Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Colomiers et les cœurs de lion ?

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Avant-match
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Par christou27
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Colomiers - RCS : la présentation des deux équipes
L'entrée des deux équipes au match aller © pamisire

Rêver de coiffer Bourg-Péronnas ou Paris au poteau et oublier de jouer contre Colomiers ? Il y aurait de quoi en faire tout un fromage. Présentation DU match à gagner pour espérer être sur le podium à la photo finish. Faites « cheese ».

« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? » se demandait un Général de Gaulle dans une citation passée depuis à la postérité. Ce dernier croyant probablement à l’époque que diriger un club de foot devait surement être plus simple.

Dans le cas du Racing, il nous aurait mal compris (une fois n’est pas coutume).

Parce que rien n’est simple avec le Racing. Jamais. Surtout pas ses fins de saison.

Rira bien Kiri ra le dernier



C’était pourtant mal parti. Entre le rendement décevant des attaquants sur la première moitié de saison ou un mois d’octobre apocalyptique (3 défaites), le Racing a accumulé les Bris et les Maux.

Au mercato, l’arrivée de nouvelles Têtes (mais pas de moines, malgré Mickaël Chrétien) relance la machine. La Coupe de France s’achevant lors d’un match en Bourgogne qui n’avait rien d’un Délice, Strasbourg peut se concentrer sur le championnat.

Las ! Chaque fois qu’une série semble s’amorcer, le Racing rate une marche. Que ce soient le Brocciu corse à Bastia ou le livarot normand à Avranches, les Racingmen n’ont pas digéré certains excès de fromage. Autant de matchs que les Alsaciens abordent avec les jambes fébriles. Et comme pour tout le monde, ces pattes molles coûtent cher sur la balance.

Jusqu’au match contre le Red Star où les Racingmen lancent un pavé (et pas d’affinois) dans la mare du National. C’est le début d’une série finale de 6 victoires consécutives (série en cours) qui, sous réserve d’écarter Colomiers, serait encore meilleure que celle de CFA. Pourtant elle-même déjà mythique. Saint Moret étonné que le Racing ne soit pas un peu plus culte qu’il ne l’est déjà.

Dans le sillage d’un Jérémy Blayac en très grande Fourme (Ambert et contre tout), Strasbourg enchaîne donc les points contre des adversaires pas si évidents en se montrant Beaufort et grand.

Blayac pilonne les défenses avec des tirs de Morbier (10 buts déjà !) et le reste de l’équipe suit. Ce vendredi, l’effectif sera seulement amputé de Grimm, suspendu. De quoi voir venir pour nos Bleus (qui ne sont pas de Bresse).

Surtout, ce sprint décoiffant offre le droit à une finale magnifique pour la L2 à la Meinau. Parce que si on y croit tous aujourd’hui, peu y ont vraiment Gruyère.

Colomiers, la belle des champs-te


Mais alors que les noms de Bourg-Péronnas ou Paris sont sur toutes les lèvres, on en oublierait presque que c’est Colomiers le vrai adversaire de vendredi. Et au milieu de tous les calculs d’apothicaire, battre Colomiers est la seule vérité qui compte.

Sportivement, Colomiers n’a pas grand-chose à voir avec le Racing. Petit club proche de Toulouse, les columérins peinent à rassembler 600 supporters dans leur stade et le National est un peu l’apogée de leur parcours. Pourtant Colomiers a déjà marqué l’esprit du supporter alsacien en achevant les espoirs de maintien de la bande de Chèvres qui servait d’équipe l’année dernière.

Par quelque Caprice des Dieux, Colomiers a été repêché à l’intersaison avec les nôtres, mais n’a pas su rebondir comme l’a fait le Racing. Aujourd’hui à nouveau 15ème, le club haut-garonnais entend bien essayer d’accrocher le maintien sportivement en étant conscient qu’ils n’auront pas toujours la chance administrative avec eux. En général, quand on doit prier les Saints, cela n’Agur rien de bon.

