Bilan 2006-2007 (2/3)

Un départ en dents de scie

L'objectif est clair : la remontée immédiate. Pourtant, pourtant, pourtant... Au sortir de quelques prestations peu emballantes en matchs amicaux – à l'exception de l'incroyable démonstration face au grand Bayern Munich (victoire 2-0) – les débuts du Racing en championnat laissent également sceptiques. Après un match nul très nul contre Dijon avec une indigence offensive assez perturbante, le Racing s'en va perdre à Amiens de la plus triste des manières. Le ciel est couvert.

1er et 2ème tournants : Montpellier (3ème journée), Niort (4ème journée)

Au soir de la 3ème journée, la venue de Montpellier, équipe incertaine capable du meilleur comme du pire (mais plus souvent du pire), constitue déjà un tournant... En cas d'échec, le Racing partirait très mal dans sa course à la remontée, avec un vrai coup de massue psychologique. Mais le Racing ne ratera pas ce rendez-vous. A défaut de plier la rencontre et de convaincre, il va à l'essentiel, sûr de sa force, imperturbable animal qui jamais ne se laisse dompter, même quand il est malmené voire blessé. Ce match contre Montpellier donne le ton et symbolise la grande force à venir du Racing: sa capacité à se surpasser sous la pression, sa solidité défensive et... son sens du service (très) minimum offensivement, la lumière venant de Boka qui quittera peu de temps après la Meinau pour rejoindre le VfB Stuttgart. Tum, Perbet, Rangelov... les associations des différentes recrues ont dû mal à avoir le rendement escompté et ce mal va poursuivre le Racing sur une bonne partie de la saison.

A Niort, le Racing commence son match de façon catastrophique. Là encore, sous pression, il parvient à revenir dans le match à force d'envie et de courage, dans un contexte de match où beaucoup d'équipes auraient pu décrocher à 2-0 après seulement 23 minutes de jeu. Les Strasbourgeois finissent par refaire leur retard en 1ère période et tiendront ce résultat durement obtenu jusqu'à la fin de la rencontre. Dans l'état d'esprit, un groupe est né ! Un groupe qui s'installera peu à peu dans le trio de tête, ne le quittant plus qu'en de très rares occasions.

Cohade et Mouloungui sont sur un bateau...

Les matches s'enchaînent et le Racing montre sa capacité à se faire respecter à domicile mais éprouve les pires difficultés à s'imposer à l'extérieur. De nombreux matches sont sources d'inquiétude après des prestations pâles, pour ne pas dire médiocres (à Tours, contre le Havre, contre Créteil, à Ajaccio). Alors que le Racing peine dans le jeu, le salut offensif vient principalement de deux joueurs sur ce début de saison. La recrue Renaud Cohade donne la pleine mesure de son talent et convainc rapidement... son engagement physique, sa capacité de relance et sa précision apportent beaucoup au Racing. De même que son sang-froid. En charge de l'exécution des sentences suprêmes, Cohade ne tremble pas sur les penalties qui lui sont offerts devenant ainsi décisif à de nombreuses reprises (contre Grenoble, Caen ou encore Libourne).

L'autre homme en forme du début de saison, c'est Eric Mouloungui. Un temps pressenti en prêt du côté de Odense au Danemark (ça ressemble à une hérésie sur le papier), JPP lui redonne peu à peu sa chance qu'il saisit pleinement. Son début de saison sur le côté gauche du Racing est explosif, et ses buts importantissimes. Pourtant, ça ne suffira pas au Racing pour éviter quelques déconvenues d'envergure, comme la défaite 2-0 à Reims à la 15ème journée ou la dérouillée grenate à Metz (branlée frenetik 4-1) lors de la 18ème journée. Il faut dire que les Messins survolent cette L2, talonnés notamment par d'excellents Caennais. Malgré cette claque, le Racing ne se laisse pas abattre et, le match d'après, bat un futur concurrent à la remontée en L1 : Amiens (1-0). Service minimum, toujours et encore, mais néanmoins décisif si on fait les comptes en fin de saison.


La suite et la fin de ce bilan dès demain sur racingstub.com !