Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Autres supporters

Chargement...

Flux RSS 950 messages · 191.205 lectures · Premier message par kibitz · Dernier message par raukoras

  • J'y reflechis de plus en plus, mais je ne connais personne qui souhaite m'accompagner. Il me faut un comparse pour me motiver, surtout quand il fera -10 degres pour une affiche pas terrible. Le Racing par -10, ca passe, mais le Legia, je ne suis pas plus fan que ca :)
  • tout simplement géniale,le Lech' c'est pas mal aussi!
  • Il y avait quelque chose de spécial ce soir là ou c'est tous les matchs une telle ambiance ?

    D'ailleurs j'avais une réunion la semaine dernière juste en face du stade du Polonia Varsovie, qu'est-ce que ça vaut ? C'est une bonne équipe (au niveau Polonais bien sûr) ? Rivalité avec le Legia ?
  • C'est Vendetta qui va être content. Il pourra bientôt se rendre dans tout les stades de France avec sa chère et tendre et ses enfants. C'en est fini de l'époque où les stades étaient pire que Bagdad, des matchs où seule la chance nous permettait de sortir vivant d'un match auquel on avait l'immense bravoure d'assister :)-


    Citation:
    PSG: le plan Leproux bientôt dans tous les stades ?

    Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a fait un bilan très élogieux du plan de sécurité mis en place par le président du PSG. Il songerait même à l'appliquer aux autres stades de France.

    Le Paris Saint-Germain est une force tranquille cette saison. Trop tranquille diraient certains. Avec une affluence moyenne de 24 597 spectateurs, le Parc des Princes affiche un taux de remplissage d'à peine 52% (habituellement autour de 75%), soit le 15e rang pour les clubs de Ligue 1. La désertification du stade parisien fait suite au plan de réforme de Robin Leproux, le président du PSG. La saison 2010/2011 est placée sous le signe de la sécurité autour du PSG après la mort d'un de ses supporteurs en mars dernier. La fin des abonnements en virages, le placement aléatoire et nominatif, et les multiples ressources policières autour des travées du stade francilien ont fait fuir une bonne partie des supporteurs.

    Hortefeux: "le Paris-Saint-Germain mène un combat exemplaire et joue un rôle pilote"

    Cependant, aussi bien au sein du gouvernement que de l'administration du club parisien, on se réjoui de voir un stade enfin affranchi de ses problèmes de violence. En visite dimanche avant la rencontre face à Nice, le Ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est fendu de déclarations très élogieuses envers le PSG. Pour lui, le club est un précurseur dans le domaine: "Je suis venu aussi vous dire que dans cette lutte déterminée contre le hooliganisme, le Paris-Saint-Germain mène un combat exemplaire et joue un rôle pilote. Je pense au dispositif et au manifeste 'Tous PSG' (plan Leproux, ndlr) visant à rendre aux matches du Paris-Saint-Germain leur caractère familial et festif".

    Cette pacification du stade a été rendue possible par une très nette augmentation des interdictions de stades et des interpellations par rapport à la saison dernière. Après 8 journées de championnat, on dénombre déjà 573 IDS, dont 285 à l'encontre des supporteurs du PSG, contre 168 à la même période l'année dernière. De même, 444 interpellations ont été notifiées depuis le coup d'envoi de la saison 2010/2011, contre 95 la saison passée. Des chiffres en hausse qui accompagnent la seconde phase du plan gouvernementale.

    Des mesures de plus en plus strictes... et pour tous les clubs

    En effet, Brice Hortefeux souhaite durcir les mesures de sécurité très prochainement afin de "valider, conforter et développer toutes les dispositions testées l'année dernière dans le cadre du plan anti-hooligans". Ainsi un "couvre-feu anti-supporteurs" pourrait faire son apparition dans le code pénal, comme ce fut le cas l'année dernière lors de PSG-Lens ou PSG-Quevilly. Les clubs pourraient également être priés de suspendre leurs supporteurs de déplacement afin d'éviter les rencontres à huis-clos. Le pointage obligatoire pour les interdits de stade, ainsi que la "transmission systématique" des IDS aux clubs sportifs sont aussi en cours d'étude.

    Enfin, le ministre de l'Intérieur espère faire du PSG, le point de départ de la lutte contre le hooliganisme dans les stades français: "Ce qui est mis en oeuvre à Paris en partenariat avec le PSG doit constituer un exemple pour l'ensemble du territoire. Notre objectif n'est, en effet, plus seulement d'assurer la sécurité des matches sensibles par des dispositifs ciblés et statiques mais bien d'adopter une riposte dynamique visant, systématiquement, à identifier, interpeller et sanctionner les hooligans". La lutte ne fait que commencer.
  • Moins de spectateurs, plus d'interpellations, plus de sanctions mais un climat pacifié ? J'ai du mal à saisir la logique Hortefeux.
  • Sauf que dans les autres clubs l'actionnaire n'est pas là pour avoir un avantage sur ses concurrents dans la réattribuation du bail du Parc des Princes pour les 30 prochaines années, donc pas sûr qu'un stade vide leur soit égal.

    Le foot est vraiment l'occasion de voir les politiques dans leur plus grande médiocrité, et c'est vraiment le sujet où y a pas un parti pour rattraper l'autre. :-& :-& :-&
  • politique de securité, toujours faire croire qu'on est en insécurité en france. La droite veut faire croire que les ultra sont des gens dangeureux, il y a aussi l'euro 2016 attribué a la france. Les méchant ultra attaquant famille, femme et enfant vous ne le saviez pas?. Au vu du peu de manifestation des ultra a paris(ids direct), de l'indifférence et du manque de soutien du reste du mouvement il se dit qu'il y aura peu de resistance finalement.
  • Oui mais bon tout dépend de l'image publique que le club dégage,par exemple marseille où les ultras sont"exemplaires"dixit l'autre tache de Anigo,ils seront jamais inquiétés,vive les médias,démagogie,incompétence...(mai 2012,euro 2016,putain on va encore morfler...) :-&
  • http://www.ultras-tifo.net/images/stories/news/photoreport/legia-...

    Dieu sauve les Fanatiques. match amical organisé par les fans du LEGIA.

    Impossible d'afficher la vidéo YouTube AckBoSPQ0g4 via l'API [Client error: `GET https://www.youtube.com/oembed?url=https://www.youtube.com/watch?v=AckBoSPQ0g4&format=json` resulted in a `404 Not Found` response:
    Not Found
    ]



    ça sent le voyage en Poland tout ça =P~

  • Le vrai pouvoir des supporters de l'OL

    L'ENQUÊTE Indispensables membres de la famille Olympique Lyonnais, et alors que la colère gronde, les supporters exercent-ils une réelle influence sur la conduite des affaires du club ? S'ils sont choyés et écoutés, leur emprise semble malgré tout aujourd'hui plutôt limitée

    Ces dernières années, les supporters lyonnais n'avaient pas vraiment de raison d'exprimer des mouvements d'humeur. En près de 25 ans, le club a quitté une D2 marécageuse pour caresser les sommets du foot européen. Entre-temps, des titres, des exploits, Sonny, Juni, et les autres. Pas de quoi grogner.

    Mais à l'heure des déconvenues, de la mauvaise passe, et des poteaux pas rentrants, les trublions des virages donnent de la voix et de la banderole pas aimable.

    Alors, comment fait l'OL pour calmer ses supporters les plus turbulents. Les dirigeants du club sont ils, vraiment, obligés de suivre les mouvements de son public, sous peine de se le mettre à dos ?

    Car les supporters sont aussi ceux qui font l'ambiance de Gerland. Imaginez un stade sans tiffo, ni chants ni hymnes. Impensable. Indispensables supporters donc. « Les supporters, c'est une composante du club, commente Philippe Sauze, le directeur général de l'OL. On les écoute, quand ça va bien, également quand ça ne va pas bien. Mais les écouter, ça ne veut pas dire qu'on les suit forcément ».

    « Il n'existe d'ailleurs aucun lien direct entre le club et les supporters, insiste Xavier Pierrot, en charge, notamment, de cette question au club. Aucune subvention. En revanche, ils bénéficient de tarifs préférentiels sur les abonnements ». Par exemple, un membre du Kop Virage Nord (les Bad Gones), paiera son abonnement 128 euros au lieu des 190 demandés à un supporter lambda. Des Bad Gones qui bénéficient également d'un privilège puisque la Ville de Lyon, dans le cadre d'une convention, leur a attribué un local dans l'enceinte même du stade.

    Parallèlement, les groupes de supporters sont invités aux grands messes organisées par le club, deux fois par an. En dehors de ça, Jean-Michel Aulas entretien un lien particulier, parfois charnel, avec ces membres des Bad Gones arrivés comme lui, en 1987.

    « Le Kop Virage Nord, ce sont aussi 2 500 supporters qu'il faut parfois contenir », tempère le club. La meilleure illustration, c'est la fronde du virage au terme d'un derby perdu. Une situation aussi inédite que tendue, gérée par Aulas lui-même, face aux tribunes. Mais, compte tenu du dispositif de sécurité déployé pour ce match, d'aucuns s'interrogent : « Mais comment cette banderole est arrivée jusque-là ? Le club a t-il cédé à ses supporters ? »

    « Si la banderole Puel démission a été laissée dans le stade, si les groupes ont pu rester, et si les médias ont pu filmer après les échanges, c'est qu'Aulas a laissé faire. C'est un bon coup politique et ce n'est pas innocent : d'un côté, il met la pression sur son entraîneur, et de l'autre, il montre aux supporters qu'il est à l'écoute mais qu'il reste le patron », analyse un des anciens leaders d'un groupe de supporter.

    Du côté de l'OL, on réfute en bloc l'accusation. « L'objectif, dans un stade, c'est toujours que la situation ne dérape pas. Il faut parfois faire des concessions, toujours agir avec doigté », insiste Xavier Pierrot.

    Deuxième acte: des banderoles anti-Puel déroulées dans toute la ville. Le président Aulas n'aurait pas vraiment apprécié la manoeuvre et s'en serait ouvert aux Bad Gones. « C'est très fort. Et tout le monde ou presque approuve car le désaveu de Puel a dépassé le cadre des kops », commente un supporter. Mais Puel est toujours aux commandes, et le club reste solidaire. Alors, un coup d'épée dans l'eau ?

    « C'est une pression, reconnaît-on à l'OL, on ne peut pas l'empêcher, les supporters sont en partie un contre-pouvoir, une composante comme une autre, mais c'est bien le club qui décide ».

    Alors que l'Olympique Lyonnais a pris une dimension européenne et que les enjeux ont largement dépassé le cadre sportif, le poids des supporters s'est effectivement considérablement réduit ces dernières années. Ce qu'analyse l'ancien responsable d'un groupe de supporters : « Leur pouvoir est proportionnel à la part de la billetterie dans le budget du club. C'est-à-dire plus grand-chose ». Mais cette influence n'est néanmoins pas à négliger, il faut bien conserver à l'esprit, qu'à leur mesure, eux aussi, demeurent acteur d'une machine médiatique parfois prompte à s'enflammer. Et ça, le club l'a également bien compris.

    Xavier Breuil et Geoffrey Mercier
    Des supporters aux ultras, qui sont-ils et où sont-ils

    Un supporter vient au stade. Un ultra fait vivre le stade. « Il est de tous les déplacements. Il est généralement indépendant pour contester le club. Il a une vraie identité, avec les excès que cela peut représenter. Et puis son groupe passe avant tout. Mais soyons honnêtes, on est de moins en moins nombreux », résume l'un d'eux.

    Gerland vit aujourd'hui essentiellement par son virage nord et ses 2 500 membres des Bad Gones. Des passionnés. Mais discrets. Nos démarches pour joindre leurs responsables sont hélas restées vaines et sans réponses. « Ils ne posent pas de soucis d'ordre public », précise le commissaire Michel Garnier, chargé depuis 9 ans d'assurer la sécurité des matches. Au sud, un nouveau groupe, Lyon 1950, essaie de redonner une identité perdue à ce virage à la réputation plus sulfureuse.

    Notamment depuis cette fusion ratée entre les Lugdunum's et les Nucleos, qui avait conduit à la création de Cosa Nostra. Trop provocateur pour l'OL, avec qui le courant n'est jamais passé, et finalement dissous en avril dernier, comme six autres groupes en France (5 parisiens et un niçois) par arrêté ministériel. Le sud, c'est aussi le secteur des indépendants, dit les « indeps ». Ils sont quelques dizaines et ont été souvent au centre de différentes embrouilles avec des membres de l'ex-Cosa.

    Comme ces « fights », ces bagarres organisées et codifiées entre groupes de supporters, loin de l'enceinte du stade. La dernière remonte à la saison dernière, à Toulouse, une veille de match. Quelques affaires de propos racistes, sur des supporters ou stadiers, ont également émaillé l'histoire de ce virage. « Une procédure est toujours en cours suite à des propos tenus l'an dernier, lors d'un déplacement au vélodrome, par des supporters lyonnais sur un autre », indique une source judiciaire. « Cela s'est calmé et il n'y a jamais eu de tracts ou d'affiches à caractère politique. Ces incidents étaient à mettre sur le coup de l'alcool », tempère un supporter abonné depuis vingt ans au sud.

    À domicile, les supporters ont leur groupe, et leurs bars où ils se réunissent. À l'extérieur, cette notion éclate car l'union fait la force. Et au milieu, la police est là pour prévenir tout incident avant, pendant et après le match. « On travaille sur le renseignement, la sectorisation, la surveillance des zones sensibles. On essaie de prévenir toute mauvaise rencontre, qu'elle soit prévue ou non », poursuit Michel Garnier. Ce qui peut parfois aller loin. En 2002, des supporters du PSG étaient venus au contact à Lyon, lors d'un OL-Bordeaux, en se faisant passer... pour des Bordelais ! L'an dernier, 82 Lyonnais avaient été stoppés par la police dans deux cars alors qu'ils partaient, sans billets mais avec des armes par destination, en direction de Saint-Etienne. À défaut de vert, ils n'ont vu que du bleu.


    Leprogrès.fr

    Article intéressant sur les supporteurs d'un autre club, mais dont certains passages peuvent être généralisés.
    On appréciera la version angélique du Virage Nord et des Bad Gones :o)
  • UF5cszi1_400x400.jpeg
    Modifié par guigues ·
    guigues
    Citation:


    Le PSG organisait lundi les premiers “Entretiens du Parc”. Compte-rendu de la table ronde consacrée aux supporters.

    En tant que sociologue ayant contribué au livre vert du supportérisme, j'ai participé ce lundi à la table ronde sur les publics du football lors des “Entretiens du Parc”, organisés par le PSG et placés sous la responsabilité de Pascal Boniface, directeur de l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) et secrétaire général de la Fondation du Football.
    Les échanges ont été, de mon point de vue, riches et constructifs, ce qui est loin d'être toujours le cas dans de telles circonstances. Ils ont notamment permis de mettre sur la table des enjeux importants quant à la relation entre supporters et clubs et à la lutte contre le hooliganisme. Les intervenants (Bernadette Constantin, vice-présidente de la Ligue de football amateur, Philippe Boindrieux, vice-président du PSG, Jean-Louis Fiamenghi, directeur du cabinet du préfet de police de Paris, Lilian Thuram et moi) se sont accordés sur les termes du débat, tout en développant divers points de vue.
    L'Equipe, l'un des partenaires médiatiques de l'événement, propose, dans son quotidien du jour et sur son site Internet, un aperçu de cette table ronde sous l'angle du retour éventuel des abonnements dans les virages du Parc. Si j'ai effectivement prononcé la plupart des propos qui me sont prêtés par L'Equipe (à une déformation près), leur mise en forme ne me paraît pas rendre justice au fond de ma pensée. Je tiens donc à préciser mes propos tout en rendant compte du contenu de la table-ronde, avant de publier, sur ce même site dans les prochaines semaines, des analyses plus développées, sur lesquelles nous sommes en train de travailler avec d'autres membres de la rédaction de So Foot.

    Quelle proximité entre supporters et dirigeants ?
    Lilian Thuram, qui a activement participé à cette table-ronde bien animée par Christian Ollivier de RTL, a estimé qu'une trop grande proximité entre supporters, dirigeants et joueurs était néfaste. Une anecdote lui a permis d'appuyer ses dires. Lors d'un stage de pré-saison dans un de ses clubs italiens, les ultras avaient été invités par les dirigeants à s'exprimer devant les joueurs. Ils avaient alors exigé d'eux qu'ils mouillent le maillot, sous peine de représailles.
    C'est dans ce contexte que j'ai dénoncé les accords occultes entre dirigeants et supporters, phrase reprise par L'Equipe. Comme je l'ai dit lundi, ce n'est pas la proximité entre supporters et dirigeants qui est, selon moi, problématique, mais la nature de la relation. S'il existe des accords occultes entre ultras et dirigeants, ce qui est effectivement le cas dans plusieurs clubs italiens, cette proximité est malsaine. En revanche, si les relations entre les différentes parties sont claires et que les droits et devoirs des supporters sont bien définis, la proximité entre les uns et les autres peut s'avérer tout à fait positive.

    Comment concilier sécurité et ambiance ?
    Le colloque se tenant au Parc, l'ambiance du stade parisien depuis la mise en place du plan “Tous PSG” (supprimant les abonnements en virages et y instituant le placement aléatoire) s'est trouvée au coeur des débats. Dans la salle, certains supporters parisiens ont affirmé que l'absence d'ambiance n'était pas un problème et que la sécurité devait passer avant tout, quand d'autres ont regretté la disparition de la part festive de l'atmosphère des virages. Les participants de la table ronde ont convenu qu'il était difficile de concilier sécurité et ambiance. Pour l'instant, le PSG est « au milieu du gué » pour reprendre une expression partagée : il a réussi à assainir le climat du Parc mais il a, du coup, largement amoindri l'ambiance et écarté une partie de son public traditionnel. D'où l'entreprise, difficile, de médiation actuellement en cours avec les supporters parisiens pour trouver des solutions permettant de ramener l'ambiance au Parc sans transiger sur les impératifs de sécurité.
    L'ambiance de PSG-OM ayant été prise en exemple de bonne conciliation entre sécurité et ambiance, j'ai fait remarquer, d'une part, que le public du Parc pour ce match-là me semblait assez différent de celui des matches précédents (avec notamment une part plus importante d'anciens abonnés) et, d'autre part, qu'environ un chant sur trois consistait en des insultes envers l'OM. L'Equipe me fait dire qu'« à Marseille, un chant sur trois est un chant d'insultes ». Peut-être ai-je été confus dans mes propos, mais j'évoquais bien le match PSG-OM et non l'ambiance du Vélodrome.

    Quelle tolérance zéro ?
    Cette réflexion sur les insultes visait à interroger le slogan actuellement répandu de la tolérance zéro. Que signifie ce slogan s'il n'est pas précisé envers quoi il faut faire preuve de tolérance zéro ? S'il s'agit des violences physiques et du racisme, il ne pose guère de problème. Mais le registre insultant répandu dans les stades (avec une forte fréquence du recours à des injures du type « enculé ») montre bien que la situation est plus confuse en ce qui concerne l'homophobie. J'ai donc posé la question de savoir ce que devaient être les stades : des lieux exemplaires où aucun écart n'est toléré ou des lieux où un certain défoulement est acceptable dans des limites à fixer ? Nous avons tous défendu l'idée que les stades étaient des lieux d'expression où il était possible de se laisser aller, jusqu'à un certain point. Comme Philippe Boindrieux l'a souligné, la difficulté est de définir ce qui est inacceptable et de savoir où placer le curseur.
    Nous avons aussi noté qu'il est trop facile de prétendre qu'il suffit d'enlever deux cents hooligans pour apaiser l'ambiance d'un stade. J'ai alors fortement nuancé la distinction habituelle entre bons et mauvais supporters. Effectivement, certains se comportent toujours bien quand d'autres viennent systématiquement pour causer des troubles. Effectivement, il existe des noyaux durs qui nécessitent d'être plus particulièrement surveillés. Mais d'autres supporters, notamment les ultras, peuvent être les meilleurs supporters tout en débordant parfois. Au slogan de la tolérance zéro, je préfère donc celui de la réponse graduée en fonction de la gravité des actes.
    Nous avons également convenu qu'il n'existe pas de solution miracle pour lutter contre le hooliganisme, ce qui m'a amené à prôner une politique globale jouant sur plusieurs leviers (répression des comportements graves, adaptation des stades, formation des acteurs de la sécurité, dialogue avec les supporters et prévention sociale).

