Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un nul arraché à deux mains

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5.0 / 5 (1 note)
Date
Catégorie
Après-match
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Par father-tom
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RCS - Toulouse (4).JPG
Adrien Thomasson, auteur du deuxième but © fsrcs

Une fois n'est pas coutume, le Racing a trébuché contre Metz dans un partage des points (2-2) qui ne fait guère son affaire vue la situation au classement. Presque un moindre mal, pourtant, face à un rival dominé mais redoutable de réussite et d'efficacité, comme souvent contre nos Bleus.

Après sa belle victoire à Nantes (4-0), le Racing abordait ce derby avec la motivation de réaliser une série qui redonnerait de l'air au classement et de battre enfin un rival souvent très en réussite à la Meinau (et en général aussi). Le Racing n'ayant jamais battu Metz depuis son retour dans l'élite. Récit d'une nouvelle occasion manquée.

1ère mi-temps


ACTE 1 : un début de match en faveur du Racing

Le Racing débute le match avec un bon pressing et une domination nette les quinze premières minutes. Domination toutefois stérile due à une trop grande maladresse.

Ajorque croise trop (3ème). Petit numéro d’un Thomasson en jambes qui décale à gauche pour un centre où Diallo enchaîne contrôle / demi-volée sans cadrer (10ème). Djiku tente sa chance de loin mais sans cadrer (12ème).

Metz réagit sur un corner, consécutif à une faute non signalée sur Simakan. Il ne donnera rien mais sur ce corner qui n'aurait pas dû être, Simakan fait une faute sur Kouyaté. Celle-ci échappe à la patrouille, sans conséquence. Ouf.

La suite s’équilibre avec beaucoup d’imprécisions de part et d’autre. Boulaya tire dans les nuages (19ème). Chahiri se trouve en bonne position sur un mauvais dégagement messin mais sans trouver le cadre (27ème). Diallo manque aussi le cadre sur une remise de Ajorque, où il réclame une main messine bien trop discrète (si jamais elle existait). On sent de la tension à l’image de Laurey qui se chauffe avec le 4ème arbitre. Comme un pressentiment sur la suite.

ACTE 2 : Metz ouvre la marque et le Racing échappe au pire

Metz obtient un pénalty logique avec la règle de la main « détachée du corps » de Simakan, même si la distance et la force de la frappe laissent peu le temps de réaction au défenseur du Racing. Le règlement est appliqué aussi implacablement qu’en faveur du Racing à Nantes ou Montpellier. On ne pourra que regretter un Lala dépassé sur cette action, avec une défense déséquilibrée sur la récupération messine fatale. Dylan Bronn exécute la sentence d’une frappe puissante que Kawashima touche sans pouvoir la sortir (35ème). Racing 0, Metz 1.

Les messins, qui cherchent à enfoncer le clou, se signalent par Tchimbembé d’une tête puissante à côté (37ème). Metz maîtrise la fin de mi-temps, même si Simakan tente de se faire justice d’une frappe lointaine qui passe bien au-dessus. Plus grand-chose à signaler jusqu’à une action très litigieuse de Djiku sur Nguette dans la surface strasbourgeoise où l’arbitre, aidé de la VAR, ne bronche pas (44ème). Djiku semble bien pousser Nguette mais pas de penalty. A se demander comment c’est d’ailleurs possible tant c’était plus litigieux encore que cette règle des mains pas toujours évitables. Le Racing rentre aux vestiaires en s’en tirant à bon compte à "seulement" 0-1.

2ème mi-temps


ACTE 1 : le couperet passe encore près

La mi-temps reprend avec un corner pour le Racing « qui marche une fois sur mille » alias à la rémoise qui ne donne rien. Sissoko balance trop mal sur Ouki (47ème). Boulaya tape un corner (48ème) sans danger après avoir très mal placé son ballon.

Peu après, Metz obtient un 2ème pénalty (49ème) sur une nouvelle main de Simakan. La distance et la puissance de la frappe rendent encore un réflexe bien difficile pour éviter la main. Rebelotte pour des messins heureux de trouver ces mains sur leurs frappes. De la réussite. Bronn refrappe au même endroit que sur le 1er penalty, sans la même précision et puissance : Kawashima avait bien senti le coup en plongeant du bon côté pour sortir ce ballon. Il maintient le Racing en vie, tant à 2-0, la marche aurait pu être trop haute.

ACTE 2 : un nouvel espoir

Cet arrêt décisif de Kawashima redonne de l’espoir au Raicng qui attaque sans réussite. Ajorque est contré sur sa frappe (54ème), Thomasson est en bonne position mais fixe trop (55ème), un corner du Racing voit des strasbourgeois à terre sans vérification VAR ( 56ème), un corner du Racing débouche sur une tête de Diallo captée par Oukidja (59ème), une frappe contrée de Sissoko amène une action où Thomasson fait un mauvais choix (60ème), Ajorque ne lève pas assez son ballon sur un centre potentiellement dangereux (61ème) : bref, ça pousse, minute par minute, mais en manquant de précision, décision, justesse.

La lumière viendra à la 66ème minute, faisant suite à une action de billard où Oukidja s’en est bien tiré. Après des énormes ratés de Liénard (ballon balancé à la 63ème et un centre raté au lieu de tirer à la 64ème), ce dernier délivre une merveille de corner pour Simakan qui coupe d’une tête victorieuse au 1er poteau. Oukidja ne peut que dévier dans son but. Le Racing recolle : 1-1.
L'ironie veut qu'un Liénard très à la peine, avec des ballons bien ratés, se montre décisif sur un coup de patte. Simakan rageur, ajoute en contraste à sa performance.

ACTE 3 : Metz contre-attaque

Alors que le Racing, porté par cette égalisation, construit tant bien que mal pour se créer une situation de mener, Metz va faire mal. A la 70ème, Opa Nguette profite d’une apathie de la paire Simakan-Lala, avec notamment le numéro 10 trop loin et trop passif, pour réussir un enchaînement superbe de précision. Sa frappe frôle le poteau intérieur de Kawashima qui est trompé. Metz mène 1-2. Nguette marque la différence entre les attaquants bien maladroits du Racing qui cadrent peu et lui, dont le tir est chirurgical sur l'une de ses rares situations (pas la plus simple de la partie : les expected goals parleront).

2ème mi-temps ACTE 4 : le retour du Racing

Le Racing n’abdique pas et repart de l’avant, malgré des imprécisions comme Caci qui balance (72ème) ou Thomasson qui, en position idéale, frappe trop mollement pour tromper Oukidja (74ème). La pression s’accentue sur Metz. A la 78ème, un centre de Caci est dévié par Ajorque sur Diallo. Lui-même dévie avec un peu de réussite sur Thomasson. Ce-dernier nous fait un festival avec un double contact qui lui permet d’éliminer la défense messine et le gardien lorrain pour égaliser. Racing 2 – Metz 2. Thomasson aura ramené l’équilibre au tableau d’affichage.

Les Racingmen poussent alors sur la fin de match. Ajorque s’écroule dans la surface à la 79ème sur une action trop légère pour que les arbitres signalent un pénalty. Simakan réalise une montée rageuse mais perd la balle (80ème). Ajorque effectue un centre vicieux que Oukidja doit capter par une intervention délicate (84ème). Diallo manque de très peu de faire mal à ses anciens coéquipiers avec une frappe qui ne passe à rien de la lucarne de Oukidja (87ème). Il en a fallu très peu sur ce coup. Ajorque sert un peu trop fort Aholou (89ème), Diallo dévisse encore en manquant le cadre (93ème). Finalement Metz aura une dernière situation avec Aholou sanctionné d’un jaune en prélude à une action où Kawashima sortira bien (94ème). Fin des hostilités sifflée par M. Letexier à la performance "inégale".

Conclusion


Match aux sentiments ambivalents. Le Racing a frôlé la correctionnelle avec un pénalty non sifflé et un autre pénalty sifflé mais arrêté, permettant de rester dans la course. Il a pourtant dominé cette partie : 57% de possession contre 43%, 503 passes contre 381, 400 passes réussies contre 277. Voilà pour les stats très discutables. Pour les autres stats plus signifiantes : 11 occasions à 4, 18 tirs à 6, 4 tirs cadrés à 3 (montrant la part de déchet dans les tirs au passage, ce qui était un problème), 25 centres à 12.

Mais dominer, contre Metz, n’est jamais gagner. Et la malédiction se poursuit, avec -encore- une histoire de mains et de pénalty, en plus d'un Nguette en totale réussite/inspiration sur leurs rares occasions.

Dommage de ne pas avoir capitalisé sur le beau succès à Nantes dans un derby qui échappe toujours au Racing. Un nul aux allures de soulagement et de regrets. La joie d’une victoire dans un derby, attendra, encore.

(merci à @echouafni pour le titre)

father-tom

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