Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Fête nationale

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Humeur
Lectures
Lu 3.264 fois
Auteur(s)
Par denpasar
Commentaires
5 comm.
pict8106.jpg
L'auteur n'aime rien, même pas Euro-Maus (ndlr) © allez-racing

Les dix bonnes raisons de trouver formidable la perspective d'une saison en National pour le Racing.

Après bientôt six années de présence sur le stub, je me considère légitimement comme un ancien. Je peux même me targuer de connaître, parfois physiquement, certaines des légendes qui peuplent la communauté. La rencontre palpable avec l'une ou l'autre d'entre elles – elles se reconnaitront – a d'ailleurs sérieusement écorné le mythe, un manque cruel d'élégance et une absence chronique du savoir-vivre le plus élémentaire ayant fait naître en moi le plus profond dégoût. Quelle ne fut donc pas mon émotion en ouvrant un message électronique émanant de la rédaction me proposant d'écrire un article, dont la lecture du premier paragraphe qui s'achève a déjà plongé une bonne moitié d'entre vous dans une léthargie mystico-extatique, au titre hallucinant : « Racing en National : 10 bonnes raisons. Les 10 bonnes raisons de trouver formidable la perspective d'une saison en National pour le Racing. ». Des bonnes raisons ? Dix, en plus... Merci d'avoir pensé à moi pour écrire un torchon qui sera sans doute lu par la plupart, dans la fraîcheur matinale, d'un derrière distrait. Mais mon éducation judéo-chrétienne me pousse a accepter la pénitence. Se traîner parfois à la Meinau est devenu un acte de contrition depuis quelques temps, je ne suis plus à ça prêt. Via Dolorosa du Racing en dix stations, c'est parti mon Plessis.

1. Souvenez-vous : le 25 août 2007, le Racing battait Lens 2-1 pour se retrouver quatrième de la ligue 1 après cinq journées. Jean-Marc Furlan est l'entraîneur qu'il fallait au Racing, l'éducateur, le bâtisseur. En plus, il est intelligent. L'extase totale. Trente-deux mois et 19 jours plus tard, le club termine dix-neuvième de Ligue 2 et se vautre en National. Appliquons au Racing la théorie mathématique simple de la symétrie axiale, avec comme hypothèse un cycle de trente-deux mois et dix-neuf jours et surtout, surtout, un axe d'une bonne dizaine de centimètres de diamètre perforant la poche anale de messieurs Ginestet, Furlan, Khirat, Proisy, Le Roy, Cornelie, Fontenla, Loban, Plessis, Moustache, Dayan, Fournier, Gilles, Specht (liste non-exhaustive). Vous obtenez une belle brochette de têtes de noeuds, mais aussi la date prophétique de la prochaine apparition du Racing dans les cinq premiers de Ligue 1 : le samedi 2 février 2013. Fichtre, c'est beaucoup trop optimiste comme scénario...

2. La préparation physique musclée de Gilles l'été dernier n'était finalement qu'un apéritif. Le plat de résistance de cette saison avec des vrais morceaux de Gress dedans, on le savoure quelques heures avant le match décisif à Châteauroux, lorsque Gilles avoue finalement son désintérêt teinté de mépris crasse pour le club. Une bonne raison de descendre en National, c'est d'espérer que cette fois-ci le trait soit définitivement tiré. Plus de retour du Gilles, qu'il pourrisse en Suisse et qu'il finisse au plus vite dans un trou six pieds sous terre. Pourtant, il en restera encore pour le soutenir. Gilles lui-même aime à dire qu'il reçoit encore des messages amourachés de quatre supporters fidèles. paolo mis à part, il en reste encore trois à démasquer. Je vais faire ma part du boulot de délation, pour le bien commun, en posant une simple question : avec qui rachmaninov jouait-il aux cartes en Normandie le soir du match décisif ? C'était sympa de taper le carton avec ton entraîneur fétiche, de cracher sur ton Racing, pendant que d'autres pleuraient dans leurs bières dans un pub enfumé ?

3. Jätz langt' s mer welle undert procent elsässischer Fussballspeler im Racing. Die wie net Elsässische send, send arch mit ohre, alkohol hangscht und goldfitzele.

4. Et si la descente en National entraînait la fermeture du site officiel ? La rationalisation budgétaire inhérente à la relégation doit se traduire par des actes forts, et les fins économes à la tête du club doivent faire fi de la vindicte populaire qu'entraînera la disparition de ce fleuron technologique rhénan. Alors fermez-nous ce site merdique, et fissa.

5. Et si la descente en National entraînait la suspension des animations à la noix proposées à la Meinau pour égayer les matches et tuer l'ambiance ? Les fins communicants à la tête du club doivent, en un geste symbolique fort, mettre dans le même sac la demi-douzaine de pom-pom girls poilues, le speaker aphone, le DJ de NRJ, la sono et les Gospel Kids, et claquer tout ça contre un mur.

6. Si le Racing quitte la Meinau, et si l'hiver prochain est aussi froid et humide que le précédent, quelques matchs le long de la main courante du Stadium de Molsheim devraient suffire à faire disparaître les derniers représentants du CCS. Ca fait beaucoup de « si », mais RIP à eux quand-même, en avance.

7. Pas de fosse dans les stades de National. Les UB pourront donc plus facilement balancer des sièges en direction de nos joueurs abhorrés lors d'une dernière journée sans doute calamiteuse pour l'avenir du club l'an prochain. Il faudra simplement penser à se munir des dit sièges. Et faire gaffe un minimum : Amiens s'est vu retirer un point cette année pour crachat sur un officiel par un supporter. Pire encore : cinq points de pénalité pour Louhans-Cuiseaux suite à une « mauvaise gestion financière ». Finalement, les sièges, c'est pas si grave.

8. Moyenne de spectateurs en National la saison écoulée : 2142,5. Soit 7,79% de la Meinau. L'Euro on en a rien à carrer, mais c'est quand même le bon moment pour refaire le stade, puisque ça ne gênera pas grand monde.

9. En capitaine dévoué à un club ultra-punk, Guillaume Lacour boucle avec panache une décennie au Racing. Respect, honneur et tradition, Guigui, c'est vraiment la classe.

10. Grâce à cette relégation, des articles plus ou moins pourris comme celui-ci trouveront désormais leur place en une du site. L'équipe de la rédaction s'est en effet dramatiquement dépeuplée, tous les traines-savates, opportunistes et autres néo-supporters marseillais ont quitté le navire. La ligne éditoriale s'écrit désormais en pointillés, et on peut faire publier des articles incitant à embrocher les cadres du club et autres légendes du RCS par le fondement. En même temps c'est un peu ça le National : ça sent le graillon, on a les doigts tous gras après le match, un peu bourré sans doute, avec des potes... En fait, c'est pareil.

denpasar

Commentaires (5)

Flux RSS 5 messages · Premier message par zeph · Dernier message par guigues

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives