Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Finistère amer

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Par zottel
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Ce vendredi, le Racing reçoit Brest pour un énième match décisif. Rapide présentation du club brestois qui lutte toujours pour son maintien en L2.

Encore en rade ?

Les plus de 25 ans se rappellent encore de ce que l'on appelait autrefois le FC Brest Armorique. Brest accède à l'élite en 1979, année du sacre du côté du RCS. Durant toute la décennie, bon an mal an, d'excellents joueurs se succèdent à la Francis Le Blé-Arena : Coco Martins, mais aussi Julio Cesar, défenseur brésilien au Mundial 86, Vincent Guérin, Patrick Colleter, Claude Barrabé, Bernard Lama, Paul Le Guen, David Ginola (qui sous-estimait encore nettement son potentiel glamour !). Mais, coupable d'une gestion douteuse, le Stade de Brest s'effondre en 1991, dans une tragédie qui préfigurait celle de l'OM.

Et ce n'est qu'en 2004 que le club retourne chez les pros. Après une première saison encourageante, la suivante est plus laborieuse. Là, pour cette année, l'objectif est carrément le maintien ! Bien sûr, on le comprend un peu : fondamentalement, la conscience de sa condition ne doit pas porter le Brestois à la démesure (jamais une sardine n'a bouché la rade). Oui mais la L1 alors ? Pas envie de rejoindre le Racing, ou d'autres clubs mythiques ? Car il en faudra des matchs pour expier le match de barrage de 1989 qui nous avait plongé en D2, en plein marasme hechterien...

Les p'tits gars

Comme beaucoup d'équipes de L2, le Stade est un savant mélange de briscards burinés (les Charpenet, Guegan, Poulard), de fidèles indéboulonnables (Auriac, Bourgis), d'anciens espoirs à la relance (Stinat), de joueurs de L1 égarés (Bigné), des vedettes improbables (de Carvahlo, Socrier..).
Retenons tout de même le nom de Steeve Elana, le jeune gardien de but, un cheveu au dessus du lot.

Annus horribilis ou grande lessive salutaire ?

En début de saison, le Stade avait peu modifié l'équipe qui avait déjà frôlé la relégation. Un pari assez osé, et d'autant plus surprenant de la part un club qui avait accueilli pas moins de 54 nouveaux joueurs depuis 2003 ! Dites donc, un Ribéry n'excuse pas tout !

Sans surprise, la saison avait donc démarré au ras des pâquerettes.
Côté coulisse, le maniaque du turn-over qui sévissait jusqu'alors à chaque mercato s'appelait Philippe Goursat. Mais à l'intersaison, Thierry Goudet, le remplaçant d'Albert Rust, arrivé en cours de saison dernière pour un redressement in extremis, pèse de tout son poids pour limiter les mouvements... en conséquence de quoi, le Stade s'offre une splendide crise interne.
Celle-ci s'est violemment résolue cet hiver avec la démission, dans l'ordre, du président historique Michel Jestin, de Goudet, et enfin, de Goursat, dans une dernière convulsion... qui aura laissé les supporters pantelants, écoeurés, et soulagés. Mais aussi, on le devine sans trop d'effort d'imagination vu de Strasbourg, un tantinet inquiets pour la suite.

Aujourd'hui le Stade lutte toujours pour le maintien. L'ambiance n'est donc pas spécialement au champagne et aux confettis. Soyons honnêtes pour une fois : on pourrait difficilement ne pas souhaiter des jours meilleurs aux Brestois. Mais pas tout de suite.

zottel

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