Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Ah ben Caen même !

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Par captainflirt
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© kibitz

Privé de montée en L1 à la différence de buts la saison passée, le SM Caen semble enfin en mesure de retrouver la division qu'il avait cruellement quittée voici deux longues années.

"SM" Caen


Il est des clubs comme ça qui ont la guigne. Caen en fait parti.
Fin de saison 2004/2005 et une finale manquée en Coupe de la Ligue, Franck Dumas promu entraîneur se lance le défi de sauver la peau de son club en L1. Mais au bout du compte, et malgré des résultats plutôt convaincants, c'est la relégation.
« Souvenez-vous : Caen, formidable », aurait subtilement ajouté Michel Drucker...
Par la suite les Caennais devaient répéter leur erreur en L2. En s'y mettant sans doute un peu trop tard pour confirmer leur statut de prétendant à l'élite, ils se sont fait coiffés la troisième place synonyme de montée à la toute dernière journée de championnat par Lorient, à cause d'une moins bonne différence de buts. De quoi se faire quelques sueurs froides si on s'arrête un instant sur le mince bonus des Strasbourgeois cette saison en la matière.
Se murmure alors chez tous les pince-sans-rire amoureux du football (et ils sont légion paraît-il) que le SM porte à merveille ses initiales, tant les (toujours nombreux) supporters du Calvados sont devenus par contumace adeptes en humiliation. En cuir bleu et rouge ?

On prend les mêmes et on recommence


Pour autant, pas question d'aller se la raconter ailleurs pour les joueurs promis à des hospices plus lucratifs. Hormis Ronald Zubar, tous les piliers de l'équipe ont été appelés à honorer leur contrat. Y compris la star maison Sébastien Mazure rappelé de Saint-Etienne au terme d'un prêt et d'une saison de galère, en raison d'une accumulation de blessures. Mais ce choix d'enracinement des cadres de l'équipe ne s'est pas fait aussi facilement qu'on pourrait le croire. Ainsi, pour réaliser ce tour de force et garder une équipe type expérimentée, il a fallu renoncer à multiplier les recrutements. Et si on y regarde de plus près, Caen possède le plus faible banc parmi les favoris du championnat que sont Strasbourg, Metz et Le Havre, qui implique un turn-over limité et le spectre des blessures. Un pari osé mais qui s'avère pour le moment payant, puisque le club occupe la deuxième place du classement depuis la 15ème journée et n'a jamais été vraiment en proie au doute pour le moment.
Un jeu solide, des attaquants opportuns et en confiance (Samson, Florentin), un milieu de terrain emmené par un jeune surdoué (Gouffran), et quelques gamins prometteurs (Grandin, Toudic, Traoré) issus du centre de formation viennent compenser les lacunes de la défense caennaise, seul véritable point faible de l'équipe malgré la présence de bons professionnels (Seubé, Sorbon) et d'un très bon gardien (Planté). D'autant que l'avance considérable prise par Caen sur ses adversaires potentiels semble les avoir placé à l'abri du revers de bâton.
Bien joué M. Fortin, serait-on tenter de dire au président du club. Le pari semble gagné pour l'instant, même si l'entraîneur Patrick Parizon se méfie tout de même : il reste encore neuf matches à jouer, et les blessures de fin de saison arrivent...

Invincible masure


La véritable clé de voûte de la réussite caennaise, c'est à domicile qu'il faut la chercher. Un parcours jusqu'à présent sans faute où les joueurs viennent puiser leurs ressources, grâce à une bonne communion avec son public de passionnés. Avec un bilan très correct (9V, 5N) la forteresse Malherbe semble imprenable. Même si quelques équipes inattendues y ont réussi un coup (Montpellier, Guingamp) et que les favoris y sont allés en fermant le jeu pour repartir avec le point du match nul (Metz, Le Havre), l'équipe a jusqu'à présent toujours trouver les ressources pour se rattraper à l'extérieur (5 V, 6 N, 2 D) où Caen vient de réaliser une très bonne opération (4 points en 2 déplacements de suite). Quand Strasbourg n'en a pour l'instant pris aucun (le match à Grenoble ayant été remis pour cause de terrain impraticable) lors de ses deux déplacements successifs.
Caen n'aime pas beaucoup les équipes au jeu fermé, et c'est justement ce qui le rapproche des hommes de Jean-Pierre Papin : il leur faut des adversaires joueurs pour pouvoir se développer. Le match aller à la Meinau est témoin de cette réalité, puisque les deux équipes avaient fourni un spectacle séduisant (3-2), chose assez rare cette saison.
Mais la course à la montée pourrait bien l'emporter sur le beau jeu. En effet, quelques blessures (Mazure, Thiam) et quelques incertitudes côté Caennais (Seube, Gouffran, Compan) pourraient largement diminuer le potentiel de l'équipe qui, on l'a dit, est assez restreint en terme d'effectif.
On se dit même que le partage des points ne serait pas forcément une mauvaise opération pour les deux prochains adversaires dans l'optique d'asseoir leur objectif de montée. A priori et une fois n'est pas coutume, il ne devrait pas y avoir de « malheur au vaincu ».
Mais dans le même temps, une victoire de l'une ou l'autre équipe lui offrirait une très belle option de pression sur ses poursuivants...
Alors Jean-Pierre, on y va pour 3 points ou pour 1 point ?

captainflirt

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