Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Une saison presque parfaite

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Par guigues
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Bilan de l'année mouvementée côté supporteurs du Racing, mieux que de la télé réalité !

La fracture

« Il y a dans ce club une fracture ... » entre les fans et les joueurs. C'est sur ce constat schismique que nous quittions les travées de la Meinau en fin de saison dernière. Au mépris de la logique, celle qui aurait voulu que Ginestet licencie Furlan après sa descente, le public répond présent pour cette nouvelle année à l'étage inférieure. Les abonnés renouvellent massivement leur bail et la saison commence dans l'expectative : les Bleus ont-ils la volonté et la capacité de remonter ?

5 victoires plus tard, le public commence à croire à la remontée et même à Furlan... un peu. Les joueurs font de leur côté de nombreux efforts. A l'extérieur notamment, où ils ne manquent pas de saluer le public ou de lancer des maillots aux fans s'étant déplacés. Cela même après une lourde défaite comme ce fut le cas à Angers, 3-0, première défaite de la saison et qui marque la fin du Racing conquérant sur le terrain. Une soirée rencontre est même organisée avec les supporteurs (à l'initiative des UB90), afin de briser la glace et d'éviter les travers de l'an dernier.

Puis les matchs sans saveur et sans bénéfice comptable s'enchaînent. Le public observe le RCS partir lentement à la dérive : peu de réactions mais une certaine lassitude qui s'installe. La Meinau exprime son désarroi plus que sa colère, d'autant que l'équipe est toujours dans la course à la montée.

Un cocktail explosif

Le début de l'année réunit tous les ingrédients propices au clash entre le public et l'équipe : prenez une bonne humiliation sur la pelouse du dernier, ajoutez-y des zestes d'énervements de joueurs envers les supporteurs présents, mélangez avec une bonne gueulante du coordinateur sportif « personne ne vous a demandé de venir ». Saupoudrez de réactions obscènes dans les journaux de la part du coach et du capitaine.

Vous obtenez la recette parfaite d'une ambiance glaciale pendant que l'équipe se bat contre des moulins sur le terrain. L'incompréhension est totale et le bouc émissaire s'appelle Greg Paisley. Coupable de s'être épanché par de vraies fausses déclarations dans la presse régionale sur le public : "la majorité ne connaît rien au football". Les pétitions électroniques et les appels radiophoniques se succèdent, le Caliméro perd son brassard en même temps que sa place de titulaire. Et l'équipe retrouve un semblant de fond de jeu.

A l'amorce du sprint final, tout le monde met ses rancoeurs de côté et la mobilisation générale est décrétée.

Unis sous la même étoile

La Meinau redevient alors pour un temps une forteresse imprenable. Le public gronde de plaisir lorsqu'il voit chuter un à un les adversaires du RCS. Les joueurs se satisfont aussi de rejouer à domicile et non plus dans l'ambiance hostile décrite par Furlan au coeur de l'hiver. Plus de 20 000 personnes assistent à la rencontre face à Reims dans l'espoir de célébrer la montée mais c'est à Montpellier que doit se jouer la finale de ce championnat. Le club offre le déplacement. Ce sont 500 Strasbourgeois qui vivent une cruelle désillusion, en même temps qu'une formidable aventure humaine.

La saison s'arrête nette et il est difficile d'anticiper la réaction du public pour une seconde année inédite en seconde division. Un noyau d'irréductibles semble prêt à repartir pour un tour, mais nul ne peut prévoir quelle sera le visage de la Meinau le 7 août prochain.

La situation est d'autant plus instable que la direction du club change de visage. Si Philippe Ginestet fut le président supporteur (retour du logo, déplacements gratuits, discours pro-supporteurs), nul ne sait quelle sera la politique de Léo Specht.

Les notes

Cuisine en tribune : 6 sur 10 (bilan domicile)
La Meinau n'a pas sonné vide cette année mais l'ambiance fut particulièrement inégale. Les 2 chocs de l'année ont été décevants autant sur le terrain qu'en tribunes. Les rencontres face à Metz et Lens ne resteront pas dans les mémoires des supporteurs. Au contraire, les matchs tendus (Boulogne, Amiens et Reims par exemple) auront vu l'importance du 12ème homme alsacien pour décrocher un résultat.

