Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bulletin tribune

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Côté tribunes
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Par guigues
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Qu'est ce que vous chantez ? © denisub90

Le Racing et ses supporteurs étaient les petits nouveaux de ce championnat de National. Comment s'est passée la saison ? Demandons au proviseur Stub !

Il n'est jamais évident de redoubler, surtout lorsque l'on a passé plus de 2000 matchs en première division. Alors que la seconde division fait déjà un peu collège de campagne, qu'en est il du championnat de National semi-professionnel qui se joue souvent dans des semi-stades ! Le supporteur du RCS a donc dû passer du stade olympique de Rome – finale coupe du monde 90 – au stade de Colombes – finale coupe du monde 1938 – mais surtout quelques tribunes en moins.

La saison du supporteur du Racing a été difficile, avec de réels problèmes d'intégration. Jetons un coup d'oeil à son bulletin.

Affluence à domicile :

Élève dissipé, tendance à la tricherie.

6166 spectateurs de moyenne : officiel.

En réalité bon nombre de spectateurs officiels n'ont pas mis les pieds à la Meinau. Le bilan est décevant mais pouvait-il en être autrement ? Après 2 saisons apocalyptiques et devant l'absence d'intérêt de la direction pour le public, ces chiffres sont malheureusement logiques. Pour donner envie d'aller voir Alfortville et autres Luzenac, il aurait fallu décréter l'union sacrée. Il n'en a rien été. On retiendra la réception de Colmar - 12 000 spectateurs - et Bayonne - 10 000 spectateurs - . Toutes proportions gardées, ils donneront un air de fête à la Meinau. Cette même Meinau qui finira la saison désertée par le service de nettoyage, c'est du propre ! C'est donc Guingamp qui remporte le record d'affluence, plus de 15 000 face à Rodez alors que le RCS n'ouvrait sa billetterie que le matin du match pour le match décisif face à Bayonne. Au niveau de la moyenne et malgré les abonnés comptabilisés automatiquement, le RCS ne finit que troisième : encore une fois derrière les rouges et noirs, ainsi qu'Amiens. Bien mal acquis ne profite jamais.

Ambiance à domicile :

Bonne fin de saison, aurait du se réveiller plus tôt.

A l'image des hommes de Laurent Fournier, le public de la Meinau a eu des difficultés à l'allumage. L'allumage de fumigènes étant interdit par la FFF, sous peine de retrait de points, l'ambiance du stade a été tour à tour feutrée voire carrément glaciale pendant l'hiver. Si les fidèles ont toujours été présents et prêts à donner de la voix, notamment dans le quart de virage Nord Ouest, la Meinau a été loin de résonner au son des chants à la gloire des bleus.

Le match de Coupe De France marque un tournant décisif dans la saison, aussi bien sur le terrain que dans les tribunes. Ce soir là, un pacte tacite à la vie à la mort semble avoir été scellé entre Laurent Fournier, son équipe mais aussi les tribunes Strasbourgeoises. Des slogans hostiles descendent des tribunes pendant que les chants de soutien au coach et à l'équipe eux montent vers les cieux. Après ce match l'unité entre les supporteurs et le groupe ne fait que croître avec les bons résultats et les caprices récurrents de l'actionnaire. La saison se termine en apothéose avec les matchs face à Rodez et Bayonne, des moments inoubliables pour tous les fans mais aussi les joueurs. Lors de ces matchs, les prestations des tribunes n'avaient rien à envier à certaines rencontres de première division. Comme le veut l'adage « c'est dans les stades vides que l'on retrouve les supporteurs les plus torrides ».

Bilan extérieur :

A fourni beaucoup d'efforts, encouragements pour l'an prochain.

Jamais les bleus ne se sont retrouvés sans supporteurs cette saison, comme c'est le cas depuis plus de 10 ans. Les supporteurs du RCS ont tout connu cette saison. Capables de mobiliser un bus au départ de Strasbourg et plus de 200 supporteurs un mercredi au stade Charléty, ils ont également été représentés par deux uniques voyageurs dans certains stades ruraux. Il faut d'ailleurs à ce sujet féliciter les deux voyageurs de l'extrême qui, dans leur « Luzenac Express », ont visité la France d'un peu partout. Cette saison a également permis de découvrir que le Racing peut compter sur une myriade d'exilés aux 4 coins de la France. Il ne faut bien sûr pas s'imaginer une horde de supporteurs badigeonnés en bleu et blanc : mais ici ce retraité ayant quitté l'Alsace il y a longtemps, là cet étudiant poursuivant ses études loin de Strasbourg, ou bien encore les maintenant fameux « Amis de l'Alsace et du pays Basque ». L'an prochain quelque soit la division, espérons pouvoir encore compter sur tout les routards du Racing !
Mentionnons tout particulièrement le match face à Amiens où certains joueurs pensaient que plus d'un millier de Strasbourgeois avaient fait le déplacement. Ils n'étaient que 200 mais ils surent pousser l'équipe vers ce point décisif pour continuer à espérer jusqu'au bout.

Bilan animation :

Travaille seulement quand il a envie.

On ne va pas se voiler la face, la saison tifo n'a pas été bonne. Du moins pas au niveau auquel nous avaient habitué les UB90. Ces derniers fêtaient leurs 20 ans. Mais voilà pour faire un tifo réussi, il faut un stade plein et un match qui donne envie de passer ses weekends à découper, coller, etc. Les ingrédients n'ont pas été réunis cette saison. Malgré cela plusieurs animations ont été réalisées. Le match face à Cannes a vu le quart de virage se couvrir d'un voile représentant le logo des 20 des ultras. Celui face à Colmar a été l'occasion d'un tifo MadSpirit avec pour thème : « Drinking, Fucking, Racing ». Puis est arrivé le match contre Amiens qui était celui choisi pour l'anniversaire des Ultra Boys. Le voile représentant la Meinau avec pour fond les monuments de la ville est magnifique. Une seconde animation à base de drapeaux et de voiles plastiques accueillent les joueurs au retour des vestiaires. On ne peut que regretter que ce spectacle ait eu lieu dans stade vide. Sans public, le tifo perd une partie de sa raison d'être. Le stade vide a donc été un crève coeur pour tous les amateurs d'animations.

