Orléans Hors D2

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. Informations non contractuelles.)

Il y a deux saisons, nous avions brillamment démontré qu’Orléans se situait exactement, au pouce près, à mi-chemin entre le zéro et l’infini.

Depuis, Orléans a connu une saison finie, terminée au-dessus du zéro. Orléans est donc désormais à mi-chemin entre le quelque chose et le fini. Et ça, je ne sais pas pour vous, mais c’est perturbant.

Or, la D2, c’est fini

Déjà, le quelque chose, on ne sait pas trop le définir. On sait qu’il s’est accompagné d’un peu de D2 et de victoires contre Sochaux ce qui montre que finalement, une équipe de National avait de quoi taper les derniers salariés bien payés par Peugeot, on va moins la ramener avec notre victoire en Coupe. Et certainement d’un tas de défaites à la con contre des équipes aussi insignifiantes qu’Arlavignon, Château-Rouge ou Clerfont-Merrand. Insignifiantes, mais qu’on aurait bien aimé affronter. Car oui, nous en sommes là, à envier l’USO d’avoir joué deux matchs contre Tours en 2014/2015. Et pas seulement parceque Alain Fontan… Fontle… Fnourtz enfin Nounours en etait originaire, enfin pas loin, tiens oui, d’ailleurs, t’habites a combien de kilomètres de Tours ? Bref, les joies de la D2, dont au sujet de laquelle on serait bien avisés de modérer notre jugement.

Enfin, après tout, modérer son jugement c’est se censurer, la censure est totalitaire, le totalitaire c’est l’abject - sauf quand Gilbert Gress imposera aux joueurs de chanter un hymne en alsacien, la main sur le coeur, lors de Son Retour. Orléans est donc un club composé de joueurs inutiles, ou presque, qui sont relégués à jouer presque-à-Paris-mais-pas-vraiment, dans un club dont, il faut le dire, tout le monde se moque, et couvert par des “journalistes” avides de sensationnalisme déplorable.

En même temps, le fini, c’est peut-être ça : le temps de rester en National, ou l’intérêt des joutes obscures de Ligue 2, le risque d’y retrouver notre ennui et le FC [mɛs], notre désintérêt et l’AS Nancy-Lorraine et, si on est sages, un Ajaxial ou deux.

Ou alors, le fini, c’est la courte existence de Jeanne d’Arc, l’une des rares bonnes trouvailles que la France a faites dans les Vosges, sans doute, avec les archetiers de Mirecourt. les merrains de Bleurville qui font les plus beaux tonneaux pour le Bordeaux. Et Lépanges-sur-Vologne, que le monde entier nous envie, au moins jusqu’à Outreau.

Hors les han-han-han

Je m’égare à nouveau mais en plein été, avec cette chaleur lourde et moite, j’ai plutôt envie de parler du Pôle Nord que d’Orléans, où il doit également faire chaud, dans les “entre quelque chose et le fini” degrés.

Bien, sportivement, il n’y a rien à dire sur les Orléanais, qui sont certainement des gens très bien, même s’ils nous ont piqué l’idée d’un pont de l’Europe. Ils connaissent, eux, l’Europe ? Liverpool, les Rangers, la Coupe à Toto contre le Tonnerre de Graz (prends ça, Yaoundé) ou l’En-avant de Styrie (prends ça, Guingamp) ça n’a pas souvent foulé les vertes prairies du stade de la Source.

Par contre, et il faut que vous le sachiez, la mouette dunkerquoise, dont on apprend récemment qu’elle est notre ultime rempart contre la si aggressive mouette anglaise (des Anglais agressifs, on n’aurait jamais cru ça du pays de la perfidie, de Stuart Pearce et de Will Carling-P’euh), fréquente assez peu les bords de la Loire, du moins en amont de Nantes. Or, Hors Orléans et hors Nantes, la mouette ne remonte que très occasionnellement la Loire. Sans doute une sombre histoire de sardines à jeter dans la mer par un chalutier ou quelque chose du genre.

Disons-le tout net : la Mouette, avec une majuscule comme sa beauté, nous protège de tout un tas d’envahisseurs dont le moindre n’est pas le Vosgien ou l’Orléanais. Sachez-le. Et elle nous protège aussi du retour de Schilles (quoique…).

Merci, la Mouette. :fais-un-coeur-avec-les-mains:

Papier co-déforesté par Iuliu68, Slade, MEEM et JPDarky