Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

FC Sochaux-Montbéliard

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Flux RSS 995 messages · 174.840 lectures · Premier message par asl-rcs · Dernier message par changui

  • Le club vendu à Hong Kong ?

    Une entreprise de Hong Kong, Tech Pro Technology Development, a annoncé mardi avoir entamé des négociations pour la reprise du FC Sochaux. «Des pourparlers sont en cours» mais aucun accord n'a encore été trouvé, a déclaré Andrea Leung, collaboratrice du PDG Li Wing-sang. Cotée à Hong Kong, TechPro et sa filiale Ledus produisent des systèmes d'éclairage LED.

    Source : lequipe
  • KLX - La Crinière du Lion - Le clip : http://youtu.be/XQ2B9JIp4Q0

    Clip des ultras de Sochaux ^^
  • Un angoissant saut dans l'inconnu

    A Sochaux, l'ambiance se tend depuis plusieurs semaines. Non pas pour le sprint final, décisif pour la montée en Ligue 1, mais pour le rachat du club par une entreprise chinoise aux motivations floues et à l'entourage douteux.

    http://s3.lprs1.fr/images/2015/03/27/4640797_11-1-983590843_545x4...

    De Peugeot, il ne reste qu’un sponsor maillot qui appartiendra bientôt au passé. Après 87 années d’histoire commune, la firme automobile et le FC Sochaux-Montbéliard vont voir leurs routes se séparer. Créé en 1928 par Jean-Pierre Peugeot, géniteur du football professionnel en France, le FCSM a depuis cumulé 66 saisons en Ligue 1, record bientôt partagé avec Marseille si le club ne remonte pas en fin de saison. Car actuellement classé au sixième rang du championnat de Ligue 2, le club doubiste pourrait passer une saison de plus au purgatoire. Voire davantage, tant l’angoisse suscitée par le rachat du club ne cesse de s’accroître dans l’Est de la France.

    Après plusieurs mois de recherche en fin d’année dernière, les dirigeants sochaliens ont arrêté leur choix sur un repreneur chinois : Ledus. Vendredi dernier, Sochaux a battu Châteauroux (3-0) sous les yeux de Li-Wing Sang, PDG d’une entreprise dont on ne sait presque rien si ce n’est qu’elle est une marque du groupe hongkongais Tech Pro, domicilié aux Îles Caïmans. « C’est une page qui se tourne, confie Marie-Noëlle Biguinet, maire de Montbéliard. Nous sommes très attachés au club. On est un peu nostalgiques, il y a une part de tristesse mais en même temps un contentement que le club continue d’exister. »

    Sochaux, vitrine des produits de la marque Ledus ?

    Ces dernières semaines, des représentants des deux parties multiplient les rendez-vous au stade Bonal. Avec au menu des discussions qui peuvent parfois laisser songeur. Ces derniers jours, les émissaires de Ledus sont en effet venus éplucher le budget éclairage du stade. Car dans le projet de rachat figure le renouvellement de l’éclairage du stade Bonal avec les produits de la marque chinoise. « Le projet fait peur, lâche David Modeste, supporter sochalien et fidèle de Bonal. Si on nous avait dit que c’était un Chinois qui voulait investir dans la durée et construire un projet, on aurait appris à se connaitre. Mais de ce qu’on entend, ils veulent aller vite et faire de Sochaux une marque de premier plan pour vendre des LEDS. C’est tout l’inverse de ce qu’est Sochaux. Sochaux a été créé pour les ouvriers de la marque et non pour vanter la marque. On est à l’inverse de ce que le club représentait et cela va créer un choc. Notre plus grande peur est que Sochaux serve de marque. »

    Des intermédiaires aux parcours sombres ont été cités depuis plusieurs jours parmi lesquels Ralph Isenegger, avocat suisse à la réputation sulfureuse, Jean-Luc Witzel, ex-directeur sportif de Strasbourg, ou l’ancien agent de joueurs Mounir Jahwar. Cité par Le Parisien, un partenaire du club est même alarmiste : « C’est une catastrophe. Maillol, ce n’était rien à côté de ça. On a l’impression que M.Worbe (ndlr : président de la SASP FCSM) est pressé de liquider Sochaux et qu’après, si le club coule, PSA pourra dire que ce n’est pas de sa faute. Ça fout la frousse… » Du côté de la mairie de Montbéliard, on ne souhaite pas commenter ce point du dossier, insistant sur la « confiance » accordée aux personnes impliquées dans les négociations.

