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OVNI parmi les équipes du CFA, l'US Sarre-Union compense son manque de force économique par un développement local et inventif.
L'US Sarre-Union (USSU) est en passe de devenir un club mythique dans le paysage alsacien du football (PAF). Encore en Promotion d'Excellence il y a une quinzaine d'années, Sarre-Union est sagement monté dans les échelons jusqu'à se stabiliser depuis quatre saisons en CFA.
Pour se convaincre des capacités extraordinaires du petit club d'Alsace Bossue, il suffit de comparer ce club au FC Mulhouse, pensionnaire de la maison de retraite du CFA depuis de longues années malgré l'injection conséquente d'argent par son mécène-président Dreyfus. Là où le FCM s’apparenterait à des blocs de logements sociaux à l'architecture soviétique et à la déperdition énergétique majeure, l'USSU est la petite maison de campagne qui s'agrandit au fur et à mesure des évènements en intégrant les normes énergétiques du moment.
En Alsace Bossue, comme l'aime le rappeler le directeur sportif et ex-président Roudy Keller, "un sou est un sou". Là-bas, on ne dépense que l'argent que l'on a, et on sait faire des économies quand les prévisions de croissance sont moins bonnes. L'ex-entraîneur Bruno Paterno l'a d'ailleurs appris à ses dépends, puisqu'il n'a pas pu prolonger l'aventure, trop cher pour le nouveau budget des Bleus.
La solution à cet écueil économique a été vite trouvé par l'embauche d'Eric Becker, l'ancien joueur pro qui dirigeait l'équipe Une talentueuse de l'US Reipertswiller, qui réussit de belles saisons en Division d'Honneur. Une solution de proximité, tout comme le recrutement de joueurs valables dans un rayon géographique limité, généralement la Lorraine et le Bas-Rhin.
L'USSU s'est spécialisé ces dernières années dans le recyclage d'anciens joueurs du Racing ayant (relativement) échoué. Si Yann Schneider fait figure de doyen qui a encore quelques facultés, l'effectif compte de nombreux strasbourgeois, tels Jean-Philippe Djé, Thomas Zerbini ou encore récemment Omar Hassidou, dont la trajectoire récente de Sarre-Union (CFA) à Haguenau (CFA2) en passant par Sedan (National) a laissé les observateurs perplexes.
Si les Sarre-Unionnais ne sont pas pourvus d'une cellule de recrutement touffue, celle-ci a néanmoins du nez pour relancer d'anciens jeunes prometteurs, tel que Martial Riff, l'ancien du centre de formation de Sochaux et natif de Schiltigheim, qui s'est quelque peu perdu dans sa progression à Lille. Nouvelle recrue qui cherche un nouvel élan, Adel Benchenane tentera de prouver que sa place est en CFA, après des passages éphémères à Kehl et à Schiltigheim. Le très physique Raonnais Amara Keita sera chargé de solidifier la défense aux côtés du prometteur latéral droit d'Haguenau Loïc Heinrich.
En l'absence d'un des meilleurs gardiens d'Alsace Gilles Meyer, blessé au tendon d'Achille pour une longue période, l'USSU comptera sur Jean-François Mathis secondé par le jeune Ozcan Koray, en provenance de la formation d'Evian Thonon Gaillard. L'ancien attaquant du Racing, cantonné à la réserve de Reims en DH, Yann Benedick, est à l'essai.
Seul point faible perceptible dans ce rouage qui fonctionne bien, le public qui montre régulièrement de fortes exigences sportives à l'égard de ses joueurs et de ses entraîneurs. Ce public, certainement passionné à un haut point, ne semble pas se rendre compte que la présence de l'USSU a un tel niveau relève déjà de l'exploit. N'a-t-on pas vu certains membres du public s'en prendre verbalement à Olivier Froemer, que nous avions rencontré à l'époque, ou siffler ses joueurs dès la première passe ratée d'un match ?
Face à un Racing qui vise le retour au professionnalisme en fin de saison, l'USSU proposera probablement ce mardi une opposition plus légère que la fois passée (en juillet 2013), essentiellement car ils viennent de ne reprendre l'entraînement que depuis une petite semaine et qu'assurément, les objectifs des deux clubs divergent fondamentalement, tout en partageant un esprit de franche camaraderie entre le Keller de l'un (Roudy) et les Kellers de l'autre (Marc et François).
L'équipe probable
Pour se convaincre des capacités extraordinaires du petit club d'Alsace Bossue, il suffit de comparer ce club au FC Mulhouse, pensionnaire de la maison de retraite du CFA depuis de longues années malgré l'injection conséquente d'argent par son mécène-président Dreyfus. Là où le FCM s’apparenterait à des blocs de logements sociaux à l'architecture soviétique et à la déperdition énergétique majeure, l'USSU est la petite maison de campagne qui s'agrandit au fur et à mesure des évènements en intégrant les normes énergétiques du moment.
En Alsace Bossue, comme l'aime le rappeler le directeur sportif et ex-président Roudy Keller, "un sou est un sou". Là-bas, on ne dépense que l'argent que l'on a, et on sait faire des économies quand les prévisions de croissance sont moins bonnes. L'ex-entraîneur Bruno Paterno l'a d'ailleurs appris à ses dépends, puisqu'il n'a pas pu prolonger l'aventure, trop cher pour le nouveau budget des Bleus.
La solution à cet écueil économique a été vite trouvé par l'embauche d'Eric Becker, l'ancien joueur pro qui dirigeait l'équipe Une talentueuse de l'US Reipertswiller, qui réussit de belles saisons en Division d'Honneur. Une solution de proximité, tout comme le recrutement de joueurs valables dans un rayon géographique limité, généralement la Lorraine et le Bas-Rhin.
L'USSU s'est spécialisé ces dernières années dans le recyclage d'anciens joueurs du Racing ayant (relativement) échoué. Si Yann Schneider fait figure de doyen qui a encore quelques facultés, l'effectif compte de nombreux strasbourgeois, tels Jean-Philippe Djé, Thomas Zerbini ou encore récemment Omar Hassidou, dont la trajectoire récente de Sarre-Union (CFA) à Haguenau (CFA2) en passant par Sedan (National) a laissé les observateurs perplexes.
Si les Sarre-Unionnais ne sont pas pourvus d'une cellule de recrutement touffue, celle-ci a néanmoins du nez pour relancer d'anciens jeunes prometteurs, tel que Martial Riff, l'ancien du centre de formation de Sochaux et natif de Schiltigheim, qui s'est quelque peu perdu dans sa progression à Lille. Nouvelle recrue qui cherche un nouvel élan, Adel Benchenane tentera de prouver que sa place est en CFA, après des passages éphémères à Kehl et à Schiltigheim. Le très physique Raonnais Amara Keita sera chargé de solidifier la défense aux côtés du prometteur latéral droit d'Haguenau Loïc Heinrich.
En l'absence d'un des meilleurs gardiens d'Alsace Gilles Meyer, blessé au tendon d'Achille pour une longue période, l'USSU comptera sur Jean-François Mathis secondé par le jeune Ozcan Koray, en provenance de la formation d'Evian Thonon Gaillard. L'ancien attaquant du Racing, cantonné à la réserve de Reims en DH, Yann Benedick, est à l'essai.
Seul point faible perceptible dans ce rouage qui fonctionne bien, le public qui montre régulièrement de fortes exigences sportives à l'égard de ses joueurs et de ses entraîneurs. Ce public, certainement passionné à un haut point, ne semble pas se rendre compte que la présence de l'USSU a un tel niveau relève déjà de l'exploit. N'a-t-on pas vu certains membres du public s'en prendre verbalement à Olivier Froemer, que nous avions rencontré à l'époque, ou siffler ses joueurs dès la première passe ratée d'un match ?
Face à un Racing qui vise le retour au professionnalisme en fin de saison, l'USSU proposera probablement ce mardi une opposition plus légère que la fois passée (en juillet 2013), essentiellement car ils viennent de ne reprendre l'entraînement que depuis une petite semaine et qu'assurément, les objectifs des deux clubs divergent fondamentalement, tout en partageant un esprit de franche camaraderie entre le Keller de l'un (Roudy) et les Kellers de l'autre (Marc et François).
L'équipe probable
