Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

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Dernier article du blog « Mon mazot à moi » :

Sur le toit de l'Europe !

06/05/2007 14:22
2.282 lectures
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Pour inaugurer mon Stublog, rien de tel qu'un billet pour relater le rêve de chaque sympathisant du Racing : Voir notre club chéri au sommet de l'Europe ! Seulement, l'unique moyen que j'ai trouvé pour le réaliser a été d'emmener mon écharpe préférée pour une petite excursion vers le point culminant du continent. Petit retour sur l'escapade ou comment narguer les séracs...
Dimanche 22 avril, 16h30. Ca y est, on est dans la benne et s'était juste. La préparation du matos durant l'après-midi a été rapide. Tout est prêt. Sauf mes skis que j'ai oublié sur mon lieu de travail. Heureusement je m'en rends compte un quart d'heure avant la dernière montée. Rapide aller-retour en vélo et nous voilà parti avec Gérémie, ami et collègue de taff. Saucisson, tome, soupes, barres énergétiques et autres sucreries comblent nos sacs. La bouffe c'est le plus important pour le moral, surtout pour un Alsacien ! Le fond de sac, l'appareil photo, le matos technique bien sur, tout est à sa place. Nous prévoyons de faire la course en ski de randonnée par l'itinéraire dit « des 3 Monts » pour arriver au sommet et de skier la descente. L'enthousiasme est palpable avec Gérèm car nous travaillons et habitons ensemble depuis près de six mois et c'est bizarrement la première fois que nous allons en montagne ensemble. Les mystères des plannings de l'administration sont impénétrables... Vers 17h nous sommes au sommet de l'aiguille du Midi. Quelques alpinistes nous accompagnent dans la benne. Cela ne nous rassure pas car nous avons prévu de dormir à l'abri Simond. Le refuge des Cosmiques est trop cher pour nos bourses, surtout pour passer une petite nuit en dormant à peine. Espérons que les dix autres cordées n'ont pas le même plan que nous... Puis c'est bien plus roots à l'abri ! Le temps de chausser au bas de l'arête de l'Aiguille, descendre sur le glacier en longeant la face sud, et de remonter un peu nous sommes devant l'abri Simond dont la porte est... close. Ca commence bien !

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Heureusement nous avons un plan B dont la « rootsitude » est encore bien supérieur à cet abri 4 étoiles fermé à double tour. Direction la cabane des Cosmiques, 50 m sous le refuge, 3520m. Un endroit en général peut fréquenté car peu connu. En route nous constatons que toutes les cordées vont au refuge. C'est bon, on sera tranquille pour la nuit. La cabane, elle, est ouverte et nous sommes les seuls. Pas trop étonnant car cet amas de bois et de tôle au plancher de glace et aux deux couvertures qui grattent n'est pas trop dans les standards des rossbifs, suisses et autres japonais férus de montagne dont le budget pour une course équivaut à nos deux salaires mensuels réunis. Rusticité et vue imprenable sur l'Aiguille du midi, le Col du midi et les contreforts du Mont Blanc du Tacul. Nous ça nous convient à merveille. Soudain une cordée débouche de la cheminée qui descend vers notre havre de paix. Nous ne serons donc pas seuls. D'une couverture chacun nous passons à une pour deux. Pas pareil ! Mais c'est aussi l'occasion de rencontrer une sympathique cordée venue de Chambéry faire la même course que nous. On mange ensemble et nous partageons saucisson, soupe, génépi, et expériences en montagne. L'un des savoyard ne lâche pas son portable. Même ici il est dépendant. Mais c'est bien sur, il s'inquiète du résultat du premier tour des présidentielles. Pas de soucis, les discussions ne dérapent pas... Il est déjà 21h. Dehors il neige un peu. On verra bien toute à l'heure ce qu'il en est. Tous le monde au lit, enfin plutôt sous la demi couverture et sur un matelas de mousse qui a fait la guerre de quarante posé sur des planches de bois elles-mêmes posées sur la glace. Réveil à 2h. On part tôt afin d'arriver tôt au sommet, et donc de redescendre le plus tôt possible. Questions de conditions de neige et de glace.

Lundi 23 avril, 02h00. Le réveil sonne. Je l'entends bien et pour cause, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Normal me diront les connaisseurs, mais super frustrant car regarder sa montre toutes les vingt minutes et constater que les trois autres lascars de la chambré dorment à poings fermés, c'est... très, mais alors très chiant. Tout le monde se lève. Il fait un bon -5° C. dans la cabane et un bon thé brûlant n'est pas le malvenu. Quelques gâteaux et barres de céréales plus tard nous partons. En route pour le sommet. Il fait évidement nuit noire mais le ciel est constellé d'étoiles. Je n'en avais jamais vu autant, c'est vraiment impressionnant et merveilleusement beau. La météo, comme prévu, est de la partie. Au col du midi, 3532m, nous phoquons, et c'est parti.
Première petite difficulté, la montée à l'épaule du Tacul, 4100m. Au deux tiers de la montée, je remarque que la peau d'un de mes skis se décolle jusque sous la chaussure. Trop tard évidement pour recoller puisque la peau est à moitié gelée et de toute façon on n'a pas pris de spray de colle, erreur plus grave pas de scotch américain non plus. Dommage, on ne montera pas à ski mais en chaussures de ski... On se vengera à la descente... ! Bonjour les crabes (crampons) et le piochon (piolet) et chargement des skis sur le sac. Il était pas assez lourd... quoique déjà nettement plus léger que la veille (où on l'a porté 15 minutes quand même...) sans le monstrueux dîner. Pendant le changement de configuration l'autre cordée nous dépasse à Mach 12. On dirait qu'ils ont bon la caisse les deux. Est-il nécessaire de préciser que ce changement s'effectue précisément sous un sérac surplombant d'une bonne dizaine de mètre de haut ? Mais bon, toute la trace du dernier quart de la montée passe sous les séracs. Merci les traceurs... (Un sérac est un très gros amas de glace qui se forme aux ruptures de pente et comme un glacier avance les séracs se détache et tombent sans prévenir...). Ce qui est bien la nuit à la lampe frontale, c'est qu'on ne se rend pas compte que l'on passe sous des glaçons qui font plusieurs centaines de tonnes et qui ne demandent qu'une chose : vous tomber dessus. Avec Gérèm' on accélère donc le pas et on ne lève surtout pas la tête... Nous rattrapons l'autre cordée au sommet de l'épaule et commençons la descente vers le col Maudit, 4035m. En regardant vers le bas nous apercevons de petits points lumineux en file indienne sortir du refuge des Cosmiques et suivre nos traces. C'est amusant et joli. Nos amis chambériens font une longue pose. Nous ne les reverrons plus avant le sommet... Rien ne sert de courir...
Après une courte descente à flanc, c'est l'attaque de la deuxième difficulté du jour, la montée vers le Col du Mont Maudit, 4390m. Comme au Tacul, la trace passe magnifiquement et sur toute sa longueur sous de splendides glaçons suspendus. Il fait nuit, on ne les voit pas, donc tout va bien... Mais on sait qu'il sont là, juste là, à 20-25m, et on accélère le pas. Il n'est pas loin de 6h du matin, nous arrivons à la goulotte de glace bien vive qui permet l'accès au col. Quarante mètres de glace en pointes avant, ça réveille bien les mollets. Nous faisons une petite pause pour nous alimenter et prendre quelques photos pendant que le jour se lève. Le Cervin et le Mont Rose se détachent à l'horizon. Nous devinons les Grandes Jorasses juste là devant nous pendant que la vallée de Chamonix est encore plongée dans l'obscurité totale. Au dessus de nos têtes quelques étoiles font de la résistance. Aurore à 4400m d'altitude. Que c'est beau ! Notre journée est plus que réussie rien qu'avec ce spectacle. Le sommet ne sera que du bonus.

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La dernière ligne droite est maintenant là devant nous. Mais les apparences sont trompeuses, il reste une belle « bambée » avant de fouler la cime. Le plus dur reste à faire. La descente vers le Col de la Brenva, 4303m, se fait facilement. La rimaye n'est pas très large. (Une rimaye est une crevasse entre une paroi rocheuse et le sommet du glacier en contre-bas – elle peut faire entre deux et plusieurs dizaines de mètres de profond et elle peut être ouverte sur plusieurs mètres de large.). Nous la sautons facilement. Le Mur de la cote nous replonge dans l'ambiance, et le décor est magnifique. Nous avons ensuite tous les deux un petit coup de pompe vers 4500m. Les effets de l'altitude sûrement. Une petite pause, un Mars, et ça repart de plus belle. Aux Petits Rochers Rouges la trace file à gauche où la pente est moins sévère. Un guidos nous gratte vers 4600 comme une balle. Lui, il a la caisse. Il doit aussi faire ça deux fois par semaine, ça aide ! La pente devient de moins en moins raide, le panorama de plus en plus dégagé, puis d'un coup, plus de pente...

Lundi 23 avril, vers 8h00. Ca y est c'est fait ! Nous foulons le sommet de la plus haute montagne d'Europe. 4810m. Le Mont-Blanc. Le paysage est vraiment sublime. Je découvre la face sud du massif et ses difficiles arêtes. Toutes les Alpes sont à nos pieds. Etrange et inhabituelle sensation que de ne pas avoir de montagne plus haute dans le champ de vision. Poignée de main, sourires, nous sommes contents d'être arrivé mais pas épuisé. Merci à l'acclimatation que nous permet d'avoir notre beau métier. On sort le reste de sauc' et de from'ton. Quelques cordées arrivent par la voie normale. Beaucoup on l'air bien fatigué, alors qu'ils n'ont effectué que la moitié de la course (ben ouais faut rentrer aussi). Tous nous regardent comme des martiens lorsque Gérèm' me tend une clope (quand t'es drogué...). Un autrichien me demande pourquoi nous avons porté nos skis jusqu'ici ! Mais pour descendre avec, fedami ! Il me regarde comme un neptunien maintenant. Je lui explique que ce n'est pas un exploit, c'est bien plus rapide qu'à pied, ça fait un beau run, faut juste faire un peu attention... aux glaçons et aux crevasses. Pas de nouvelles de notre cordée de la cabane. A priori y'en a un qu'a coulé la bielle... Nous passons bien quarante-cinq minutes là haut à admirer le panorama, faire quelques photos et discuter du prochain itinéraire que l'on va faire pour revenir ici. Je sors mon écharpe du Racing pour immortaliser l'instant. Gérèm' fait de grands yeux. Il me glisse un « T'es vraiment un taré toi ! » et on se marre. Juste avant de partir nous apercevons les Chambériens 200m en contre bas. L'un des deux avance avec grande peine... Mais ils y arriveront.