Niveau pyrotechnie là aussi le National ne permet pas de feux d'artifice. Mis à part la réception de Rodez, aucun fumigène n'a été allumé en championnat. La coupe a été l'occasion pour certains de vider les stocks comme à Reiperswiller. Enfin on notera le tifo « bandes retournées » effectué à Amiens qui aurait mérité plus d'attention pour sa complexité technique et sa réalisation irréprochable.

Poésie :

Créatif et passionné. Je suis impressionné !

Rimes et autres alexandrins furent l'apanage de supporteurs du Racing plein d'entrain. Pris en otage pour un dangereux détraqué, il ne leur restait que les banderoles pour s'exprimer : chose faite dans la tradition de liberté d'expression qui à Strasbourg est bien ancrée. Florilège d'une saison de messages :

« Lacour des années de fidélité : respect ! » Pour notre ex-capitaine qui retrouve la D1 avec son nouveau club.
« C'est qui le patron ? Monsieur Hilali s'il vous plait partez » lors du fameux match « à presque huis clos » face à Alfortville .
« Ce soir vous êtes seuls, remerciez votre président et ses tarifs prohibitifs » comme une excuse à destination des joueurs en Coupe de France face à Evian Thonon Gaillard.
« T'as signé président, t'as fini Webmaster » en référence à l'addiction de l'actionnaire au forum internet.
« He guignol, tu fermes le centre. Ouvre une école de cirque ! » Sans commentaires.
« Omnisport, maire, association. Ni médiation, ni concession ! Virez ses bouffons ! » un appel à l'aide pour se débarrasser du mal qui ronge le Racing.
« 7 combats à gagner, le Kop croit en ses guerriers » dans le sprint final, le kop a toujours cru dans l'équipe et son entraineur.
Et bien sûr la tristement célèbre « Hilali dégage » que tout le monde rêve de pouvoir décrocher pour la remplacer par un joyeux « merci Hilali d'être parti »

Ambiance de la classe :

Elève turbulent, difficultés à s'adapter.

Évidemment la Meinau n'a pas été le théâtre d'affrontements, ni même une piste d'atterrissage pour hélicoptère. Il n'empêche que la saison a été mouvementée !

Après s'être fait vilipendé par le Kop, l'actionnaire pète littéralement un plomb et décrète la fermeture du Quart de Virage Nord Ouest pour le match face à Alfortville. Ayant pris sa décision seul et contre tous, il doit faire marche arrière et déclenche alors une guerre ouverte avec les supporteurs, notamment les UB90. Le Rubicon étant déjà franchi depuis longtemps, le paroxysme est atteint lors de la semaine du match décisif face à Bayonne. Emporté par une nouvelle poussée de fièvre, l'actionnaire décrète un huis clos total, contre l'avis du coach, des joueurs, de la mairie, de la préfecture, de la ligue et surtout des supporteurs. La décision ne fait pas long feu et le match se transforme en union sacrée pour le Racing et contre lui.
A l'extérieur les affaires sont plus difficiles pour les fans du RCS désireux de suivre leur équipe. La sécurité du club est absente pour cause de restrictions budgétaires, ce qui entrainera une sanction de la part de la fédération (huis clos avec sursis). De plus avec des sécurités locales souvent amateurs, l'entrée des tribunes ressemble à une sortie de boite de nuit. Il en résultera quelques bleus pour quelques alsaciens en voyage, sans trop de gravité. Mais le pire a été évité de justesse à plusieurs reprises.

Si les clubs de national attirent souvent un public familial et amateur de football, l'absence de sécurité autour des stades ramènent également quelques amateurs de sensations fortes. Les matchs en région parisienne ont ainsi souvent été animés avec des supporteurs du PSG cherchant un nouveau terrain de jeu.

Du coté du parcage visiteur il n'y a pas grand-chose à signaler. Il a été le plus souvent désert. Les supporteurs du Paris FC sont la bonne surprise de l'année avec leur venue en bus. Les Bastiais ont été représentés comme à leur habitude par la diaspora continentale. Créteil ou Beauvais ont fait de leur mieux en effectif réduit pour honorer de leur présence le stade de la Meinau. Enfin Rouen a joué à fond le marché de Noël, mais leurs supporteurs rouges et blancs se sont éparpillés dans l'ensemble des tribunes.
En coupe de France et de la Ligue, ETG nous gratifiera d'une présence massive et colorée. Néanmoins ils ne laisseront pas le souvenir d'une ambiance exceptionnelle coté visiteurs.

Avis du conseil de classe :


Le bilan est donc mitigé pour le Racing et ses supporteurs. D'un coté cette saison a été celle de la découverte d'un championnat inédit et de stades jamais visités. De l'autre la compétition en tribune a été son point mort et l'émulation s'en est ressentie quant à l'ambiance de la Meinau. Si des souvenirs inoubliables resteront gravés dans nos mémoires, il tarde à tout les supporteurs du RCS de retrouver sans plus tarder la première division et ses stades flambants neufs.

Enfin une pensée pour Samuel ce jeune supporteur du RCS qui nous a quitté trop tôt cette saison. Ses amis de la Meinau ne l'auront pas oublié et continuent à lui rendre hommage en tribune.

guigues

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