    « Sochaux est devenu la verrue dont il faut se débarrasser »

    « Pour les dirigeants, Sochaux c’est devenu la verrue dont il faut se débarrasser rapidement. A l’intérieur de l’usine, c’est même le sujet qu’il faut éviter avec la direction », regrette David, qui travaille également dans les usines de la marque au Lion qui jouxtent le stade Bonal. Une analyse que ne partage pas l’ancien homme fort du FCSM, Jean-Claude Plessis. « Je suis aussi inquiet quand je vois les noms des intermédiaires qui grouillent autour de cette affaire. Mais je ne pense pas que Peugeot ait envie d’expédier. Peugeot veut un repreneur sérieux et j’ai entière confiance en eux pour ça. Ou alors je tomberais de l’armoire », tente de rassurer celui qui fut président du club de 1999 à 2008.

    Sochaux, c’est un club sans histoires, niché au cœur d’une région discrète. Depuis le début de l’année, le FCSM est au centre des attentions. Mais pas pour ses résultats. Les supporters, eux, retiennent leur souffle et ne demandent qu’une chose. Que leur club retrouve cette discrétion et cette quiétude qui lui vont si bien, sans pour autant s’offrir une tombe au cimetière du football français.

    (FOOT 365)
  • Un air de déjà vu, revu qui est appelé à se répéter pour le foot français. Les dépenses des clubs augmentent, certains décrochent, les oiseaux de mauvaise augure tournent autour.

    Pour nos meilleurs ennemis de Sochaux, on ne peut que souhaiter qu'ils ne connaissent pas le même sort que nous.
  • Le club est officiellement vendu à Ledus, la boîte chinoise. A eux le cortège des Witzel, Isenegger, Jawhar, etc...
  • Une brève description du secteur d'activités de la boîte:

    LEDUS strives to be a world-class green lighting solution provider for the LED industry. The group company directly holds several key R&D centers and manufacturing factories for LED devices. We ensure our control of quality starting from production of PCB


    http://www.ledus.com/index.php?lang=en_us
  • Le Fabricant de LED va vite se rendre compte qu'il ne traite pas avec des lumières !
  • La séparation avec la marque au lion était inéluctable, le club honnêtement peu attractif. Visiblement LEDUS veut s'implanter en France, faire du club sa vitrine, se rendre compte que le foot c'est compliqué & cher, tout cela à des milliers de km de distance.

    GF38 bis. Espérons que l'on ait le temps de recroiser nos meilleurs ennemis.
  • Ils auront sur leur maillot l'image d'une ampoule basse consommation à la place du lion?

    Remarquez, si ce repreneur avait racheté le racing, on aurait déjà eu quelques pages de messages haineux sur le stub. Mais un jour on sera sûrement obligé d'en passer par là....
  • Tu sais, on est déjà passé par là...:-w
  • Oui mais je parlais d'un repreneur sérieux, pas comme celui qu'on a connu, comme le PSG, Chelsea, Monaco, je ne cite pas Lens parce que le repreneur est une énigme...
  • Un repreneur qui bosse avec Ralph Isenegger et confie la gestion sportive à Jean-Luc Witzel et à un obscur agent mulhousien, c'est sûr que c'est du sérieux...
  • Ne pas confondre sérieux et dispendieux.
    Les projets de Paris, Chelsea, Monaco n'ont que peu à voir avec le foot, c'est une question d'image, de frime à fond perdus, fonds pas très propres. Bref rien à voir avec le foot, sauf pour les TV.
  • Sochaux a gagné la Gambardella en s'imposant 2-0 contre Lyon, avec notamment un but de Marcus Thuram. Quelques bons joueurs de cette génération prendront sûrement toute leur place en L2.

