D'un sommet à l'autre ?

Série en cours

Au cours des longs mois d'hiver, jalonnés par certaines déconvenues comme les défaites enregistrées à Reims (1-4) ou contre Sedan (1-3), Jean Marc Furlan, dont la tête ne tenait plus qu'à un fil de guillotine, ne cessait de répéter l'importance pour son groupe de démarrer une série victorieuse. Alors que beaucoup du côté des supporters doutaient à ce moment là de la cohérence de ces propos, force est de constater que depuis la déroute sedannaise et la confirmation envers et contre tous de l'entraineur par le président Philippe Ginestet, le Racing ne perd plus. Mieux, il n'arrête plus de gagner, avec 4 succès de rang. Et même si les adversaires ne furent pas tous prestigieux (les Strasbourgeois semblent tout de même avoir écarté Angers de la course à la montée), cela suffit à retrouver une confiance nécessaire à l'objectif de la remontée. A l'heure de la dernière ligne droite, nul doute que celle-ci sera indispensable, et pourrait même faire naître de nouvelles ambitions, comme le laisse deviner Marcos: « il n'y a pas si longtemps, nous étions à onze points de Lens. Nous voilà à deux longueurs seulement... ». Harlington Shereni est, lui, encore plus direct et parle clairement de titre. Quoi qu'il en soit, le première étape serait de remonter au sommet de la hiérarchie et donc, de battre une équipe d'Ajaccio en forme.

Le danger corse

« Ce match ne peut être que du bonus. Décrocher un point, ce serait déjà très bien ». A première vue, l'AC Ajaccio de Thierry Debès arrive avec modestie à la Meinau. Mais l'ancien gardien strasbourgeois aurait du mal à nier qu'actuellement, son équipe est l'une des plus redoutables du championnat, avec un joli total de 11 points sur les 5 dernières rencontres. Parmi ces succès, les plus impressionnants restent ceux acquis lors de leurs deux derniers déplacement, à Lens puis à Angers, excusez du peu. Bref, alors que l'on pouvait voir les Corses lutter pour s'extirper de la zone rouge au coeur de l'hiver, à l'heure actuelle, ceux ci s'installent tranquillement dans le ventre mou. La raison de ce renversement de situation réside dans le retour des joueurs blessés, jusqu'à 14 simultanément, pour un effectif professionnel dépassant à peine la vingtaine d'éléments. Symbole de cette renaissance, l'excellent attaquant malien Cheick Diabaté est sorti de son sommeil « fanchonesque » pour redynamiser un secteur offensif qui ne manque pas de qualité (Darbion, Viale, Asuar). Ce dimanche à la Meinau, c'est donc un peu plus que le 11ème de Ligue 2 qui se présente. Méfiance ...

On change une équipe qui gagne ?

Jean Marc Furlan est plutôt un adepte du bon sens, puisqu'il a l'habitude de reconduire le même 11 de départ, suite à une victoire. Sauf que, cette fois ci, l'entraineur alsacien pourrait faire mentir le vieil adage « on ne change pas une équipe qui gagne ». Dans le secret d'une Meinau verrouillée en cette fin de semaine, l'équipe qui débutera face à Ajaccio n'a pas vraiment filtrée. Seules certitudes, les forfaits déjà acquis de Rômulo, Damour, Gargorov et Othon, auxquels s'ajoutent celui de Gregory Paisley, touché au genou. Bonne nouvelle toutefois, Jean Alain Fanchone, dont on pouvait craindre une blessure après sa sortie en cours de match à Troyes devrait tenir sa place. Son pendant sur le côté droit devrait être Zoltan Szelesi, tout juste rentré de Hongrie, à moins que la solution Ducrocq ne soit envisagée. Dans l'axe, pas de surprises, le duo Pelé-Shereni, si efficace, à défaut d'être flamboyant, sera reconduit. Il en va de même pour l'autre duo fort de l'équipe, à savoir la paire Cohade – Lacour. Ce dernier, vainqueur de la guerre de Troyes à lui tout seul et à la surprise générale (moins un stubiste), tentera d'ailleurs de faire aussi bien. Sur le plan de l'attaque, 6 joueurs sont en lutte pour 4 places. Si les titularisations de James Fanchone et de Marcos, l'ancien Ajaccien, semblent acquises, Jean Marc Furlan semble encore hésitant pour armer son côté gauche et sa pointe. La logique ferait tendre vers un duo Bezzaz – Traoré, mais ce dernier ne serait vraiment au top qu'après avoir rongé son frein. « Pour moi, Kandia Traoré est un vrai joker, mais ce n'est pas forcément quelqu'un qui peut aligner des séries », précise le coach. Dans le cas où l'Ivoirien prendrait place sur le banc, les options Dja Djédjé ou Kébé seraient privilégiés à ce poste, même si leurs précédentes expériences n'y furent guère concluantes.

L'équipe probable:


Côté Ajaccien, José Pasqualetti devra faire sans Stéphane Darbion mais pourra compter sur son redoutable duo d'attaquant Viale-Diabaté. En défense, on retrouvera avec curiosité l'Egyptien, et ancien Strasbourgeois, Abou, titulaire au poste de latéral gauche.

L'équipe probable: