Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

De Metz à Metz...

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Par romeocrepe
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Le Racing est passé sans transition de l'alpinisme à la spéléologie, du Capitole à la roche Tarpéienne. Retour sur un destin brisé.

Tout le monde y a cru. Tout le monde voulait tellement y croire. De la fournaise de l'été 2003 avait surgi tel un Phénix la cigogne strasbourgeoise, prête à embraser le Championnat de Ligue 1. Les premiers flocons de la fin octobre ont suffi à l'éteindre, et aujourd'hui on ne distingue même plus d'étincelle sous la cendre.

Malgré un effectif hérité du calamiteux Claude L., Ivan Hasek, qui mériterait un brevet de citoyen d'honneur de Strasbourg, avait doublement rempli son contrat : faire remonter immédiatement le club parmi l'élite, et assurer ensuite le maintien. S'ouvrait alors devant lui la perspective souriante d'un allègement, pour ne pas dire une purge de l'équipe, et donc d'une recomposition selon ses volontés réelles.

La consécration contre l'OM
Pour des raisons personnelles, il a préféré partir. La nouvelle équipe dirigeante, autour de Marc Keller, du nouveau Président Egon Gindorf –vrai passionné du Racing, cela change agréablement- et de Patrick Adler, a finalement engagé Antoine Kombouaré pour le remplacer.

Baptême du feu au lance-flammes pour ce néo-pro au plus haut niveau... Et pourtant, de victoire probante en défaite honorable, le Racing enchante le public et les observateurs. Après le travail ingrat mais nécessaire de consolidation mené par Hasek, l'enthousiasme d'Antoine Kombouaré. Une défense friable mais un jeu offensif enfin retrouvé. Le Racing prend des buts mais il sait enfin marquer, grâce à un Niang inspiré et un Ljuboja enfin régulier et réaliste.

Le 3-0 à Sochaux, pressenti le matin même dans l'Equipe par Antoine Kombouaré, n'inquiète pas outre mesure. Le Racing oscille toujours autour de la 6e place du classement. Dans le teasing de l'émission « on refait le match » sur LCI, Eugenio lance toujours un « STRASBOURG » tonitruant...

Le 17 octobre 2003 intervient la consécration. Le festin de Gervaise hélas... Un vendredi, en match avancé, le Racing bat le toujours prestigieux OM 4-1. L'Equipe, TF1 et tous les grands media s'inclinent, se prosternent devant les Strasbourgeois. Le Racing nouvelle vague fait alors penser à une nouvelle génération nantaise, et reçoit l'oscar de la révélation du championnat.

Huit jours plus tard, Le Racing est défait par Metz à la Meinau.

Spirale négative
Quelque chose s'est brisé ce jour-là. Désormais, le Racing ne gagnera plus guère que contre des relégables. Les défaites seront cuisantes, les quelques victoires, à l'arraché. Les blessures s'amoncellent, Ljuboja s'en va faire les beaux jours du PSG, l'effectif se délite. Antoine Kombouaré manque d'emprise sur ses hommes, et notamment –paradoxe terrible pour un formateur reconnu- sur les plus jeunes.

Comble de malheur, et par un noir symbole, une série de décès frappe la communauté strasbourgeoise. Et tandis que Fabrice Viau se tue en voiture à 21 ans, le staff perd cruellement Jean-Michel Collin, et le public pleure la disparition de son emblématique Jacqueline.

Et rien ne vient plus dorénavant enrayer la spirale négative au niveau du championnat. La défaite contre Metz, encore, a marqué une nouvelle étape dans la déchéance du club, officiellement en lutte pour le maintien après avoir joué les accessit du championnat.

De Metz à Metz, du 25 octobre au 20 mars, le Racing a perdu toutes ses illusions. La saison glorieuse est à oublier. 25 ans après le titre de 1979, les héritiers ne se seront donc pas encore manifestés, et ont laissé à leurs anciens la gloire des champions. Nul doute que ces derniers seraient pourtant volontiers enclins à partager...

romeocrepe

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