    Olympique Lyonnais - FC Sochaux : 0-2
    Stade de France
    Arbitres : Guillaume Paradis
    Assistants : Anthony Ustaritz et Romaric Vyon
    Buts : Robinet (25ème), Thuram (39ème)
    Avertissements : Moutoussamy (avrt., 34ème) pour Lyon, Pendant (avert. 89ème) pour Sochaux
    Olympique Lyonnais : Lebongo - Moufi (puis Pagliuca, 86ème), Heymans, Diakhaby, Jenssen, D'Arpino (puis Martelat, 74ème), Perrin, Moutoussamy, Cornet (puis Martins Pereira, 54ème), Kyatengwa, Del Castillo
    Entraîneur : Maxence Flachez
    FC Sochaux : Prvot, Fuchs, Senzemba (puis Pendant, 83ème), Senhadji, Onguene, François, Léo (puis Keyoubi, 71ème), Daham, Robinet, Chikhaoui (puis Ruiz, 62ème), Thuram
    Entraîneur : Eric Hély
    En savoir plus sur https://www.fff.fr/actualites/155984-562821-sochaux-sadjuge-le-trophee-2-0#hpoMEZYAemLgoJcf.99
  • Pour remplacer Yohan Pelé, le FCSM songerait à... Thomas Renault pour le remplacer.
    Hormis que ça ma fasse chier de le voir partir la bas, je vois mal Renault au pays des Peugeot :p
  • Peugeot confirme la vente de Sochaux au Chinois Ledus
    PSA Peugeot Citroën a officiellement confirmé lundi la cession du FC Sochaux au Chinois Ledus, qui espère faire remonter le club de L2 en L1 «dans les plus brefs délais». «C'est l'aboutissement d'une démarche entamée il y a presqu'un an», a déclaré le président du club, Denis Worbe, lors d'une conférence de presse au stade Bonal à Sochaux, en compagnie du patron de Ledus Li Wing Sang. Sochaux a profité de ce changement de cap pour modifier son logo.
    «Nous ne voulons faire partir personne au sein du club», a précisé Li Wing Sang, soulignant qu'il espérait, en rachetant le club, «faire du FCSM une marque internationale pour toucher de nombreux marchés». Le club de football au record de longévité dans l'élite française (66 saisons), relégué en Ligue 2 il y a un an, devient ainsi le premier en Europe à passer totalement sous contrôle chinois. Ledus, filiale de la société chinoise Tech Pro Technology Development domiciliée aux îles Caïman, est cotée à la bourse de Hong Kong.
    Equipe
  • "...domiciliée aux îles Caïman" :-'
  • Le nouveau logo (Peugeot étant parti):
    http://www.fcsochaux.fr/fr/cache/)thumbs/650x398-Logo-2015.jpg

    Plutôt sympa, avec les couleurs du club, le lion de la région et la date de fondation du club.
  • OU l'on apprend que Sochaux a faillie être vendu par Peugeot à ... Peugeot :). Et qu'il y a quand même quelque chose de pourri chez les bleus & jaunes.

    Citation:
    Fin de l’histoire entre Peugeot et le FC Sochaux

    Une page se tourne. Ou plutôt un chapitre, et c’est peu dire qu’il fut long. Peugeot et le FC Sochaux viennent de se séparer, après quatre-vingt-sept ans d’union. Peu de mariés peuvent se targuer d’avoir atteint leurs noces de psilocybe. Mais, alors qu’est venu le temps de la rupture, certains supporteurs du club doubiste ont l’impression de subir les effets psychotropes de ce champignon. Difficile pour eux de réaliser que leur équipe fanion, historiquement liée à la marque au lion, est en passe d’être rachetée.

