Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Régis est un bon (gardien)

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Portrait
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Par athor
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© anais

Parti du Racing vers Boulogne à l'été 2011, Régis Gurtner a connu une dernière année compliquée, entre Luzenac et le banc du Havre. Désormais à Amiens, il s'apprête à retrouver son club formateur. Portrait.

Originaire d’Alsace du nord, Régis Gurtner est passé, comme d’autres gardiens avant lui, de Nicolas Bonis à Jean-François Kornetzky, par le FR Haguenau d’Albert Stoeckel, avant de rejoindre le Racing à l’aube de ses 18 ans. Titulaire d’un contrat stagiaire, il s’impose peu à peu avec l’équipe réserve, devançant le portier numéro 3 de l’époque, Medhi Sennaoui. Suffisant pour obtenir en 2006 un premier contrat professionnel d’un an, et un statut de doublure de la doublure en équipe première. Deux ans plus tard, après avoir prolongé, il prend du grade et remplace Nicolas Puydebois derrière l’inamovible Stéphane Cassard. Il faut attendre le funeste été 2010 et la descente en National pour que Gurtner hérite enfin du dossard de numéro 1. Dans une équipe faite de bris et de broc, mais animé d’un état d’esprit remarquable, façonné par la haine d’un ennemi commun, le gamin d’Eschbourg fait parfaitement le job, en étant décisif  sur de nombreux matchs. Des prestations solides qui ne manqueront d’ailleurs d’être saluées par les membres de racingstub.com, qui l’ont élu deuxième meilleur joueur de la saison. En fin de saison, alors que le club prend l’eau de toutes parts, avant une fin inéluctable, Gurtner, sollicité par plusieurs clubs, décide de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer, en Ligue 2, rejoignant ainsi Stéphane Cassard, devenu entraîneur des gardiens. Le joueur rejoint ainsi un environnement aux antipodes de celui qu'il quitte: « je n'ai pas hésité longtemps car ce club correspond parfaitement aux valeurs que je recherche dans le football professionnel de haut niveau. Ce club est sain, très bien géré, et tous les gens que ce soit les dirigeants, le staff technique et les personnes travaillant au club nous mettent dans les meilleures conditions pour travailler et surtout progresser au quotidien, c'est un club à la fois très familial et très professionnel qui sait d'où il vient. » Pour confirmer cette impression, son départ mettra en lumière certaines méthodes des dirigeants de l’époque, le météorique Adil El Barkaoui en tête, qui a alors privilégié ses intérêts personnels à ceux du club…

Le club du Pas-de-Calais entame sa seconde saison de L2 après son court passage en première division, et se reconstruit, notamment avec le départ de l'emblématique Grégory Thil. A peine arrivé, Gurtner récupère le poste de numéro 1, auparavant confié à Florian Bague. Mais la saison de démarre pas sous les meilleurs auspices . Après dix journées, l'USBCO est englué dans la zone rouge, en compagnie de Monaco. La défaite à domicile face à Bastia est d'ailleurs fatale au coach Michel Estevan, qui ne sera jamais parvenu à reproduire son succès rencontré à Arles-Avignon, et qui est remplacé par son adjoint. Un changement qui ne changera pas grand chose aux résultats, passé un court choc psychologique. Le gardien alsacien fait les frais du tâtonnement tactique, en cédant sa place le temps de neuf matchs à Bague. Revenu dans les bois au mois de mai, il ne peut empêcher la relégation du club en National.

A l'intersaison, Boulogne change à nouveau d'entraîneur, avec Georges Tournay, mais Régis Gurtner se voit confirmer son statut. Titulaire tout au long de la saison, il est l'une des rares satisfactions d'une équipe à nouveau à la lutte pour le maintien. Ses performances lui valent même un surnom de la part des (rares) spectateurs encore présents au stade de la Libération: Saint-Gurtner (sic). En fin de saison, Boulogne, sous la houlette d'un nouveau technicien, Pavle Vostanic, nommé au mois de mars, est tout proche de la double relégation, mais parvient à sauver sa tête lors la dernière journée, grâce à une victoire contre Metz. La saison suivante, pour sa dernière année de contrat, le gardien hérite cette fois-ci du brassard de capitaine, preuve de son importance au club. Si le début de saison est plus qu'honorable, avec une 4ème place à l'issue du succès face au Racing (1-0), pour les premières retrouvailles de Gurtner avec son club formateur, l'hiver est plus compliqué et voit la chute des Boulonnais au classement. Avant le match retour au stade de la Meinau, l'USBCO au vu la zone rouge s'approcher dangereusement et compte bien réaliser un coup chez un relégable. Pour le gardien, le retour dans le stade de ses premiers arrêts professionnels est relativement bref, 25 minutes exactement, le temps de voir sa rate abimée lors d'un contact avec Alexandre Mendy. Hospitalisé plusieurs jours à Hautepierre, puis absent des terrains près de deux mois, il revient en fin de saison pour arracher un nouveau maintien, grâce à un succès face à Bourg-Péronnas en clôture. Au coup de sifflet final, Régis Gurtner a droit à un hommage particulier de la part du public, puisque le portier est sur le départ, direction le tout frais promu Luzenac.

