Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Fréjus Saint Raphaël ou la Crise de Foi

Note
5.0 / 5 (1 note)
Date
Catégorie
Avant-match
Lectures
Lu 5.137 fois
Auteur(s)
Par christou27
Commentaires
8 comm.
SAM_5302.JPG
L'entrée du Paradis ? © fsrcs

Tapez Saint Raphaël dans Google et vous verrez « L’Eden » de la Côte d’Azur. Le club de Fréjus serait donc une erreur de Genèse ? Qu’à cela ne tienne, faisons dans le mystique pour présenter ce match que le Racing doit gagner, aussi sûr que Dieu et Dieux font trois.

Le Racing, th’Isis Strasbourg !


Des adultes qui croient aux miracles, une fidélité et une foi inébranlables, une capacité à déplacer les foules, le scepticisme des gens qui ne partagent pas votre passion. A bien des égards, foot et religion partagent des points communs. Ceci expliquera que vendredi, une nouvelle fois, tous les strasbourgeois n’auront Dieu que pour leur équipe.

Un Racing qui semble avoir retrouvé la voie. Notre équipe a en effet le vent en poupe en 2016 après avoir vécu d’Eole et des bas.

Flashback : en décembre, le Racing s’est peut être vu trop beau. Mais quand on met le Charon avant les bœufs, on se retrouve à tutoyer les Enfers. Heureusement, la trêve a été salutaire. Nouvelle année, nouveau départ et les retrouvailles avec la solidité défensive. La statistique est éloquente : aucun but encaissé depuis Nouvel An. Le mérite en revient à une défense qui Phébus devant les cages et à un gardien qui multiplie les arrêts comme Krishna.

Une absence notable, celle d’Oumar Pouye. Officiellement ménagé, potentiellement sorti du groupe, le milieu offensif paie peut-être son rendement décevant depuis son retour de blessure. Mais l’entraîneur a largement de quoi faire pour chasser les buts en faisant passer la balle au-delà de la ligne mé-Diane. Pour peu aussi qu’on ne se fasse pas refuser des buts comme trop souvent cette saison (alors qu’en général, Yahvé pas grand-chose).

Hormis cette absence, tout l’effectif est là. Il y a donc fort à parier que Jacky Duguépéroux continuera à faire confiance à ses hommes forts du moment (Bouanga notamment) ainsi qu’à sa philosophie de la défense avant tout. Comme l’entraîneur le répète depuis un bail, le National est une division dans laquelle il faut avant tout savoir se montrer solide. Tant pis si le jeu n’est pas toujours au rendez-vous, tant pis si l’on ne Satyre pas les faveurs du public. En attendant, l’équipe continue à capitaliser au rythme serein mais efficace de victoire à domicile et de nul à l’extérieur.

A la Meinau, les adversaires se cassent les dents et le joueur du Racing se trouve inspiré. A croire qu’une fois sur cette pelouse, la Muse l’habite (et non pas l’inverse). C’est à l’extérieur qu’ils ne sont pas encore en mode « nous sommes Vénus, nous avons vu, nous avons vaincu ». Le déplacement chez le dernier du championnat serait la bonne occasion pour inverser la tendance.

Quand certains avancent, Fréjus Her’cule.


A Fréjus Saint-Raphaël justement, on rigole moins. Systématiquement dans la première moitié du classement depuis leur montée en National, 4e il y a encore 2 ans, le club se posait logiquement comme un outsider potentiel en aout.

Aujourd’hui, leur classement est plus proche du Râ des pâquerettes. Pourtant ça n’avait pas si mal démarré avec 2 victoires sur les 3 premiers matchs, sauf que ceux qui auraient dû décoller comme une fusée Ariane ont plutôt perdu le fil. Sans la moindre victoire depuis le 21 août, ils sont Pluton proches du précipice et voient de très près l’Hadès-cente en CFA.

Aujourd’hui, le Chronos joue en leur défaveur. Avec Seth points de retard sur le premier non-relégable, il y a vraiment urgence. Le talon d’Achille est tout trouvé : avec seulement 13 buts marqués en 21 matchs, Fréjus est évidemment la pire attaque du championnat. Et pourtant, en tant que fans du Racing, on sait de quoi on parle. Bref, c’est pas l’Odin la joie sur le front de l’attaque.
Le match de ce vendredi ne semble pas mieux engagé puisque Gregory Gendrey, M. 40% des buts (5 tout de même) sera suspendu contre nos Bleus. A ce stade, il parait simple de dire qu’on va les Niké et pourtant tout le monde sait que c’est le genre de pièges dans lesquels tombe souvent le Racing. Asgard au complexe de supériorité ! Imaginer le Racing lâcher des points dans le Sud ne paraît pas être un inconcevable pronoStyx.

A la fâcheuse habitude de relancer les équipes moribondes, il faut ajouter celle de se faire punir par ses anciens joueurs. Julien Outrebon, défenseur qui a laissé un sentiment plutôt positif sur les bords du Krimmeri devrait pouvoir candidater pour ce rôle. Il est en effet assez régulièrement titulaire à Fréjus (17 matchs sur 21). Alors Julien, ce message est pour toi : Vishnou la paix !

Fréjus et les supporters médusés


Pour ce qui est du stade et des conditions de match, ce n’est pas la pression des supporters adversaires qui devrait inhiber les Racingmen. En effet, l’affluence chute régulièrement depuis des années et le Stade Louis Hon peine actuellement à passer la barre des 1000 spectateurs par match (900 de moyenne) alors même qu’il pourrait en accueillir 4 fois plus. Comme bien souvent, on peut imaginer que les résultats moyens de l’équipe découragent les supporters les moins fervents. Quand le bateau coule, l’Héra quittent le navire. Les Draconaire Ultra Fréjus, le groupe de supporters de l’Étoile, auront donc fort à faire pour transcender les leurs.

En face, le Racing devrait être soutenu comme toujours. Un déplacement est organisé par les UB90, ce qui devrait garantir quelques Bleus dans les travées varoises. S’ils ne verront surement pas un choc des Titans, souhaitons-leur de ne pas repartir Bastet et queue entre les jambes.

Les Eros d’un soir


Sans tomber dans le triomphalisme, les conditions semblent réunies pour réussir ce match à enjeux.

Pour le Racing, c’est celui de consolider la première place. Pour cela, il faudra les 3 points, Vulcain seul pourrait ne pas suffire. Ensuite, ce sera de maintenir l’invincibilité. Si on peut éviter tout Tyr au but, c’est mieux.
Atlas but not least, ce serait de voir un peu de beau jeu pour lever les doutes car de nombreux supporters estiment aujourd’hui que le Racing ne saura pas franchir un palier en l’état. A Thor ou à raison…

Pour Fréjus, ce serait de briser la mauvaise série et marquer face à la meilleure défense. Toute contreperformance et l’Hermès pourrait être dite.

Wake up all night and get Loki


Bon bah Voilhalla, je crois avoir tout dit. L’Eden de la Côte d’Azur n’est qu’une étape de plus et n’est certainement pas la plus critique dans ce championnat. Une victoire et la question se poserait forcément: "Cérès enfin la fin du Purgatoire du National" ? Pas si évident...

Parce qu’à chaque match de confirmation, chaque fois qu’il faut enchaîner, le Racing trébuche. Bon. Moi ça Minerve. Mais c’est pour ça aussi qu’on l’aime ce Racing : au moins, on se Moires.

Et puis, cette fois, si on disait « Walkyrira bien qui rira le dernier » ?

christou27

Commentaires (8)

Flux RSS 8 messages · Premier message par kogenheim67 · Dernier message par strohteam

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives