Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Skyfall

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Après-match
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Par slade
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Les sanglots longs des violons de l'automne blessent les supporters d'une langueur monotone. Samedi, le ciel leur est tombé sur la tête.

Le Racing malgré sa bonne prestation en Coupe de France se devait de rassurer en championnat. En effet, même si les hommes de François Keller restent mathématiquement largement en course pour l'accession au National, le jeu produit sur le terrain reste terne, ou du moins peu convaincant.
Le temps ne se prêtait probablement pas au développement d'un jeu d'une qualité exceptionnelle, la pluie se mêlant en cours de match au froid. Les Dieux de la Meinau pleurant peut être la tragédie se déroulant sous leurs yeux.

Bons baisers de Russie

Le froid, ennemi principal des joueurs en hiver, et déjà trois hivers qu'un sinistre personnage arpenta les allées de la Krimmeri. Oublions-le et passons de Londres à la lumière.
François Keller adopta le schéma de jeu classiquement utilisé ces dernières semaines, un 4-2-3-1 où Sichi cède sa place pour une suspension. L'absence du Méridional et de sa capacité de récupération des ballons sont préjudiciables, Thomas Martin le remplace à ce poste qui n'est pas complètement le sien.
Equipe


Dangereusement vôtre

La première demi-heure laisse planer le doute sur la Meinau et ses plus de 7 000 spectateurs présents, les joueurs ne semblent pas être entrés dans la partie. L'Association de la jeunesse auxerroise qui semble t-il n'a jamais aussi bien porté son nom tente quelques incursions dans la surface strasbourgeoise mais bute soit sur une défense plutôt solide, soit sur Duki.
Toutefois, c'est bien les Bleus qui ouvrent le score sur un corner de Noro, dévié par Sikimic. Le ballon finit sa course dans la lucarne droite auxerroise après une frappe du gauche de Martin.
Le Racing mène sur sa pelouse mais ne semble pas souverain, seules les parades de Duki bloquent la voie de l'égalisation aux hommes de Johan Radet.
Les supporters croient le break fait quand Thomas Zerbini se présente seul face au gardien, astucieusement décalé sur son aile gauche, mais le blond - qui fut auteur d'une pâle prestation - contrôle le cuir à 9 mètres de la ligne de but. Maeyens, le portier bourguignon, reste stoïque et dévie la frappe.

Au retour des vestiaires, ce sont les jaunes-bleus aux chaussettes blanches qui reviennent les premiers sur le pré. Ce qui ne semble à ce moment qu'un fait de jeu se révèlera symptomatique de l'envie qui manquait aux Strasbourgeois et de la volonté des jeunes Auxerrois de mettre en place leur jeu.
Les vingt premières minutes ne voient aucune action de jeu alsacienne significative, et c'est un tacle de Sikimic fauchant à 30 mètres de ses buts un ailier lancé à pleine vitesse qui réveille le stade. L'inquiétude gravit les tribunes, jusqu'à ce que ce soit le jaune qui soit brandit par l'arbitre et non le rouge, lequel n'aurait pas été scandaleux.

Permis de tuer

Auxerre qui tente et s'en remet à la qualité technique de ses jeunes joueurs, obtient un coup franc intéressant aux 20 mètres sur une faute qui, disons-le, peut-être sujette à caution. Branger-Egone du haut de ses 19 ans propulse, choisit la même lucarne que Thomas Martin moins d'une heure auparavant, et cloue Duki sur place. Auxerre, dernier, vient de jeter un froid glacial sur les rives de la Krimmeri.
Cinq petites minutes plus tard, avec entretemps la sortie sur blessure de Ludovic Golliard remplacé par Billy Modeste, les jeunes Bourguignons assomment Strasbourg. La défense renvoie mollement un centre, Ndong ne se fait pas prier pour mettre une mine à l'extérieur de la surface. Duki, impuissant, voit la balle raser le poteau.

Meurs un autre jour

La critique du match est aisée jusque là, Strasbourg manque d'envie et le paye. Si jusque là les Bleus ont effacé des prestations en demi-teinte par des buts de dernière minute, seule l'égalisation intervient peu avant le coup de sifflet final sur une tête rageuse et puissante de Billy Modeste.
Le seul fait de jeu des arrêts de jeu sera l'exclusion de Genghini, entré en jeu, et qui quitte ses partenaires pour une semelle sur une cheville auxerroise.

Jamais, plus jamais

Le coup de sifflet final est donné, Pinaud, volontaire pendant toute la rencontre, est le seul à saluer au plus près les spectateurs, accompagné d'un peu plus loin par Sikimic et Duki notamment. De la part des autres joueurs, rien, pas même un simple geste.
Leur déception se comprend, mais ce n'est clairement pas l'attitude à adopter. Ni sur le terrain, ni en dehors.

slade

Commentaires (3)

Flux RSS 3 messages · Premier message par jpdarky · Dernier message par iuliu68

  • Merci pour ce compte-rendu tres complet et fort bienvenu en cette periode de chape de plomb imposee par la direction du club. Et en plus le fil conducteur est bien trouve. Merci m'ssieur Slade. Et puis au moins ca parle d'AJA2.

    Blourg

    JPDarky
  • Chanson d'automne, Londres, et puis?
    Les premières notes de la 5e et le stade de l'Ill renommé Utah Beach? A moins que ce ne soit Omaha....
  • y a certes les jeux de mots, mais comme le papier parle du Racing je mets un moins!

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