    Quelle culture populaire du football ?
    Le prix des places et la conception des stades ont aussi été abordés. J'ai mis en avant le modèle allemand par rapport au modèle anglais, car les Allemands ont transformé leurs stades tout en maintenant des kops et des billets à un prix modéré et en développant le dialogue avec les supporters.
    Lilian Thuram a pointé un problème essentiel en affirmant, sous les applaudissements du public présent, que le spectacle était sur le terrain et non dans les tribunes. Il a développé l'exemple du Barça où les spectateurs vont voir un spectacle, applaudissent les belles actions et font tourner les mouchoirs quand la qualité n'est pas au rendez-vous. J'ai alors évoqué les différents rapports au football en Europe : en Espagne, il est conçu comme un spectacle et les spectateurs participent peu. Ailleurs, en Italie, en Allemagne ou en Angleterre, le public incarne la communauté et son soutien fait partie du spectacle.
    Dans la salle, plusieurs personnes ont rebondi sur nos propos pour affirmer que ce n'était pas aux supporters, mais au club, d'organiser l'ambiance et les tifos. J'ai alors posé la question de la culture populaire et de la manière dont on l'appréhende. Privilégie-t-on une culture populaire de masse, prise en charge par les organisateurs du spectacle, ce qui conduit à une “américanisation” des publics ? Ou estime-t-on qu'une culture populaire autonome peut se développer de manière positive dans les travées ?
    En conclusion, Lilian Thuram a affirmé avec force que les supporters devaient rester à leur place et n'avaient, par exemple, pas à demander la démission des dirigeants. La table-ronde étant achevée, la discussion s'est poursuivie en off. J'ai alors souligné qu'à Barcelone, les socios peuvent donner leur avis sur la politique du club, ne serait-ce que lors des élections du président, et que l'enjeu me paraît donc être de définir dans quel cadre les supporters peuvent exprimer, de manière constructive, leur point de vue.

    Le rôle des médias
    Du fait de la diversité des thèmes abordés en 1h45, les échanges ont pu sembler désordonnés et parfois insuffisamment approfondis (par exemple, sur le recours aux interdictions administratives de stade comme élément clé de la lutte contre le hooliganisme selon Jean-Louis Fiamenghi, idée qui n'a pas été discutée). Ils m'ont cependant paru avoir le mérite de mettre le doigt sur des enjeux trop souvent occultés ou considérés comme évidents (par exemple, est-ce que le spectacle est seulement sur le terrain ou aussi dans les tribunes ?). Il ne reste plus qu'à espérer que ces débats pourront être poursuivis et qu'ils déboucheront sur des actions concrètes.
    Il est tout à fait compréhensible que L'Equipe ne développe que la partie la plus “chaude” de la discussion, sur la situation du Parc, et qu'elle ramasse les propos des intervenants. L'exercice étant difficile, je ne jette pas la pierre au rédacteur de l'article. Mais je regrette que le sens général de mes propos ne soit pas vraiment rendu, d'autant que les intervenants, tant sur l'estrade que dans la salle, ont pointé le rôle que pouvaient jouer les médias en mettant l'accent sur les phénomènes exceptionnels sans toujours les situer dans leur contexte d'ensemble, ce qui amène parfois à surestimer la gravité de la situation des stades français.

    Nicolas Hourcade

    Nicolas Hourcade est sociologue et membre de la rédaction de /So Foot/.

    Le livre vert du supportérisme est disponible sur le site du ministère des Sports...

    Mon collègue Nicolas Kssis-Martov a chroniqué ce livre vert, d'une manière critique dont je dois reconnaître, dans l'ensemble, le bien-fondé...


