Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

« Objectif Ligue 2 ! »

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Par zvain
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Francisco Donzelot, en action contre Alfortville © denisub90

Un tiers du championnat s'est désormais écoulé et le Racing ne décolle toujours pas. Pour Francisco Donzelot, arrière droit et titulaire indiscutable depuis le début de saison, l'objectif reste toujours la Ligue 2. Interview.

(racingstub.com) Quel bilan tires-tu de ce premier tiers du Championnat ? Forcément déçu ?

Francisco Donzelot : C'est sûr qu'au début, je ne m'attendais pas à cette douzième place. Mais il ne faut pas s'affoler. Nous avons eu un début de saison difficile, avec les contrats non homologués. Moi-même, je ne savais pas si j'allais pouvoir continuer car mon contrat n'était pas validé. Il fallait donc que tout ça se mette en place. Là, depuis quatre ou cinq matches, nous commençons vraiment à être bien, à se connaitre, à jouer ensemble, nous ne prenons pas de buts, nous avons des occasions. Il faut continuer comme ça. Cette douzième place ne me fait pas peur. C'est un ressenti individuel, mais aussi collectif.

On sent de manière générale beaucoup de confiance. Est-elle justifiée ?

Tout le monde bosse, personne ne triche. A domicile ça se passe bien mais pour l'instant nous n'avons pas de réussite à l'extérieur. Donc, ce qu'il nous manque c'est ce petit coup de pouce. Nous allons récupérer Farez Brahmia et Boubacar Kébé. Ils montrent de belles choses à l'entrainement. Et quand je vois nos matchs à Bastia et à Créteil, j'ai trouvé que nous étions meilleurs que l'adversaire. A Bastia, nous avons mis le feu pendant toute la première période et puis il y a ce penalty qui tue le match. Ca n'est pas comme si nous étions à la ramasse à chaque fois. Maintenant, les problèmes extra-sportifs sont derrière, on n'en tient plus compte, le club commence à être stable, on voit où les gens veulent aller, ils sont concernés. On sent une homogénéité dans l'équipe. Ca va aller de mieux en mieux.

Comment appréhender un match à l'extérieur en National ?

Quand tu vas dans des stades comme à Pacy-sur-Eure, tu as l'impression de revenir en moins de 13 ans et de jouer sur un champ de patates. Ca n'est pas évident de jouer à l'extérieur pour un club comme Strasbourg. Pour toutes les équipes qui accueillent le Racing, c'est un match de coupe, ils sont à 200%. Tu ne peux pas savoir à l'avance le niveau de l'adversaire, les mecs ne joueront pas tous les week-ends comme ça. C'est le match de l'année pour eux donc ce n'est pas évident de gagner à l'extérieur. Evidemment, je ne cherche pas d'excuse, si à la fin de la saison on rate l'objectif, je serai le premier à « prendre des coups ». Mais en tout cas c'est vraiment ce que je pense. Si maintenant j'étais persuadé qu'on allait rester douzièmes, qu'on avancerait pas, je le dirais. Mais ça n'est pas le cas.

Que penses-tu de la situation du Racing, qui vit sa première saison en National ?

Ca me fait un peu penser à la situation du FC Nantes, même si le club est en L2. Ils étaient pendant 44 ans en L1 et les supporters ont eu du mal à accepter cette descente, surtout que quatre ou cinq ans avant cette relégation, ils étaient en Ligue des Champions et jouaient contre Manchester United. Donc ça fait toujours mal au coeur et c'est la même chose pour Strasbourg. J'espère rester au club sur le long terme, le faire remonter et vivre avec lui des matches dans un stade plein.

Jafar Hilali, l'actionnaire principal et futur président du club, a rencontré les joueurs mercredi 3 novembre. Qu'as-tu tiré de cette rencontre ?

C'est la deuxième fois que je le voyais, je l'avais déjà croisé dans le couloir il y a quelques temps et on avait pu discuter. Cette fois, il a parlé des objectifs et de l'avenir du club. Il veut absolument remonter en L2 dès cette année mais pas pour y rester : le but est de retrouver rapidement la L1. Il m'a fait une bonne impression.

Il a souhaité fermer le quart de virage avant de faire marche arrière. Que penses-tu de cette décision ?

Fermer la tribune n'aurait pas été une bonne idée. Dans le quart de virage, ce sont les seuls supporters qui chantent, qui mettent de l'ambiance. Jouer en National et avoir des supporters comme ça, c'est magnifique. J'adore jouer à la Meinau pour ça, c'est toujours un plaisir. Quand en fin de match, tu as un peu de mal et que tu entends les gens qui poussent... Pour nous les joueurs, c'est un troisième poumon. Quand je jouais au Paris FC l'an dernier, il n'y avait personne au stade et j'appréciais certains matches à l'extérieur car il y avait du public, même s'il n'était par pour nous, comme à Reims ou Troyes.

Jean-Claude Plessis va quitter la présidence du Racing.

Dommage, j'aimais bien le personnage. Il était impliqué à 100%, il aimait nous voir. Il s'est déplacé avec nous à Gueugnon en car. Il aurait pu rentrer en voiture ou en avion, mais il est resté avec nous. Il est venu également nous accompagner en coupe de France. Il va dans les petits villages, il dit bonjour à tout le monde. Donc qu'il quitte la présidence, ça m'attriste. Il a une bonne image et c'est un homme passionné de foot. C'est rare dans le foot de rencontrer des gens qui sont autant à fond. C'est respectable. Malgré tout, je suis sûr qu'il va rester au club.

Stéphane Pichot, initialement sur le départ, est finalement resté au club et postule au même poste que le tien.

Il est à côté de moi au vestiaire. Il a une carrière immense, il a fait la Ligue des Champions. Il me parle comme si nous nous connaissions depuis dix ans, et ca m'aide beaucoup. C'est un mec super humble. Tu peux rigoler avec lui comme tu peux rigoler avec un mec de ton âge alors qu'il a 34 ans. Ce que j'adore par dessus tout c'est quand il parle de football. A la mi-temps ou en début de match, il sait ce qu'il dit, il n'en dit pas plus, il sait parfaitement dire les choses. Toutes ces histoires de Ligue des champions qu'il me raconte, je suis passionné. Je lui pose souvent des questions, et il me conseille. Il apporte énormément. Il sait très bien encadrer les jeunes. A son âge, avec ce qu'il a vécu, il pourrait s'en ficher et ne pas être concerné et là c'est tout le temps un des premiers à aller de l'avant. Je l'apprécie beaucoup.

Un mot sur l'entraineur du Racing, Laurent Fournier ?

Super coach, super mentalité. Je l'apprécie en tant qu'homme et entraineur, et c'est rare. En général t'aimes l'un ou l'autre. Là j'aime les deux. Il met de la vie dans tout ce qu'il fait. Si tu arrives à l'entrainement le matin et que tu fais la tête, il te dit « Souris !».

Il aimerait te replacer en milieu droit, c'est vrai ?

Oui c'est prévu avec Stéphane Pichot qui reprendrait sa place en tant qu'arrière droit. En tout cas Laurent Fournier aimerait essayer cette tactique. Milieu droit, ca ne me dérange pas. Ca fait longtemps que je n'ai pas joué à ce poste. A Nantes, nous jouions en 3-5-2 et je jouais sur le côté droit. Pour le coach c'est bien d'avoir plusieurs solutions.

Lors de ton arrivée à Strasbourg, tu déclarais être heureux de trouver un club ambitieux pour la montée en L2. Or, le Paris FC, ton ancien club, est actuellement devant le RC Strasbourg. Regrettes-tu ton choix ?

Non, pas du tout. Je connais très bien le championnat de National. C'est la deuxième moitié du championnat qui est la plus importante. Avec le Paris FC l'an dernier, nous étions seizièmes à la même époque et au mois de mars nous jouions la montée. Nous avions un effectif moins complet et avec moins de talent que cette année avec le Racing. Je ne me fais aucun soucis pour la suite, les choses peuvent très vite s'inverser.

Cette année, c'est mon premier contrat pro. Mais ce n'est pas la principale raison de mon choix. Amiens, qui n'a plus le statut pro, aurait pu m'intéresser également. J'avais également des contacts avec Reims et Troyes en L2. Si j'ai choisi Strasbourg, c'est pour le club et la ville. Pour la première fois, depuis le FC Nantes, où j'ai fait ma formation, j'arrive dans une ville et dans un club où je me sens vraiment bien.

Mon agent a eu les premiers contacts avec Strasbourg avant que le club ne soit sûr de descendre en National. Quand un club s'intéresse beaucoup à toi, tu te dois de le rejoindre, même si ce n'est qu'en National. Mon objectif c'est de monter en L2 avec Strasbourg. J'ai un contrat d'un an. Ce n'est pas évident mais je commence à être habitué. Si tu ne triches pas, que tu te donnes à fond à l'entrainement et pendant les matchs, on te propose un nouveau contrat. Je touche du bois pour cette année ! Si demain on me propose un contrat d'un an supplémentaire au Racing et même si on rate la montée, il y a de fortes chances que j'accepte car je me sens vraiment bien ici.

zvain

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