RCS - AJA, côté tribunes

Besoin de rien, envie de toi.

Avec toute l'honnêteté qui caractérise le supporteur du Racing, il faut avouer que cette rencontre face à l'AJA équipe 2 n'était pas de nature à déclencher des réactions chimiques pouvant se conclure par la naissance d'un nouveau supporteur des bleus. Temps gris, la tête déjà à la semaine prochaine, le fan sait qu'il doit tout de même se rendre à la Meinau. En traînant les pieds et esquivant le gouttes il s'y rend parce que le supporteur est toujours là : « dans la pluie et le vent » « même en CFA ». Et puis pour être totalement honnête comme un supporteur du Racing : le pack train / stade d'l'Ill est en vente à la Meinau avant le match, chez les UB90 pendant le match et enfin au local de la fédération des supporteurs après le match. 3 occasions à ne pas rater : n'est ce pas David !

Road to Nowhere.

La Meinau est bien garnie pour cette rencontre puisque environ 7000 spectateurs y ont pris place. Rien de notable à signaler en première mi temps. La banderole « tous à Mulhouse » est apposée par les UB90, le KCB a sorti ses drapeaux, le CCS sa table pour son déplacement festif en bus. L'équipe marque sur une de ses rares occasions et tout le monde se dit que la soirée va se finir tranquillement avec une victoire du RCS & un vin chaud.

Et bien pif, paf, pouf. Auxerre en mets 2 en seconde mi temps. Et pas des moindres, un coup Franc qui réduit la Meinau au silence, puis une reprise chanceuse qui la glace jusqu'au sang. Si sportivement c'est un coup dur, ce double coup du sort sera le détonateur de l'ambiance de la soirée. Le public retrouve la voix et commence à pousser ses protégés. Tout d'abord un « Aux armes » géant assomme les jeunes bourguignons. Puis dans la foulée le Racing égalise et tout le stade se met à croire à un reversement de situation. Les décibels s'affolent alors !

Chaque action des bleus s'accompagnent d'une clameur, chaque récupération des jaunes fluos de huées. Quand l'arbitre joue du sifflet, il est accueilli par des broncas dignes des grandes heures du club. L'ambiance est électrique en tribune tout comme sur le terrain. Si cela n'aura pas suffit à arracher la victoire & ses précieux 2 points supplémentaires, ce sursaut de la Meinau aura montré qu'une victoire comme une promotion n'est jamais acquise et surtout que le public a également un rôle à jouer.

Les matchs amateurs sont devenus une routine pour le spectateur qui lui aussi a tendance à s'endormir en rêvant d'adversaires plus prestigieux, de divisions plus relevées. La Meinau n'est plus ce chaudron magique ou les adversaires sentent la pression descendre des tribunes puis les tétaniser sur le rectangle vert. Le match de samedi a démontré qu'il ne tenait qu'à nous de transformer l'ancien Jardin Haemmerlé en citadelle inexpugnable qui l'a souvent été. Plus que jamais le Racing a besoin de son douzième homme.