    SF

    Article Sofoot que j'ai trouvé intéressant.
  • Thuram :-&
  • Supporters, contentez-vous de supporter.
    Connotation sociale un peu étonnante au vu de ses incursions dans le domaine de la parole publique... :-/
  • Quel pseudo-intellectuel à deux balles ce Thuram, mais bon c'est pas une nouveauté :-&

    Nicolas Hourcade (+)
  • J'appréciais le joueur talentueux qu'il était et même le fait qu'il s'engage par la suite,mais pour le coup il est difficile de le suivre dans son délire du supporter/mouton.
    Il nous a fait rêver sur le terrain,attention à ne pas ternir son image en dehors.
  • Euhhhh.... s'il s'agit d'une discussion débat, il vaut mieux avoir plusieurs avis, non ?
    Les réponses aux questions soulevées sont toujours à construire et il n'y a rien à considérer comme acquis. Thuram a son avis, lié à son expérience et à sa culture personnelle. Aujourd'hui il correspond plus à la classe des supporters aisés, qui vont plutôt assister aux matchs en loge ou sur les plateaux de télévision, ce qui peut entraîner un éloignement de sa vision par rapport aux supporters lambdas en France. Son avis ressemble plus aux supporters du Barca ou aux richards des tribunes anglaises.
    Je trouve que c'est un peu vain de faire (+) / (-)
  • mediasoc a écrit, le 2010-11-18 21:28:35 :
    Euhhhh.... s'il s'agit d'une discussion débat, il vaut mieux avoir plusieurs avis, non ?


    Tout à fait mais dans ce cas il ne faut pas s'étonner si en retour certains passionnés qui considèrent à juste titre selon moi que le football ne se limite pas au rectangle vert,puissent avoir un avis différent du sien en lisant une phrase de ce genre:

    En conclusion, Lilian Thuram a affirmé avec force que les supporters devaient rester à leur place et n'avaient, par exemple, pas à demander la démission des dirigeants.

    Hilali appréciera à n'en pas douter.
    Sinon tu soulignes bien que le principal problème de Thuram vient du fait qu'il s'est embourgeoisé mais dans ce cas il est préférable d'éviter de se faire passer pour le représentant de la classe populaire en mettant en avant son passé en banlieue.
  • Je comprends tes réticences mais je ne vois pas en quoi Thuram se fait passer pour un représentant de la classe populaire... ce n'est pas vraiment ce qui le définit... Je n'ai d'ailleurs pas l'impression que la classe populaire est un ensemble homogène. Peut-être as-tu vu un documentaire sur la vie de Thuram ? Il m'a paru extrêmement humble et attaché à des valeurs familiales et sociales. Mais c'est vrai qu'il ne doit pas penser que le stade est un lieu exutoire pour tout ou partie du public, ce que des ultras/supporters démonstratifs peuvent penser (inconsciemment d'ailleurs).

    Concernant la phrase en question, elle a fait tilt dans ma tête également, lors de la première lecture du texte. Cependant il serait bon de ne pas rester "ethnocentré" sur nos propres intérêts personnels, et ne pas voir tout le reste à travers le prisme strasbourgeois. ;)

    Comme d'habitude, il faut également préciser qu'il n'y a pas qu'une seule manière de supporter ; personnellement je suis "spectateur" dans un stade, tout en appréciant la ferveur des supporters du kop.
  • "Moi aussi, j'ai grandi en banlieue"

    "Moi aussi on me disait : tu es une racaille."


    Un coup il prend le rôle du zorro des quartiers,un autre il met en avant le public aisé comme tu l'as toi même souligné en dénigrant par la même occasion ceux qui donnent de la vie à nos stades et nous permettent ne pas oublier que le football est un sport populaire à la base,donc je l'aime bien le Lilian mais sa double casquette beaucoup moins.
  • Hum, c'est intéressant, parce que tu évoques des choses qui n'ont rien à voir avec le sujet et encore moins avec l'article.
  • Tu as bien compris que je parle de sa double personnalité.
    Dans le cas présent il nous explique que le public est juste bon à payer sa place,s'asseoir sur son cul et fermer sa gueule même lorsque des dirigeants salissent l'image d'un club,ce qui n'est pas seulement vrai au Racing en ce qui concerne notre président.
    Et demain il est capable de vanter le modèle anglais et dans le même temps de déclarer qu'il est anormal que les plus défavorisés ne puissent se rendre au stade pour des problèmes financiers.
  • Il défend une vision du foot centrée sur les joueurs, quoi de plus normal pour un ancien ... joueur. D'ailleurs Monaco, Parme, Juve et Barca se sont tous des clubs relativement bourgeois (à l'opposition de ce qu'il aurait pu vivre à Nice ou au Torino par exemple) c'est quelque chose qui semble lui convenir.

    Honnêtement même en étant champion de France, tu dois te faire chier à un match à Monaco mais ça jouait sur le terrain et c'est tout de même la base du football ;) Mais il manque un truc, ce petit plus qui fait vibrer lorsque l'on voit la Meinau bouillante.

    L'exemple du Barca c'est plus contestable. Les joueurs jouent, les supporteurs paient, le président fait de la politique et des déficits ... Bof.
  • Thuram me fait penser à Laurent Fignon, on le pense intellectuel parcequ'il porte des lunettes.
    En plus d'avoir des positions sur le rôle du supporteur me donnent la gerbe, il est complétement crétin, il utilise l'exemple du Barça pour montrer où est la place des supporteurs.
    Et les socios, espèce de débile, ils décident pas qui doit être président et qui doit être jarté à coup de pied au cul?

    edit:
    Citation:
    "Il ne suffit pas de se balader avec des livres sur l'esclavage, des lunettes et un chapeau pour devenir Malcom X..."
    Patrice Evra
  • guigues a écrit, le 2010-11-19 09:31:39 :
    Mais il manque un truc, ce petit plus qui fait vibrer lorsque l'on voit la Meinau bouillante.


    Un "gros" truc même car ce qui fait le charme du football à mes yeux c'est la communion entre les 11 gars sur la pelouse et tout un stade,lorsque supporters et joueurs ne font qu'un.
    Car si on prend par exemple le Racing-Rennes de 92 et qu'on enlève l'ambiance qui à sa manière a aussi pu rendre ce moment inoubliable,l'ensemble aura beaucoup moins de saveur,le spectacle se trouvant aussi dans les tribunes,le football n'ayant pas le même intérêt sans cette ferveur populaire qui donne de la vie à un stade.
    Enfin bref je n'ai pas du tout la même vision que Thuram à ce sujet car je pense que le public est un acteur principal de la vie d'un club et que ce fait il a le droit de s'exprimer dans les bons comme dans les mauvais moments.
    Et pour prendre un exemple qui nous touche et en suivant son raisonnement,ça signifie selon lui qu'on devrait accepter de voir le Racing s'éteindre en silence sous la direction d'un homme pour qui il ne représente rien.
    Sinon je vais conclure sur ce sujet car je parle d'un ancien joueur vis à vis duquel j'ai un énorme respect,et qu'à vrai dire j'aurais préféré qu'un autre que lui puisse s'exprimer de la sorte.
  • Une autre mesure qu'approuvera vendetta et qui permettra d'avoir des tribunes propres sans "comportement déviants". Faites particulièrement attention, à la liste faite par le bozo en tribune et à quoi servent les rapports :

    Impossible d'afficher la vidéo dailymotion <object width="480" height="270"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xfq1ja?additionalInfos=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.dailymotion.com/swf/video/xfq1ja?additionalInfos=0" width="480" height="270" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/xfq1ja_psg-le-plan-anti-violence-porte-ses-fruits_news">PSG : le plan anti-violence porte ses fruits</a></b><br /><i>envoy&eacute; par <a href="http://www.dailymotion.com/BFMTV">BFMTV</a>. - <a href="http://www.dailymotion.com/fr/channel/news">L&#039;info video en direct.</a></i>

Il faut être inscrit et connecté pour ajouter un commentaire. Déjà inscrit ? Connectez-vous ! Sinon, inscrivez-vous.
Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives