Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Ajaccio, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par kibitz
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Illusion, égalisation, frustration et résignation... Aperçu rapide des états d'âme d'un supporter strasbourgeois...

Pas beaucoup de monde en ce froid samedi soir, aux alentours de la Meinau. Il faut dire qu'après le triste match nul face au PSG trois jours auparavant, il n'y a pas de quoi se presser pour cette rebutante affiche entre mal classés. Le dix-neuvième reçoit le dix-huitième pour, cette fois c'est sûr, le match de la dernière chance. Si, si, puisqu'on vous le dit ! Autrement dit, pas de quoi faire bander un mort, le club semblant bel et bien promis à s'enterrer dans la passionnante Ligue 2.

Et pourtant, plus de 13 000 spectateurs sont encore recensés officiellement. La volonté d'amortir son abonnement ? Le dernier secret espoir d'un dénouement miraculeux ? L'incapacité à occuper autrement sa soirée ? La passion, sans doute, tout simplement... Quoi, encore tout ce monde avec ces résultats ! Des chiffres sans doute flatteurs, au vu du remplissage des gradins. La patience, l'envie et l'espoir s'amenuisent, eux aussi...

Mais la rencontre face à l'équipe parisienne a été mal digérée, tout comme les propos de l'entraîneur strasbourgeois, qui confessait n'avoir encore rien à reprocher à ses joueurs. Une clémence plutôt étonnante au vu des résultats et de la démobilisation affichée par certains sur le terrain. Très longtemps épargné par les critiques et les tribunes, Jacky Duguépéroux est donc la cible d'une banderole cinglante brandie dans le Kop à l'échauffement des deux équipes : "Dugué, rien à leur reprocher ? Tu ferais mieux de la fermer". On se souvient que l'équipe et les dirigeants avaient déjà été visés, et le message de mercredi ("On en a plein le cul") semblait annoncer un point de rupture et l'expression d'un ras le bol devant cette durable incapacité à gagner. Confirmation avec cette mise au point avec Duguépéroux...

Après la grève du Kop mercredi et cette première banderole, on s'attend donc à une autre soirée tendue en tribune, mais à 20h, pour saluer l'entrée des joueurs sur la pelouse, une autre banderole est brandie : "On chante pour nos couleurs en attendant des jours meilleurs". Une minute de silence est respectée en hommage au père de Jean-Christophe Devaux, décédé, puis s'ensuit une explication du mouvement, les chants reprenant pour que la tribune ne meure pas avec l'équipe. Ensuite les encouragements résonnent à nouveau dans une Meinau vide mais qui veut y croire l'espace d'un soir. Les ultras se font entendre, mais ils ne se font évidemment guère aider par ceux qui les chambraient il y a quelques jours, qu'ils soient en Ouest ou dans la partie supérieure du Kop. Comme c'était à prévoir d'ailleurs... Quoi qu'il en soit, tous peuvent exulter quelques instants plus tard, lorsqu'Alex Farnerud ouvre le score. Sur le terrain, ce n'est pas le Brésil, loin de là, et on s'arrache les cheveux devant les prestations des deux équipes et surtout les relances strasbourgeoises. Mais à la mi-temps, le Racing mène bien 1-0 face à un concurrent direct, et on apprend que Troyes est mené. On revient à six points. Et si...

La seconde mi-temps est malheureusement à l'image de notre saison. Le RCS est maladroit, et le paie en encaissant un but largement évitable. A ce moment, la Meinau est douchée et l'illusion s'envole. Mais Diané fait parler la poudre et redonne l'avantage aux Strasbourgeois quelques secondes plus tard. C'est l'explosion dans les tribunes, tout le monde se congratule. Les chants repartent de plus belle, l'entrain est revenu. Mais le jeu est décidément affligeant et notre défense prend à nouveau l'eau avec une naïveté incroyable. A partir de ce moment, l'ambiance en prend un sévère coup, tous ayant sans doute conscience que les derniers espoirs fous viennent de s'envoler. C'est dans ces moments là qu'on se rappelle qu'on a froid, qu'on est peu nombreux et qu'on le sera encore moins, et qu'en fait on passe, encore, une sale soirée. Il y a bien un dernier assaut, mais il est dit que ce Racing ne peut pas s'imposer. Des sifflets accompagnent celui de l'arbitre, et les joueurs rentrent piteusement aux vestiaires, n'osant cette fois pas s'approcher des supporters pour les saluer. Peut-être que maintenant on pourrait reconnaître qu'il y a beaucoup de choses à leur reprocher ?

Le Racing devait donc rafler six points cette semaine. Au final, il en ramène laborieusement deux, avec en prime un état d'esprit et des prestations pas du tout convaincantes. La grève des supporters semble, elle, avoir été ponctuelle, mais la rupture paraît consommée. Les comptes vont devoir être réglés, et l'addition mérite d'être salée vu la saison...

kibitz

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