    PSA Peugeot-Citroën a confirmé lundi 6 juillet la vente du FC Sochaux au groupe chinois Ledus, spécialisé dans l’éclairage. « C'est l'aboutissement d'une démarche entamée il y a presqu'un an », a déclaré le président du club lors d’une conférence au stade Bonal. En 2014, les amoureux des Jaune et Bleu ont vécu un printemps amer. Il leur a fallu encaisser deux mauvaises nouvelles coup sur coup. Le 17 mai, le FC Sochaux, sèchement battu face à Evian Thonon Gaillard (0-3), échoue à se maintenir en Ligue 1 lors de la dernière journée de championnat. Une semaine plus tard, l’information selon laquelle l’unique actionnaire souhaite céder le club circule dans la presse.

    « Il était inimaginable de voir Peugeot nous lâcher comme ça », s’étrangle Fabrice Lefèvre. A la tête de l’association de supporteurs Planète Sochaux, ce quadragénaire vient au stade « depuis l’âge de 10  ans  ». Et, comme beaucoup, il ne s’attendait pas à cette annonce. « Le match contre Evian a été la première lame. Cinq jours après, on apprenait que Peugeot se désengageait. Ça été un coup de poignard dans le dos. » Il faut dire que, le jour même du match capital contre Evian, le groupe automobile se paye une demi-page de publicité dans le quotidien L’Equipe. Sur une photo de joueurs sochaliens célébrant un but, il est écrit : « Renard [nom de l’entraîneur de l’époque] et onze Lionceaux vont combattre. Peugeot supporteur du FC Sochaux-Montbéliard depuis 1928. » Un an après, Fabrice Lefèvre a toujours du mal à digérer l’épisode  : «  S’être acheté cette page alors qu’ils savaient déjà qu’ils allaient nous lâcher comme la dernière des guignes, c’est le cynisme ultime.  »
    « Ils ont rompu le contrat moral »

    S’il ne travaille pas pour le constructeur automobile, principal employeur de la région, ce supporteur roule dans un modèle de la marque locale. Mais, précise-t-il, «  c’est sûrement la dernière. Ils ont rompu le contrat moral  ». Un «  contrat moral  » qui remonte au ­début du XXe siècle lorsque, en 1928, Louis Maillard-Salin et Maurice Bailly, deux salariés de Peugeot, créent le club. Le soutien du directeur de l’usine, Jean-Pierre Peugeot, permet ensuite au FC Sochaux de devenir l’un des pionniers du professionnalisme, au début des années 1930.

    Le club a terminé la saison dans le ventre mou (10e) de la Ligue 2, mais dispose d’un centre de formation toujours très performant qui a vu éclore de nombreux internationaux  : Joël Bats, Yannick Stopyra, Bernard Genghini, Franck Sauzée ou, plus récemment, Jérémy Ménez. Le 31 mai, son équipe junior a même remporté la Gambardella (l’équivalent de la Coupe de France) face à l’Olympique lyonnais. Depuis sa création, le club a évolué soixante-six années dans l’élite, remporté deux titres de champion de France (1935, 1938), deux Coupes de France (1937, 2007) et une Coupe de la Ligue (2004). Toujours avec le constructeur automobile en soutien. Du côté de Montbéliard, le football a longtemps été le prolongement sportif du paternalisme social. «  Peugeot, c’est le FC Sochaux, et le FC Sochaux, c’est Peugeot. C’est comme ça qu’on le ressent ici  », résume Fabrice Lefèvre.

    Jean-Claude Plessis, l’un des présidents les plus emblématiques du club (1999-2008) ­désormais à la retraite, se rappelle des visites annuelles des joueurs dans les usines qui jouxtent le stade Auguste-Bonal – du nom de l’un des dirigeants de Peugeot et ancien directeur sportif, tué en 1945 pour avoir résisté à l’occupant nazi. « Ça permettait aux joueurs de voir ce qu’était le travail à la chaîne, raconte Jean-Claude Plessis, et aux ouvriers de s’identifier encore plus à leur équipe. » Pour certains joueurs, les liens avec les salariés du constructeur ne se limitent alors pas à quelques visites. « Au début des années 2000, on avait la chance d’avoir trois joueurs dont les parents travaillaient à l’usine – [Camel] Meriem, ­ [Pierre-Alain] Frau et [Benoît] Pedretti –, se ­remémore Jean-Claude Plessis. C’était des ­Peugeot, des gosses qui avaient démarré le football et fait leur formation à Montbéliard. »
    «  C’était un management familial »

