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Si le Racing était la Terre, le FRH serait la Lune, un petit satellite gravitant autour de la planète bleue. Les connexions ne se sont jamais rompues et Haguenau espère s’inscrire à nouveau dans le sillage de la locomotive strasbourgeoise.
Le FCSR Haguenau est né en 1987 de la fusion des deux clubs de la ville, le premier établi au défunt stade Bellevue et l’autre à Marxenhouse : FC + SR = FCSR, pour Football Club Sports Réunis de Haguenau, le plus souvent abrégé en FRH. Les SRH étaient les plus doués, enlevant trois Coupes d’Alsace dans les années 1970 et disputant même une saison de D2 en 1977-1978 avec Patrick Ottmann dans les buts.
Le nouveau club gravit les échelons très rapidement : sous la houlette de Jacques Berthommier, le FRH se retrouve en National 1 en 1994, le troisième niveau de l’époque, composé de deux groupes de 18 équipes (par exemple Brest, Valenciennes, mais aussi Roubaix ou Fécamp). Plusieurs anciens pros du RCS furent acteurs de ces promotions : Cyriaque Didaux, Eric Mosser, le chouchou de la Meinau Serge Jenner, sans oublier l’ancien gardien de Mulhouse Pascal Rohn. On retrouve également un jeune défenseur, Philippe Knobloch.
Après un maintien relativement confortable, Haguenau descend finalement deux saisons de suite pour se retrouver en CFA 2 en 1997. Avec Pierre Pleimelding, le club se stabilise à cet échelon, hormis un court aller-retour à l’étage du dessus. Les Rouges et Bleus ne servent plus de refuge aux préretraités, mais accueillent des rejetons du centre de formation du RCS, comme Fabien Jund, Kelly Koutenay ou Rizal Akmal, jeune attaquant malaisien arrivé dans les bagages de l’Homme aux cheveux de paille.
Le Racing vient également piocher parmi les éléments en vue du FRH : c’est ainsi que Karim Mouzaoui puis Régis Dorn rejoindront les bords du Krimmeri après avoir bien claqué chez les amateurs.
Haguenau est d’autre part une plate-forme reconnue pour le poste de gardien, l’expertise d’Albert Stoeckel ayant contribué à faire émerger Kornetzky, Gurtner ou encore Jérôme Reisacher (partenaire de votre serviteur en poussins à Marienthal).
De plus en plus chahutés en CFA 2, les hôtes d’un Parc des Sports rarement rempli tombent en DH une première fois en 2004 puis pour plus longtemps en 2009. Les entraîneurs passent, mais l’ancien magicien de Schirrhein Hervé Sturm échoue, tout comme Théo Ehrhardt, à ramener le FRH chez les nationaux.
A l’instar des autres clubs alsaciens de bon niveau, Haguenau bénéficie de longue date du centre de formation du Racing, et nous venons de voir que cela ne date pas d’hier. Ludovic Falk a été rejoint cet été par Corentin Robin et Joris Ursch. Le recrutement fut placé sous le signe des retrouvailles, puisque Cédric Stoll, Jordan Moritz et ce grand escogriffe de Dylan Bey rejoignent leur ancien club. Cerise sur le gâteau, le FRH vient d’annoncer la venue d’Omar Hassidou, recrue offensive de talent.
Au rayon des départs, Loïc Heinrich est parti renforcer la défense de Sarre-Union, Zeidler est redescendu à Oberlauterbach et trois autres anciens du Racing ont fait leurs valises : Anis Bouziane et Yannick Imbs ont rejoint Schiltigheim, tandis que Nicolas Loison, lassé de son statut de remplaçant, a signé pour le plaisir au FCE Schirrhein.
L’ossature de l’équipe ayant signé une remarquable saison 2014-2015 – 4ème place, sixième tour de Coupe de France perdu avec les honneurs face à Mulhouse – est donc conservée. Plus largement, le FRH semble toujours porté par la vague de son doublé DH-Coupe d’Alsace de 2014 : après cinq ans de purgatoire, la Division d’Honneur est déjà oubliée. Ce redressement est à mettre à l’actif du trio Knobloch - Kleinmann - Antoni, respectivement entraîneur, directeur sportif et président.
