Julien Olivier
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samhOlivier, sans rancune
Après sept années passées au centre de formation du Racing Strasbourg, Julien Olivier se prépare à retrouver son ancien club en Coupe de France sous les couleurs de Biesheim. Sans regret, ni amertume.
Quand on passe son adolescence à penser football, à vivre football au contact des professionnels, on se prend forcément à rêver. C'était le cas de Julien Olivier, arrivé au centre de formation du RCS en 2001, c'était aussi celui de ses coéquipiers de la génération 1988.
Et ce jour fatidique où le club strasbourgeois a annoncé qui des stagiaires restait et qui s'en allait, les jambes des jeunes footballeurs ont flageolé, les coeurs se sont emballés.
« Je savais ce qui m'attendait. Et je l'avais mérité »
Pourtant, ce jour-là, le Franc-Comtois du Racing - « de Luxeuil-les-Bains, pour être précis » - se tenait bien campé sur ses cannes. Il n'a pas cillé. « Je savais ce qui m'attendait. Et franchement, je l'avais mérité. Je ne leur en veux pas », raconte-t-il paisiblement, quand beaucoup d'autres aspirants pros s'en vont plein de rancoeur contre leur ancien club.
Il poursuit : « Je n'ai tout simplement pas fait ce qu'il fallait pour qu'on me laisse une chance. Ce n'est pas que j'étais un mauvais footballeur. J'avais, enfin, j'ai encore du "ballon". Le talent dans les jambes était là. Pas dans la tête », analyse posément le petit ailier de Biesheim.
Papa d'une petite fille à même pas 20 ans, Julien Olivier revient régulièrement de ses vacances en famille lesté de « quelques kilos de trop ». Oh, pas grand-chose, bien sûr, mais suffisamment pour qu'au Racing, on se rende compte que le joueur n'a pas l'étoffe d'un pro.
Lucide sur son cas, Julien Olivier n'en est pas moins critique à l'encontre de son ancien club. « Je n'ai pas compris certains choix. On avait vraiment une bonne génération avec les 87/88. On a connu pas mal de succès. En 14 ans fédéraux avec Thierry Brandt, on termine en tête devant Metz et Nancy. En 16 ans nationaux, on est allé en poule finale avec Jacky Canosi.
« Laisser partir des joueurs comme Zerbini ou Grimm a été une erreur »
« En 18 ans, on remporte la Gambardella avec Claude Fichaux (il a d'ailleurs inscrit un but en finale, ndlr) et deux saisons plus tard, on sauve "la CFA" de la relégation lors du dernier match contre Lesquin avec François Keller. »
« Qu'on ne me prenne pas d'accord, mais qu'on laisse partir des gars comme Thomas Zerbini ou Jérémy Grimm, je me dis que c'est vraiment une erreur. Thomas, je le connais très bien, c'est un de mes meilleurs amis. Non seulement, c'est un super footballeur, mais en plus c'est quelqu'un qui met une ambiance incroyable dans le groupe. Peut-être que le Racing en aurait besoin en ce moment... »
Si au souvenir de ses années strasbourgeoises, Olivier n'a de cesse de citer les noms de ses entraîneurs successifs, ce n'est certainement pas gratuit. « Je ne les remercierai jamais assez. Ils ont fait énormément pour moi. Dans le football et dans la vie. »
Exit Strasbourg, voilà Colmar. Après une année en CFA, Julien Olivier rejoint Biesheim. « Damien Ott, (l'entraîneur colmarien) m'a dit qu'il ne pouvait pas me garantir une place de titulaire. Là aussi, j'ai compris. Nous nous sommes quittés en très bons termes. »
« Le club est ambitieux, je prends beaucoup de plaisir... »
A Biesheim, Olivier a trouvé un nouvel équilibre et un nouveau challenge. « Je suis très bien ici. François Keller connaît bien Sébastien Roi (l'entraîneur des Rhénans) et m'avait conseillé de venir. Le club est ambitieux, je prends beaucoup de plaisir... »
Samedi, face au club de sa jeunesse, Julien Olivier retrouvera quelques connaissances. « Il se pourrait que je joue à droite. Ça tombe bien, le latéral gauche du Racing, c'est "Jaf" (Jean-Alain Fanchone). Je le connais, lui. On dormait dans la même chambre... »
DNA
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