Saison 2024/2025
Racing Club de Strasbourg

Nantes - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par christou27
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© christou27

Ce samedi, le Racing se déplaçait à Nantes chez un concurrent direct au maintien. Retour sur le match des tribunes, entre résultats sportifs en berne et désamour pour leurs directions.

Qu’est-ce qui est Jaune et qui attend une victoire ? Et bien, à domicile depuis désormais 6 matchs, c’est bien l’équipe du FC Nantes. Mais le Racing n’était pas en reste, lui qui était alors toujours sevré de victoire en 2024.
Dans les deux cas, ce sont des équipes bien malades qui se retrouvaient ce samedi pour un duel d’infirmes.

Les Jaunes, eux, ne veulent pas en faire tout un plat


Pour autant la mobilisation est assurée dans les deux camps, ce qui reste admirable compte tenu des jeux respectifs proposés. Côté Strasbourgeois, ce sont presque 200 supporteurs qui ont fait le déplacement d’Est en Ouest en ce samedi, probablement ralliés par quelques expatriés locaux, l’horaire du match étant malgré tout propice aux longs déplacements. D’ailleurs, la population semble légèrement plus familiale que d’autres matchs à l’extérieur. En face, si les tribunes mettent un peu de temps à se remplir, à l’exception de la célèbre Tribune Loire arrivée très tôt, ce sont quelques 30 000 fans qui viennent garnir La Beaujoire au coup d’envoi.

Mais commençons par le commencement. Malgré une matinée ensoleillée sur la région nantaise, c’est bien dans un début de grisaille que se prépare l’avant-match. L’affluence raisonnable côté strasbourgeois permet un accès facile à la Tribune qui nous est dédiée. Le parking visiteurs sonne creux et les contrôles se passent aisément pour les visiteurs individuels. Détail important, la buvette côté Visiteurs est opérationnelle et sert de la bière avec alcool. Voilà qui vient aider à tromper l’ennui de l’avant-match (voire même du match tout court) et nous aide à nous sentir chez nous. D’ailleurs, les supporters des Bleus ont tôt fait de trouver leurs marques dans leur espace à force d’autocollants et de drapeaux déployés à l’approche de la sortie des joueurs.

Péril Jeune ou péril Jaune ?


Un mot sur les joueurs justement. Leur échauffement se déroulant du bon côté du terrain, quelques-uns prennent la peine de faire un petit détour par la tribune pour venir nous saluer directement. Stratégie de communication ou volonté sincère de ne pas casser le lien avec les fans ? Chacun se fera une opinion, mais cela peut être souligné, d’autant que la suite du match donnera d’autres exemples.

Côté nantais, l’avant-match est plutôt calme. Quelques voix qui s’échauffent en Tribune Loire, et notamment une belle harmonie de quelques minutes avec les alsaciens, le temps de réclamer à l’unisson plus de « Liberté pour les Ultras ».

Sinon, à part ça, une simple banderole et un drapeau à la mémoire de Max, le supporter poignardé fin 2023, le chant du club et zou, le match est lancé.

La fièvre Jaune


A peine le temps de se coordonner sur les premiers chants que Kévin Gameiro ouvre déjà le score, avec son centième but en Ligue 1. Entre la rapidité du but et l’angle peu propice, beaucoup d’entre nous auront besoin de quelques secondes pour réaliser ce qu’il vient de se passer. Mais la VAR nous a appris à savourer les joies, même en différé, et toute la tribune alsacienne saura donc savourer cette ouverture du score précoce.

Coïncidence, l’ouverture du score intervient juste avant les premiers fumigènes craqués par la Tribune Loire. Un œil non averti aurait pu imaginer un lien de cause à effet, mais c’était sans compter sur la gigantesque animation que les bouillants supporters nantais avaient prévu tout au long du match.

En effet, ces derniers célébraient ce week-end leurs 25 ans d’existence ou, comme l’indique la première banderole, « 25 années de passion ultra à Nantes ».

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Dans la foulée des premiers fumigènes, c’est un gigantesque « 25 » composé par tous les supporters qui fait son apparition, avant un nouveau gigantesque tifo mettant les supporters en scène et soulignant leur amour « after all these years ».

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Enfin, une nouvelle vague de fumigènes viendra enfumer le but d’Alban Lafont.

