Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Troyes - RCS, côté tribunes

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5.0 / 5 (5 notes)
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Côté tribunes
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Par lamp-hard
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De l'Aube au crépuscule. Dimanche. 15h. L'un des matchs dont tout le monde se fout, sauf les concernés. Récit du court déplacement des bleus et blancs, chez les bleus et blancs. Nous portons les mêmes couleurs, mais non la même passion !

La course à l'Europe, chez les mal classés.


Si cette fin de saison met en haleine l'ensemble des suiveurs strasbourgeois, les matchs qui retiennent l'attention étant surtout face aux grosses cylindrées de première division, ce week-end pascal offre le plaisir dépaysant d'une affiche classique pour le maintien. Mais si les Alsaciens auront su oublier depuis plusieurs semaines la barre des 42 points, les Aubois sont toujours pleinement plongés dans cette lutte pour la survie. Si les uns rêvent d'Europe, les autres rêvent plus sobrement de pouvoir poursuivre la saison prochaine au sein de l'élite.

Dimanche de Pâques et affiche peu alléchante, on pouvait craindre une démobilisation des forces alsaciennes, mais dans la joie comme dans la tristesse, les Strasbourgeois viendront en nombre. La même rengaine ne saurait être reprise pour les aficionados de l'ESTAC.

Sur les routes, dès l'Aube.


Si le court déplacement et l'horaire de la rencontre pourraient laisser l'idée d'un départ au milieu de la matinée, les plus aguerris des supporteurs auront pris la route dès le milieu de la nuit pour certains, voire depuis le début du week-end pour les autres. Si les fêtes de Pâques signifient repas de famille et chasse aux œufs pour la majorité, nombre de Strasbourgeois préfèrent l'option de séjour de fête et de chasse aux trois points.

Et si la journée, passée sous un soleil de juin s'apparente à une véritable sortie de fin de saison, les premières réjouissances footballistiques n'attendront pas le milieu d'après-midi. Ayant quitté l'Alsace fort tôt pour certains, une première rencontre (si l'on ose nommer ceci par un tel mot) aura eu lieu sur les bords d'un lac dans les environs de la cité troyenne. À défaut d'affrontement digne de la Ligue 1, nous aurons droit au classique "Sans maillot contre le reste". Et même si le soleil est au zénith, l'équilibre numérique sur le terrain sera plus que disproportionné. Bombant le torse et traquant les coups de soleil, la demi-douzaine de sans maillots iront facilement disposer de l'armada des habillés malgré une très nette infériorité numérique. Preuve que l'outsider sait répondre présent. Si la journée place le Racing comme favori, chacun gardera à l'idée que cet adage saura être repris dans les jours qui viennent.

Les affaires rechargées. Les épaules marquées par le soleil de plomb et les glacières offrant de quoi poursuivre l'après-midi, l'ensemble de la cohorte bleue prend la route définitive pour le stade de l'Aube, ralliant le reste des suiveurs alsaciens, autant répartis dans les six bus partis de Strasbourg que de la centaine d'automobiles ayant rejoint la même destination. En tout, cela sera plus de neuf cents supporteurs strasbourgeois qui auront fait le déplacement en ce dimanche de Pâques, reproduisant avec éclat la présence alsacienne aperçue quelques semaines plus tôt, du côté d'Auguste Delaune.

Le stade de l'Aube n'est que bleu et blanc !


Comme le chante Pascal Vecca, la Meinau n'est que bleu et blanc. Il en sera de même pour le stade de l'Aube. Et plus particulièrement pour ce parcage bien garni. Parcage qui dénote sévèrement du reste du stade, où sont disséminés les quelque sept mille spectateurs aubois, le tout agrémenté par la présence des Magic Troyes 1997, principal groupe de supporteurs locaux. Ces derniers auront bien du mal à répondre au défi sonore imposé par le parcage tout au long de la rencontre, l'entrain troyen étant relativement morne le reste de la saison, si ce n'est au passage des étoiles parisiennes. Un stade qui sonne creux la plus grande partie de la saison, les Troyens n'affichant qu'un modeste remplissage d'une dizaine de milliers de personnes, pour une enceinte pouvant en accueillir le double. Un détail qui n'ira guère déranger les Strasbourgeois, s'adjugeant le droit d'animer la rencontre de la première à la dernière minute, soutenus par quelques autres maillots alsaciens disséminés ici ou là aux abords du parcage.

Soleil de plomb, ballon de plomb ?


