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- Avant-match
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- Par athor
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A la veille du match du Racing à Ajaccio, rencontre avec Loïc, supporter de l'ACA, exilé sur le continent et féru de déplacements.
Depuis son retour en L2 en 2014, l'ACA lutte chaque saison pour son maintien, avec deux 17ème place consécutives. Le club a-t-il les moyens de viser plus haut ?
C'est vrai qu'en ayant connu la Ligue 1 récemment, on pourrait s'attendre à mieux de l'ACA au niveau des résultats. Mais l'arrivée (et surtout le départ) de Ravanelli ont fait beaucoup de mal, au niveau physique, au niveau de la confiance et surtout au niveau financier. On fait avec les moyens du bord, avec un passage de justesse cette saison devant la DNCG, et ce n'est pas facile. Pourtant, il devrait bientôt y avoir un nouveau centre d'entraînement et l'ACA est l'un des seuls clubs français à être propriétaire de son stade. Donc ça, c'est forcément un avantage. Les dirigeants avaient annoncé, après la descente en L2, un projet de remontée en L1 d'ici trois à quatre ans. On est dans les temps, pas de panique !
En novembre 2014, l'ACA a fait revenir l'emblématique Olivier Pantaloni sur le banc. Que penses-tu de cet entraîneur ? Comment est-il considéré au club ?
Pantaloni, il fait un peu partie des meubles ici. On a l'impression qu'il a toujours été ici et qu'il y restera toujours. Même quand il part, que ce soit comme joueur ou entraîneur, il revient. C'est forcément qu'il a une certaine aura et un gros crédit à Ajaccio. Déjà, le fait d'être corse est un sacré avantage. Il inculque l'état d'esprit et les valeurs de la nation corse. Quand on le croise, il est calme et plutôt timide mais il sait motiver les joueurs. Et s'il a quelques détracteurs parmi les supporters, il est globalement très apprécié. Par rapport à son parcours de joueur, à sa dévotion et à ce qu'il a fait à l'ACA : la montée en L1 en 2011. Et pour cela, tout le monde lui est reconnaissant.
Vu de l'extérieur, Ajaccio semble avoir un effectif de bon niveau pour la L2, avec des joueurs solides comme Nouri ou Cavalli. Comment juges-tu cette équipe ? Quels sont ses points forts et faibles ?
On a une équipe plus forte que la saison dernière, malgré le départ de Zakaria Diallo. Cette saison, l'équipe semble plus soudée, avec un vrai état d'esprit, une équipe capable de revenir au score, de moins prendre de buts, de renverser des situations. Bon, cet équilibre reste fragile. On est capable du meilleur, comme battre Reims et perdre contre Laval, relégable, le match suivant. Riad Nouri fait un bon début de saison, c'est clairement notre meilleur jouer, donc il faudra que le Racing s'en méfie. Pour les points faibles, on peut noter un petit manque de concentration à certains moments et une incapacité à gagner à l'extérieur qui nous fait du mal au classement.
L'ACA a tenté un petit coup cet été avec la signature de Moussa Maazou. Quelles sont ses performances sur le terrain jusque là ?
On a tous été surpris de voir Moussa Maazou signer cet été. Il ne fait pas le meilleur début de saison du monde, il reste maladroit et perd trop souvent les ballons qu'il reçoit, mais sa présence physique et la profondeur qu'il apporte nous font du bien. Espérons que ses deux buts en Coupe de France contre Aixe-sur-Vienne lance définitivement sa saison.
Depuis quelques années, un autre club d'Ajaccio fait parler de lui, c'est le Gazélec. Comment est vécu cette « rivalité » ?
A titre personnel, j'ai suivi la montée du Gazelec avec pas mal de recul. Je regarde leur résultat et c'est tout, je ne m'intéresse pas plus que cela. Mais l'accession du GFCA a fait un peu de tort à l'ACA. Certains Ajacciens qui allaient voir l'ACA en Ligue 2 ont retourné leurs vestes et sont plutôt allés voir le Gaz la saison dernière.
Pour parler de toi, tu es président d’I Sanguinari, peux-tu nous présenter cette association ?
Alors I Sanguinari est une association créée en 2002 qui regroupe les fans de l'ACA issus de la diaspora corse qui habitent sur le continent. On vit, pour la plupart, à Paris pour les études ou pour le travail. Mais nous avons d'autres membres dans le nord, l'Est et le nord-ouest.
Tu es connu sur les réseaux sociaux comme un grand baroudeur. Peux-tu nous expliquer ta passion pour les déplacements ?
Je suis en train de lire le livre de votre supporter, Grégory Walter, qui n'a pas raté un match du RCS depuis 13 ans. Donc forcément ça me donne encore plus envie de parcourir la France entière. La saison dernière, j'ai fait 23 déplacements (j'ai seulement raté celui à Niort), de Valenciennes à Nîmes en passant par Brest, Volvic ou Evian. La plupart du temps, je me déplace seul avec ma 106 de 1994 qui a dépassé les 250 000 km cette année. Pour les matchs qui sont loin de Paris, je retrouve généralement d'autres supporters directement sur place. Mais il m'est arrivé d'être seul, à Laval, et c'était génial (en plus ça rime). Pour réduire les frais, je dors dans ma voiture : je baisse le siège, je mets glisse sous le duvet et je dors.
Pour expliquer cette passion, c'est simple. C'est déjà l'amour de l'ACA, qui me le rend bien en étant généreux avec moi, un club que je suis depuis tout jeune. Et puis après, c'est la soif de découvrir de nouveaux stades, l'envie de revoir des gens, faire des rencontres, être au plus près du terrain, des joueurs.. Mon but ultime, c'est de faire un grand chelem, de faire tous les déplacements, que ce soit en championnat ou en coupe. J'ai déjà hâte de découvrir la Meinau.