Mention spéciale pour les festivals de buts à domicile (Nîmes, Tours). Ils auront offerts à la Meinau des moments de joie simple, qui réchauffent quelque peu le coeur des fidèles s'étant coltinés une saison forte en "pas d'émotion".

Décoration : 7 sur 10 (bilan animations à la Meinau)
Au niveau des animations, les UB90 ont maintenu le cap et rendu un copie digne de l'élite des tribunes françaises. Nous retiendrons la mosaïque « pécheur » face à Lens, "le camion pompier" face à Angers et la machine à sous "Meinau Casino" qui malheureusement n'aura pas su montrer la voie aux joueurs. Par leur originalité et leur réalisation, ses animations ont démontré la passion des fans du Racing.

Deux thématiques sont ressorties au cours de cette saison 08/09 : la remontée et les revendications pour un « football populaire ». Gageons qu'il en sera de même l'an prochain.

Du côté du club, peu d'évènements auront été organisés. Il y a bien la « célébration du trentenaire du titre », la désormais traditionnelle fête de Noël, face à Boulogne, et l'invitation des femmes contre Ajaccio mais ces évènements ont quelque peu sonné creux. On déplorera l'absence pour la seconde année de la Soupe d'Egon. Au final, ce sont uniquement les fans qui auront pris en charge l'animation de la Meinau, un signe ?

La cage (bilan visiteur à la Meinau)
Le quart de virage Nord Est aura été fort triste cette année, peu de couleurs, peu de fumigènes et peu d'ambiance. Mis à part les Lensois fidèles à leur réputation et les Messins qui réaliseront un fort joli Graoully étranglant un cigogne. Les frères ennemis sudistes (Montpelliérains et Nîmois) réussiront tout de même à colorer le parcage avec des prestations réussies malgré leur faible nombre.
Le prix « Gérad Majax » sera remis cette année aux Dijonnais, venus pour rien le vendredi soir en raison du report du match pour cause de brouillard persistant.

Ambiance de la soirée : 4 sur 10 (bilan extérieur)
Les parcages visiteurs n'auront jamais été vides lorsque le Racing jouait loin de Strasbourg. Les UB90 ont posé leurs banderoles à travers toute la France et quasiment tous les jours de la semaine. Il s'agit d'ailleurs de la dixième saison consécutive que l'association réalise cet exploit. Saluons également les 3 supporteurs ayant assisté à l'intégralité des 41 rencontres officielles disputées par les Bleus, bravo !

Les satisfactions s'arrêtent là car les matchs en semaine et le sex appeal de la D2 ont fait que rarement plus d'une vingtaine de fans du RCS ont soutenu leur équipe favorite à l'extérieur. Le record étant détenu par Bastia avec seulement 9 Alsaciens présents sur l'Ile de Beauté. Seuls Lens, Metz et dans une moindre mesure Dijon, Sedan et Troyes ont connu une invasion bleue et blanche et une ambiance digne de ce nom.

Ce tour de France fut avant tout champêtre et peu d'enceintes donnèrent des frissons aux visiteurs d'un soir, si ce n'est des tremblements occasionnés par le vent et les structures peu solides des tribunes.

Bien que classé hors compétition, le déplacement à la Mosson restera quand à lui le moment fort et phare de la saison niveau tribunes. Jamais autant de supporteurs du Racing ne s'étaient retrouvés aussi loin de la cathédrale et la prestation fournie ce soir-là fut à la hauteur de l'enjeu.

Au final le Racing obtient tout juste la moyenne. Malgré sa huitième place au championnat des tribunes (Podium : Lens, Amiens et Tours), les fans du RCS ont soutenu leur club favori tout au long de l'année et c'est là le plus important. La saison prochaine s'annonce longue et difficile pour eux aussi, espérons qu'elle se terminera de la plus belle des façons : en envahissant le terrain pour fêter le retour en première division.

guigues

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