    Comme tous les présidents du FC Sochaux jusqu’à aujourd’hui, M. Plessis, directeur régional à Toulouse à la fin des années 1990, était aussi un salarié du groupe au moment de son arrivée à la tête du club. C’est Eric Peugeot – l’un des petits-fils de Jean-Pierre – qui l’appelle à l’époque pour lui demander de venir « dans l’Est ». Pas question alors de diriger la structure sportive sans avoir reçu le blanc-seing de la famille. « C’était un management familial, avec une reconnaissance du travail, même si parfois les résultats n’étaient pas là », témoigne Hervé Renard, entraîneur d’octobre 2013 à mai 2014. Lui et Jean-Claude Plessis s’accordent sur le fait que l’attachement au club s’est toujours manifesté plus fortement chez la famille Peugeot que chez les dirigeants de PSA. « Quand on a gagné la Coupe de France [en 2007], je n’ai pas reçu un fax ni un télégramme des dirigeants de l’entreprise », glisse M. Plessis.

    Or, ces dernières années, l’influence de la ­famille – par ailleurs divisée – sur les choix stratégiques du groupe s’est considérablement affaiblie. Au début de l’année 2014, le constructeur automobile chinois Dongfeng et l’Etat français souscrivent chacun pour 800 millions d’euros d’actions dans le groupe PSA Peugeot-Citroën. Conséquence : les Peugeot, qui contrôlaient le groupe avec 25,4 % du capital et 38 % des votes, voient leur participation chuter à 14 %, à hauteur de Dongfeng et de l’Etat français. En juin de la même année, Thierry Peugeot est éjecté du conseil de surveillance du groupe.

    Alors que le constructeur automobile a connu des difficultés économiques ces dernières années, la décision de céder le club a été présentée comme le choix de la raison. La passion pour le ballon rond n’a pas pesé très lourd. Carlos Tavares, transfuge de Renault et aux commandes de PSA depuis janvier 2014, n’est pas vraiment un fan de football. Dans un bureau du siège du club, en cette fin mai, Laurent Pernet, l’actuel président du FC Sochaux, livre le contexte de la cession : « Il faut considérer la situation économique du groupe PSA en 2013-2014. C’est une décision de management, de gestion de l’entreprise, qui est de dire : “On se reconcentre sur son métier principal, l’activité automobile. Le football ne fait pas partie de ce cœur de métier.” » Neuvième président depuis 1928, M. Pernet le reconnaît aisément : il n’est pas un spécialiste du football. Mais il sait au moins que c’est « une activité imprévisible, qui a la particularité de ne connaître son résultat définitif que le dernier jour de la saison ».
    « Aujourd’hui, tout le système économique du pays de Montbéliard est en difficulté par le fait que l’industrie automobile bat de l’aile. »

    Et la fin du championnat réserve parfois de mauvaises surprises, comme en 2014. Quelques jours après sa descente en Ligue 2, le FC Sochaux présente un déficit exceptionnellement élevé de 17 millions d’euros. Raison de plus pour céder le club. Alors que PSA continue de vendre des terrains désormais inutilisés à Poissy (Yvelines) ou à Montbéliard – où le nombre de salariés est passé de 40 000 dans les années 1970 à environ 10 000 aujourd’hui –, la cession du club entre dans le cadre de l’opération « recentrage ». Voilà pour le discours officiel, repris par nombre de politiques locaux, qui ne se sont pas alarmés du rachat par un groupe chinois. « Peugeot a quand même fait vivre la région pendant des décennies, explique Charles Demouge, premier vice-président du Pays de Montbéliard, la collectivité propriétaire du stade Bonal. Aujourd’hui, tout le système économique du pays de Montbéliard est en difficulté par le fait que l’industrie automobile bat de l’aile. »

