Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'Abécédaire de la saison 2007/2008 (4/4)

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Par matteo
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Wason Renteria © jeanclaude

Dernière partie de l'abécédaire de la saison. Vous avez aimé Césaire ? Vous adorerez l'abécédaire.

U comme Uttenheim


Petite bourgade du pays d'Erstein, dont la seule raison d'exister semble être de tromper les courageux voyageurs se rendant à Huttenheim, sa presque parfaite homonyme située 10 km plus au sud.

U comme Uttenheim, donc. Mais aussi U comme Urmatt, Uberach, Ungersheim ou Uttwiller. Ou encore U comme « Uf'm Racing ». La 21ème lettre et 5ème voyelle de notre alphabet tombe donc à pic pour rappeler que la saison écoulée a été placée sous le signe de l'Alsace par la direction du club. Cette opération d'envergure s'est traduite par trois éléments concrets : l'apparition du blason alsacien sur le maillot bleu et blanc, la mise en place dans le stade de la Meinau d'oriflammes moyenâgeux aux couleurs de villes alsaciennes aussi importantes que Village-Neuf, et l'organisation du Challenge Mi-Temps qui voit s'affronter de jeunes footballeurs issus d'ententes sportives de villages dont on était restés sans nouvelles depuis la dernière glaciation.
Mais surtout, le RCS devait être, tout au long de la saison, « le porte-étendard, sur tous les terrains de France, des valeurs alsaciennes ». Si le contrat a bien été rempli pendant les deux tiers de la saison (le Racing remportant un certain nombre de belles victoires à l'extérieur, à Toulouse, Metz et Lille, notamment), la fin en eau de boudin de l'exercice laisse comme un goût amer de choucroute avariée dans la bouche.
Qu'en sera-t-il l'année prochaine ? Le Racing sera-t-il le port-étendard de l'Alsace sur tous les terrains de Ligue 2, de Boulogne à Ajaccio, de Brest à Metz ? Et surtout, saura-t-il mener à bien l'opération remontée que toute une région attend ? Furlan, du besch dran !


V comme Vannes


Croquignolette préfecture du Morbihan, Vannes a l'esprit breton et un nom rigolo. Elle est située à exactement 969 kilomètres de Uttenheim. Elle est surtout connue pour avoir abrité deux clubs de légende : le Véloce et l'UCK.

Le Vannes OC, rejeton dégénéré des deux clubs mythiques cités plus haut, rencontrera lors de la saison à venir, et c'est une première, le Racing Club de Strasbourg pour une confrontation inédite. On ne sait pas s'il faut s'en réjouir, mais Vannes constitue, avec l'US Boulogne-sur-Mer-Côte-d'Opale, la principale nouveauté qui attend le Racing dans cette Ligue 2 qu'il a quittée il y a tout juste un an.
On y retrouve les traîne-savates habituels : Montpellier qui s'y est fossilisé, Amiens, Dijon, Châteauroux, Guingamp... On retrouve les même stades Francis-Le Blé, Gaston-Petit, de la Vallée du Cher ou Armand-Cesari, dont l'évocation est une promesse frémissante d'ambiances bucoliques et de tacles à la carotide. On y retrouve également, tiens donc, ce club lorrain dont le nom m'échappe et dont le destin semble irrémédiablement lié au nôtre.
La seule incongruité semble être la présence dans ce maelström bouillonnant de clubs improbables des deux Racing, celui du nord et celui de l'est, unis dans leur papinitude commune. Ils partiront tous deux avec l'étiquette de favoris, en compagnie de ce sympathique petit club mosellan dont le nom ne me revient toujours pas. Mais chacun sait qu'en Ligue 2, l'étiquette ne fait pas le moine et qu'il faudra souquer ferme pour s'extraire de ce panier à crabes.
Et encore un grand merci aux joueurs qui quittent le Racing : ils le laissent exactement dans l'état où ils l'ont trouvé.


W comme Wason


Prénom colombien dont l'origine est incertaine. Selon la légende, ce furent Wason et ses Wargonautes qui partirent à la conquête de la Woison d'Or.

Renaud - pas Cohade, hein, l'autre Renaud, celui de « tintintin » et de « laisse béton », le rebelle plein aux as - Renaud, donc, se définit volontiers comme le « chanteur énervant ». Le « joueur énervant » : l'expression va comme un gant à Wason Renteria, meilleur buteur du Racing cette saison. C'est que Wason est irritant au possible : capable d'actions de feu et de buts de folie, il sait tout aussi bien faire preuve d'une nonchalance et d'une absence d'implication portant à croire qu'il a carrément oublié qu'il disputait une rencontre de football de haut niveau.
Il illustre à merveille le type de joueurs appelés à évoluer de manière éphémère sous les couleurs du Racing : s'il veut réaliser des « coups », celui-ci n'a d'autre choix que de se faire prêter des joueurs talentueux mais jugés encore un peu tendres par leurs employeurs. Avec le risque de voir débarquer des garçons dont la motivation et l'implication peuvent être mis en doute.
C'est le cas de Wason : il était sans nul doute l'attaquant le plus doué de l'effectif strasbourgeois cette saison. A ce titre, on avait le droit d'attendre de lui qu'il se comporte comme un leader. Après les belles séances de ruque-raque de l'été, on a très vite découvert un joueur peu impliqué dans le groupe, baissant les bras dans l'adversité et pour tout dire très peu concerné par l'avenir du Racing Club de Strasbourg. Sans parler des épisodes tragi-comiques de ses aller-retours en Colombie (à moins que ce ne soit en Palombie).
C'est donc sans grand regret qu'on le verra repartir vers le FC Porto, son club d'origine. Cela doit d'ailleurs faire quelques mois qu'il y est, Wason, au moins par la pensée. Le scandale que connaît actuellement le grand club lusitanien sera peut-être l'occasion pour lui de saisir sa chance. Souhaitons-lui de ne pas la laisser filer...


X comme Xanax


Anxiolytique de la famille des benzodiazépines dont les effets secondaires sont en particulier la somnolence et l'amnésie.

Xanax, Tranxène, Temesta. C'est de ces produits que les supporters du RCS soupçonnaient Jean-Marc Furlan d'abuser en écoutant, horrifiés, le discours lénifiant dont il a accompagné la fin de saison cataclysmique de ses protégés. Cool, zen, Lexomil, le coach du Racing. La réalité semblait glisser sur lui, tant ses propos étaient en décalage complet avec les faits. Manque flagrant de lucidité ou stratégie volontaire destinée à protéger ses ouailles ? Nul ne le sait, mais le résultat final est là, cruel.
On aurait aimé voir de temps en temps un JMF donnant des signes d'inquiétude, d'énervement ou de découragement. Des signes de vie. Il nous a servi le même discours suicidaire et droit dans ses bottes de l'entraîneur constatant que son équipe « progresse » et que ses joueurs « n'ont pas eu de réussite ». De la langue de bois en chêne massif, illustrant à merveille le gimmick du film « La Haine » : « Jusqu'ici, tout va bien... ».
On l'a vu, alors qu'il était déjà trop tard, s'en prendre verbalement à l'arbitre et à un joueur adverse. Comme s'il était incapable de mettre ses joueurs en face de leurs propres responsabilités.
L'an prochain, peut-être, G comme Guronzan ?


Y comme Yves Saint-Laurent


Yves Saint-Laurent est mort, Yves Deroff et Pierre Laurent sont vivants.

Yves Saint-Laurent, tout récemment disparu, était considéré par tous comme le pape du chic à la française. L'occasion de saluer l'élégance vestimentaire de Jean-Marc Furlan, toute en sobriété et distinction, loin des immondes survêtements Hummel de ses assistants. Et cela est d'autant plus méritoire quand on voit le nombre de vestes prises par son équipe et tous les costards qui lui ont été taillés.


Z comme Zoltan


Prénom d'un défenseur magyar du RC Strasbourg qui a le grand, l'immense, l'incommensurable mérite de commencer par un Z.

Ce zigoto de Z est régulièrement le parent pauvre des abécédaires. On a beau zieuter, zoner, zapper, difficile de zoomer sur un mot commençant par Z et se rapportant au Racing. Zéro ? c'eut été un zeste trop facile. Zenke ? déjà fait l'an dernier. Zambien ? ce zazou de Mulenga n'a pas fait une saison au zénith.
Restons zen. Zoltan, donc, comme Zoltan Szelesi, défenseur adepte de la zone, zigzaguant la tête haute tel un Zambrotta de Zalaegerszeg. Quoi que puissent zézayer ses zélateurs, il ne nous aura servi que les zakouski de son supposé talent. Ses zozos de partenaires, qu'on a entendu se faire traiter de zèbres et de zouaves, ont terminé la saison en zombies. Certains zinzins crurent bon de semer la zizanie et de mettre la zone au sein du vestiaire. Que le zéphyr les chasse jusqu'à Zanzibar, zut ! Et nous, zélotes zélés, il ne nous reste plus qu'à rêver autour du zinc à de nouveaux zexploits zextraordinaires de nos jeunes bleus. Zenke schön !

matteo

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