Les contacts avec le club de l'Ariège remontent à plusieurs semaines, et « lorsque le maintien a été assuré avec Boulogne, j'ai donné mon accord pour rejoindre le LAP. En plus, je connais Julien Outrebon et Tristan M'Bongo qui sont des anciens Strasbourgeois. Ils m'ont dit tout le bien qu'ils pensaient du club au niveau de l'état d'esprit et du jeu. Je n'ai pas hésité », raconte le portier. Prévu pour être numéro 1 bis, en concurrence avec le titulaire Quentin Westberg, Régis Gurtner est accueilli par Julien Outrebon à Toulouse, le temps que le flou entourant la montée du LAP se dissipe. Mais le feuilleton tire en longueur, une situation difficile à vivre: « C’est vraiment très dur à vivre. Au début, on se dit que ce n’est qu’un mauvais scénario, que ça va se régler car on est dans notre bon droit. Mais au fil du temps, c’est très pénible car tu bosses dur à l’entraînement et tu ne sais même pas si tu vas rejouer. » Comme ses coéquipiers, à l'heure où tous les championnats ont déjà repris, il fréquente plus les salles de tribunal que les terrains de foot. Début septembre, après l'annonce finale, l'Alsacien se retrouve sans offre ferme, d'autant que le marché des gardiens est plus compliqué que celui des joueurs de champ. Ainsi, au bout de quinze jours, quand les dirigeants du Havre viennent aux nouvelles, il n'hésite pas, pressé de retrouver un climat plus serein, même dans le rôle de doublure d'Abdoulaye Diallo: « j’arrive pour bosser et bien évidemment, comme dans tous les clubs, il y aura une forme de concurrence. A partir du moment où elle est saine, tout le monde en sortira gagnant. » Forcément, son temps de jeu est très limité, à peine quatre apparitions, "grâce" à la blessure de Diallo.

Cet été, contacté par Christophe Pelissier, son éphémère coach à Luzenac, il trouve un accord avec Le Havre pour résilier son année de contrat restante et s'engager avec Amiens, en National: « Cela me fait plaisir d’avoir la confiance des dirigeants. J’ai vu qu’ils me voulaient vraiment. Le projet auquel je vais donc participer, me parait très intéressant. J’ai très envie de commencer». A nouveau titulaire, Régis Gurtner s'est tout de suite imposé comme un taulier, à l'image de son match de la troisième journée, contre Dunkerque, durant lequel il a multiplié les parades pour préserver sa cage inviolée. A 29 ans, et après une saison galère, il a à nouveau l'occasion de prouver qu'il est désormais l'un des meilleurs gardiens de la troisième division.

Citations de foot-national, La Dépêche, Paris-Normandie et du site officiel de l'ASC.

athor

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Stammtisch
  • valdestras Guilbert à Rennes? Pour renforcer leur équipe 2? (Et j'adore guilbert)
  • azzu ils ont causé lors du match face à eux, c'est sus
  • azzu Juju Stephan récupérera sûrement un ou deux élément à Rennes l'an prochain (genre un Guilbert)
  • iron-foot67 Ah oui je trouvais pas merci
  • mediasoc ça se vaut en général, sauf contre Nancy
  • mediasoc il y a les moyennes d'âge sur les fiches de match [lien]
  • iron-foot67 Les autres réserves vue les âges est au alentours de 19a
  • iron-foot67 La moyenne d'âge de l'équipe 2 à vue de nez est de 17ans
  • il-vecchio Comme un air d'Alaa ce Libanais: [lien]
  • valdestras Guilbert sera encore là comme perrin. Et à mon humble avis, ça sera tout !
  • tempest Quid de Guilbert, Delaine et Aholou en fin de saison ?
  • tempest puisque l'équipe 1 est une "équipe X" d'une world company du football
  • tempest On sait donc également que l'équipe 2 n'a pas d'avenir sous sa forme actuelle
  • tempest Au moins ceux qui s'abonnent le feront en connaissance de cause
  • tempest Pape Daouda Diong ... Bon et bien on connaît dorénavant la suite du projet
  • il-vecchio Si la Var dort la nuit l'avare se réveille à toute heure inquiet de la possible disparition de son or.
  • il-vecchio Tout ce qu'il ne faut pas faire sur un terrain. Catalogue partiel: [lien]
  • moderateur La VAR dort la nuit, et certains devraient en faire de même.
  • valdestras Exact, je me demande si c'est bien réglementaire tout ça. Gautier démission !
  • il-vecchio Et je constate que la Var s'est réveillée entre 6h43 et 7h00

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