    Mais l’argument économique ne convainc pas tout le monde. Fabrice Lefèvre considère le « recentrage » comme un « argument fumeux ». Pour lui, les dépenses liées au club sont « une goutte d’eau dans l’océan de la surface financière de Peugeot ». Difficile de lui donner tort : en 2014, le chiffre d’affaires du constructeur français s’élevait à 53,6 milliards d’euros. Et après trois années de pertes, PSA a affiché un bénéfice d’exploitation de 63 millions d’euros. Au niveau sportif, le groupe continue d’ailleurs de sponsoriser, à coups de millions d’euros, le Stade toulousain, Roland-Garros ou le PSG. « Selon moi, Peugeot-Citroën, notamment à travers sa marque DS, veut peut-être se développer un peu plus dans le luxe, avance Fabrice Lefèvre. C’est plus “flashy” d’être partenaire du PSG que d’être propriétaire d’un club à Sochaux. »

    La volonté de Peugeot de se désengager du club apparaît incontestable. Avec la vente du club, la marque ne sera plus sponsor maillot. « C’est important pour le nouvel actionnaire qui arrive de réécrire une page d’histoire à sa main », justifie M. Pernet. Dès le début de la saison 2014-2015, le parking des joueurs a changé d’allure : la marque au lion a cessé de fournir ses voitures aux footballeurs de l’équipe première. Autrefois, ceux-ci devaient se garer sur un emplacement annexe s’ils décidaient de ne pas venir dans leur Peugeot. Ils peuvent désormais arriver en Mercedes noire aux ­vitres teintées, comme l’attaquant Moussa Sao. De petits détails qui marquent la fin d’une ère.

    Plusieurs projets de reprise ont été présentés depuis l’annonce de mai 2014. Contacté par le président du FC Sochaux Laurent ­Pernet, Pierre-Arnaud Rollin, à la tête de cabinets d’expertise comptable en Franche-Comté et en région parisienne, a proposé un dossier de rachat avec un partenaire anglais présent en Premier League dont l’identité n’a pas été dévoilée. « Nous n’étions pas là pour perdre de l’argent, mais nous avions beaucoup d’ambition pour le club, précise M. Rollin. Nous avions annoncé une grosse enveloppe d’investissements, au minimum 7,5 millions d’euros. » A partir de l’automne 2014, les négociations ont bien avancé : « Nous étions à deux doigts d’un accord. » M. Plessis, toujours bien informé sur son ancien club, évoque l’existence d’une autre piste : « Eric Peugeot, avec son fils, était décidé à reprendre le club. Cela n’a pas pu se faire. » Pour quelles raisons ? « Ça passe au-dessus de ma tête, élude M. Plessis, c’était un problème entre la famille et le groupe. »

    C’est finalement Ledus, filiale spécialisée dans les éclairages du groupe Tech Pro Technology Development, coté à Hongkong, qui a été choisie. Mi-avril, Li Wing-sang, son PDG, s’est affiché dans les tribunes du stade Bonal, en costume sombre et cravate jaune et bleu. Comme à son habitude, le groupe PSA Peugeot-Citroën s’est fait très discret sur l’avancée des négociations et les raisons de ce choix. « Il y a un vrai projet économique d’un groupe qui est basé à Hongkong, qui a ses activités industrielles en Chine et qui souhaite se développer en Europe et en France, estime M. Pernet. L’intérêt du club de foot pour eux est d’acquérir de la visibilité et de faire parler de leur marque. »
    « La solution des Chinois, pourquoi pas ? »

    L’accord de prévente, rendu public le 18 mai, laisse entrevoir des termes assez avantageux pour les deux parties. Du côté de Ledus, un ­rachat pour 7 millions d’euros, une somme que PSA s’engage même à rembourser à hauteur de 3 millions d’euros, si le FC Sochaux respecte certaines conditions au terme des saisons 2015-2016 et 2016-2017 (présence en Ligue 1 ou Ligue 2, pas de changement d’actionnariat…). Mais le vendeur, PSA donc, ne s’en tire pas mal non plus. En accord avec l’acquéreur Ledus, le club de Sochaux a décidé de distribuer des dividendes à hauteur de 6,95 millions d’euros à l’actionnaire PSA, avant la vente du club. Une manœuvre qui laisse à penser que le déficit des 17 millions d’euros annoncé en mai 2014 était en grande partie artificiel et résultait de manœuvres comptables.