Ce superbe enchaînement, ambitieux et déployé sans accroc, se sera fait dans les 20 premières minutes du match.

Et les strasbourgeois dans tout cela ? Soyons honnêtes, malgré les efforts déployés, les chants ont du mal à vraiment prendre. Chaque nouveau chant lancé est repris par la tribune mais s’éteint assez rapidement au-delà de quelques irréductibles. L’égalisation nantaise n’ayant pas d’impact manifeste sur la tribune qui continue, qui à chanter, qui à rigoler avec les copains en buvant des bières.

Notons quand même la réponse visuelle et olfactive des UB qui allumeront eux aussi quelques fumis, pour appuyer le chant « BlueCo casse-toi » qui est malheureusement promis à un grand avenir en haut des charts alsaciens. Question désamour pour les grands chefs, chaque apparition de Waldemar Kita sur le grand écran est l’occasion d’un tombereau de sifflets de toutes les tribunes jaunes.

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A la mi-temps, point d’équipe de minimes pour le petit challenge habituel. Les organisateurs ayant probablement estimé que l’effectif du Racing remplissait déjà ce rôle.

Le sous-marin Jaune continue de couler


A la reprise, l’élan des chants strasbourgeois est retardé le temps de respecter un nouveau tifo à la mémoire de Max venu de la Tribune Loire puis le même scénario qu’en première mi-temps se répète.

Jusqu’à la 62e minute, moment choisi par Zézé pour relancer n’importe comment sous nos yeux et ainsi permettre un 2-1 pas forcément mérité en notre faveur. Un scénario favorable qui se confirmera quelques minutes plus tard avec le 3e but et le doublé d’Emmanuel Emegha. Les supporters présents n’auront pas manqué de remarquer que l’attaquant néerlandais a pour l’occasion abandonné son habituelle célébration polémique pour tout simplement venir exulter devant nous. Si marquer des buts nous suffisaient cet après-midi, cette union momentanée fut grandement appréciée.

Perdu pour perdu, la Tribune Loire jette ses derniers efforts dans la bataille et les dernières chances d’échapper aux sanctions disciplinaires de la LFP au passage. L’ultime vague de fumigènes embrase toute la tribune et plonge l’ensemble du stade dans un brouillard complet en trois minutes. Le strasbourgeois qui sait apprécier une belle ambiance en tribunes ne se formalise donc pas de la courte interruption dictée par l’arbitre du match. Cela ne fait que reporter de quelques minutes le moment de fêter la victoire acquise.

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Blague et mortifère : « La Marque Jaune » de la Tribune Loire



Au coup de sifflet final, deux salles deux ambiances, comme on peut s’en douter. Les Alsaciens viennent nous saluer. Manifestement, c’est une forme de soulagement qui se lit sur certains visages mais la relation joueurs-supporters ne semble pas cassée. Quelques maillots donnés en tribune (Perrin mais surtout Emegha) vont dans ce sens là et les joueurs ne tardent pas à rentrer au vestiaire. Parce qu’en face, ça chauffe avec la Tribune Loire qui semble enfin réaliser qu’un match s’est déroulé en parallèle de leurs célébrations et qui siffle désormais copieusement ses joueurs.

De notre position, on comprend que la sécurité est en train d’empêcher des personnes de rentrer sur le terrain et l’ambiance semble plus hostile que jamais. Les tribunes latérales n’ayant pas l’air décidées à partir sans avoir le fin mot de l’histoire, les strasbourgeois comprennent qu’ils ne sont pas prêts de pouvoir aller célébrer la victoire en dehors du stade.

La surprise n’en sera que plus importante lorsque la sécurité nous expliquera que « ils veulent pas sortir, alors on vous fait sortir vous ». Si cette exfiltration inattendue précipite la fin de ce compte rendu sans donner le fin mot de l’histoire, elle rajoute un certain sel à l’expérience du jour à la Beaujoire et fait de nous les pires invités au monde. Venus sans illusion, on a profité du son et lumières pendant 90 minutes, sapé le moral des supporters adverses, précipité la chute de l’entraineur, pris les 3 points et sommes partis comme des voleurs dix minutes à peine après la fin du match. Finalement, dans ces conditions, on reviendra volontiers l’année prochaine.

christou27

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