C'est vrai qu'en ayant connu la Ligue 1 récemment, on pourrait s'attendre à mieux de l'ACA au niveau des résultats. Mais l'arrivée (et surtout le départ) de Ravanelli ont fait beaucoup de mal, au niveau physique, au niveau de la confiance et surtout au niveau financier. On fait avec les moyens du bord, avec un passage de justesse cette saison devant la DNCG, et ce n'est pas facile. Pourtant, il devrait bientôt y avoir un nouveau centre d'entraînement et l'ACA est l'un des seuls clubs français à être propriétaire de son stade. Donc ça, c'est forcément un avantage. Les dirigeants avaient annoncé, après la descente en L2, un projet de remontée en L1 d'ici trois à quatre ans. On est dans les temps, pas de panique !
En novembre 2014, l'ACA a fait revenir l'emblématique Olivier Pantaloni sur le banc. Que penses-tu de cet entraîneur ? Comment est-il considéré au club ?
Pantaloni, il fait un peu partie des meubles ici. On a l'impression qu'il a toujours été ici et qu'il y restera toujours. Même quand il part, que ce soit comme joueur ou entraîneur, il revient. C'est forcément qu'il a une certaine aura et un gros crédit à Ajaccio. Déjà, le fait d'être corse est un sacré avantage. Il inculque l'état d'esprit et les valeurs de la nation corse. Quand on le croise, il est calme et plutôt timide mais il sait motiver les joueurs. Et s'il a quelques détracteurs parmi les supporters, il est globalement très apprécié. Par rapport à son parcours de joueur, à sa dévotion et à ce qu'il a fait à l'ACA : la montée en L1 en 2011. Et pour cela, tout le monde lui est reconnaissant.
Vu de l'extérieur, Ajaccio semble avoir un effectif de bon niveau pour la L2, avec des joueurs solides comme Nouri ou Cavalli. Comment juges-tu cette équipe ? Quels sont ses points forts et faibles ?
On a une équipe plus forte que la saison dernière, malgré le départ de Zakaria Diallo. Cette saison, l'équipe semble plus soudée, avec un vrai état d'esprit, une équipe capable de revenir au score, de moins prendre de buts, de renverser des situations. Bon, cet équilibre reste fragile. On est capable du meilleur, comme battre Reims et perdre contre Laval, relégable, le match suivant. Riad Nouri fait un bon début de saison, c'est clairement notre meilleur jouer, donc il faudra que le Racing s'en méfie. Pour les points faibles, on peut noter un petit manque de concentration à certains moments et une incapacité à gagner à l'extérieur qui nous fait du mal au classement.
L'ACA a tenté un petit coup cet été avec la signature de Moussa Maazou. Quelles sont ses performances sur le terrain jusque là ?
On a tous été surpris de voir Moussa Maazou signer cet été. Il ne fait pas le meilleur début de saison du monde, il reste maladroit et perd trop souvent les ballons qu'il reçoit, mais sa présence physique et la profondeur qu'il apporte nous font du bien. Espérons que ses deux buts en Coupe de France contre Aixe-sur-Vienne lance définitivement sa saison.
Depuis quelques années, un autre club d'Ajaccio fait parler de lui, c'est le Gazélec. Comment est vécu cette « rivalité » ?
A titre personnel, j'ai suivi la montée du Gazelec avec pas mal de recul. Je regarde leur résultat et c'est tout, je ne m'intéresse pas plus que cela. Mais l'accession du GFCA a fait un peu de tort à l'ACA. Certains Ajacciens qui allaient voir l'ACA en Ligue 2 ont retourné leurs vestes et sont plutôt allés voir le Gaz la saison dernière.
Pour parler de toi, tu es président d’I Sanguinari, peux-tu nous présenter cette association ?
Alors I Sanguinari est une association créée en 2002 qui regroupe les fans de l'ACA issus de la diaspora corse qui habitent sur le continent. On vit, pour la plupart, à Paris pour les études ou pour le travail. Mais nous avons d'autres membres dans le nord, l'Est et le nord-ouest.
Tu es connu sur les réseaux sociaux comme un grand baroudeur. Peux-tu nous expliquer ta passion pour les déplacements ?
Je suis en train de lire le livre de votre supporter, Grégory Walter, qui n'a pas raté un match du RCS depuis 13 ans. Donc forcément ça me donne encore plus envie de parcourir la France entière. La saison dernière, j'ai fait 23 déplacements (j'ai seulement raté celui à Niort), de Valenciennes à Nîmes en passant par Brest, Volvic ou Evian. La plupart du temps, je me déplace seul avec ma 106 de 1994 qui a dépassé les 250 000 km cette année. Pour les matchs qui sont loin de Paris, je retrouve généralement d'autres supporters directement sur place. Mais il m'est arrivé d'être seul, à Laval, et c'était génial (en plus ça rime). Pour réduire les frais, je dors dans ma voiture : je baisse le siège, je mets glisse sous le duvet et je dors.
Pour expliquer cette passion, c'est simple. C'est déjà l'amour de l'ACA, qui me le rend bien en étant généreux avec moi, un club que je suis depuis tout jeune. Et puis après, c'est la soif de découvrir de nouveaux stades, l'envie de revoir des gens, faire des rencontres, être au plus près du terrain, des joueurs.. Mon but ultime, c'est de faire un grand chelem, de faire tous les déplacements, que ce soit en championnat ou en coupe. J'ai déjà hâte de découvrir la Meinau.
