Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Lyon, côté tribunes

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Côté tribunes
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Le KCB fêtait ses 5 ans © allez-racing

Le Racing continue de nous faire rêver avec une affiche à domicile contre notre adversaire le plus sérieux pour le titre. Autant dire que ce match avait un caractère décisif. Et les supporters ont tenté de le fêter comme il se doit.

La LFP nous a programmé ce match un mercredi en fin d'après midi à 18h15 en pleine bise hivernale. Dans les sphères des autorités footballistiques et de Canal + (j'en ai entendu un qui a dit « c'est la même chose... »), on a dû râler: « merde, 19735 spectateurs sont quand même venus.. Bah on arrivera à les mettre devant la télé et ses pubs l'an prochain en Ligue 2 avec les matches le lundi et le vendredi... ». En tout cas, le stade est suffisamment rempli pour que le tifo feuilles des 5 ans de l'association de supporters Kop Ciel et Blanc se fasse dans des conditions correctes malgré les retardataires. La chorégraphie, qui représente les trois lettres KCB en rouge sur un fond bleu et blanc, est de grande envergure allant du quart de virage sud-ouest au Kop en passant par toute la tribune ouest, bien remplie grâce aux (étonnement fidèles) abonnés. Bon anniversaire donc au KCB ! Côté touristes du soir, une petite centaine de Lyonnais ont fait le déplacement pour le marché de Noël mais celui-ci ayant plié bagages ils se sont rabattus sur la Meinau (haut lieu touristique, comme chacun le sait, où évoluent moultes ménestrels et clowns du comté).

Sur le terrain, le premier du championnat affronte le dernier. Le Racing a en gros 95,4569832 % de chance de ne pas gagner, et presque autant de perdre. Mais bon, dans les tribunes on se plait à vouloir croire à l'exploit ; c'est l'euphorie des fêtes de fin d'année qui n'est toujours pas retombée. Et pourquoi pas, après tout ? Le football n'est-il pas une magnifique machine à rêver qui permet à l'imaginaire de fonctionner ? Soit. Mais l'OL est aussi une formidable machine à marquer des buts, et le Racing une mécanique rouillée par les larmes de ses fans (c'est poétique là, hein ?). Puydebois et sa défense s'accordent pour nous faire une cassarde. Ça y est, on a retrouvé notre Racing. Et Dieu que ça fait mal ! Autant la manière que le but d'ailleurs. A-t-on le droit d'espérer une égalisation ? Non, Berthod en plante un deuxième pour montrer à nos joueurs comment on fait. Ah oui tiens, pourtant ça semble simple se dit-on dans les tribunes. Même le Kop baisse les bras : les capos demandent à la tribune si elle a encore la volonté ou tout simplement la force de continuer. Celle-ci murmure peut-être que oui. A l'instar du Concorde, l'ambiance ne décollera plus.

La mi-temps est sifflée et on se dit tous que les 45 minutes qui restent vont durer aussi longtemps que la campagne de Russie de Napoléon. Et avec un résultat peut-être même pire. Comme si la Berezina coulait sur Waterloo... Et en plus, il fait plus froid que là-bas. Les UB90 prennent la décision de ne plus lancer de chants vu la barbarie sur le terrain et vu le manque de motivation légitime des supporters pour chanter (tout le monde l'a constaté en fin de première mi-temps). Ils demandent néanmoins de ne pas siffler les joueurs durant le reste de la partie. Libre donc à la tribune de faire ce qu'elle veut. C'est alors que pour combler le silence morbide du stade, un disque compact (oui, ça se dit encore) est mis dans la sono qui abreuve le virage de chansons mythiques : « allez viens boire un pti coup à la maison », « à la queue leu leu », « c'est la chenille », « nuit de folie », « les démons de minuit », etc... ça réchauffe, c'est magique et certains retrouvent le moral le temps d'une mélodie. Même dans les tribunes mitoyennes les strasbourgeois laissent échapper quelques sourires. Dans le bas du Kop, les bulbes encéphales sont en surchauffe, les torses plus ou moins velus se dénudent, des chenilles humaines remontent le virage (rappelons au passage que celui qui conduit c'est celui qui ne boit pas !)...

C'est la débauche collective... tout comme sur le terrain, où l'OL continue de s'amuser et le Racing de nous ennuyer. Oh bien sûr, par moments nos joueurs touchèrent bien le ballon enfin c'est ce qui se dit) et firent des sortes de tentatives pour faire pénétrer l'objet sphérique dans les filets de Coupet. Mais bon, voilà quoi... Au quatrième et dernier but lyonnais, les spectateurs strasbourgeois commencent à quitter le stade. Dugué fait des remplacements et on peut s'attendre à ce que des sifflets s'abattent sur ceux qui ont le malheur de sortir ou de rentrer sur le terrain. Curieusement non... Les fans du RCS seraient-ils prêts à passer l'éponge sur toutes les exactions commises par les dirigeants, les joueurs, les kmers rouges et Nelly Olson (pas l'arbitre, mais celle de la Petite Maison dans la Prairie) ?

L'aveugle en noir siffle alors la fin de la rencontre et une bronca (enfin !) s'empare de la Meinau. Ah voilà, on se disait que ça n'arriverait plus jamais. Marc Keller avait raison la reconquête est en marche : on retrouve nos chers sifflets. Et il y a de quoi : le titre s'envole pour de bon... En plus, une donnée chiffrée apparaît de plein fouet : on n'est vraiment pas bien au classement. Diantre ! Par Proisy et Cubitus, vers quel sombre destin toutes ces tribulations vont-elles nous mener ? Alea Jacta à l'Est.

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