Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Icaunais sous X

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Ah, si Liénard avait tiré 5 cm plus bas... © fsrcs

Après le triangle des Bermudes et les compagnies aériennes asiatiques, Auxerre devient une nouvelle zone de disparitions de bien de choses.

La Coupe de France recèle de mille charmes, du moins le dit-on. Le premier de ceux-ci est sans doute de se rendre dans des endroits où nulle autre raison ne nous y aurait amené. Auxerre ne déroge pas à la règle en offrant au quasi-millier de supporters strasbourgeois des charmes que l’on croyait réservés aux programmes de nuit de France 3. L’Yonne s’est d’ailleurs probablement formée par les larmes des Auxerrois qui, chaque matin en sortant de chez eux, redécouvraient la laideur et la tristesse de leur ville.

Jacky Duguépéroux choisit d’utiliser son équipe type pour affronter l’AJ Auxerre dans un stade en lambeaux. Marc Fachan signe son grand – et éphémère – retour sur le pré devant son club formateur tandis que Stéphane Bahoken est titularisé en pointe de l’attaque alsacienne.

Equipe


Douces retrouvailles


La rencontre débuta de manière équilibrée, les Alsaciens ne déméritant pas face au neuvième de Ligue 2 qui semble, après les fêtes, avoir perdu ses automatismes, comme en témoignent les nombreuses pertes et sorties de balles concédées par l’ancienne équipe de Guy Roux en première période. Les Alsaciens méritaient même d’ouvrir le score par de nombreuses incursions en partie adverse, bien emmenés par un Alassane N’Diaye mordant et un Dimitri Liénard volontaire.
Las, si la récupération fut correcte pour le duo Grimm-N’Doye, la relance ne fut pas suffisante durant toute la rencontre pour permettre de lancer dans de bonnes dispositions Bahoken, ni pour permettre à l’équipe d’accompagner un peu plus les montées des deux ailiers.

L’AJ Auxerre, après avoir laissé l’orage passer sans éclairs de génie, commença à opposer une résistance que l’on qualifiera de professionnelle avec ce grain d’expérience et de lâcheté dans les interventions qui permettent, bien souvent, d’inverser le cours d’un match. Les quelques corners dont bénéficièrent les Auxerrois furent souvent repoussés par le poing rageur d’Alexandre Oukidja ou par un geste défensif souvent confus d’un Alsacien.

Abysses arbitrales


Tout le monde pensa donc – fort logiquement – que le score en resterait là jusqu’à la fin de la première période mais l’arbitre se laissa bien couardement berner par les Yonnais lorsque l’un d’eux eut le nez dans la pelouse. Emile Louis, pourtant, le fit des années sans que ces mêmes Yonnais ne réagissassent.
Il semblait aussi que l'arbitre central fut dépossédé de tout bon sens arbitral à de multiples reprises dans le match, souffrant du mal étrange des disparations s’abattant sur la région. Un éminent stubiste m’indiqua même que l’AJ Auxerre aurait du bénéficier d’un pénalty, semble t-il honteusement oublié par le corps arbitral. La mauvaise foi du supporter m’habitant, il va sans dire que je n’utilise cette version des faits du tacle assassin de la défense centrale alsacienne en pleine surface uniquement que pour corroborer ma théorie.
Il eut donc faute pour l’AJA dans le temps additionnel de la première période. A 25 mètres, Vincent Gragnic s’élança et, d’un enroulé du pied droit, propulsa le cuir dans la lucarne d’un Oukidja impuissant.

Mises en échec


La seconde période débuta avec de biens meilleures intentions du côté Strasbourgeois. Probablement mût par l’idée de ne pas s’enterrer dans l’Yonne - coutume locale oblige -, le clan alsacien tenta à de multiples occasions d’égaliser.
Après un très beau mouvement collectif, Alassane N’Diaye se retrouva absolument seul à 6 mètres face à un gardien légèrement excentré sur sa gauche mais buta sur la ténacité de l’équipe auxerroise. La chance de revenir rapidement au score était passée, emportant avec elle la chance de revenir tout court.

Les Auxerrois réussirent cependant à profiter de leur expérience pour alerter à quelques reprises la défense alsacienne, mais la solidité d’Ernest Seka, une nouvelle fois impressionnant d’anticipation et de rapidité d’exécution, et la détente d’Alexandre Oukidja, qui chercha une balle dans sa lucarne droite avant de, quelques minutes plus tard, se détendre de tout son long pour dévier par deux fois la balle en corner. Le portier alsacien se mua également en libéro aux alentours de la 75ème minute et rendit ainsi un bel hommage à la tradition auxerroise.

Douche froide


Les espoirs alsaciens d’égalisation se brisèrent sur un Puygrenier encore alerte tandis que Seka, Sikimic et Fachan se brisèrent au sens strict sur les Auxerrois. S’il y a plus de peur que de mal pour le capitaine Bleu et Blanc, Sikimic semble souffrir d’une côte et Fachan d’une très grosse entorse. Il peut être intéressant de noter la passivité de l’arbitre sur ces différentes blessures, de même que sur de nombreux tacles très limites, alors qu’il fit montre d’une belle assurance au moment de favoriser les Auxerrois d’un coup-franc.

Les Ultras Auxerrois commencèrent donc à se faire entendre en fin de match à mesure que l’immense Kop alsacien se tut. C’est à ce moment, à la dernière minute pour être précis, qu'Ernest Seka (comme à son habitude avant-centre en fin de match) se faisait faucher par le gardien local à la surprise générale. Moment que choisit Dimitri Liénard pour propulser un pénalty sur la barre transversale. La folle joie qui s'était emparée des nombreux Strasbourgeois en tribune et sur le terrain fut ainsi rapidement éteinte, privant alors ceux-ci du fabuleux goût d'un retour de justesse en Coupe de France et de l'assurance d'une magnifique ambiance pendant, au moins, quelques minutes.

La torpeur laissa place à la tristesse à mesure que la résonance du montant de Lembet s’évanouit avec le jour. L’espoir de l’égalisation et la joie d’une éventuelle victoire avaient, semble t-il, eux-aussi disparus dans l’Yonne.

slade

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