L'entrée des joueurs sera accueillie par un tifo offert par le parcage et la jeunesse ultra. On pourra lire une banderole, déployée sur les deux niveaux de la tribune strasbourgeoise "Fidèles et passionnés, pour ce club qui nous faire vibrer". Le tout, accompagné d'une centaine de drapeaux bleus et blancs agités par les passionnés strasbourgeois. Le rendu sera au niveau de l'ambiance, d'une qualité qui n'est plus à démontrer.
La banderole retirée, les chants reprennent de plus belle, les drapeaux poursuivant leur œuvre. Les bâches des UB90, du KCB et de la section parisienne venant s'afficher sur la partie basse du parcage, alors que le second niveau sera partagé entre plusieurs étendards aux couleurs de la région. C'est dans ces conditions, le tout avec un soleil venant frapper de plein fouet les supporteurs du niveau bas pour l'ensemble de la rencontre.

Ce dimanche, pas de risque de voir un ancien Strasbourgeois marquer contre son ancienne équipe (ou son équipe, tout simplement). Lebo Mothiba étant écarté de l'effectif troyen pour la rencontre suite à l'accord de prêt et Yoann Salmier absent pour une blessure à la cheville. Mais malgré l'absence de cette crainte et d'un Racing entreprenant, c'est bien les Troyens qui feront passer quelques frayeurs dans les rangs du parcage, sans pour autant freiner les chants poussés à tue-tête par l'ensemble des présents. La première période se déroule finalement sans grand évènement, et laissant l'ensemble du public un peu sur sa faim.

La seconde période sera bien plus intéressante, les Rouges du jour attaquant enfin face au parcage et sûrement un peu plus déterminé à faire la différence. Gameiro percutant à l'entrée de la surface, juste devant les supporteurs strasbourgeois, se voit déséquilibrer. Mais alors que dans un premier temps, l'arbitre accorde un corner, il reviendra sur sa décision et après validation de la VAR accordera un penalty aux Alsaciens. Le parcage est alors chaud bouillant, prêt à exploser lorsque Habib Diallo se présente aux 11m. Un penalty au fond des filets, et c'est La tribune Ouest reprend en cœur, allez Strasbourgeois allez !, le nouveau chant accompagnant l'avantage strasbourgeois, bien décidé à soutenir les siens pour les emmener vers le break. Mais alors que Prcic et Djiku s'emploient à battre Moulin, ce dernier maintient les Aubois en jeu et retient le parcage d'exploser définitivement.

Pas de chant européen en cet après-midi, Diam's repassera plus tard, alors qu'elle était la bienvenue. C'est en effet, un coup de Trafalgar signé Perrin qui permet aux Troyens d'obtenir un penalty à leur tour. Le meneur local transformera l'essai et fera réveiller, pour la seule fois de l'après-midi, l'enceinte troyenne. Malgré cet instant purement aubois, les Strasbourgeois reprendront rapidement le dessus en tribune, accompagnant jusqu'au bout les leurs, cherchant à reprendre l'avantage, en vain.

Un crépuscule, mais pas la fin.


Frustrés par une énième égalisation en fin de match, les Strasbourgeois devront donc quitter le Stade de l'Aube avec un unique point, synonyme de retour des concurrents sur leur talon. Les Troyens pourront savourer un bon point de pris dans l'optique du maintien, mais pas encore de quoi jubiler. Tout ceci n'empêchera pas le parcage d'acclamer ses idoles et de les remercier, encore une fois, pour cette saison de haute volée.

Quittant l'Aube pour rallier l'Alsace, le millier de supporteurs strasbourgeois étant désormais pleinement focalisé sur la réception de Rennes, autre club jouant la course à l'Europe, dès ce mercredi soir, à la Meinau. Le soleil se couche doucement sur la saison, mais tous les espoirs sont permis, pour avoir droit à une soirée d'anthologie !

lamp-hard

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par Deyzzka · Dernier message par guigues

  • Troyes n'est malheureusement pas une ville de foot. De plus nous sommes une petite ville avec un stade de 20 000 places. Beaucoup trop. Un stade comme Brest est plus petit pour une ville plus grande en matière de population ... Le prix des places est également très élevé pour un club comme Troyes, les matchs le dimanche après-midi n'est pas top non plus, jour de match pour une bonne partie du football amateur. les habitants sont aussi habitués a la descente habituelle et ne croient croit généralement pas. Malgré tout je respect énormément l'ambiance de la Meineau. Je rêve de voir un match chez vous une ambiance un peu à l'allemande
  • Très bon et long résumé de cette partie de campagne dans l'Aube ! Comme quoi il ne fallait pas attendre si longtemps pour se relancer (+)

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