    « La solution des Chinois, pourquoi pas ? Il ne faut pas non plus s’enfermer, avance Jean-Claude Plessis. Mais il faut que les Chinois aient l’esprit plus qatari que japonais, comme on l’a vu à Grenoble. » En Isère, le club phare a été racheté par les Japonais d’Index en 2004, avant d’être placé en liquidation judiciaire sept ans plus tard et de repartir au niveau amateur.

    Que Tech Pro soit domiciliée aux îles Caïman n’a pas rassuré les sceptiques. Pas plus que le fait que certains intermédiaires locaux – Thomas Lichtenauer, un entrepreneur mulhousien, et Mounir Jawhar, un ancien agent de joueur – qui ont joué un rôle dans le rapprochement entre le FC Sochaux et le groupe chinois puissent vouloir intégrer l’organigramme du club. Quant au chiffre d’affaires de la société spécialisée dans l’éclairage, limité à 24 millions d’euros en 2013, il n’offre pas de grandes perspectives de croissance pour le club.
    « Je suis soulagé »

    Mais l’éventualité d’un rachat par Ledus a soulagé plus d’un supporteur. Venu aux abords du stade Bonal récupérer un maillot dédicacé auprès de Moussa Sao, Kevin, ­boucher de profession, n’est pas mécontent de la nouvelle. Comme d’autres, ce solide gaillard de 27 ans a eu peur que son club ne trouve pas preneur. « Je suis soulagé, explique-t-il. Je ne sais pas ce qu’on serait devenus. S’ils pouvaient nous apporter un peu d’argent, pour les transferts, ce serait bien. »

    S’il comprend le retrait de Peugeot, Benoît Pedretti, joueur historique de Sochaux (1999-2004), s’interroge quant à lui sur les conditions de cette reprise. « Jusqu’à quand auront-ils envie de rester dans le football ? Et, sur le court terme, quelles personnes vont-ils mettre en place ? Vont-ils continuer à mettre autant d’argent dans la formation ? » Autant de questions pour l’instant sans ­réponse. Mais l’annonce par Bernard Maraval, ancien joueur et directeur sportif du club, de sa volonté de rester au FC Sochaux pour la saison à venir, a rassuré certains suiveurs du club. Laurent Pernet, lui aussi, est toujours en place pour le moment et il a entamé avec ses collaborateurs le chantier du mercato d’été, même si l’enveloppe allouée pour les transferts demeure incertaine.

    L’avenir de la cinquantaine de salariés du club, ainsi que l’effectif des joueurs professionnels, déjà largement remanié à l’été 2014 – 26 départs à l’époque –, reste encore flou. « Nous sommes inquiets parce que c’est un pas dans l’inconnu, résume Fabrice Lefèvre. Avec Peugeot, on avait toujours une sécurité. » Les supporteurs espèrent que les symboles forts du club survivront à la séparation et que le lion ne disparaîtra pas du maillot.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/football/article/2015/06/25/sochaux-ne-rugit-plus_4661918_1616938.html#Kckdxhk1JD4GIVpZ.99
  • Après la défaite 3-0 à domicile contre Créteil, et surtout ce début de saison catastrophique, Olivier Echouafni devrait sauter aujourd'hui ou demain, d'après les échos.
  • Les échos ou Les Echos ? :D
  • C'est fait, l'intérim sera assuré par le duo Eric Hély - Omar Daf. A voir qui va prendre la suite, notamment si leur nouveau DG va activer ses réseaux en Suisse et en Allemagne.
  • Ouf, quand j'ai vu que l'intérim serait assuré par un duo, j'ai eu peur qu'il s'agisse d'Hély et Dieudonné...
  • ou de Omar Daf et Fred?
  • Il a d'ailleurs une crête, Omar Daf punk.
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