Mais à défaut de repasser au-dessus de la ligne de flottaison, il s’agit au moins de conserver le premier strapontin pour le repêchage.

Pourtant, sans vouloir nous porter l’Epoisses ni tomber dans la suffisance, les chiffres ne plaident pas en leur faveur. 6 points pris sur les 24 derniers. Avant-dernière attaque du championnat car malgré ses 6 buts (soit 1/5 du bilan columérin), Karim Zalmate n’est pas encore Maroilles Chamack.

C’est avec ces chiffres un peu faiblards que Colomiers jouera sa survie à distance avec Chambly et le CA Bastia. Comme chacun sait, Bastia accueille le Paris FC et Chambly jouera à domicile contre un Istres déjà relégué et probablement démobilisé.
Entre le RCS – Colomiers et le CAB – Paris, il y aura donc deux enjeux parallèles. Si les parisiens seront attentifs à ce qu’il se passe à la Meinau, il y a des chances que le CABécou-te également.

La dernière nouveauté pour eux, c’est le Courrier Picard via Foot National qui la révèle. Ils annonce en effet qu’un joueur de Colomiers, Romain Poletti, serait « coupable » d’avoir joué pour deux clubs différents en une saison sous licence amateur. Malheureusement pour Colomiers, les arcanes juridiques stipulent que ceci est interdit et met les haut-garonnais sous le joug d’une perte de points sur tapis vert. Cantal la poisse…

Cela ne changerait rien à la lutte pour la montée mais Colomiers ne Comté probablement pas là-dessus et pourrait voir une saison déjà difficile se transformer en vrai Crottin (malheureusement pas de Chavignol).

L’heureux épilogue au dernier Tomme ?


C’est avec toutes ces choses en tête que les columérins vont vivre un pan de l’histoire du football en rentrant sur la pelouse de la Meinau. 26 724 places ont trouvé preneurs en quelques jours et le record d’affluence de la division promet d’être battu.
Un événement qui entrera dans la légende du Racing, aux côtés notamment d’un fameux amateur de Neufchâtel.

Pour beaucoup, le match avant le match fût donc d’obtenir le(s) précieux sésame(s) pour être de la fête. A ce jeu-là, c’est chacun pour soi. L’Edam d’abord ? Jamais de la vie. Et les Strasbourgeois de s’organiser en seconde main pour acheter ou revendre des tickets, à prix Coutances ou non.

Si l’on vous demande aujourd’hui l’issue de ce match, vous donnerez votre Langres au chat. Mais ce qui est certain, c’est que la Meinau va vivre une ambiance et une tension qu’elle a oubliée depuis trop longtemps maintenant. Les enjeux logistiques sont nombreux et la mécanique sûrement un peu rouillée (Capacité du quart de virage avec le placement libre ? Afflux soudain du public ?) mais l’exposition médiatique trop rare pour être boudée.

Reste à savoir comment les joueurs tiendront cette pression ? Parce que ce match ne se jouera pas seulement dans les jambes mais aussi Emmental.

Renteront-ils sur le terrain en braVaches qui rient ?
Ernest Seka sera-t-il (peut-être pour la dernière fois avec Strasbourg) solide comme un Roque-fort comme un bœuf ?
Est-ce qu’AguéMont d’Or ?
Est-ce que Marc Keller pourra dire aux sceptiques « Pouët pouët camembert ? » en bon Président ?
Est-ce que Jacky Duguépéroux, dans l’euphorie de la montée va nous dire « Geromé les bouchées doubles en L2 » ?
Est-ce que faire des calembours fromagers tirés par les cheveux fait de moi une gorgone ou un Zola ?

Pour toutes ces questions, Munster et boules de gomme.

Une seule chose est certaine, battons Colomiers et prions. Pour éviter un trop cruel arrière-Gouda-mertume...

Mais merci au Racing quoiqu’il arrive. Car si le suspense en foot est une symphonie, alors à la Meinau, l’âme de Mozart est là.

christou27

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