Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Frustrant de bout en bout

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Après-match
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Par filipe
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Annoncé comme un tournant de la saison, les Strasbourgeois n'ont pourtant jamais su emballer un match bien géré par Le Mans. Une défaite 1-0 qui met donc fin à la longue invincibilité à domicile et laisse le Racing dans le ventre mou du classement.

Une bonne entame
Abdessadki absent sur blessure et Johansen laissé sur le banc pour ce match face au Mans, Jean-Marc Furlan avait décidé de s'en remettre essentiellement à Eric Mouloungui et James Fanchone pour animer le jeu offensif du Racing. Une option tactique qui aurait pu porter ses fruits en première période et dès la troisième minute par l'intermédiaire de Fanchone qui retrouvait à l'occasion ses anciens coéquipiers sarthois : son accélération débordement façon cadrage-débordement sur la gauche de la surface de réparation mancelle aurait pu s'avérer décisif si Pelé n'était parvenu à détourner sa frappe au ras de son poteau.
Le début de rencontre est donc rassurant et augure d'un résultat favorable puisque dans la foulée de cette première opportunité, le Racing se procure une nouvelle occasion sur un corner bien tiré par Cohade et repris de la tête par Mouloungui. Parfaitement placé dans la surface, le tir du gabonais passe cependant au dessus de la transversale (5ème).
De l'optimisme donc en début de rencontre... car on était loin d'imaginer que ce corner serait le dernier coup de pied arrêté bien tiré du match par le RCS et surtout que cette occasion serait la dernière des Alsaciens pour un très long moment.

Quelques frappes de loin
Car malgré une domination territoriale, les Strasbourgeois ne parviennent plus à se montrer dangereux tandis que les Manceaux se contentent de défendre dans leur camp, autour d'une charnière centrale Cerdan-Basa impressionnante. Et face à un Racing de plus en plus emprunté, les Sarthois finissent par s'enhardir au quart d'heure de jeu en se présentant pour la première fois dans la surface des Bleus et Blancs : Le Tallec centre fort devant le but, Gervinho se jette mais ne peut reprendre du bout du pied un ballon qui file finalement devant les cages de Cassard.
Le Mans prend confiance mais la réplique alsacienne arrive à la 24ème minute grâce à une belle frappe de Zoltan Szelesi. Le Hongrois adresse un tir lourd de près de 30 mètres sur lequel Pelé doit s'employer.
Et nouvelle opportunité à la demi-heure grâce à Cohade : l'ancien nîmois - toujours aussi volontaire et disponible dans le jeu - obtient seul un coup-franc qu'il se charge de tirer lui-même. Sa frappe à l'entrée de la surface s'envole malheureusement dans les nuages pour une transformation que les amateurs de rugby auraient appréciée.

Un nouveau but sur coup de pied arrêté
Mais la comparaison rugbystique s'arrête là puisque sur un nouveau coup-franc six minutes plus tard, le capitaine manceau adresse une vraie frappe de footeux : à plus de trente mètres dans l'axe, le tir lourd de Romaric prend une trajectoire incertaine et trompe un Stéphane Cassard qui avait trop anticipé sur sa gauche. Le Mans ouvre donc le score à la Meinau.
Autant le dire tout de suite, ce coup de pied arrêté sera le seul but des Manceaux, nous rappelant une nouvelle fois cette statistique quasi-incroyable : après neuf matchs de L1 cette saison, le Racing n'a toujours pas encaissé le moindre but sur action de jeu adverse (exception faite du CSC d'Abdessadki).

En manque de munitions
Oui mais voilà, cette remarquable réussite ne masque plus les difficultés éprouvées par l'équipe pour marquer depuis 4 matchs. Et pour forcer le verrou manceau avant la mi-temps, le Racing n'aura pas été très inspiré. Ce sera encore plus compliqué à la reprise.
Renteria esseulé, Mouloungui intermittent du spectacle, Fanchone à court de rythme et Cohade à qui on demande de colmater les brèches sur le côté gauche, de récupérer les ballons, de mener le jeu, d'être passeur décisif et bien sûr buteur sur coup-franc avec l'addition, le Racing n'avait pas ce samedi soir les armes pour prendre à défaut une équipe parfaitement organisée et en réussite sur l'une de ses rares incursions dans le camp adverse.
Sans doute que l'abattage physique et la qualité technique de Yacine Abdessadki auront beaucoup fait défaut à l'équipe alsacienne, le Marocain excellant d'habitude dans l'art de mettre du rythme dans le jeu et de faire le lien entre les lignes. Exactement ce qui manqua aux onze strasbourgeois face aux Sarthois.

Deuxième mi-temps pauvre
Mais alors que s'est-il passé au cours de cette seconde mi-temps ? Et bien vraiment pas grand-chose. En creusant un peu, on trouvera bien une tentative de lob de Fanchone à la 48ème minute qui passe de peu à côté du but manceau ainsi qu'une frappe de loin de Mouloungui à l'heure de jeu, signe d'une certaine impuissance. A noter cependant la première apparition des 88 kg d'Alvaro Santos en première ligne ainsi que la rentrée de Gameiro sur l'aile droite à la place de Mouloungui (Fanchone passant à gauche).
Il faut finalement attendre les cinq dernières minutes pour retrouver un peu d'animation par l'intermédiaire de Sessegnon qui se présente seul devant Cassard : au prix d'un beau réflexe, le gardien strasbourgeois empêche Le Mans de tuer le match.
Et finalement 85 minutes après sa précédente réelle occasion, le Racing se crée sa troisième opportunité du match : Kevin Gameiro centre devant le but, Pelé repousse dans les pieds de Fanchone qui marque. Un but in-extrémis, inattendu et jouissif - version Papin 06/07 - qui sauve le match et une invincibilité de seize mois à domicile... pendant trois secondes. Le temps de voir le drapeau de l'arbitre assistant levé dans le ciel pour un hors-jeu d'un Alvaro Santos pas très inspiré pour ses premières minutes sous le maillot alsacien.

Dans le ventre mou
Le Racing s'incline donc et tombe à la neuvième place du classement de L1, désormais loin du trio de tête Nancy - Valenciennes - Le Mans. Un podium improbable que le Racing n'était pas loin de pouvoir envisager il y a encore quelques semaines. Ce ne sera donc pas encore pour cette fois...
Voilà le RCS dans le ventre mou et avec des problèmes offensifs à régler d'urgence. Les deux prochains matchs face à Amiens en Coupe de la Ligue et Metz en championnat devront permettre aux Alsaciens de retrouver le chemin des filets, sans quoi le capital de points glanés après un excellent début de saison pourrait s'effondrer.
Deux matchs au parfum de L2 rappelant aussi qu'avec sept points d'avance sur le premier reléguable, les Strasbourgeois assurent pour le moment l'objectif principal de la saison. Et c'est bien là l'essentiel.

filipe

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