Le FRH n’est cependant pas épargné par les soubresauts, comme en témoigne le vrai-faux départ du stoppeur Al Hammaoui l’hiver dernier ou bien les déclarations douces-amères du président sur le faible niveau des subventions versées par la Ville de Haguenau. Mais les guéguerres et les rancœurs (dont le cas Berthommier est, sans prendre parti, un bel exemple) semblent avoir quittés Haguenau, typique ville de province où Claude Chabrol aurait sans doute trouvé l’inspiration.
Le FRH a repris l’entraînement autour du 14 juillet. Leur premier match amical les a opposés à l’US Sarre-Union, ce samedi à Dossenheim/Zinsel : Haguenau s’est incliné 1-0 sur un coup-franc de Thomas Zerbini.
Le groupe de CFA 2 dont la composition vient d’être dévoilée réservera quelques belles empoignades avec d’autres clubs alsaciens, mais également des réserves professionnelles – celle du RCS pouvant presque relever des deux catégories. Conscient que « la deuxième saison est toujours la plus dure » selon l’adage, le staff haguenovien ne veut pas brûler les étapes.
A l’image des amicaux champêtres contre des sélections régionales, la rencontre de préparation estivale au Parc des Sports est devenue rituelle pour le Racing : face au KSC l’an dernier, mais également en 2008 et 2009. Entretemps, le Racing défiait le FRH pour un affrontement entre clubs au trente-sixième dessous.
Quelques équipes exotiques y furent opposées aux Bleus et Blancs, comme le Slavia Sofia en 2006. Haguenau a pris un abonnement avec le football tchèque entre 2000 et 2005 : le Sparta, les Bohemians, Jablonec et le Slavia Prague ont tour à tour défilé sur la piste d’athlétisme pas encore bleue à l’époque. Presque des voisins à côté du club...d'Hiroshima (en 1994) !
Le FR Haguenau semble donc sur la bonne voie pour récupérer un rang conforme à celui de la deuxième ville du Bas-Rhin, au-delà du statut de club phare de l’Alsace du Nord. Un objectif de reconquête partagé par le Racing Club de Strasbourg.
Le nouveau club gravit les échelons très rapidement : sous la houlette de Jacques Berthommier, le FRH se retrouve en National 1 en 1994, le troisième niveau de l’époque, composé de deux groupes de 18 équipes (par exemple Brest, Valenciennes, mais aussi Roubaix ou Fécamp). Plusieurs anciens pros du RCS furent acteurs de ces promotions : Cyriaque Didaux, Eric Mosser, le chouchou de la Meinau Serge Jenner, sans oublier l’ancien gardien de Mulhouse Pascal Rohn. On retrouve également un jeune défenseur, Philippe Knobloch.
Après un maintien relativement confortable, Haguenau descend finalement deux saisons de suite pour se retrouver en CFA 2 en 1997. Avec Pierre Pleimelding, le club se stabilise à cet échelon, hormis un court aller-retour à l’étage du dessus. Les Rouges et Bleus ne servent plus de refuge aux préretraités, mais accueillent des rejetons du centre de formation du RCS, comme Fabien Jund, Kelly Koutenay ou Rizal Akmal, jeune attaquant malaisien arrivé dans les bagages de l’Homme aux cheveux de paille.
Le Racing vient également piocher parmi les éléments en vue du FRH : c’est ainsi que Karim Mouzaoui puis Régis Dorn rejoindront les bords du Krimmeri après avoir bien claqué chez les amateurs.
Haguenau est d’autre part une plate-forme reconnue pour le poste de gardien, l’expertise d’Albert Stoeckel ayant contribué à faire émerger Kornetzky, Gurtner ou encore Jérôme Reisacher (partenaire de votre serviteur en poussins à Marienthal).