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La descente s'engage vers 8h45. Nous sommes heureux car en plus d'une ascension rondement menée nous allons skier l'intégralité de la face nord du Mont-Blanc. C'est assez courant mais ça ne nous arrive pas tous les jours. Cet itinéraire est appelé Voie Royale car c'est par là que le sommet a été vaincu pour la première fois. De nos jours faut vraiment éviter car c'est beaucoup trop dangereux. On chausse au sommet. On s'encorde aussi car le début de la descente est raide et la neige bon dure. Faut pas se la coller pour ne pas finir 600 m plus bas dans une crevasse. Nous tirons à gauche et sous le refuge Vallot nous décidons de ranger la corde et de lâcher un peu les chevaux. A ceci deux raisons : la première – et moins bonne – est que nous voulons nous faire plaisir car la neige est devenue bien bonne, et avec la corde c'est pas possible d'envoyer. La seconde – et très bonne – est que nous allons faire de beaux virages au milieux des séracs, et que ceux-ci ne préviennent pas quand ils tombent, donc autant ne pas traîner dans le coin ! Entre le Grand et le Petit Plateau, il y en a d'énormes, au moins 70m de haut. C'est très beau. Ca mériterait bien une belle photo. Mais on n'est pas du tout suicidaire, donc on se taille vite fait. Le grand ski s'est fini. Maintenant c'est le slalom entre les caves (crevasses) et trouver le bon chemin jusqu'au Grands Mulets. Nous y parvenons sans soucis majeurs. Faudra juste ressortir la corde une fois pour sauter une crevasse un poil trop large pour risquer de passer non encordé. Arrivés à Plan glacier nous ressortons corde et crabes pour traverser le Glacier des Bossons. Tout est déjà bien ouvert. Nous nous encordons à 50m est suivons la trace. Tous les ponts de neige tiennent bon et la traversée est une formalité. S'en suit une succession de chaussages et déchaussages des skis pour tirer à flanc vers le Plan de l'aiguille et la gare intermédiaire du téléphérique. Plus beaucoup de neige pour une fin avril. On est à la chasse aux névés. En passant sous la face nord de l'aiguille du Midi nous apercevons deux potes à nous dans la Carli-Chassagne, une belle voie de neige de 1000m. On leur fait signe mais ils avancent comme des avions et ne nous calculent pas. Dernier déchaussage, nous arrivons à la gare à 11h20. Nikel, nous serons à l'heure pour prendre l'apéro... Dans la benne remplie de japonais sponsorisés par Nikon se passe un étrange phénomène : Malgré l'affluence, nos touristes nous laissent fort à notre aise mais nous regardent bizarrement... Nos relents peut-être... Nous sommes mort de rires ! 11h35, retour à Cham', rapide poignée de main, maintenant la course est finie, et direction la maison se faire quelques Kro qui vont nous scotcher sur le canap' toute l'après-midi...

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Compagnon de cordée parfait, efforts en altitude, conditions météo et neige optimales, nuit de merde ont été les ingrédients de cette belle course que j'attendais de faire depuis que je vis à Chamonix. On va arrêter de me saouler avec les « T'as déjà fait le Mont Blanc ? » quand je rentre en Alsace. Alors qu'il y a mille et une courses plus belles ou intéressantes que celle-là. Mais bon, une bien belle journée qui a vue la naissance d'une (re-)belle cordée qui n'en a pas finie de faire des croix dans le coin et ailleurs... Et une journée aussi à narguer les séracs, à la montée et à la descente. On parle de notre prise de risques (objectifs) avec Gérèm sur le canap' en espérant que l'on n'a pas épuisé notre crédit chance sur cette seule course... Pff, toute façon, ils tombent quand ils veulent, alors... C'est ça aussi la montagne.

Quand au Racing dans tout ça ? Et bien j'espère que son accession au sommet de l'Europe footballistique sera aussi facile et rapide que mon ascension au sommet de l'Europe géographique. Au final c'est pareil, mon métier c'est (en grande partie) de faire de la montagne, celui des joueurs du Racing de jouer au foot. Donc y'a pas de raison de pas y arriver !
C'est beau de rêver, hein...
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