Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Anthony Weber, le rêve accompli ?

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Par athor
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Né à Strasbourg et nourri par les exploits d'un Racing dont il est supporter, Anthony Weber entend bien accomplir son rêve de gosse cette saison : s'imposer comme un titulaire. Portrait.

Strasbourgeois pur sucre


A l'heure de la mondialisation et du football post-Bosman, dans lequel les supporters perdent petit à petit le contact avec les joueurs, il demeure parfois quelques exceptions. Des cas de footballeurs-supporters qui n'ont encore qu'un seul rêve: s'imposer dans leur club de coeur. Des tribunes à la pelouse, une trajectoire finalement rare, mais qu'Anthony Weber entend bien mener. Car le défenseur est un pur produit strasbourgeois. Né dans le quartier robertsauvien de la Cité de l'Ill, il faut dire que son environnement familial le destinait à se tourner vers le Racing. Antoine, le grand père, est bien connu des habitués des entraînements du côté du Krimmeri, puisqu'il y assiste quotidiennement depuis maintenant plus de dix ans. Idem pour son père, qui fut d'ailleurs son premier entraîneur. Inévitablement, la passion s'installe: « j'ai grandi en étant franchement un supporter du Racing. Mes oncles ont leur abonnement et j'allais une bonne dizaine de fois par an au stade pour assister au match, avec l'écharpe autour du cou et le maillot sur les épaules » se souvient encore le défenseur. Forcément, quand il rejoint le club chez les benjamins première année, à l'âge de dix ans, l'envie de porter un jour le maillot bleu à la Meinau commence à faire son chemin. Alors, quand il rejoint le centre de formation, celui qui évolue encore au milieu de terrain, avant de se repositionner en défense centrale, comme ses modèles Nesta et Ayala, plus rien n'arrête sa motivation, guidée par un leitmotiv : « Le Racing, c'est toute ma vie ».

La CFA pour débuter ...


Rapidement devenu un pilier des différentes équipes de jeunes du centre de formation, desquels il est d'ailleurs souvent le capitaine, Anthony Weber est promu dans l'antichambre de la CFA dès 2005, avec 6 matchs disputés en fin de saison, et déjà la promesse d'un potentiel certain. Pour la confirmation, il suffit d'attendre la saison suivante où le jeune alsacien jongle entre l'équipe des -18 ans promotion Othon, Gasmi et Zenke et l'équipe réserve avec la même réussite: 23 titularisations en CFA et surtout, la victoire en coupe Gambardella, avec un à la clé un superbe parcours. De telles performances lui ouvrent logiquement la porte de l'équipe fanion et des entraînements sous les ordres de Jean-Pierre Papin, tout en demeurant la pierre angulaire de la défense de l'équipe réserve. Mais c'est surtout cette saison que le jeune Anthony réalisa une partie de son rêve de gosse: 23 avril 2007, le Racing, face à Reims, se retrouve rapidement à 10 suite à l'expulsion d'Habib Bellaïd. Sans autre solution de rechange, JPP n'hésite pas à lancer l'Alsacien dans le grand bain. Et les commentaires sont unanimes, tant du côté de la presse que du public, pour désigner Weber comme un des artisans du succès 1-0. C'est donc en toute logique qu'un contrat pro lui est proposé, l'entraîneur strasbourgeois estimant en effet « qu'Anthony a toutes les qualités requises pour aller au-dessus ».

... l'équipe première pour exploser ?


Des qualités évidentes, mais qui, au cours d'une saison 2007/2008 passée en L1, ne lui permettent pas de pointer à nouveau son nez sur la pelouse de la Meinau. La faute à la féroce concurrence (sic) des Paisley, Ducrocq, Bellaid et voire Rodrigo, préféré par Furlan en cas d'absence des joueurs habituels de la charnière. En 2007-2008, l'incertitude prédomine donc chez le défenseur, toujours capitaine et indiscutable en CFA, mais seulement appelé de temps à autre dans le groupe des 18 : « Il était convenu que je serais prêté si le club se maintenait en L1. La probable relégation change-t-elle quelque chose ? Pour l'instant, je l'ignore. J'ai quelques touches en Allemagne, mais rien de concret ».