De plus en plus chahutés en CFA 2, les hôtes d’un Parc des Sports rarement rempli tombent en DH une première fois en 2004 puis pour plus longtemps en 2009. Les entraîneurs passent, mais l’ancien magicien de Schirrhein Hervé Sturm échoue, tout comme Théo Ehrhardt, à ramener le FRH chez les nationaux.
Continuité et surplus qualitatif
A l’instar des autres clubs alsaciens de bon niveau, Haguenau bénéficie de longue date du centre de formation du Racing, et nous venons de voir que cela ne date pas d’hier. Ludovic Falk a été rejoint cet été par Corentin Robin et Joris Ursch. Le recrutement fut placé sous le signe des retrouvailles, puisque Cédric Stoll, Jordan Moritz et ce grand escogriffe de Dylan Bey rejoignent leur ancien club. Cerise sur le gâteau, le FRH vient d’annoncer la venue d’Omar Hassidou, recrue offensive de talent.
Au rayon des départs, Loïc Heinrich est parti renforcer la défense de Sarre-Union, Zeidler est redescendu à Oberlauterbach et trois autres anciens du Racing ont fait leurs valises : Anis Bouziane et Yannick Imbs ont rejoint Schiltigheim, tandis que Nicolas Loison, lassé de son statut de remplaçant, a signé pour le plaisir au FCE Schirrhein.
L’ossature de l’équipe ayant signé une remarquable saison 2014-2015 – 4ème place, sixième tour de Coupe de France perdu avec les honneurs face à Mulhouse – est donc conservée. Plus largement, le FRH semble toujours porté par la vague de son doublé DH-Coupe d’Alsace de 2014 : après cinq ans de purgatoire, la Division d’Honneur est déjà oubliée. Ce redressement est à mettre à l’actif du trio Knobloch - Kleinmann - Antoni, respectivement entraîneur, directeur sportif et président.
Le FRH n’est cependant pas épargné par les soubresauts, comme en témoigne le vrai-faux départ du stoppeur Al Hammaoui l’hiver dernier ou bien les déclarations douces-amères du président sur le faible niveau des subventions versées par la Ville de Haguenau. Mais les guéguerres et les rancœurs (dont le cas Berthommier est, sans prendre parti, un bel exemple) semblent avoir quittés Haguenau, typique ville de province où Claude Chabrol aurait sans doute trouvé l’inspiration.
Le FRH a repris l’entraînement autour du 14 juillet. Leur premier match amical les a opposés à l’US Sarre-Union, ce samedi à Dossenheim/Zinsel : Haguenau s’est incliné 1-0 sur un coup-franc de Thomas Zerbini.
Le groupe de CFA 2 dont la composition vient d’être dévoilée réservera quelques belles empoignades avec d’autres clubs alsaciens, mais également des réserves professionnelles – celle du RCS pouvant presque relever des deux catégories. Conscient que « la deuxième saison est toujours la plus dure » selon l’adage, le staff haguenovien ne veut pas brûler les étapes.
La composition probable
A l’image des amicaux champêtres contre des sélections régionales, la rencontre de préparation estivale au Parc des Sports est devenue rituelle pour le Racing : face au KSC l’an dernier, mais également en 2008 et 2009. Entretemps, le Racing défiait le FRH pour un affrontement entre clubs au trente-sixième dessous.
Quelques équipes exotiques y furent opposées aux Bleus et Blancs, comme le Slavia Sofia en 2006. Haguenau a pris un abonnement avec le football tchèque entre 2000 et 2005 : le Sparta, les Bohemians, Jablonec et le Slavia Prague ont tour à tour défilé sur la piste d’athlétisme pas encore bleue à l’époque. Presque des voisins à côté du club...d'Hiroshima (en 1994) !
Le FR Haguenau semble donc sur la bonne voie pour récupérer un rang conforme à celui de la deuxième ville du Bas-Rhin, au-delà du statut de club phare de l’Alsace du Nord. Un objectif de reconquête partagé par le Racing Club de Strasbourg.
