Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Monaco, côté tribunes

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5.0 / 5 (2 notes)
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Côté tribunes
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Par guigues
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© amalinho

Les fans du Racing retrouvaient le chemin de la Meinau, un samedi à un horaire décent pour une belle affiche de football face à Monaco. Et pourtant, aujourd’hui, ils ne sont pas contents.

Le soleil brille, j’ai réussi à acheter du Picon et de la moutarde à la coopé et pourtant en ce lundi, un goût désagréable persiste au fond de ma gorge. Et ce n’est ni celui du Picon mélangé à la moutarde, les deux s’utilisent séparément, ni celui de la défaite. Non, cette amertume, je crois la reconnaître, c’est le goût fadasse d’un de mes plats préférés qui auraient été massacré par des imbéciles « revisitant » une tradition qui a fait ses preuves.

La musique du samedi

Tout commence pourtant bien. Le Racing débute à domicile, tant pis pour les aoutiens ou juillettistes retardés, et bonne surprise, le programmateur TV estime que la venue de Monaco nous vaut les honneurs du samedi après-midi. Il s’agit du même qui a pensé que Lyon-Ajaccio pouvait ouvrir le championnat mais qu’importe, le match sera à 17h : tongs, lunette de soleil et couvre-chef sont de sortie. Du monde autour du stade dès le début d’après-midi, il fait beau et tout le monde s’échange ses souvenirs de vacances : c’est beau Liverpool sous le soleil ? Et Charleroi, l’eau y est fraiche ?

Pas de souci pour rentrer au stade, c’est par contre beaucoup plus compliqué pour se faire servir un rafraichissement ou un encas aux différents stands. Comme d’habitude, ce sont des étudiants novices que l’on a envoyé un charbon et encore plus que d’habitude, ils sont en galère. A la mi-temps, en tribune est, des supporteurs du Racing viendront leur donner un coup de main afin que les très nombreux consommateurs puissent avoir quelque chose sans rater le reste du match. Une belle solidarité mais qui fait un peu archaïque : le stade de demain avec les buvettes de la CFA2 ?

En tribune ouest, des chasubles ont été distribués en vue de la chorégraphie du soir. Les Ultra Boys 90 sont bien décidés à réussir leur rentrée. Cinq voiles sont hissés à l’entrée des joueurs pour former le mot AMOUR. Sur le voile du A, on peut lire « un seul ». Une banderole complète ce refrain entonnée par les supporteurs : « Racing Club de Strasbourg ». C’est beau et cela donne le ton pour la saison à venir que tout le monde espère aussi belle que la précédente.

Stayin' Alive

Le kop donne immédiatement de la voix pour encourager une équipe bleue blanche qui prend le match à bras le corps. Le premier quart d’heure est intéressant en tribune comme sur le terrain et la Meinau retient son souffle sur la frappe de Prcic. Petit à petit, les Monégasques reviennent dans le jeu et si le parcage coloré des représentants de la principauté ne fait pas jeu égal avec le mur bleu, les supporteurs visiteurs trouvent plusieurs occasions de s’époumoner jusqu’à ce que Krépin Diatta ouvre le score, juste avant la mi-temps. Ceux partis chercher leur bière juste avant le coup de sifflet ne verront pas sa réalisation.

La seconde mi-temps reprend sur la lancée de la fin de la première. Poussive pour les supporteurs comme pour les joueurs. Monaco double la mise et climatise le stade, façon Qatar. Heureusement, cette équipe a du cœur et même s’il est déjà un peu tard, Diallo réduit le score et rallume le feu sacré en tribune. On commence à y croire, le Racing pousse de manière désordonnée et Sels multiplie les parades.

A mort la VAR

Tous ceux qui étaient au match vous le diront et doivent d’ailleurs être en train de le raconter à leur collègue à la machine à café ou à leurs voisins de bungalow au camping : la VAR c’est la mort du football. Remake de Pelé face à Gordon Banks : Habib Diallo a marqué un but mais l’arbitre du camion l’a arrêté. A la conclusion d’une passe de Djiku, Diallo fait chavirer la Meinau ! Retournement de situation, récompense de l’abnégation des joueurs poussés par le public, pluie de bière, embrassades collectives … et soudain l’arbitre désigne une TV pour annoncer que le temps est suspendu. De longues minutes plus tard, il n’accorde pas le but, se rangeant à l’avis d’un de ses deux collègues, qui n’étaient pas sur la même longueur d’onde, tant l’action a dû être regardée pour trouver un hypothétique hors-jeu.

On se dit que les décisions s’égalisent sur une saison, un vœu pieux que tout le monde sait faux. On se dit que le Racing a connu des décisions favorables avec ou sans VAR, ce qui est une évidence. On se dit surtout que l’on nous a volé notre joie, comme si on offrait un jouet à un enfant avant de lui reprendre quelques minutes plus tard. Or le football c’est avant tout des émotions enfantines, partagées par des milliers de personne. Samedi le football a perdu et un gadget technologique sans intérêt a brutalement ramené 25 000 personnes à leur condition. Si au final, personne ne s’accorde sur la décision arbitrale, hors-jeu ou pas, pour tout le monde la fête est gâchée.

Première défaite, il ne reste plus qu’à jeter son gobelet dans les bennes de récupération mises en place par le club. La consigne ira aux associations de supporteurs pour financer leurs animations. En attendant avec impatience le prochain match et la suppression de la VAR.

guigues

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