A l'aube de cette saison de L2, la carrière de Weber se situe donc à un instant charnière : pour enfin confirmer son talent, il faut jouer. Bonne nouvelle, une cascade d'absences le propulse dans le 11 de départ au cours du deuxième match de la saison, à Dijon. Un match difficile pour lui, comme pour l'équipe : « Dès la fin du match à Dijon, mon père m'a dit que j'avais été mauvais en première mi-temps. Je n'étais pas d'accord, parce que sur le terrain, j'avais eu le sentiment que ça s'était bien passé. En apprenant que je ne jouerais pas contre Bastia, j'ai été énervé. Pendant un mois, je n'étais pas bien et mes prestations en CFA ont été médiocres. Mais quand j'ai revu les images de Dijon, je me suis dit : "Dis donc, garçon, avec ta première mi-temps, comment voulais-tu rassurer le coach ?" On fait le plus beau métier du monde et à un moment, il faut bien relever la tête ». Une lucidité louée par Jean-Marc Furlan: « Ça prouve sa qualité et sa maturité. Tous les joueurs ne sont pas capables de faire leur autocritique ». Il le fait à nouveau débuter à deux reprises, contre Guingamp puis contre Amiens. Mais ces trois apparitions paraissent bien faibles, à désormais 21 ans. Du coup, la solution d'un prêt paraît la plus appropriée, comme l'appuie le coach strasbourgeois : « notre intérêt, c'est qu'il progresse. Et un défenseur central ne peut progresser qu'en jouant. Forcément, quand il ne joue pas, ça pose problème ». Direction donc le championnat de national et le club du Paris FC pour « s'aguerrir, apprendre encore ».

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'expérience est une franche réussite. Titulaire dès son arrivée, il s'impose comme l'un des leaders de l'équipe sur et en dehors du terrain, héritant même du brassard de capitaine le temps de d'un match. Au final, et malgré une 8ème place du club parisien, loin des objectifs de montée, Anthony Weber a prouvé, l'espace de 21 matchs, qu'il a tout à fait la carrure d'un joueur professionnel. Ne reste plus que la dernière marche à gravir : celle de s'imposer au Racing.

A l'aube d'une saison où l'accent devrait être mis sur la jeunesse de l'effectif, le seul natif de Strasbourg se doit de saisir sa chance. A un an du terme de son contrat, c'est l'occasion ou jamais de réaliser un rêve d'enfant...

athor

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Stammtisch
  • arthas ce point peut jouer en faveur du HAC à la 34e
  • arthas Ils ont un meilleur goal average, ce soir ça leur suffit pour repasser devant Metz
  • islay Marseille ???@ewolfo...
  • arthas Il n'empêche que c'est un point important pour le maintien
  • arthas La physionomie fait mal pour les Havrais, même si Paris a archi dominé quand même
  • fouxy Le déroulé du match c’est une claque pour Le Havre
  • fanta une victoire demain et on est maintenu officiellement
  • fouxy Avant le match oui @tenseur
  • arthas L'arbitre qui laisse le match se poursuivre mdr
  • tenseur Bon ça aurait pu être pire. Mais le PSG faire un nul vs Le Havre....
  • fouxy Vu la physionomie
  • fouxy Ce match nul va faire mal à la tête aux havrais
  • elwolfo68 (nous, nice puis marseille)
  • elwolfo68 le havre doit prendre 7 points sur ses 3 derniers matchs pour nous dépasser (
  • arthas Et voilà, l'enfilade comme d'hab' :p
  • tenseur Oufff
  • islay Psg sérieux ;))
  • tenseur Et Strasbourg va jouer chez Le Havre a la prochaine journee
  • athor 3-3
  • tenseur Pas sérieux de la part du PSG

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