L'abécédaire de la saison 2009-2010 (1/4)

A comme... Abonné

Spectateur moyen, cherchant à s'encanailler près du kop, mais pas trop quand même. Généralement à l'Ouest (Haute). Certains spécimens, plus anciens, se détectent à leurs commentaires emplis de bons sens et d'analyse footballistique pointue quatre-vingts dix minutes durant.

De plus en plus rare à la Meinau, on constate que durant les mois d'hiver, la frange la plus fragile, se pare d'un petit coussin protecteur. Charge à ce dernier de réchauffer le séant dudit abonné. A ce sujet, les techniques de réchauffement sont hétéroclites, mais les dernières études en date n'ont pu aboutir.
L'abonné, nostalgique, est un amoureux du beau jeu, et en particulier du 4-3-3, prôné par l'ange de la Meinau. Cet amour irraisonné le pousse précisément à acquérir le précieux sésame annuel, convaincu que le stade route du Krimmeri sera rebaptisé Camp Nou. Bref, très vite, l'abonné se transforme en arnaqué.

B comme... Banderole

Drap ou grand linge blanc, servant de canal de communication aux spectateurs. Si l'émetteur est clairement identifié, le récepteur est multiple : des joueurs, aux présidents en passant par les actionnaires, ou d'autres supporteurs, voire même des acteurs de série policière d'Outre-Rhin.

Attention, la banderole strasbourgeoise a ceci de particulier qu'elle contient des codes graphiques bien propres. Contrairement à son homologue messine, elle est dénuée de fautes d'orthographe ou de grammaire (vous ne verrez pas : Fontenla m'a tuer).

Parfois insultantes, la banderole sait aussi être poétique : 15 minutes d'absence pour des années d'incompétence, joueurs, dirigeants, à vous d'inverser la tendance !. On appréciera l'allitération, la construction, le rythme et la rime. C'est là que malheureusement le bât blesse, à être trop subtile la banderole ne pourra être comprise ni par 90% des spectateurs présents, ni par les personnes incriminées.

Remarque : déclinée en Amérique Latine sous forme de papier hygiénique.

C comme... Casser

Mettre en morceaux, briser. Provoquer une fracture d'un membre. Interrompre une relation, une émission.

Pour les plus jeunes, le verbe « casser » est associé au célèbre surfeur niçois (sans toucher la Corse – d'ailleurs nos amis insulaires privilégieront le terme « plastiquer »). En parlant de Nice, le petit Grégory P. exilé du côté du Stade du Ray attend toujours sa vague.

Dans sa forme strasbourgeoise, verbe utilisé uniquement à l'impératif, invitant le destinataire du message à retourner d'où il vient, par exemple chez la population masculine grecque.

Exemple : « Fontenla casse toi » ou encore « Tais toi et casse toi ». Et on ne dit pas s'il vous plait ?

Synonyme : Djibril Cissé.

D comme... D.N.C.G

Organisme de contrôle des soussous du football français.
Emanation courageuse et belliqueuse de la FFF, la DNCG, telle Basile De Carvahlo tirant un pénalty, sait prendre ses responsabilités. Des clubs emblématiques comme Louhans en ont subi les conséquences, avec les conséquences attendus qui ont suivies dans tout l'Héxagone. Chaque année les sages ont leurs chouchous, et avec Grenoble, Strasbourg avait la chance d'en faire partie. On retrouve avec DNCG un champ lexical particulier : feu vert, autorisation, rétrogradation, garanties, exclusion, verdict. Bref que des trucs qui foutent la pétoche.

A l'insu de son plein gré, la DNCG s'est retrouvé à servir d'alibi bidon pour entraîneurs trop polis. Premier utilisateur : JPP. Ne sachant comment annoncer à l'actionnaire majoritaire qu'il déclinerait l'offre de s'asseoir sur le banc strasbourgeois, Patator a profité du rapport de l'organisme de contrôle pour filer à l'anglaise, ou plutôt à l'indienne (nage sur le côté).

E comme... Espoir

Sentiment qui conduit à espérer. Au Racing, impression complètement erronée que les lendemains seront meilleurs, et si possible que le futur ressemblera au passé (ou un truc dans le genre).

L'espoir c'est ce qu'il reste quand tout a foutu le camp. Quand le Racing passe 35 journées sur 38 en état de crise, au point de l'ériger en mode de gouvernance, l'espoir est le corollaire naturel de n'importe quel évènement, anodin dans tout club normal : retour de blessure d'un joueur, contrôle de Simon Zenke, passe ajustée de Rodrigo, but, match nul.

La crédulité, voire la naïveté du supporter strasbourgeois, le pousse à avoir de l'espoir. Un coup franc de Jean-Alain Fanchone lors de l'avant dernier match a ainsi provoqué le déplacement d'une cohorte de fans à suivre leur équipe jusqu'au fin de fond de l'Indre. C'était ça l'espoir.

Exemple :
« J'ai bon espoir que nous parvenions à un accord » Henri Ancel.
« Steven Pelé ? L'ex-espoir du football français ? » Gilbert Gress.
« Pitié laissez moi partir en équipe de France Espoirs » : Magaye Gueye.
« C'est bon on gagnera à Châteauroux » : supporter ayant souhaité gardé l'anonymat.

F comme... Fontenla (cf. casser)

Guide alsaco-londonien.

Où manger

Le plus vieux Fish & Chips de Londres, « The Rock and Sole Plaice », sur Endell Street est sans doute l'un des meilleurs pourvoyeur du plat national. Le restaurant se trouve au coeur du West End et vous accueillera du lundi au samedi de 11h30 à 22h00. Le dimanche de 12h à 22h.

A voir

Pour vous évader du frog londonien, on ne saurait que vous conseiller le charme de l'indéfinissable et de la mystérieuse Strasbourg.

Où dormir

A quelques minutes de la gare TGV, non loin de la cathédrale, des musées, commerce, vous apprécierez le confort et le raffinement de l'hôtel Sofitel.

Que faire

Strasbourg, regorge d'activités diverses : à vous les balades dans l'authentique Petite France, les soirées folles dans les loges du Stade de la Meinau, et les nuits à refaire le monde avec l'ami Jafar.