moi important de remarquer que durant cette phase de turbulence, il n'y a eu aucune demande d'un club de supporter d'une démission de Mr Sitterle, que les forums sont restés dans l'attente et n'ont pas incendié le nouveau président. Aucune remise en cause de Frédéric Sitterlé n'est clairement apparue, signe que cet homme est important dans la reconstruction du club, et que les supporters lui font encore confiance.
    Depuis la signature des conventions, le président du Racing c'est fait plus discret, signe peut être d'un environnement apaisé en coulisse, et pour une fois, on parle du Racing comme d'un club de foot, où l'équipe engrange enfin les victoires et est proche de l'accession en CFA.
  • On ne peux pas vraiment parler de bilan vu que Sitterle est tres mal entouré actuellement et pourtant il avait bien commençé ! mais cela n'empechera pas le Racing de monter en CFA

    Le bilan sportif est satisfaisant pour Mr Sitterle, malheureusement le tandem Ancel-Spielmann lui met des batons dans les roues et c'est dommage car cela feine le travail et les idées que Sitterle voulait mettre en pratique pour notre club.
  • Sitterlé m'a hypnothisé avec son discours pro-alsacien bien senti. J'en ai oublié qu'il faisait la manche dans les "vernissages" commerciaux sur Strass, introduit dans le microcosme local par "Alles" Gemmrich. Je pense aujourd'hui qu'il n'est pas l'homme de la situation. Pourtant, c'est un type que j'apprécie et que j'aurais adoré voir réussir avec notre Racing.

    Mais au fond, le vrai problème n'est pas Sitterlé, Spielmann ou ma soeur. Le vrai problème c'est : y a-t-il un pilote pour sauver l'avion bleu ? Et, j'ai peur que non ...
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