Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

(Dépôt de) Bilan à la mi-saison

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Bilan
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Par father-tom
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Une 1ère moitié de saison cauchemardesque. Pourtant étincelant en UEFA, le Racing a plongé en L1 où le maintien semble désormais relever d'un miracle. Sans compter les remous réccurents et affligeants en coulisses. Bilan.

2005-2006 devait être la saison de l'espoir. 10 000 abonnés, une participation en coupe de l'UEFA, une excellente dynamique de la saison passée, un entraîneur et des dirigeants appréciés... Tous les ingrédients étaient réunis pour franchir un cap, confirmer le club dans des ambitions un peu plus élevées, jouer des coudes avec certains outsiders, reconquérir le public.

L'attaque tique
Cette saison « cruciale » donc, avec un mini-tournant attendu, avait platement débuté contre Auxerre, début août. Un 0-0 pas scandaleux sans être pleinement satisfaisant. Un 0 à 0 qui allait en annoncer d'autres beaucoup plus agaçants. Déjà les prémices de grosses carences offensives. Il y a eu une défaite avec les honneurs à Lyon puis ce vol caractérisé contre Monaco avec 2 buts refusés à tort. Suivront ensuite 3 matches sans le moindre but, dont deux passages à vide à Metz et Paris. La mécanique commence à grincer et les temps s'annoncent plus difficiles que prévus. Les matches se suivent mais pas les points au classement : le Racing commence peu à peu à plonger.

Du beau jeu et des moches résultats
Dans ce brouillard peu réjouissant, une lueur d'espoir scintille au loin. Le Racing joue bien. Les remarques déférentes des entraîneurs adverses (heureux) se succèdent. Alors déférence ou compassion ? Difficile de vraiment savoir. Toujours est-il que malgré des séquences brouillons, beaucoup de déchets dans les derniers gestes et les enchaînements, la presse et le public s'accordent à trouver du positif dans le jeu. Ce qui fait une belle jambe à Duguépéroux, alors préoccupé par la seule chose définitivement viable : le résultat.

Une infirmerie bondée
Bien entendu, quand tout va mal, rien ne va bien. Pas un pléonasme mais le constat de maudites spirales. Le vent est toujours contraire et les mottes de terre systématiquement mal placées. Peu aidé par le sort, le Racing voit ainsi son infirmerie gonfler pour des successions de blessures... avec notamment un patient longue durée : l'étincelant Sidi Yaya Keita, indisponible jusqu'en avril dans le meilleur des cas. Mais beaucoup d'autres joueurs n'y ont pas échappé : Haggui a été écarté pendant plus de 6 semaines, Pagis a dû manquer quelque matches, Arrache et Kanté ont récemment été touchés... Devaux ou encore Mouloungui ne sont toujours pas revenus de blessure à ce jour.

Le spectre de Brest
Affrontant ces coups durs, le Racing continue d'éprouver les pires difficultés en championnat. Ses performances calamiteuses incitent les divers analystes à sortir leurs encyclopédies et certains souvenirs poussiéreux, intrigués par le caractère exceptionnel de si piètres résultats. Et les recherches mènent au parcours de Brest, dans les années 70, où il aura fallu 19 journées aux bretons pour goûter à la joie d'une victoire. Une joie amère. Heureusement, deux matches avant la trêve, le Racing parviendra à s'éviter le titre de « l'équipe de L1 la moins performante, à mi-saison, de toute l'histoire de la compétition ». Ouf. La lumière vient contre Nancy où, contre le cours du jeu et avec un réalisme résolument nouveau, Pagis et Diané viennent offrir un coin de ciel bleu, un peu d'espoirs (2-1). Des espoirs vite croqués par la dernière contre-performance avant la trêve, avec une défaite à domicile contre Marseille. Le bourreau est un ancien de la maison, Mamadou Niang, auteur de ce but qui fait très très mal. Le Racing n'aura pas connu une série (ni même un début de série) positive, dans cette 1ère moitié de championnat.

L'UEFA, la parenthèse enchantée
Pourtant, en dépit de la gravité de la situation en L1 et du nombre ridicule de buts inscrits en élite nationale, le Racing brille - resplendit même - sur le continent. Premières victimes, les modestes Autrichiens du Graz AK étrillés 5-0 dans une Meinau hallucinée. On pense que c'est dû à la faiblesse de l'adversaire, mais en phase de poule, il y a une récidive à Bâle chez un ex participant régulier à la Ligue des Champions (victoire 2-0). Moins clinquante, la victoire sérieuse contre les vaillants Norvégiens de Tromso continue de consoler un public déçu par les résultats en L1. Vient alors LE test chez l'ogre italien de l'AS Roma où, sans l'exploit d'un Cassano évoluant dans les hauteurs stratosphériques du football mondial, les Romains auraient pu faire une tête jusque par terre. Le couperet est passé près et la conclusion est claire : cette compétition transcende le Racing. Bellaïd, le tout jeune défenseur du Racing, s'offre son 1er but avec les pros au Stadio Olimpico, rien que ça, et les Strasbourgeois repartent avec le point d'un match nul aux allures de victoire. En clôture de la phase de poule, Dugué se permet même le luxe d'aligner une « équipe B » essentiellement composée de jeunes pousses, face à la légendaire Etoile Rouge de Belgrade venue jouer à fond sa qualification. Pas de chance pour les Serbes qui ne peuvent rien devant la superbe, cruelle, des Strasbourgeois. Deuxième match nul (2-2) grâce à un autre minot, le jeune Gameiro, auteur d'un doublé d'ores et déjà mythique qui offre la 1ère place du groupe au Racing. A n'y rien comprendre, tant les difficultés continuent en championnat. A la fin du cycle aller, le Racing est lanterne rouge de L1 avec la plus mauvaise attaque de L1 et une réalité comptable pas loin d'être tragique.

Des coulisses pas très lisses
En background des résultats sportifs, le Racing a également brillé en coulisse cette saison. Au lendemain d'une nouvelle défaite à domicile contre Saint-Etienne (0-1), un revirement majeur a lieu. L'homme d'affaire Alain Afflelou est annoncé comme le futur président strasbourgeois alors que Marc Keller semblait désigné pour succéder à Egon Gindorf. Dans la foulée, le médiatique préparateur physique Tiburce Darou débarque pour 3 jours avant d'être gentiment invité à regagner ses pénates. Freddi Bobic, hors de forme et en fin de cycle, vient effectuer un essai dont la conclusion était connue avant même qu'il n'arrive. 6 à 7 recrues sont annoncées pour le mercato dont Marcel Desailly, 37 ans. To be continued. Et si la situation s'est calmée après quelques jours, le couperet était toujours au-dessus de la tête de Dugué et l'avenir semblait... flou. Le président pressenti, au détour d'une conférence de presse, évoque alors des histoires de « clans » dans les vestiaires, contre lesquelles il entend remédier. Sans trop entrer dans le détail, un des principaux maux du Racing est évoqué à demi-mot. Toujours est-il qu'Afflelou n'aura jamais l'occasion de s'atteler à la tâche. Peu de temps avant son intronisation, les actionnaires le déboutent au profit d'une surenchère de dernière minute de la part de... Philippe Ginestet, chassé comme un malpropre en mai dernier alors que la présidence lui était promise. Ce sera lui le nouveau président, au final. 2-3 recrues sont annoncées, l'heure est à la lucidité et à la mesure. L'avenir de Marc Keller, qui avait refusé de travailler avec Ginestet en fin de saison dernière, semble se dessiner ailleurs... même si il a accepté, sur demande du nouveau président, de rester jusqu'à la fin de saison. L'avenir du club reste donc flou, si ce n'est qu'il se dessine de plus en plus en L2 pour la saison à venir. C'est la seule chose vraiment claire.

Les raisons d'un bilan si désastreux ?
La question reste ouverte. Il manque beaucoup d'éléments pour arriver à expliquer la situation actuelle du Racing, malgré un effectif qui n'est pas le plus injurieux de l'histoire du club. Il est manifeste que l'instabilité politique du club, que la gestion sportive et qu'une certaine malchance ont porté préjudice à la performance générale de l'équipe. Une équipe qui a nécessairement souffert du départ d'un Niang en état de grâce la saison passée, ou d'un Abdessadki au volume de jeu précieux sur son côté droit. Ajoutée à cela la venue très tardive du Tunisien Gmamdia appelé à remplacer Niang et dont l'adaptation est très longue, à un Diané qui découvre l'élite, à un Pontus Farnerud qui n'est plus que l'ombre de lui-même (l'énigme à ce jour), à un Johansen qui n'est pas le cadre qu'on attend de lui, et à un Hosni prometteur mais trop lisse pour le moment. Sans compter le départ de « vieux de la vieille » : regard vers d'anciens piliers de vestiaire comme Bassila ou Camadini, ou vers des ambianceurs-compétiteurs (Niang, Vercoutre), etc. Il y a aussi cette histoire de « clans » qui dérange, nécessairement. On ne peut pas occulter qu'elle ait un impact sur le groupe et dans les résultats. Mais il s'agit là d'hypothèses. Les vraies raisons de cette 1ère moitié de saison calamiteuses doivent découler d'un cocktail de choses plutôt indigestes qui ne sont pas toutes connues.

Enfin, il faut espérer encore, s'accrocher aux microscopiques chances de survie, et tout faire pour que la roue tourne. Un proverbe indien dit « la chance et la malchance sont deux godets d'un même puits », la question étant de savoir si le Racing n'y est pas déjà, au fond du puits, et si il peut encore être question de godets. Réponse en mai.

father-tom

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Stammtisch
  • gohelforever et c'est pas de la provoc. aucun autre. c'est dire si on va revivre une saison de merde.
  • gohelforever j'ajouterais senaya qui je pense a une marge de progrès et une très chouette mentalité ' mais c'est tout. absolument tout.
  • gohelforever oui. perrin pour l'engagement et la personnalité. Pas pour viser plus haut. la remarque vaut pour guilbert.
  • raukoras Bakwa et Guilbert, et suivant le schéma Perrin. Ça ne fait pas lourd.
  • gohelforever tu veux repartir l'an prochain jouer au foot, y'a pas 3 joueurs à conserver dans cette équipe de guignols. Pas 3.
  • gohelforever 24 millions
  • gohelforever l'action qui mène à la signature de sylla pour 24 mérite d'être montrée dans toutes les bonnes écoles d'agents. du génie pur.
  • domes Le reste vaudrait mieux pas fanfaronner
  • domes Heureux de pouvoir participer au cortège et de voir la rencontre sans pression
  • lafoudre2 Moi je.suos.heureux du maintien même si c'est une saison de merde
  • gohelforever comment oser fanfaronner ??
  • gohelforever on s'en fout. On joue avec des poussins. on a un fond de jeu de merde techniquement et tactiquement
  • alainh68 C'est super
  • alainh68 On est en ligue 1 , on est on est on est en ligue 1
  • alainh68 On est , on est , en ligue 1
  • domes Sa va donc se jouer entre Metz et Le Havre
  • kitl un bon match nul peut éviter cette perspective
  • tenseur Et aussi pour éviter de finir avec 5 défaites d'affilés
  • kitl faut espérer que cet enjeu transcende l'équipe
  • steph1978 Ben juste pour finir correctement, moi perso j'ai rien contre Metz je veux juste voir une dernière victoire a la Meinau

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